Dix petits nègres (And then there were none) : Agatha Christie

Dix personnes qui ne se connaissent pas  sont conviées sous divers prétextes sur une île isolée du Devon (« Indian Island » dans la version anglaise moderne qui a transformé l’île au Nègre de la version d’origine et de la version française) par un mystérieux Mr Owen .

Dès la première soirée, une voix enregistrée annonce que toutes ces personnes avaient commis un crime, directement ou indirectement au cours de leur vie et qu’ils allaient tous être puni pour ces crimes.

Un par un, les invités meurent, en suivant le schéma d’une comptine affichée dans la maison…et au fur et à mesure que les gens meurent, une des dix statuettes qui étaient dans la salle à manger disparaît… Et pourtant, il n’y a personne à part ces 10 personnes, l’île a été fouillée méthodiquement par les invités dès la première mort…

C’est un véritable huis clos angoissant qui se met en place, un vrai thriller. C’est vraiment extrêmement bien construit, un vrai chef d’oeuvre qui se dévore! Je vous le recommande!

10e Agatha Christie de ma collection

  lecture « gros mot » de ma catégorie « Agatha Christie joue au Petit Bac » pour le Petit Bac 2011

Mr Parker Pyne, professeur de bonheur : Agatha Christie

Voici un recueil de 12 nouvelles très courtes, pas tout à fait policières. Mr Parker Pyne est un peu détective, une peu psychologue et un peu « mage » à l’africaine que les gens viennent voir après avoir vu cette annonce dans le Times :

« Êtes-vous heureux? Dans le cas contraire consultez Mr Parker Pyne, 17 Richmond Street »

Et là, avec beaucoup de psychologie, un peu de bon sens et la connaissance de la nature humaine et avec également l’aide d’un jeune homme un peu gigolo, d’une vamp, d’une écrivain, d’une secrétaire et de nombreuses connaissances bien placée, il réorganise la vie des gens pour les rendre heureux, résoudre leurs problèmes… Problèmes de coeur, de couple, de vol, de manipulation, et même d’ennui dans sa vie de tous les jours.

C’est bien pensé, intelligent mais chaque nouvelle est très rapide car très courte, du coup je suis un peu restée sur ma faim!

9e Agatha Christie de ma collection

Vango : Timothée de Fombelle

En 1934, à Paris, le jeune Vango, 20 ans, doit fuir à la fois la police qui le croit coupable d’un crime et de mystérieux poursuivants armés.

 
L’aventure commence ainsi dans le roman mais la vie de Vango est remplie de mystère depuis son plus jeune âge. Il ne sait rien sur son passé avant ses trois ans où il a échoué avec sa nourrice sur une île Sicilienne…
 
Ajoutez à cela un monastère secret, un zeppelin qui fait le tour du monde, une jeune héritière écossaise, une jeune française qui parcourt les toits de Paris, des russes dangereux, la montée du nazisme, la recherche du passé, les secrets personnels et internationaux… Tant d’éléments qui rythment le récit et qui sont très bien agencés : c’est passionnant! 
 
Voici un roman jeunesse d’aventure vraiment très bien construit et accrocheur…au point que lorsque je l’ai fini, j’ai été très frustrée de m’apercevoir que le tome 2 ne sortait pas avant le mois d’octobre 2011… J’aurai pourtant voulu le lire dans la foulée!! Et il va falloir que je sois patiente car ma collègue documentaliste Vive les bêtises m’a annoncé que le CDI ne pourrait pas l’avoir avant 2012… (Je croise les doigts pour que la médiathèque l’achète avant 😉
 
 sélection 5e-4e

« Noughts and Crosses » (« Entre chiens et loups ») de Malorie Blackman

 Dans ce roman jeunesse, nous sommes plongés dans une société où les noirs (appelés les « Crosses » dans la version anglaise) sont les dominants et les blancs (les « Noughts ») , les anciens esclaves, n’ont pas les mêmes droits ni les mêmes chances.

Seph est une adolescente d’une riche famille noire dont le père, très conservateur, est au gouvernement et son meilleur ami est Callum, un jeune blanc qu’elle a connu à l’époque où la mère de ce dernier était gouvernante dans la famille de Seph.

Callum vient d’être accepté dans l’école de Seph dans le cadre de mesures d’intégration de certains « Noughts » dans le système scolaire des réservé aux « Crosses »… Mais ces mesures sont très mal acceptées par les familles Crosses… Les tensions liées au racisme généralisé entraînent un mouvement terroriste « Nought » pour revendiquer leurs droits en posant des bombes.

Dans ce monde d’opposition, Seth et Callum éprouvent des sentiments de plus en plus forts l’un pour l’autre et ils sont un peu comme des Roméo et Juliette qui ne savent pas toujours s’ils s’aiment ou se détestent

Ce roman est très fort et très bien construit. Il n’est pas du tout édulcoré ou « cul-cul » : il y a de la haine, de l’amour, des conflits entre parents et enfants, des enjeux politiques et humains liés au racisme, il y a des morts… C’est vraiment très accrocheur et très intéressant.

Ce roman est le 1er tome d’une série de quatre (et à la fin de mon exemplaire, il y a également une nouvelle qui est à placer entre le tome 1 et le tome 2 mais je ne la lirai qui si je lis le tome 2).

 

Ce roman est la lecture « sport/loisir«  de ma catégorie « Petit Bac Jeunesse » pour le   (Noughts and crosses = le nom anglais du jeu du morpion… oui, je sais c’est tiré par les cheveux!)

 

 

Cette lecture entre dans le cadre du challenge

   1

 

-1 

« Le bleu est une couleur chaude » de Julie Maroh

Cette bande dessinée est l’histoire de Clémentine, une jeune femme qui vient de mourir. Son histoire nous est racontée par ses propres mots au travers une dernière lettre écrite à Emma la femme qu’elle aimait et au travers son journal d’adolescente.

C’est l’histoire de la découverte de l’homosexualité, les doutes, les peurs, les incertitudes sur ce qu’elle ressent, le rejet, le sien tout d’abord et puis celui des amis et de la famille. C’est la découverte de l’amour et de la sexualité.

C’est une histoire pleine de sensibilité et de justesse sur la différence et ses difficultés dans le quotidien et dans sa construction personnelle.

Je n’ai pas vraiment aimé les dessins des personnages mais j’ai aimé les gris rehaussés de touches de bleu qui illustrent le passé de Clémentine puis les dernières pages, la fin dans tous les sens du terme, plus colorées qui nous ramènent dans le présent.

Un bel album fort.

  (Pas comptée dans la nouvelle PAL, car aussitôt empruntée, aussitôt lue!)

Roaarrr Challenge

 

« Exit wounds » de Rutu Modan

 

Cette BD se déroule en Israel et c’est très important dans l’hitoire puisque tout commence par une rencontre entre une jeune femme et un homme à la suite d’un attentat dans lequel une victime n’a pas pu être identifiée. Cette jeune femme pense que cela pourrait être le père de cet homme.

La jeune femme d’une famille aisée n’est pas très féminine et finit par avouer qu’elle avait une relation avec le père. L’homme, lui, n’avait aucune relation avec son père depuis que ce dernier l’avait mis à la porte.

On découvre un père qui n’a jamais été quelqu’un sur qui compter et cela se confirme au fil de l’histoire. C’est un homme qui utilise les autres.

L’histoire se présente un peu comme une enquête à la recherche du père peut-être victime mais va en fait surtout indirectement creuser la personnalité de celui-ci. Les personnages de la jeune femme et du fils ne sont pas vraiment approfondis, à mon avis ils auraient pu être plus développés.

Les dessins sont un peu plats mais les couleurs acidulées sont intéressantes car elles contrastent avec le propos.

Ce qui m’a le plus intéressée c’est le fait que les attentats fassent tellement partie de la vie des gens et que les problèmes plus personnels se mêlent à ceux-ci.

Même si j’ai trouvé la lecture plaisante, ce n’est pas un coup de coeur.

  (Pas comptée dans la nouvelle PAL, car aussitôt empruntée, aussitôt lue!) 

Roaarrr Challenge

Roaarrr Challenge!

 

Encore un challenge!

Mo’, qui tient son Bar à BD a eu envie de faire « découvrir les albums qui ont été récompensés (Fauve d’Or, Prix Révélation, Prix du Jury Œcuménique de la Bande dessinée…). L’idée est de faire une bibliothèque virtuelle de liens sur les albums primés. »

Le Roaarrr Challenge se déroulera du 1 septembre 2011 au 31 janvier 2013.

On peut envoyer à Mo’ les liens vers des billets concernant des BD primées  déjà publiés sur notre blog en y ajoutant le logo et le lien vers le challenge et puis évidemment, continuer d’en lire!  

Et comment savoir si les BDs correspondent au challenge???

En allant faire un tour sur l’article où Mo’ propose un lien vers un fichier dans lequel elle a compilé tous les titres ayant été récompensés

J’ai déjà fais une liste des BD que j’ai chroniquées et je compte bien continuer car en lisant la liste j’ai relevé plein de titres qui me tentaient ET qui sont à la médiathèque!

J’aime bien l’idée de participer à la compilation d’une bibliothèque virtuelle géante!

 

Paul à la pêche : Michel Rabagliati

Paul et sa femme, qui est enceinte de quelques semaines, vont passer leurs vacances au bord d’un lac pour pêcher avec la soeur de Lucie et son mari, accro à la pêche. C’est surtout l’occasion pour discuter les uns avec les autres, parler du travail, du passé, de l’enfance. On y voit donc des tranches de vies assez touchantes.
Puis Lucie fait une fausse couche et la bande dessinée se concentre alors plus sur le thème de la difficulté de fonder une famille.
Entre rires et émotion, j’ai bien aimé cette BD au trait tout simple.
Le petit plus : la retranscription du québécois, qui m’a fait voyager un peu hors de Normandie!
Ce roman est la lecture « sport/loisir » de ma catégorie « Petit Bac BD » pour le Challenge Petit Bac 2011

« Les âmes grises » de Philippe Claudel

Cette histoire se situe au moment de la première guerre mondiale et pourtant ce n’est pas une histoire sur la guerre… La guerre est plus un bruit de fond avec ses sons de bombes au loin, une toile de fond avec ses soldats détruits qui passent par l’hopital local… Mais la vie de cette petite ville de province n’est pas tellement bouleversée à cause de cela.

Ce qui change tout dans cette ville, c’est la mort d’une petite fille, belle et innocente, retrouvée étranglée dans un ruisseau et le mystère qui entoure ce crime… C’est le sujet de cette histoire racontée par le policier qui a été le témoin de « l’Affaire » (« En 1917, au moment de l’Affaire, comme on l’a appelée chez nous tout en soulignant la majuscule avec des soupirs et des mimiques[…] »)…

Mais est-ce vraiment le sujet de ce récit ou plutôt juste un prétexte? Car ce n’est pas une histoire policière mais plutôt une peinture de cette société du début du siècle, figée avec ses notables tous puissants et insensibles aux autres, ses gens simples et bons, ces malheurs individuels qui continuent de détruire les gens à cause ou malgré la guerre.

Ce roman est un très beau roman d’ambiance, une galerie de personnages très forts, qu’ils soient bons ou odieux, tous avec leurs failles. Avec beaucoup de sensibilité, Philippe Claudel donne de l’humain et  raconte des petites histoires poignantes

 Fanfan et Stéph Merci pour ce cadeau et même si malgré le petit mot écrit sur le paquet (« Non, tu n’as pas lu ce livre! Non, tu n’as pas lu ce livre! Non, tu n’as pas lu ce livre! ») j’avais déjà lu ce livre, c’était il y a bien longtemps, je ne l’avais plus chez moi et je ne l’avais pas chroniqué sur le blog et j’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver cette ambiance grise et forte!

G229 : Jean-Philippe Blondel

Jean-Philippe Blondel est professeur d’anglais dans le même lycée depuis  20 ans. Dans ce roman (?) / témoignage (?), il revient sur son enseignement de l’anglais, sur ses relations avec les élèves et ses collègues au fil des années, se pose des questions sur le métier d’enseignant en général et évoque sa vie privée et le monde qui l’entoure aussi.

J’ai beaucoup apprécié ce livre. Pour tout dire je m’y suis beaucoup reconnue… (Je suis arrivée dans mon premier poste, le collège où j’enseigne encore aujourd’hui en 1999… en septembre, ça sera donc ma 13ème rentrée…). Le passage sur les voyages scolaires est particulièrement réaliste!

En fait, pendant que je le lisais je me disais que j’allais l’offrir à une ou deux copines aussi prof d’anglais mais je me demande quand même si ce livre peut vraiment intéresser des lecteurs qui ne sont pas dans le milieu enseignant… A moins que tous les « anciens élèves » puissent s’y retrouver aussi en voyant l’envers du décor!