Des titres et un texte! Rendez-vous du mois d’août

 

 

Depuis le mois d’octobre, je vous propose un rendez-vous mensuel : écrire un texte en intégrant tous les titres des livres chroniqués sur mon blog le mois précédant (ou le votre si vous souhaitez jouer avec moi). L’idée vient de Gwenaëlle qui a plein de jeux d’écriture à vous proposer!

Voici ma liste de titres :

Cartes sur tables

A quand les bonnes nouvelles?

Quartier Western

Autoportrait de l’auteur en coureur de fond

Irréparable

Le 13ème conte

Le lion blanc

Et voici mon texte :

« Dans le quartier western, tous les coups étaient permis : il y avait les tripots, les filles, l’argent sale ou blanchi… « Le 13ème conte » était le bar de Harry Chang que l’on surnommait le Lion Blanc à cause de sa tignasse blanche et son visage de félin. Le nom du bar était un jeu de mot sur le don de conteur de son propriétaire qui pouvait embobiner qui il voulait et sur le fait qu’il tenait les comptes de très près et qu’on ne l’arnaquait pas comme ça…

Il était respecté car, globalement, il respectait les autres…même s’il était surtout là pour prendre leur argent, il jouait toujours cartes sur table : avec lui, pas d’embrouilles!

Mais quelqu’un avait commis l’irréparable. On avait volé le tableau qui trônait à l’entrée du bar, le portrait en noir et blancde Chang aussi appelé « portrait de l’auteur en coureur de fond « …

C’était une guerre qui allait commencer dans le quartier… celui qui avait fait cela ne connaîtrait pas de repos… Chang savait que la seule réponse à la question « A quand les bonnes nouvelles? » serait le jour où ces voleurs pitoyables pourriraient dans une allée sombre. »

Retrouvez mon texte des mois d’octobre, novembredécembrejanvier, février , mars , avrilmai, juin et celui du mois de juillet

Orchidée avait joué avec moi en octobre, novembre , décembre, janvier et en février… 

Flo s’est lancée en maijuinet en juillet

Syl. a aussi joué en mai

Astrid a joué en juin

32Octobre a joué aussi ce mois-ci

Et vous?

« L’homme de mes rêves » de Nadja

Voici une BD que j’ai empruntée au hasard d’un petit tour à la médiathèque et dont je n’avais pas entendu parlé avant mais qui m’a beaucoup plue.

Le thème n’est pas joyeux : Kate, rencontre un homme juste après une rupture et cette relation n’est pas du tout positive : manipulation mentale, influence négative sur l’estime de soi, pression sexuelle… C’est une relation déséquilibrée entre les deux…

Un jour elle part, elle quitte tout et à cause d’un accident bénin, elle rencontre des gens touchants qui lui font comprendre qu’elle vaut mieux que ça. Une femme, un enfant et surtout un homme, qui lui parait être quelqu’un avec qui elle peut faire un bout de chemin…

Mais dans ce roman graphique, tout n’est pas ce qu’il parait (et le titre donne un indice…) Où est la réalité? Où est la fiction? Elles se mélangent sans doute un peu… Il y a un retournement de situation aux deux tiers de l’histoire (qu’il ne faut pas rater… L’Homme est un peu passé à côté 😉

J’ai beaucoup aimé cette histoire, cette chute en avant dans sa propre vie et cette renaissance. Une prise de conscience de ce qu’on veut ou pas accepter pour soi… C’est vraiment très fort.

Et puis j’ai beaucoup aimé le dessin, rond au trait gras, comme autant de petits tableaux peints dans des couleurs froides, bleus grisés, verts d’eau, noirs, gris coupés par des tâches rouges et la couleur de la peau des personnages. Il faut savoir qu’il y a des scènes de sexe assez explicites mais qui personnellement ne m’ont pas gênées et qui sont toujours utiles pour montrer le malaise qui existe entre les personnages.

Bref, une très bonne bande dessinée qui me donne envie d’en découvrir plus sur cette auteur!

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Le lion blanc (The butterfly lion) : Michael Morpurgo

Un jeune garçon s’enfuit de son internat où il n’est pas très heureux et fait connaissance d’une vieille dame qui lui raconte l’histoire d’un autre petit garçon. Celui-ci vivait en Afrique du Sud et se sentait souvent très seul jusqu’à ce qu’il adopte un lionceau blanc. Malheureusement, il est envoyé en Angleterre et le lionceau est vendu à un cirque français.
 
Jeune soldat durant le 1ere guerre mondiale, Bertie se bat en France mais le hasard veut que le lion blanc recroise son chemin.
 
Ce roman jeunesse reprend de nombreux thèmes chers à Michael Morpurgo : la transmission d’une expérience du passé par une personne plus âgée, les liens entre des  enfants et des animaux, le sentiment de solitude, la guerre…
 
Dans celui-ci, il y a aussi un petit coté magique.
 
Ce n’est pas « mon Morpurgo » préféré mais c’est malgré tout bien écrit et touchant. Je pense qu’il pourrait plaire aux jeunes de 9 à 13 ans.

 par ma copine Mrs B Merci pour ce prêt.

« J’aime pas le lundi » de Jérôme Lambert

Ce roman jeunesse est très amusant. Lucien est en 4ème et n’est pas très joyeux comme garçon : il a peu d’amis, n’est pas très heureux au collège, est considéré comme ayant mauvais caractère auprès de sa famille… Il n’a pas peur de le dire : il n’aime rien!

Mais un jour au collège, il croise la route de Fatou, jeune fille indépendante et pleine d’assurance qui lui dit clairement qu’elle ne l’aime pas et comme elle affirme elle-même ne rien aimer, ils finissent par se défier et faire des listes pour savoir lequel des deux aime le moins de choses…

Mais ne dit-on pas que la haine et l’amour sont deux sentiments très proches?

C’est plaisant et drôle. Une petite touche d’adolescence.

Je conseillerais ce roman entre 11 et 14 ans.

 

 

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Le treizième conte (The thirteenth tale) : Diane Setterfield

Margaret Lea est une jeune femme éprise de livres et biographe amateur, travaillant dans la boutique de livres anciens de son père et qui porte en elle une blessure familiale.

Un jour, elle est contactée par Vida Winter, célèbre écrivain très secrète, qui lui demande d’écrire sa biographie, sa « vérité » alors que jusqu’alors elle vivait en recluse, tenant beaucoup au mystère qui entoure sa vie.

En véritable conteuse, (le mot anglais « storyteller » est vraiment parfait) elle revient sur son passé en commençant par le passé de ceux qui sont liés à elle. Famille perturbée, soeurs jumelles très particulières, domestiques fidèles, habitants du village sont autant de personnages qui participent au récit. Dans les thèmes, on trouve la violence, l’amour, la gémellité, la mort, la littérature… Je ne veux pas trop en dire pour ne rien dévoiler car Vita Winter elle-même exige de sa biographe qu’elle n’interrompe pas le récit pour l’anticiper, elle veut que l’histoire se déroule en commençant par le début et en finissant par la fin…

C’est une histoire passionnante, très bien écrite, avec des personnages extrêmement riches. On se demande si on est dans la vérité, le mensonge ou la liberté littéraire de l’auteur qu’est le personnage de Vida Winter. Je me suis totalement laissée porter par  cette histoire, dans cet univers intemporel, réel mais aussi un peu mystérieux. J’ai été surprise, j’avais envie de connaître « la suite »…

avec Valérie 

J’inscris ce texte au Défi Livres de Argali   Ce roman nous transporte dans l’univers des histoires, parmi des passionnés de livres et il y a même un médecin qui prescrit à sa malade de lire des Sherlock Holmes pour aller mieux.

Baby B a 21 mois!

Ce mois-ci aura été marqué par de petits tracas de santéRien de grave mais malgré tout un peu stressant pour les parents (en tout cas pour la maman stressée que je peux être). D’abord un épisode de fièvre de 4 jours où la température est montée jusqu’à 40°4 une nuit… Puis les dents l’ont travaillé et l’ont rendu patraque et grognon et puis une laryngite persistante qui lui ont donné une toux de gros fumeur et l’ont rendu aphone! Ce qui est stressant dans ces périodes, c’est la fièvre et c’est aussi très fatigant car je me levais toutes les 4 heures pour prendre la temperature mais il y aussi le stress lié au fait qu’il ne mange presque pas… Même si le docteur me dit qu’il ne va pas se laisser mourir de faim, ce n’est pas rassurant!

Est-ce une conséquence de ses changements de comportement dû à sa santé, mais il s’est mis à refuser catégoriquement son biberon du matin (le seul, en fait) on a commencé les yaourts (« a-oute« ) et les craquottes!

Concernant la nourriture, une nouveauté amusante, il fait marcher son imagination et quelques fois, il montre un bout de pain pour me dire ce qu’il voit : « bateau! », « camon pinponpin » (= camion de pompier), « buss« … Je ne sais pas où il va chercher ça dans sa petite tête!

Je dois avouer qu’il est un peu trouillard! Il a peur de ce qui fait du bruit : peur de l’aspirateur, du sèche cheveux, de la perceuse, des manèges et il l’admet lui même : « a peuh » (= j’ai peur)

J’ai commencé à mettre en place le fameux « 1!2!3! » pour qu’il obéisse et je dois dire que ça marche plutôt bien (même si ça ne marche pas à chaque fois!) Bon, il faut dire qu’il a plutôt une nature obéissante mais il nous teste quand même un peu!

Au niveau du langage, je vous épargne les nouveaux mots car il répète TOUT ce qu’on dit! Mais il fait ses petites phrases : « dame donne main » (= « la dame donne la main), « li pa terre » (= le livre est par terre), « a gade » (= je le garde)…

Quand il joue à ses puzzle (à empiècements) il fait maintenant exprès de se tromper pour pouvoir dire « là lé cro petit » jusqu’à le mettre dans la bonne case (mais cette phrase est aussi valable si c’est trop grand ou si ce n’est pas le bon dessin!)

On s’amuse à lui faire répéter l’alphabet et c’est vraiment trop mignon à l’entendre! Il sait maintenanttrès bien reconnaitre le B et le N… même si parfois c’est un Z ou un S 😉 par contre quand il voit une lettre il sait que c’est une des 26 qu’il sait répéter 😉

On commence à le faire monter et descendre les escaliers avec nous et comme les marches sont hautes, il répète beaucoup : « é du! » (= C’est dur!). Et quand il porte quelque chose de lourd il dit souvent : « é lou! » (= c’est lourd!) et quand il mange quelque chose qu’il aime on le droit a « Mmmmmh…é bon! » (=c’est bon!)

On lui a offert des crayons pour bébés ( très bien d’ailleurs, c’est la marque « Giotto »), et il est très content (car jusqu’ici les crayons étaient réservés aux parents!) : « Céyons Ba! » (= les crayons de Bastien) et il a bien compris la règle : »papié oui oui, tabe non non » (= sur le papier oui, sur la table non)…Enfin…disons, qu’heureusement que ces crayons sont extrêmement bien lavables et  il n’a le droit que dans sa chaise haute!

Et dans les expressions mignonnes, il s’est mi à dire « Ooooooh nooooon! » ou « Ooooooh ououououiiii! » un peu sur le ton de la pub Oncle Ben’s! 😉

Pas de photo du jour car aujourd’hui, c’est un moisiversaire particulier car il le fête sur le voilier de ses grands-parents à Guernesey… Le petit bonhomme continue sa petite vie de petit voyageur!

C’est l’été, on profite de la cour et de la plage :

 

Autoportrait de l’auteur en coureur de fond : Haruki Murakami

C’est Flo qui m’a conseillé ce livre lorsqu’elle a lu mon billet sur mon hobby, la course à pied, et mon envie de courir un marathon.

C’est une autobiographie ciblée sur la passion d’Haruki Murakami pour la course de fond -marathon et triathlon- et toute l’implication que cela a eu dans son écriture.
 
J’ai trouvé ce document passionnant (mais est-ce parce que j’aime courir?) et j’ai aimé découvrir cet homme modeste et simple qu’est Haruki Murakami. J’ai lu ce livre alors que j’étais en repos complet de course à pied à cause d’une blessure et cela me donnait envie de m’y remettre!
 
C’est aussi une reflexion sur le dépassement de soi, ses objectifs personnels… Et au-dela de la course, il y a aussi toute une étude sur l’écriture, le travail d’écrivain et l’inspiration qui est aussi très intéressante. Et ce qui ne gâche rien : c’est très bien écrit!
 
J’ai relevé plein de petites phrases, mais je ne vais en noter que deux :
 
« En ce qui me concerne, la plupart des techniques dont je me sers comme romancier provient de ce que j’ai appris en courant chaque matin. » p 85
 
« Elle va participer au marathon de New York. Pour elle, ce sera son premier. Je lui réponds « Prends plaisir à la course! » (« Have a good time. »). Un marathon, s’il doit avoir un sens, doit être heureux. Sinon, pourquoi des milliers de gens courraient-ils quarante deux kilomètres? » p 137
Ce roman est la lecture « sport-loisir » du Petit Bac

 J’inscris ce texte au Défi Livres de Argali  

« Irréparable » de Karin Slaughter

 

Si comme moi vous aimez les séries policières « Les experts » et « FBI, portés disparus », ce roman policier pourrait vous plaire. Ce n’est pas un chef d’oeuvre littéraire mais c’est très bien pour les vacances. C’est le type de roman dont on veut connaître la suite…un peu comme les séries dont je parlais!

L’histoire commence avec une mère de famille aisée qui rentre chez elle et qui trouve un homme en train d’assassiner sa fille adolescente et prise d’une force inconsciente, elle se bat contre lui et le tue à mains nues… Sauf que très vite, on découvre que la jeune fille en question n’était pas sa fille et que le jeune homme était mortellement blessé et cherchait de l’aide. La fille, Emma, a disparu, kidnappée

L’enquête est menée par deux départements différents, par deux détectives qui n’ont rien pour s’entendre mais qui doivent faire équipe. On les suit aussi dans leurs vies privées.

Le bémol pour moi, c’est le fait qu’un inspecteur presque illetré à cause de la dyslexie ait pu arriver à ce niveau de son département… même s’il compense son handicape par de nombreuses qualités, il doit quand même avoir des concours et examens écrits dans la police américaine?

Mais cela n’empêche pas ce roman d’être un bon polar de vacances

 – 1 = 21

 

A quand les bonnes nouvelles (When will there be good news) : Kate Atkinson

Le roman commence par présenter différents personnages dans des situations distinctes, sans liens apparents les uns avec les autres. D’abord dans le passé, une famille est sauvagement assassinée. Puis, nous rencontrons successivement Jackson Brodie qui cherche son fils, Reggie Chase, une jeune fille qui s’occupe du bébé du Dr Hunter tout en essayant de suivre ses études à la maison et l’inspecteur Louise Monroe.
 
On suit leurs vies de tous les jours, leurs drames du passé ou du présent -deuils, histoires d’amours, histoires de famille, doutes existentiels, enquêtes de police…
 
Au début, même si j’appréciais chaque histoire individuelle,  j’avais un peu de mal à voir où l’auteur voulait nous emmener, puis dès que des liens se sont crées entre chaque personnages c’est devenu passionnant. Une enquête policière aux nombreuses ramifications, des personnages qui se connaissaient dans le passé et qui se retrouvent par hasard, des coïncidences qui mettent en contact des personnages qui n’auraient jamais du se rencontrer… Je ne veux surtout pas trop en dire car tout est plus ou moins lié et il y a beaucoup de mystères à résoudre.
 
J’ai beaucoup aimé cette histoire à tiroirs où les personnages sont traités dans leur individualités et où tombe en place dans une vision d’ensemble. C’est assez improbable mais on se laisse emporter!
 
J’ai aussi beaucoup aimé le style et l’humour pince sans rire de Kate Atkinson… très British… (je me demande si cet humour a été bien rendu dans la traduction…)

  avec Valérie et Tiphanie : j’ai hâte de connaître leur avis!

Cartes sur table : Agatha Christie

M. Shaitana, un homme excentrique et théâtral, se vante auprès de Hercule Poirot de connaître des personnes ayant commis un crime mais n’ayant jamais été démasquées. Il invite alors Hercule Poirot, le chef de la police, un agent secret et une auteur de romans policiers à dîner chez lui en compagnie de 4 autres personnes.

Après le repas, les « experts » vont jouer au bridge dans une pièce tandis que les autres convives jouent également, mais dans une autre pièce, pendant que leur hôte somnole près du feu de cheminée. A la fin de la soirée, M. Shaitana est retrouvé mort, poignardé… Seul l’un des quatre occupants de la pièce  peut avoir commis ce crime en huis-clos. Les quatre » fins limiers » mènent alors l’enquête chacun à sa manière.

C’est un bon petit polar, intéressant du fait que l’on sait dès le début que l’enquête sera ciblée sur 4 suspects. D’ailleurs, en préface, Agatha Christie prévient : « Il ne s’y trouve que 4 partants et chacun d’entre eux, vu les circonstances, aurait pu être le criminel. »

Comme d’habitude, Hercule Poirot axe son enquête sur la psychologie des personnages et aime bien un peu de mise en scène pour dévoiler aux protagonistes qui est le coupable!

J’ai beaucoup aimé le personnage de la femmes, auteur de romans policiers, un peu féministe, un peu caricaturale, de mauvaise foi, ayant un regard très cynique sur ses propres romans un peu « faciles »… Elle est très drôle et encore plus parce qu’elle est crée par Agatha Christie!

8e Agatha Christie de ma collection 

  lecture « objet » de ma catégorie « Agatha Christie joue au Petit Bac » pour le Petit Bac 2011