TMLP (Ta Mère La Pute) : Gilles Rochier

Gilles Rochier raconte son enfance dans une cité à la fin des années 70, les copains, les parents, les relations entre les habitants. Il y relate son quotidien qu’il soit anodin ou grave. Ces cités étaient construites sur un idéal mais concentrent très vite beaucoup de misère.
 
Un drame rompt d’ailleurs l’équilibre de la vie de Gilles, même si il continue d’avancer, rien n’est pareil après. 20 ans plus tard, il revient dans son quartier et se retrouve confronté à ce passé.
 
Cette bande dessinée c’est une tranche d’enfance quand la cité n’était déjà plus le rêve utopique mais pas encore le no man’s land actuel, un lieu où il y a avait certes déjà de la violence mais malgré tout une certaine fraternité.
 
Couleurs sépia, beiges, planches de barres d’immeubles, texte souvent sans ponctuation, curieusement, j’ai trouvé que cet album était un savant mélange entre dynamisme et immobilisme.
 
En tout cas, c’est un album que j’ai trouvé très touchant, avec un côté tragique.
Emprunté à la médiathèque

              

Roaarrr Challenge

2ème lecture « gros mot » de ma catégorie BD pour le Petit Bac 2012

« Cinq heures pour le sauver -Pékin : une médaille d’or pour le Tibet » de Eric Simard

Lodrö est Tibétain mais il vit en France avec sa fille adolescente Yangchen depuis plusieurs années. Il est même naturalisé Français et va concourir pour la France au tir à l’arc aux JO de Pékin… ce pays ennemi qui l’a contraint à fuir le Tibet.

Mais la Chine n’est pas le seul ennemi de Lodrö… Il y a aussi Cho avec qui il y a eu une rivalité puissante dans le passé et qui menace Yangchen et lui soumet une énigme pour sauver son père de la mort.

Commence alors une course contre la montre pour la jeune fille, qui doit absolument trouver un moyen de sauver son père… elle n’a que 5 heures devant elle…et elle n’a pas le droit d’appeler la police faute de quoi elle mourra aussi.

Entre une interviewe de Lodrö qui explique beaucoup de choses sur la situation du Tibet et de la Chine et les découvertes de Yangchen fait sur sa famille et son pays d’origine alors qu’elle cherche à résoudre l’énigme de Cho, on apprend beaucoup de choses sur ces deux pays.

C’est un vrai petit thriller jeunesse mais c’est aussi très instructif sur le Tibet. C’est encore un roman de la collection Oskar Jeunesse, qui propose un petit cahier d’informations à la fin. Un bon mélange de fiction et de réalité!

Je conseillerai ce roman pour les 12-15 ans.

 

 

                                                                          3ème lecture du challenge

Ce roman est ma 2ème lecture « objet » de ma catégorie « Petit Bac Jeunesse » pour le  

1ère lecture pour

« Coney Island baby » de Nine Antico

Cette bande dessinée raconte les vies de deux icônes du charme et du porno, Petty Page et Linda Lovelace, deux femmes vivant à des époques différentes, dans des milieux différents mais qui ont toutes les deux évolué dans ce que l’on appellerait aujourd’hui « l’industrie du sexe », même si à leurs époques respectives, cela relevait sans doute encore un peu de « l’artisanat ».

Betty Page était une pinup dans les années 50 connue pour ses photos de charmes et Linda Lovelace était une figure emblématique du porno des années 70 avec « Gorge profonde ». On les voit alternativement avancer dans la vie avec un entourage qui ne veut pas toujours le meilleur pour elle. En vieillissant, elles s’éloignent toutes les deux de cet environnement et le rejette même catégoriquement. Betty Page se tourne vers la religion et Linda Lovelace vers le féminisme.

Le message de cette BD est sans doute qu’il faut se méfier de ce que l’on croit vouloir faire librement à 20 ans… il est possible que plus tard on le regrette amèrement, il faut toujours penser que ce qui appartient à votre passé ne vous quitte jamais vraiment.

J’ai beaucoup aimé cette BD qui dépeint un milieu qui n’était sans doute pas aussi sordide qu’il l’est devenu aujourd’hui mais qui est quand même assez glauque, même si sur le moment, les deux jeunes femmes semble malgré tout s’amuser de tout ce qui se passe.

J’ai aussi beaucoup aimé les dessins, en noir et blanc, parfois très simples avec des fonds noirs, des effets de hachurage. Décidément, Nine Antico est une auteur de BD que je vais suivre!

Attention : à ne pas laisser trainer entre toutes les (petites) mains qui passent, il y a quand même des scènes très explicites!

 

 

                          

Cette BD est ma 2ème lecture « lieu » de ma catégorie « Petit Bac BD » pour le 

« Madame Gargouille » de Orianne Charpentier

Ezéchiel ne supporte pas son effrayante concierge, jusqu’à ce qu’il soit obligé de faire réellement sa connaissance au moment où ses parents sont en crise. Dans la tourmente qui suit leur séparation, cet adolescent prend conscience de beaucoup de choses.

Il réalise que les apparences sont trompeuses. Madame Gargon, qu’il surnommait « Madame Gargouille » se révèle être une femme gentille pleine de bon sens qui a juste été blessée par la vie. Jasmine, la belle fille qu’il jugeait prétentieuse est une fille très sympa qui manque de confiance en elle et ses copains ne sont peut-être pas toujours si cool que ça…

Mais surtout, le changement dans sa vie familiale, lui fait prendre conscience qu’il a beau avoir 13 ans, il n’est pas si grand que ça et il aurait bien besoin qu’on le console encore un peu…

Ce roman jeunesse aborde de nombreux thèmes au cœur de l’adolescence : la séparation des parents, les apparences que l’on veut se donner ou que l’on attribuent aux autres, l‘impression que les difficultés rencontrées sont insurmontables.

Sensible et drôle (même si je pense que certains traits d’humour ne seront pas perçus par les lecteurs plus jeunes), ce roman peut certainement apporter quelque chose aux jeunes tout en leur parlant de leur vie de tous les jours.

 

 

                                                                              par Vive les bêtises

Ce roman est ma 2ème lecture « animal » de ma catégorie « Petit Bac Jeunesse » pour le  

 

« Je ne pense qu’à ça » de Karim Ressouni-Demigneux (illustrations de Monika Czarnecki)

Ismaël est un collégien ordinaire sauf que du jour au lendemain, sans raison particulière, certains élèves du collège se mettent à le traiter de « PD ». Ismaël, qui jusque là n’avait pas de problèmes au collège, ne comprend pas ce qui lui arrive et souffre beaucoup de ces brimades.

Du coup , il se pose beaucoup de questions sur lui, sur ce qu’il est sensé éprouver : l’adolescence le travaille.

Le hasard veut que sa prof de français soit aussi leur voisine et une amie de sa mère et qu’elle soit homosexuelle. Auprès d’elle il va mieux comprendre ce qui se passe.

J’ai bien aimé cette histoire touchante et très réaliste. En tant que prof principale de 4ème j’ai souvent des problèmes de ce genre à régler entre élève qui s’amusent à faire mal aux autres sans raison (et chers parents, ce sont parfois des petits jeunes par ailleurs adorables qui sont très durs avec les autres…). Ce roman évoque de nombreux thèmes importants : le harcèlement scolaire, la différence, les affres de l’adolescence où l’on ne sait pas trop ce qui change et aussi les relations familiales. Mais ce qui est très appréciable c’est que c’est raconté avec humour et émotion.

Je conseillerai ce roman aux lecteurs de 12 -14 ans.

Et je signale aussi que j’ai beaucoup aimé les illustrations.

                                                                              par Vive les bêtises

« Les soldats qui ne voulaient plus se faire la guerre -Noël 1914 » de Eric Simard

La quatrième de couverture explique que cette fiction est inspirée de faits réels.

Scott Blackwood est un jeune soldat Écossais pendant la première guerre mondiale. Il raconte l’horreur de la guerre de tranchées, l’incompréhension face aux combats.

Et puis, il y a Noël 1914 quand les soldats Allemands et Britanniques ont fait une trêve. Ils ont fraternisé, se sont parlés, ont échangé et surtout se sont rendus compte qu’ils n’étaient pas si différents qu’on voudrait leur faire croire. Cette courte parenthèse dans la guerre a complètement changé Rob au point où à la fin de sa vie il n’a pas oublié Kurt, son éphémère ami de Noël 1914.

C’est une histoire instructive du point de vue historique et émouvante du point de vue humain. Eric Simard prône l’amitié entre les hommes malgré les conflits entre des pays.

A la fin, il y a un cahier avec des faits et des photos d’époque qui apporte un bon complément. J’ai déjà lu plusieurs livres de la collection Oskar Jeunesse, je trouve qu’ils sont bien réalisés.

Très bien dès la 5ème mais parfait pour des 3ème qui étudient cette période en histoire.

 

 

                                                  

Quand le virtuel passe au réel… Rencontre de blogueuses!

Aujourd’hui, j’ai rencontré Loula!

L’année dernière une photo sur le blog de Loula m’a fait réaliser qu’elle venait en vacances chez moi! On s’était dit qu’on ne laisserait pas passer l’occasion de se rencontrer la prochaine fois qu’elle viendrait dans le coin.

Cette année, nous avons échangé sur le mode BD grâce au Loto BD et même si je ne suis pas une folle de thé comme elle, elle fait partie des blogs que je suis!

J’étais donc contente de recevoir un mail m’annonçant qu’elle venait dans ma région à nouveau cet été d’autant plus qu’à un jour près on ne faisait que se croiser!

Rendez-vous était donc pris pour manger dans un petit salon de thé très sympathique qu’elle connaît bien!

Nous avons parlé sans interruption entre 12h15 et 16h! Nous avons parlé de tout et de rien : blogs, livres, BD, swap, enfants, travail, clubs lectures, logements, vacances, ongles, thé etc, etc!

J’ai passé un très bon moment, avec cette drôle d’impression de déjà connaître cette inconnue en face de moi! C’est la magie des blogs qui fait qu’on se livre un peu et qu’on n’est pas tout à fait des inconnues!

Encore une fois, si vous avez l’occasion de rencontrer des blogeurs : faites-le, c’est une très bonne expérience 😉

Et voici une photo de nous :

un indice : c’est moi qui prends la photo et Loula est experte en ongles 😉

Autobio : Cyril Pedrosa

Cyril Pedrosa raconte l’histoire d’une famille -la sienne visiblement, père, mère deux enfants- qui cherche à vivre de manière la plus écologique et bio possible.
 
Ce qui aurait pu être uniquement militant et didactique devient vite très amusant car cette famille (enfin…surtout le père) est assez normale et on se rend compte que vivre entièrement en accord avec ses principes n’est pas toujours facile.
 
Amusant, on s’y reconnait tous un peu dès lors que l’on fait attention à l’écologie et que l’on fait des entorses parfois…
 
Au niveau des dessins, on reconnait les traits des personnages de Cyril Pedrosa mais la mise en page est plus traditionnelle et simple que dans ses albums très esthétiques « Trois ombres » et « Portugal« . J’ai passé un bon moment!

Roaarrr Challenge 

                                                                 

« Les ignorants » de Etienne Davodeau

 

J’ai beaucoup aimé cette BD qui confronte deux univers : la bande dessinée et le vin. Étienne Davodeau découvre la vigne, le monde des viticulteurs et tout ce concerne le vin auprès de Richard Leroy. En contre partie, il lui fait découvrir la bande dessinée, rencontrer des auteurs, visiter une imprimerie et découvrir l’édition et les salons.

Je ne suis pas particulièrement attirée par le vin mais j’ai beaucoup aimé toute cette vie de passioné qui nous est racontée. J’ai l’impression d’avoir appris beaucoup de choses dans ce domaine. De même que pour la bande dessinée, même si je connaissais pas mal d’auteurs et d’œuvres évoqués, j’ai aussi appris beaucoup sur ce milieu et sur les hommes derrières les albums.

C’est une histoire résolument tournée vers l’humain, vers la passion de son métier.

Au niveau des dessins, j’ai toujours apprécié les paysages de Étienne Davodeau et c’est vraiment une partie importante de cet album mais pour la première fois je n’ai pas été gênée par les dessins des visages que d’habitude je trouvais grimaçants mais qui sont bien plus harmonieux cette fois!

Cette BD est donc une belle découverte pour moi en tous points.

 

 

                                                                        

 

Cette BD entre dans  le Défi Livre d’Argalipuisqu’on découvre l’envers du monde la création BD.

« Elmer » de Gerry Alanguilan

Cette bande dessinée raconte une société dans laquelle poulets et humains sont à égalité : ils parlent, ils pensent, ils travaillent, ils ont les mêmes droits. Ce n’est qu’assez récent, depuis qu’un jour, assez mystérieusement et subitement, les poulets se sont découverts une conscience.

Jake Gallo est un poulet en colère, il en veut à la société d’être en échec, a du mal à voir son frère qui a réussi dans le cinéma et ne comprend pas sa sœur qui veut  se marier avec un homme.

Au moment de la mort de son père, sa mère lui confie le journal intime de celui-ci qui se révèle être un témoignage poignant de l’époque où tout a basculé pour les poulets et les humains.

Ce fut une lutte très sanglante car il n’a pas été facile de s’imposer dans cette société qui reléguait les poulets au rang d’animaux de batterie. Un combat pour la nouvelle place des poulets, pour des droits fondamentaux a été mené pour arriver à l’époque de Jake où les deux groupes de population vivent à peu près en harmonie -même si le racisme et les ressentiments existent encore.

Cette bande dessinée aux dessins en noir et blanc, très graphiques avec beaucoup de traits et de noirs, raconte de façon très intense et émouvante et même réaliste (aussi surprenant que cela puisse paraitre dans une histoire dont les héros sont des poulets) l’évolution d’une société par l’intégration d’une catégorie différente de personnes. J’ai beaucoup pensé aux mouvements des droits civiques pour les Noirs aux États Unis. En lisant ce « témoignage », on oublie que les poules sont des poulets, on se laisse emporter par l’Histoire. C’est fluide et très bien raconté.

 

                                                                        Roaarrr Challenge

Cette BD est ma 2ème lecture « prénom » de ma catégorie « Petit Bac BD » pour le 

2ème lecture pour