
J’ai beaucoup aimé ce roman mais je ne sais pas trop comment en parler car quand je l’ai commencé je ne savais plus pourquoi il m’avait attiré et j’ai plongé dans l’inconnu et il y a tant de choses à découvrir petit à petit… j’ai vraiment peur de trop en dire!
Au début du roman nous sommes dans les années 2090, dans un monde proche du nôtre mais également très différent. Lila est une petite fille qui grandit dans un centre spécialisé où elle est soignée, rééduquée, car elle doit tout apprendre après avoir été retirée à sa mère. Ce centre est la fois là pour la protéger mais aussi pour la « formater ». Elle a d’abord eu un tuteur très excentrique, M.Kauffmann, qui avait tendance à penser plus au bien-être de Lila qu’au règlement et qui luttait à sa façon contre le système très contrôlé et contrôleur qui gère les moindres détails de la vie de Lila.
A 18 ans, elle doit intégrer la société. Elle est aidée de son nouveau tuteur, Fernand, beaucoup plus respectueux des règles. Bien qu’elle soit libre de ses mouvements, elle est surveillée -comme tout le monde : il y a des caméras partout, les gens doivent obéir à des règles très strictes qui régissent les moindres aspects de leur vie privée. Dans cette grande ville (Paris, visiblement), il y a la ville sécuritaire intra muros et puis il y a « la Zone », un secteur de non droit séparé par une frontière, qui effraie tout le monde.
Sur les conseils posthumes de M. Kauffann, Lila, qui n’a jamais oublié sa mère qu’elle voudrait retrouver, va travailler dans la bibliothèque où les livres sont numérisés (et adaptés). C’est là qu’elle va faire ses recherches pour découvrir son passé. Elle trouvera là-bas de l’aide dans sa quête mais aussi dans son évolution personnelle.
Ce roman est très fort par la société qu’il décrit. Il y a du « 1984 » dans ce monde où sous prétexte de vouloir le bien et la protection des habitants, on les prive de leurs libertés fondamentales. C’est un monde où les livres sont considérés comme dangereux-officiellement, dangereux pour la santé- mais aussi dangereux par les idées qu’ils véhiculent…
P55-56 : « Le papier imprimé peut contenir des substance toxiques et des micros-organismes susceptibles de déclencher chez les sujets fragiles de graves allergies, entraînant des lésions cutanées et difficultés respiratoires. Il doit être manié avec précaution. Il doit être tenu hors de portée des enfants. […]
-Monsieur Kauffmann, qu’est-ce que ça veut dire?
-Justement, j’allais t’en parler. Fillette, il ne faut pas tenir compte de ces billevesées! Tout ça, c’est su bullshit, des fariboles uniquement destinées à effrayer les gens! Et pourquoi, je te le demande? Parce qu’on a relevé quelques cas d’allergies mortelles que l’on a imputées à l’encre ou au papier. De simples présomptions. Rien n’a été prouvé. Ça ne les a pas empêchés de monter l’affaire en épingle, d’affoler l’opinion pour ensuite faire voter leurs putains de lois restrictives. Du pipeau! s’est-il mis à beugler. la censure qui se drape dans le principe de précaution! »
P242 : « J’appliquais les consignes, voilà tout : suppression pour incitation à la violence, à la perversion sexuelle, à la consommation de substances illicites, à des comportements alimentaires nuisibles à la santé. Suppression pour atteinte à le dignité du corps humain, ou au droit à l’image. Suppression pour propos discriminatoire? Et cetera. A première vue, rien de tout cela ne me semblait choquant. […] Mais maintenant que je prenais le temps de comparer chaque article avec ce qu’il en restait après sa numérisation, je me rendais bien compte qu’il y avait un problème. Trop de coupe, parfois si pernicieuses qu’elles en arrivaient à inverser le sens du propos, ou à le rendre totalement incompréhensible. »
Et puis surtout, il y a cette jeune fille qui évolue et qui est vraiment touchante. Elle a tant de mal à s’intégrer dans le monde dans lequel elle vit mais elle cherche toujours à se dépasser, et cherche ce qui est important pour elle. Elle a beau savoir ce que sa mère lui a fait, le souvenir heureux qu’elle garde de cette dernière la pousse à en savoir plus car elle ne veut pas qu’on lui dicte ce qu’elle doit penser.
P 239 : « Le plus difficile pour moi, au bout du compte, a été de m’abandonner. Accepter l’errance, la surprise, l’inattendu. me laisser aller. Jamais mon existence n’avait laissé de place à l’improvisation, et je me rends compte que cette liberté était plus compliquée, plus angoissante aussi, que toutes les contraintes au milieu desquelles j’avais vécu jusqu’ici? »
C’est vraiment une belle histoire!
J’ai beaucoup aimé ce roman mais je ne sais pas trop comment en parler car quand je l’ai commencé je ne savais plus pourquoi il m’avait attiré et j’ai plongé dans l’inconnu et il y a tant de choses à découvrir petit à petit… j’ai vraiment peur de trop en dire!
Au début du roman nous sommes dans les années 2090, dans un monde proche du nôtre mais également très différent. Lila est une petite fille qui grandit dans un centre spécialisé où elle est soignée, rééduquée, car elle doit tout apprendre après avoir été retirée à sa mère. Ce centre est la fois là pour la protéger mais aussi pour la « formater ». Elle a d’abord eu un tuteur très excentrique, M.Kauffmann, qui avait tendance à penser plus au bien-être de Lila qu’au règlement et qui luttait à sa façon contre le système très contrôlé et contrôleur qui gère les moindres détails de la vie de Lila.
A 18 ans, elle doit intégrer la société. Elle est aidée de son nouveau tuteur, Fernand, beaucoup plus respectueux des règles. Bien qu’elle soit libre de ses mouvements, elle est surveillée -comme tout le monde : il y a des caméras partout, les gens doivent obéir à des règles très strictes qui régissent les moindres aspects de leur vie privée. Dans cette grande ville (Paris, visiblement), il y a la ville sécuritaire intra muros et puis il y a « la Zone », un secteur de non droit séparé par une frontière, qui effraie tout le monde.
Sur les conseils posthumes de M. Kauffann, Lila, qui n’a jamais oublié sa mère qu’elle voudrait retrouver, va travailler dans la bibliothèque où les livres sont numérisés (et adaptés). C’est là qu’elle va faire ses recherches pour découvrir son passé. Elle trouvera là-bas de l’aide dans sa quête mais aussi dans son évolution personnelle.
Ce roman est très fort par la société qu’il décrit. Il y a du « 1984 » dans ce monde où sous prétexte de vouloir le bien et la protection des habitants, on les prive de leurs libertés fondamentales. C’est un monde où les livres sont considérés comme dangereux-officiellement, dangereux pour la santé- mais aussi dangereux par les idées qu’ils véhiculent…
P55-56 : « Le papier imprimé peut contenir des substance toxiques et des micros-organismes susceptibles de déclencher chez les sujets fragiles de graves allergies, entraînant des lésions cutanées et difficultés respiratoires. Il doit être manié avec précaution. Il doit être tenu hors de portée des enfants. […]
-Monsieur Kauffmann, qu’est-ce que ça veut dire?
-Justement, j’allais t’en parler. Fillette, il ne faut pas tenir compte de ces billevesées! Tout ça, c’est su bullshit, des fariboles uniquement destinées à effrayer les gens! Et pourquoi, je te le demande? Parce qu’on a relevé quelques cas d’allergies mortelles que l’on a imputées à l’encre ou au papier. De simples présomptions. Rien n’a été prouvé. Ça ne les a pas empêchés de monter l’affaire en épingle, d’affoler l’opinion pour ensuite faire voter leurs putains de lois restrictives. Du pipeau! s’est-il mis à beugler. la censure qui se drape dans le principe de précaution! »
P242 : « J’appliquais les consignes, voilà tout : suppression pour incitation à la violence, à la perversion sexuelle, à la consommation de substances illicites, à des comportements alimentaires nuisibles à la santé. Suppression pour atteinte à le dignité du corps humain, ou au droit à l’image. Suppression pour propos discriminatoire? Et cetera. A première vue, rien de tout cela ne me semblait choquant. […] Mais maintenant que je prenais le temps de comparer chaque article avec ce qu’il en restait après sa numérisation, je me rendais bien compte qu’il y avait un problème. Trop de coupe, parfois si pernicieuses qu’elles en arrivaient à inverser le sens du propos, ou à le rendre totalement incompréhensible. »
Et puis surtout, il y a cette jeune fille qui évolue et qui est vraiment touchante. Elle a tant de mal à s’intégrer dans le monde dans lequel elle vit mais elle cherche toujours à se dépasser, et cherche ce qui est important pour elle. Elle a beau savoir ce que sa mère lui a fait, le souvenir heureux qu’elle garde de cette dernière la pousse à en savoir plus car elle ne veut pas qu’on lui dicte ce qu’elle doit penser.
P 239 : « Le plus difficile pour moi, au bout du compte, a été de m’abandonner. Accepter l’errance, la surprise, l’inattendu. me laisser aller. Jamais mon existence n’avait laissé de place à l’improvisation, et je me rends compte que cette liberté était plus compliquée, plus angoissante aussi, que toutes les contraintes au milieu desquelles j’avais vécu jusqu’ici? »
C’est vraiment une belle histoire!
Roman de la catégorie « prénom » pour le Petit Bac 2013