Miss Charity : Marie-Aude Murail

Miss Charity est une petite fille que l’on suit jusqu’à l’âge adulte. Elle grandit dans une famille de la bonne société Victorienne en Angleterre. Comme la plupart des enfants de cette époque, elle est reléguée à la nursery avec sa bonne (un personnage haut en couleur!). Miss Charity s’ennuie au 3ème étage de la maison familiale jusqu’à ce qu’elle commence à adopter et apprivoiser lapins, souris, crapauds et autres canards et corbeaux… Elle les étudie, ainsi que les champignons et la nature en général et les peint à l’aquarelle. Elle fréquente aussi ses cousines qui, elles, suivent de plus près la vie des jeunes filles de la bonne société. Miss Charity, elle, est très souvent en décalage avec son monde. Elle finira par voir éditer les histoires qu’elle écrit et illustre et qui racontent des histoires de petits animaux. Elle deviendra même une auteur reconnue, chose rare à son époque. Elle finira même par rencontrer l’amour mais n’aura jamais une vie très conventionnelle.
 
C’est un roman formidable, plein de fraîcheur et d’innocence et en même temps avec un regard assez réaliste sur la société de l’époque (la place des enfants dans la famille et celle des femmes dans la société, les différentes catégories sociales…).
 
Le personnage de Miss Charity est vraiment attachant et ceux qui l’entourent sont aussi très bien construits.
 
C’est un très gros livre qui fera peut-être un peu peur aux enfants mais il se lit très bien et il est joliment illustré. Quant à l’âge des lecteurs, c’est difficile à dire car si les 2/3 du livre pourraient être lu dès 10 ans, j’ai trouvé que la fin, qui évoque plus la société victorienne et le monde du théâtre, était peut-être plus complexe pour des jeunes lecteurs. Je dirais que cela pourrait plaire aux 10-14 ans. Et en tant qu’adulte j’ai vraiment adoré!
 
Je me suis enfin laissée tenter par ce gros roman en découvrant la proposition de Pimprenelle de découvrir un auteur. Allez donc voir les autres avis sur les livres de Marie Aude Murail.
Roman jeunesse
Emprunt à la médiathèque

Des titres et un texte! Jeu d’écriture : un nouveau rendez-vous mensuel pour notre troisième année ensemble!

La première année d’existence de ce blog, je vous donnais rendez-vous tous les mois avec les « curiosités bloguesques », les requêtes google incongrues qui amenaient des lecteurs chez moi, cette année je vous ai entraînés dans une « année en couleur » avec des photos de ce qui m’entoure

Pour cette troisième année ensemble, je vous propose un nouveau rendez-vous au 8 de chaque mois. Sur une idée que j’ai piqué à Gwenaëlle (avec son autorisation) après avoir joué à l’un des ses jeux d’écriture, je vous propose d’écrire un texte avec comme contrainte d’intégrer dans le texte tous les titres des livres chroniqués sur mon (votre) blog le mois précédent.

Pour cette première édition, voici la liste des titres chez moi :

Le coeur régulier

Gemma Bovery

Blue Cerises

L’âge d’ange

Tu sais quoi?

La plus belle fille du monde

Lulu, femme nue

Juliet, naked

Le libraire de Kaboul

Les arbres pleurent aussi

Miss Charity

« Le libraire de Kaboul n’avait vraiment pas le coeur régulier. Il était tombé amoureux de Gemma Bovary, puis de Miss Charity, mais aussi de Lulu femme nue (et peu farouche) et même de la petite anglaise Juliet, (« naked« , comme Lulu) qui croquait à longueur de journée des « Blue Cerises« , comme elle disait avec son petit accent …

Il se disait qu’il ne serait sans doute jamais vraiment heureux en amour… Philosophe, il finit par se dire que les arbres pleurent aussi et que la plus belle fille du monde tu sais quoi? elle n’existe que dans tes rêves… »

« Chasseur d’orages » de Elise Fontenaille

Herb, un ado de 16 ans, vient de perdre son grand-père chez qui il vivait depuis sa naissance et qu’il adorait. Il doit maintenant habiter chez son père, un homme très riche mais presque inconnu et assez indifférent et une belle-mère détestable.

Il ne se sent pas du tout à sa place et décide de partir avec les cendres de son grand-père aux « Lightening Fields », ce lieu dans un désert américain où on peut voir une concentration  d’éclairs lorsqu’il y a des orages. En chemin il rencontre Blondie, Moon et Mina, trois jeunes qui prennent la route avec lui dans le van du père de l’un d’entre eux. Ils partent donc pour plusieurs jours de route, quittant le Canada pour aller aux États-Unis, découvrant les problèmes et les tristesses des uns et des autres, apprenant à se connaître et même tombant amoureux!

Ce roman pour adolescents aborde des thèmes proches d’eux : la famille et les conflits et les incompréhensions, la mort, l’amitié, l’amour, l’indépendance…

Je pense que ce roman correspond à la tranche d’âge 13-16 ans.

Lu pour le « Club Lecture » dans le cadre de la sélection 5ème-4ème

« La guerre des livres » de Alain Grousset

C’est un roman de science fiction et d’aventure. On commence par une bataille de vaisseaux spatiaux entre l’armée de la Confédération et l’armée de la Sécession. Puis, Shadi, jeune pilote sécessionniste, se réfugie sur une planète réservée aux livres, une sorte de bibliothèque géante qui rassemble tous les livres de la galaxie une fois qu’ils ont été numérisés. En effet, à cette époque, les livres « papier » sont considérés comme inutiles et auraient dû être détruits sans la détermination de Angus, le maître-conservateur, qui a réussi à persuader l’empereur des les rassembler sur cette planète.

Angus prend Shadi sous son aile et le fait passer pour son neveu bien qu’ils fassent partie de deux camps opposés.

L’aventure reprend quand l’empereur vient sur la planète pour faire des recherches dans les livres anciens afin de sauver sa fille mourante. Visiblement quelqu’un fait tout pour empêcher que ces recherches aboutissent et on accuse Shadi.

Passées les premières pages sur la batailles qui m’ont un peu ennuyée (et j’avoue que si je n’avais pas lu ce roman pour le Club Lecture, j’aurai peut-être abandonné!) j’ai bien aimé ce roman qui montre l’importance des livres, du savoir et de l’héritage humain que cela représente, tout en étant rythmé et plein d’aventures (et il y a même de l’amour!)

Un petit plus : chaque chapitre commence par une citation sur les livres.

Lu pour le « Club Lecture » dans le cadre de la sélection CM2-6ème

Les arbres pleurent aussi : Irène Cohen-Janca et Maurizio A.C Quarello

Le narrateur de cette histoire est un marronnier de 150 ans sur le point de mourir qui raconte un épisode de sa vie qui l’a beaucoup marqué. C’est l’époque où une jeune fille habitait avec sa famille au 263, Canal de l’Empereur. Cette jeune Anne vivait dans la clandestinité parce qu’elle était juive et elle écrivait un journal pour ne pas oublier le temps qui passe.
 
Le marronnier cite des extraits du journal où il est question de lui et évoque l’histoire d’Anne Frank et de cette période noire de l’histoire de la deuxième guerre mondiale.
 
Très joli livre au format album avec sur chaque page d’un côté le texte et de l’autre de belles illustrations crayonnées dans des tons sombres, dans les gris, beiges et bruns.
 
C’est un album plein d’émotion et de tendresse qui pourtant aborde un sujet difficile. Il faut sans doute accompagner les jeunes lectures dans le contexte historique de cette histoire.
 
Lu pour le « Club Lecture » pour  sélection CM2-6ème


« L’arbre » par Julie Bertuccelli

Synopsis de Allociné : En Australie, Dawn et Peter vivent heureux avec leurs quatre enfants à l’ombre de leur gigantesque figuier. Lorsque Peter meurt brutalement, chacun, pour continuer à vivre, réagit à sa manière. Simone, la petite fille de 8 ans, croit que son père vit à présent dans l’arbre. Un jour, elle initie Dawn à son secret… Peu à peu Dawn retrouve des forces, un travail. Peut-être un nouvel amour ? La vie reprend mais l’arbre devient envahissant : ses branches, ses racines, et même son peuple de grenouilles et de chauves-souris se lancent à l’assaut de la maison et menacent ses fondations ! Dawn n’a plus le choix : elle doit le faire abattre…

Voici un film dont je n’avais jamais entendu parler (et oui, c’est ça quand on a un bébé et qu’on sait qu’on ne va plus au ciné, on ne s’intéresse plus trop aux sorties!) et je suis vraiment très contente de l’avoir vu.

C’est un très beau film sur le deuil, celui d’une épouse et celui des enfants. C’est une histoire d’amour familial très forte. Les acteurs sont très bons, particulièrement la petite fille jouée par Morgana Davies qui est absolument incroyable (et encore je l’ai vu en français). La musique accompagnait très bien le film. Beaucoup de poésie, des paysages magnifiques, une certaine lenteur…

J’ai beaucoup aimé!

http://www.dailymotion.com/swf/video/xdrxfd?additionalInfos=0

2 ans!

2 ans??

Non, Bastien, n’a pas vieilli d’un coup… Non, c’est mon « bébé virtuel » qui prend un an de plus aujourd’hui!

Il y a 2 ans que j’ai commencé ce blog… et même si je suis moins boulimique, même si la vie de famille (la « vraie vie ») fait que j’ai un peu moins de temps pour la lecture et pour le blog, même si je ne publie plus qu’un jour sur deux et que je m’autorise des pauses de temps en temps, j’ai toujours autant de plaisir à écrire et lire et échanger avec vous par les commentaires ici ou chez vous. Car ce que j’aime le plus avec le blog ce sont les commentaires, le partage, les rencontres, les découvertes!

Merci à vous pour ces moments! J’espère donc continuer encore au moins un an de plus!

 

« Le libraire de Kaboul » (« The bookseller of Kabul ») de Asne Seierstad

Asne Seierstad est une journaliste norvégienne habituée des zones de guerre ou des zones dangereuses.

Dans la préface, elle raconte qu’elle a vécu quelques mois avec Sultan Khan, un libraire de Kaboul et sa famille en Afghanistan. Ne parlant par leur langue, elle comptait sur les quelques membres de la famille parlant anglais pour communiquer et recueillir les histoires personnelles et familiales ainsi que les confidences.

Toujours dans la préface, elle explique qu’elle a écrit son livre « sous forme littéraire mais qu’il est basé sur de vrais événements qui lui ont été racontés » et que, quand elle « décrit les pensées et les sentiments, le point de départ était ce que les gens lui ont dit avoir pensé ou ressenti. »

J’ai abandonné ce roman (??) avant la moitié car je n’ai pas aimé le style. J’ai trouvé que le récit n’avait justement pas vraiment une « forme littéraire », que c’était écrit de façon très factuelle, très journalistique. Pourquoi pas en faire un documentaire, mais à ce moment-là, elle aurait du parler en son nom en citant les témoignages et non en transformant les gens en personnages. Les parties concernant les « personnages » sont assez décousues, sans lien évident les uns avec les autres, plus comme des galeries de portraits. La famille du libraire n’est finalement qu’un prétexte pour parler de l’Afghanistan au sens large.

J’ai trouvé que l’ensemble manquait beaucoup d’émotion et de vrai ressenti, et c’était assez artificiel.

Peut-être est-ce dû au fait que j’ai lu et beaucoup aimé « Les cerfs-volants de Kaboul » et « Mille soleils splendides » de Khaled Hosseini qui allient parfaitement un style et des personnages vivants et fouillés tout en donnant une vision réaliste et poignante sur la vie en Afghanistan.

EDIT du 25 septembre : Ma tante qui habite en Norvège m’a donné quelques information sur Asne Seierstand…

« Quand il est sorti, ce livre a fait du bruit étant écrit par une journaliste femme à Kaboul et qui avait aussi l’expérience de la guerre en Irak. Depuis plusieurs années, le libraire et sa femme font des procès à cette journaliste pour avoir révéler des affaires de famille qui les discréditent dans leur pays si bien qu’ils ont émigré (Canada, Norvège, Pakistan). D’autres membres de la famille réclament aussi des dommages. Vrai ou faux, difficile de savoir mais je pense qu’ils ont aussi un avocat norvégien connu ici pour être un peu prêt à tout pour une bonne pub et des affaires pas toujours très clean »

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Happy Birthday Bastien! 11 mois

Ce mois-ci, il a de nouvelles dents qui ont poussées, il en a maintenant 4 qui se voient très bien et une autre qui est en route!

Il communique de plus en plus, en modulant les sons. Après une période où il ne disait presque que « leleleleu » (et je suis sure de l’avoir entendu dire « heula! » en bon normand!) il varie maintenant les sons mais il ne dit pas encore de vrais mots!

Il montre du doigt presque tout! Il fait très bien « au revoir » avec la main quand on lui dit « à bientôt » ou « au revoir »! Il nous imite quand on claque des doigts, en frottant son index et son pouce comme nous! C’est trop mignon!

Il aime beaucoup qu’on le tienne debout. Il commence même à s’accrocher avec les mains aux barreaux du parc si on le tient sur ses jambes mais il ne se tient pas encore debout tout seul. Quand on le met sur le ventre il se tient bien sur les bras et s’il est sur du parquet il recule en se poussant sur les bras! Assis sur les fesses, il se déplace aussi un peu en glissant quand il veut attraper quelque chose.

Il dort toujours aussi bien (en général 11 ou 12 heures d’affilée). Le soir, il s’endort maintenant très bien dans son propre lit. Je lui donne sa soupe et son biberon après le bain et je le pose dans son lit, je lui chante une petite chanson (« Hush Little Baby » ou « Little Wing ») une fois ou deux et il s’endort!Par contre il ne veut toujours pas faire sa sieste dans son petit lit, il préfère être sur notre grand lit (alors que chez la nounou, il le fait sans râler…)

Chez la nounou, il est devenu « un grand » car s’il y a toujours une petite fille de plus de 2 ans, il y a maintenant 2 petits bébés. Sa nounou le trouve toujours aussi facile à vivre, d’autant plus que les 2 nouveaux pleurent encore beaucoup 😉

Il a fait sa première randonnée (dans l’écharpe de portage!) quand nous avons fait la traversée de la Baie du Mont Saint Michel à pied!

On s’amuse toujours autant avec lui, il est toujours aussi joyeux et rigolo!

« Juliet, naked » de Nick Hornby

Annie vit depuis 15 ans avec Duncan, un fan inconditionnel (voir obsessionnel) de Tucker Crowe, un chanteur américain des années 80 qui a disparu de la circulation depuis 20 ans. Ils vivent dans une petite ville assez sinistre du bord de mer du nord de l’Angleterre. On les rencontre au moment où leur vie change…

Annie se rend compte qu’elle a sans doute perdu 15 ans de sa vie auprès d’un homme sans grand intérêt. Le hasard veut que cette prise de conscience coïncide avec le début d’une relation épistolaire avec Tucker Crowe

Ce roman est vraiment un bon Nick Hornby, plein d’humour, de réalisme grinçant et de tendresse. Les personnages sont en plein questionnement sur leurs vies, sur les relations amoureuses et familiales, sur le temps qui passe et le sens caché de la création (il est amusant d’opposer ce qu’un auteur à voulu dire et les interprétations qui en sont faite après!)

 Merci à ma copine Mrs B pour ce prêt!

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