Seule Venise : Claudie Gallay

Une femme quittée et obsédée par cet amour perdu fuit sa vie et s’installe à Venise sans vraiment savoir pourquoi ni  pour combien de temps.
 
C’est l’hiver et ce n’est pas la Venise des touristes. C’est une ville humide et froide, mystérieuse et un peu magique qui est un personnage à part entière dans le roman.
 
Cette femme meurtrie se reconstruit petit à petit auprès des habitants de la pension où elle loge. Luigi, le patron qui attend désespérément sa fille ; Carla, la jeune danseuse qui se cherche dans les bras de son amant et surtout le Prince Russe en fauteuil roulant « enfermé » dans la pension et dans ses souvenirs. Chaque jour elle lui rapporte des bribes de ses journées passées dans Venise : lui apportant de la vie et se raccrochant elle-même au monde.
 
Et puis, il y a le libraire qui sans promesses ni déclarations, lui permet à nouveau de ressentir des sentiments envers un homme et de sortir de son enchaînement au passé.
 
L’écriture de Claudie Gallay est très poétique. Des phrases courtes, des impressions, des silences très bien exprimés. Elle transmet très bien la difficulté de revenir vers les autres quand on s’est exilé à l’intérieur de soi. C’est d’ailleurs plus l’histoire d’un retour que celle d’un départ.
 
Très agréable à lire, c’est aussi une belle peinture de Venise.
 
De Claudie Gallay, j’ai aussi lu « Les déferlantes » , dans lequel on retrouve des thèmes (la perte de quelqu’un et le retour des émotions).
Livre lu dans le cadre du Challenge Lire Autour du Monde : une ville de mon continent.

18 commentaires sur « Seule Venise : Claudie Gallay »

  1. @Claudine: Salut, ça fait plaisir de te retrouver ici! Moi aussi j’avais adoré « les déferlantes ». On retrouve dans celui-ci (qui a été écrit avant) la lenteur, le temps qui passe, la douleur qui s’estompe petit à petit…
    Si tu veux le lire ces jours-ci (si tu as encore un peu de temps pour toi ) je peux te le déposer!

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  2. Les déferlantes attendent encore dans ma bibliothèque… Un jour, sûrement…
    Quoi qu’il en soit, tu parles très bien de cet ouvrage. Dans le genre « ville hors saisons », il y a aussi « Bruges-la-Morte » de Rodenbach, un peu plus fantastique cette fois !
    Dis dis dis, tu es des nôtres pour le swap aux confins ? Si pas encore vu, va faire un petit tour sur le Bookomaton

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    1. « Les déferlantes » vaut vraiment le coup! Un coup de coeur pour moi cette année!
      « Seule Venise » a effectivement le charme des villes « hors saisons », les villes appartenant à leurs « vrais » habitants.
      Quant au swap…je réfléchis (le thème est quand même plus dur …mais je réfléchis

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    1. J’ai envie de dire les deux! En fait c’est en grande partie en se « perdant » dans Venise, en déambulant, en découvrant des facettes secrètes de la ville qu’elle évolue, qu’elle reprend vie. Je croit vraiment que Venise est un personnage du roman!

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    1. Cela dit, il se lit très vite, c’est donc un livre parfait à intercaler entre deux plus gros Je suis sure qu’il finira par passer de la PAL à tes mains d’ici peu!!

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    1. Bienvenue ici!
      C’est exactement ce que je me suis dit après avoir lu « les déferlantes » : je relirai cette auteur! Mais comme le style et les thèmes se ressemblent, je vais attendre un peu avant d’en lire un troisième!

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    1. e rythme, la douceur et les personnages qui peu à peu s’ouvrent aux autres… voici quelques uns des élements communs à mon avis…mais cela ne m’a pas posé problème et pourtant je n’ai pas laissé passer tellement de temps entre les deux…je lirai autre chose d’elle c’est sûr

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  3. J’ai bienaimé les deferlantes , je pense encore plus aimer celui là ( peut etre à cause de mon histoire personnelle ) … Je note et il risque de faire partie de mes prochains achats . Bon week end Sophie

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    1. Je crois que tu n’es pas « Sophie (qui fait aussi partie du prix de ELLE) », alors je te souhaite la bienvenue ici!
      J’ai bien aimé l’ambiance de « Seule Venise », on y trouve des points communs avec l’écriture des déferlantes. C’est une belle histoire.

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