La fête du potiron : Agatha Christie

Le hasard a voulu que je lise à nouveau une histoire avec Hercule Poirot et Ariane Oliver et à nouveau liée au passé.

Mrs Oliver a assisté à une soirée enfantine, « la fête du potiron », au cours de laquelle une jeune fille de 13 ans a été assassinée. Mrs Oliver confie à Hercule Poirot que Joyce, la victime, s’était vantée peu de temps avant sa mort d’avoir assisté à un crime quelques années plus tôt. Elle pense que la mort de cette dernière peut-être lié à cet aveu.

Hercule Poirot et Ariane Oliver fouillent alors dans les crimes non élucidés ayant été commis dans les environs du village quelques années auparavant. Dans cette petite communauté ù tout le monde se connaît, il y a de nombreuses rumeurs à creuser.

Petit à petit, les pièces du puzzle se mettent en place dans l’esprit d’Hercule Poirot qui va au-dela des apparences.

J’ai plutôt aimé ce roman qui se lit très vite. Finalement pour une enquête, on s’intérresse à plusieurs autres cas.

J’ai vu qu’il était aussi publié sous le nom de « Le crime d’Halloween », ça doit être une édition moderne maintenant qu’Halloween est connu en France car c’est effectivement pendant une fête d’Halloween que se passe le crime.

12e Agatha Christie de ma collection

Une mémoire d’éléphant : Agatha Christie

 

Dans ce roman, Hercule Poirot est sollicité par une amie, Ariane Olivier, auteur de romans policiers (déjà rencontrée dans « Cartes sur tables« ). Une femme qu’elle ne connaissait pas est venue lui poser des questions sur la mort d’une de ses anciennes connaissances quinze ans auparavant.

Leur curiosité est piquée et les deux amis cherchent donc à revenir sur le passé pour savoir ce qui s’est passé le jour où Mr et Mrs Ravenscroft sont morts ensemble, tués par le même revolver -suicide mutuel ou assassinat de l’un par l’autre?

Ils interrogent des personnes qui étaient présentesdans la vie des Ravenscroft à l’époque du drame… des gens qui ont une mémoire d’éléphant!

Ce roman d’Agatha Christie est plus récent -situé au début des années 70. Je l’ai trouvé moins accrocheur, j’avoue même que le personnage de Mrs Olivier m’a un peu ennuyée et Hercule Poirot est peut-être un peu vieillissant car je l’ai trouvé moins mordant…On tourne un peu autour du pot et j’ai deviné la fin ce qui ne m’était jamais arrivé je crois avec Agatha Christie.

12e Agatha Christie de ma collection

 

Blast -Tome 2- L’apocalypse selon Saint Jacky : Manu Larcenet

L’interrogatoire de Polza continue comme dans le tome 1. Il continue d’avoir des hallucinations. Les retours sur sa jeunesse font découvrir un jeune homme torturé. Il raconte toujours son errance, son voyage à travers la campagne mais aussi son voyage intérieur.
Dans la partie de sa vie qu’il évoque, il y a plus de rencontres, généralement empruntes de violence. Il y a plus particulièrement la rencontre avec Jacky qui commence par une agression mais qui le prend ensuite sous son aile. C’est un dealer dans les campagnes, une sorte d’ermite fou de livres. C’est un homme très inquiétant. Il fait découvrir à Polza le monde de la drogue ce qui permet à ce dernier de retrouver le « blast » tant recherché.
L’enquête continue, Polza est toujours aussi « obscur ». Les policiers cherchent à reconstituer ses déplacements sur cette période pour y voir plus clair dans cette affaire de « Carole » mais aussi bien d’autres. Ils ont la pression à cause de la durée de la garde à vue. Il y a aussi une tension de ce côté là. On suit le cheminement de Polza et les questionnements des policiers.
Les dessins sont toujours aussi beaux, noirs, sombres dans les couleurs et dans ce qu’ils représentent. Ils servent magnifiquement une histoire très bien écrite. C’est une réussite, un bel ensemble avec le tome 1. J’ai vraiment envie de découvrir la suite… Il faudra être patiente!
4ème de couverture : « Je mens. Je mens toujours Je dis que je ne me souviens de rien, que je suis né du matin. Je dis que je comprends, qu’à votre place sans doute, j’aurai ris aussi. Je mens pour un peu de repos, d’indulgence, pour le pardon de ma dissemblance. Je mens aussi pour ne pas vous massacrer à votre tour. Je mens toujours car, en réalité, je me souviens de tout. »
Ce roman est la lecture »gros mot » de ma catégorie BD pour le Petit Bac 2011 (Bon, d’accord, l’exclamation « Blast » en anglais veut plutôt dire « Zut » ou « La barbe! » mais je n’ai pas trouvé plus vulgaire!!)

Club Lecture : le retour !

Cette année le Club Lecture (qui s’appelle « Atelier Lecture » au collège) reprend du service avec la participation motivée de ma collègue documentaliste (Vive les bêtises).

A cause de sombres histoires d’emplois du temps nous avons eu peur de ne pas pouvoir le mettre en place car de nombreuses classes reprenaient à 13h… Finalement, nous avons choisi le vendredi entre 12h30 et 13h30, tous les 15 jours qui permettait d’ouvir le club à un maximum d’élèves. Malheureusement il y a malgré tout une classe de 3ème et de 4ème qui aura du mal à pouvoir venir à cause des horaires et plusieurs anciens membres très motivés de l’année dernière sont dans ces classes 😦

Notre réunion d’information a eu lieu le 30 septembre afin de présenter le club aux nouveaux. Il y avait 10 élèves présents. Autant vous dire que j’étais déçue… d’autant que si je suis honnête, je dois dire que ce n’était pas la crème de la crème… Avec ma collègue, on s’est regardées d’un oeil un peu inquiet… C’était un peu « la lose » mais le club est ouvert à tous et je n’ai jamais refusé personne (sauf s’il se montrait pénible pendant les réunions)… Mais j’ai repris espoir en apprenant que certains « anciens » avaient oublié la réunion, que d’autres estimaient ne pas avoir besoin de venir à la « réunion d’information » vu qu’ils connaissaient déjà.

Notre première « vraie réunion » a eu lieu vendredi dernier et nous avions alors 15 élèves : curieusement, aucun élève de 6ème, 11 élèves de 5ème (dont plusieurs « anciennes »), pas d’élèves de 4ème aujourd’hui, mais 2 étaient là à la 1ère réunion, et 4 élèves de 3ème (particulièrement méritantes car elles reprenaient les cours à 13 heures)… Je suis un peu déçue mais nous sommes en concurrence avec le Club Échecs et le bureau UNSS… et dans la semaine, il y a aussi un atelier Théâtre, un atelier Grec, un atelier journal et une chorale… Il leur faut donc faire des choix… Ah… c’est ça d’être dans un collège actif!

L’organisation de la réunion est très simple, nous étions assis autour des tables du CDI. J’ai donné une fiche de lecture type (après, ils iront la trouver sur ordinateur) en leur expliquant que ça leur servira à garder une trace de leur lecture. Je leur ai expliqué qu’on mettrait nos résumés et appréciations de nos lectures sur le site du collège dans une rubrique « Les conseils de lectures de l’Atelier lecture », nous leur avons parlé du Prix des Incorruptibles, puis  j’ai demandé qui voulait parler des livres qu’ils avaient lus et aimé… Et les doigts se sont levés…

Ça y est … ça a vraiment recommencé! Je suis quand même contente, je l’aime « mon » Club Lecture 😉

Si vous êtes intéressé par l’historique du Club Lecture, vous pouvez aller faire un tour dans la rubrique Club Lecture!

« Mon meilleur ami » de Gabriel Dumoulin

 

Au travers de bribes de conversations entre amis sont évoquées les relations amoureuses entre trentenaires, les couples, les ruptures, les ex… Mais surtout c’est une histoire d’amitié entre Gabriel (l’auteur) et son meilleur ami Christophe et de l’influence que les relations humaines et amoureuses peuvent avoir entre eux.

Ces dialogues -tirés de véritables conversations- sont plutôt amusants et incisifs. J’ai bien aimé le dessin au trait noir avec beaucoup de gros plans, les visages sont fins et expressifs.

J’ai plutôt aimé cet album mais dans le même genre de « BD-confession »  j’ai lu et beaucoup plus aimé la série« Journal » de Fabrice Neaud que j’avais trouvé beaucoup plus aboutie.

  (Pas comptée dans la nouvelle PAL, car je ne compte plus les emprunts à la médiathèque ou au CDI!)

« Les trois lumières » de Claire Keegan

Ce court roman (ou nouvelle?) est vraiment bien écrit. C’est un petit bijou de concision, d’émotion, de douceur, d’ambiance. Il ne se « passe » pas grand chose, c’est surtout l’histoire d’une rencontre, l’histoire de personnes qui apprennent à se connaître et qui en voient leurs vies transformées.

Une petite fille est confiée par son père à un couple sans enfant car sa mère va bientôt accoucher d’un énième bébé. On a le sentiment qu’on s’est un peu débarrassé d’elle mais auprès de Mr et Mrs Kinsella, elle devient le centre d’une attention bienvenue qu’elle n’avait pas connue avant. Mr et Mrs Kinselle eux aussi trouvent du bonheur dans ce quotidien partagé. Tous les trois se laissent porter par un sentiment d’appartenance. Le retour à la normal semble un déchirement.

C’est un peu comme une page de vie tournée. La petite fille se sent mieux, mieux aimée chez ce couple qui l’accueille (« Foster » le titre original signifie « famille d’accueil » en anglais). S’imagine-t-elle changer de famille? Ou est-ce juste une parenthèse de simplicité et d’attention? Le lecteur est laissé libre d’imaginer…

En tout cas, ce fut une lecture très agréable, pleine de tendresse. Un joli moment de lecture.

  par ma copine Orchidée. Merci pour ce prêt!

 

-1

Blast -Tome 1- Grasse carcasse : Manu Larcenet

L’histoire est celle de Polza, un ancien écrivain devenu clochard, obèse et mystérieux qui vient d’être arrêté pour ce qu’il a fait à une certaine Carole, laissée dans le coma. Il est interrogé par deux policiers qui veulent qu’il explique ce qui a pu l’amener à cet acte.
 
Il revient sur son enfance et sa vie d’homme à partir du moment où il a pris la décision, à la mort de son père, de tout quitter, sa femme, sa vie d’écrivain, pour partir dans une sorte d’errance, de vie de solitaire. En fait, il est à la recherche de ce qu’il appelle le « blast », une sorte d’explosion sensorielle intérieure qui lui a fait ressentir comme une expérience mystique.
 
Ce premier tome retrace ses questionnements sur lui, sur le monde qui l’entoure. A la fin, on ne sait pas encore ce qu’il a fait à Carole et jusqu’où la recherche du « blast » va l’emmener même si on sait qu’il a fait 7 passages en hôpital psychiatrique…
 
Ce qui m’a le plus marquée, ce sont les dessins que j’ai trouvé superbes! Certaines pages, des pleines pages avec des gris comme des aquarelles et des traits plus précis, sont comme des tableaux. Il y a des ombres, des gros plans, des paysages, c’est vraiment très beau!
 
Les flashs de « blast » sont aussi très frappants et très réussis (mais je préfère vous laisser l’effet de surprise).
 
J’ai eu un vrai gros coup de coeur pour ce magnifique album au point d’ailleurs de l’acheter et de commander immédiatement le tome 2 alors que je n’achète presque jamais de bandes dessinées. Il fait partie de ces albums que je pourrai avoir envie de juste feuilleter un jour!
 
Mon avis sur le tome 2 est à suivre!
 
Et par ici une interview très intéressante de Manu Larcenet au sujet de « Blast »
 
4ème de couverture : « Je pèse lourd. Des tonnes. Alliage écrasant de lard et d’espoirs défaits, je bute sur chaque pierre du chemin. Je tombe et me relève et tombe encore. Je pèse lourd, ancré au sol, écrasé de pesanteur. Atlas aberrant, je traîne le monde derrière moi. Je pèse lourd. Pire qu’un cheval de trait. Pierre qu’un char d’assaut. Je pèse lourd et pourtant, parfois, je vole. »
Ligne « Partie du corps » pour le Petit Bac 2011

Roaarrr Challenge

Poulet aux prunes : Marjane Satrapi

Cet album raconte la vie de Nasser Ali Khan, un musicien, joueur réputé de Tar (un instrument à corde Iranien). Sa femme a cassé son instrument et il n’arrive pas à en retrouver un autre avec lequel jouer aussi bien qu’avant et il est tellement déprimé qu’il s’enferme chez lui en souhaitant mourir. Six jours plus tard, il est mort et l’histoire revient sur ces six journées.

Le déroulement des journées avec sa femme, ses enfants, son frère est l’occasion de revenir sur son passé.

Cet homme austère n’est pas très agréable avec son entourage, il ne vit que pour sa musique et se montre assez égoïste… mais au fond, une décision qui lui a été imposée dans le passé a  peut-être influencé son attitude aux autres.

Le dessin est le même noir épais aux contours blancs que j’avais découvert dans « Persepolis »…  Mais je dois dire que j’ai préféré l’histoire de « Persepolis »

Ce roman est la lecture « végétal » de ma catégorie « Petit Bac BD » pour le Petit Bac 2011

Roaarrr Challenge

L’amour est une île : Claudie Gallay

L’histoire se déroule à Avignon, en pleine canicule, au moment où le festival est bouleversé par les grèves des intermittents du spectacle.
 
On y rencontre Odon Schnadel qui met en scène une pièce de Paul Selliès, jeune auteur inconnu et mort cinq ans auparavant, Marie Selliès, la soeur de ce dernier, jeune femme torturée et très perturbée par la mort de son frère vient à Avignon car elle savait qu’il avait envoyé un texte à Odon Schnadel et elle veut entendre les mots de son frère. Enfin, la Jogar, de son vrai nom Mathilde, actrice réputée qui revient à Avignon, sa ville d’origine pour la première fois depuis sa séparation de Odon cinq ans plus tôt.
 
Ces trois personnages se croisent, se cherchent, se retrouvent, se cachent des choses, se dévoilent…
 
Ce roman est une incursion dans le monde du théâtre, le monde de la création. Cela touche au désir, au besoin même de s’exprimer, d’être entendu, d’être soi-même. Cela parle d’amour, de perte, d’espoirs, de regrets…
 
Le style est celui que j’avais déjà aimé chez Claudie Gallay : fluide et poétique avec des phrases courtes mais qui traduisent l’intensité des moments. Elle rend très bien les atmosphères, la chaleur, les conflits, les tensions…
 
Ses personnages sont vraiment bien écrits. Ils ont tous leurs fragilités, leur force et ils ont tous leur vraie place dans l’histoire.
 
J’avais eu un coup de coeur pour « Les déferlantes » et j’avais beaucoup aimé  « Seule Venise » que j’ai encore plus apprécié après en avoir lu des extraits au théâtre. Je garde aussi un très bon souvenir de ma rencontre avec Claudie Gallay lors de le remise des prix des lectrices de Elle. J’avais donc à la fois hâte de la retrouver mais aussi un peu peur d’être déçue… Mais ça a été un coup de coeur, un de ces romans que l’on a envie de rouvrir dès qu’on le ferme et au moment où j’écris ce billet les personnages sont encore « avec moi ».
 
 L’Homme

« Le goût des pépins de pommes » de Katharina Hagena

A la mort de sa grand-mère, Iris hérite de la maison de celle-ci, la maison de ses vacances d’enfance, la maison de famille de sa mère et de ses tantes.

Sa grand-mère avait commencé à perdre la mémoire longtemps avant d’aller en maison de retraite. La mémoire, les souvenirs sont d’ailleurs au coeur de cette histoire. Se retrouver dans cette maison réveille en elle toute son enfance mais plus loin encore, elle fait remonter toute l’histoire de sa famille.

Comme le fil des pensées, un souvenir en entraînant un autre, Iris nous emmène dans sa vie, sa famille, le passé lointain ou plus proche, le sien et celui de ses proches.

La maison elle-même et le jardin sont comme un personnage à part entière. Il y a beaucoup de poésie dans cet environnement.

J’ai eu un peu de mal à entrer dans le roman, je trouvais le style un peu artificiel, un peu lourd (peut-être à cause de la traduction?) puis je me suis laissée prendre par l’histoire et je me suis attachée aux personnages.

C’est une  avec Angelebb, Valérie , CanelGeorge, Jules, Hebelit, Aproposdelivres (si j’ai oublié du monde n’hésitez pas à me le signaler) : j’ai hâte de connaître leur avis! 

 

Ce roman est la lecture « végétal » de mon

 

-1