« Le bonheur commence maintenant » de Thomas Raphaël

Sophie, jeune trentenaire, a écrit un roman sur son expérience dans les coulisses des séries télé (objet du premier roman de l’auteur : « La vie commence à 20h10 ») qui a été refusé par tous les éditeurs. Un réalisateur connu lui écrit car il a transformé son roman en scénario et veut que Sophie l’aide à préparer le tournage. Juste à ce moment, alors qu’elle était sur le point de suivre son compagnon aux États Unis pour 6 mois, ce dernier la quitte.

Sophie va donc se lancer dans l’aventure du cinéma et vivre à Paris avec Julien, étudiant à Science Po, homosexuel, qui tombe sous le charme d’un de ses profs et Mélanie, sa colocataire, journaliste pigiste qui veut marquer les esprits en faisant un reportage en immersion secrète sur Joyce Verneuil, la productrice de séries télé sans pitié dont parle justement le roman de Sophie.

J’ai lu ce roman d’une traite, un peu comme on regarde une série télé dont on veut connaître la fin. C’est un roman que j’appellerai de la « Bande de jeunes urbains- lit » comme on parle de « chick-lit ». Ce roman a d’ailleurs beaucoup de points communs avec la chick-lit à mon avis. Ça m’a fait penser à « Les yeux jaunes des crocodiles » de Katherine Pancol ou « Les morues » de Titiou Lecoq. J’ai aussi beaucoup pensé à « Le diable s’habille en Prada » dans le personnage de Joyce Verneuil.

Je suis un peu partagée après ma lecture. Je l’ai lu rapidement, c’est un roman que j’ai trouvé accrocheur, un roman « détente », un peu comme les comédies romantiques au cinéma dans lesquelles on veut savoir ce qui va se passer mais on sait bien que tout va tomber en place à la fin. J’ai trouvé que le personnage de Julien et son histoire d’amour n’apportait pas grand chose à l’ensemble et j’aurai préféré que l’auteur se contente de Sophie et Mélanie. D’autant que j’ai trouvé un peu ridicule ce prof de Sciences Po, jeune dirigent d’entreprise qui donne aussi des cours de gym dans une salle de sport.

J’ai aussi été gênée par un certain nombre d’exagérations et d’incohérences : à commencer par le fait que quelqu’un qui n’a jamais fréquenté le milieu du cinéma soit chargée de gérer un film…et s’en sorte… Le personnage de Joyce Verneuil, qui dit elle-même que pour qu’une histoire soit réussie, il faut que le méchant soit réussi, se transforme presque en « mamie gâteaux » ce qui est vraiment dommage. Les retournements de situation de la fin ne m’ont d’ailleurs pas emballéeTrop « parfait happy end un peu guimauve »

Par contre j’ai beaucoup aimé découvrir le monde du cinéma, les différentes étapes de la création d’un film, le tournage et tout ce qu’il y a autour.

Mais, vous pourrez trouver de nombreux avis dithyrambiques sur ce roman sur la blogosphère alors je vous conseille de les lire pour vous faire votre propre idée 😉 De mon côté, je dirais que c’est un roman pour lire à la plage quand on ne veut pas trop réfléchir, pas mauvais mais pas inoubliable non plus.

 

Merci aux éditions  et à Thomas Raphaël pour cette lecture… Et cette expérience confirme que je ne veux plus lire un roman offert par son auteur (aussi adorable et ouvert d’esprit soit-il) car j’ai vraiment peur de lui faire de la peine mais je préfère toutefois dire vraiment ce que je pense… J’espère que personne ne m’en tiendra rigueur

 

 

 

 avec Sandrine et Valérie  : Allons voir leurs avis!

 

 Roman de la catégorie « sentiment »  pour le                                   

 

La meilleure nuit de tous les temps : Séverine Vidal

Raphaël vient de rentrer en 6ème et il tombe fou amoureux de Colombe, une fille de 5ème qui l’aime aussi. Ils se voient le soir après l’école sans que leurs parents le sachent. Quand les parents de Raphaël le découvrent, son père est furieux et il dénigre cet amour comme étant une passade d’enfants. Les deux enfants n’ont plus le droit de se voir.

Ils décident alors de partir tous les deux pour deux jours pendant les vacances de la Toussaint…pas très loin mais dans le plus grand secret. Ils emménagent dans la maison de la grand-mère de Raphaël qui est en vacances. Ils y passent la meilleure nuit de tous les temps, avec un mariage d’enfants, une impression de vivre une grande liberté, seuls contre tous même si le retour à la réalité est un peu dur…

J’ai plutôt bien aimé ce roman court et assez classique -amours contrariées par les parents mais qui dit de jolies choses sur l’amour. Le style est adapté aux CM2-6ème mais j’ai trouvé peu crédible que le personnages soit en 6ème… Je l’aurais plus vu en 4ème, j’aurais trouvé ça plus réaliste.

                 Challenge Petit Bac 2013 catégorie « phénomène météorologique »

Des titres et un texte! Rendez-vous du mois d’avril

 

Voici le rendez-vous mensuel : il s’agit écrire un texte en intégrant tous les titres des livres chroniqués sur mon blog le mois précédant (ou le votre si vous souhaitez jouer avec moi). L’idée vient de Gwenaëlle qui a plein de jeux d’écriture à vous proposer!

Voici ma liste de titres :

Parole de chien

Les chiens de la presqu’île

Rosa Candida

Où j’ai laissé mon âme

Joe millionnaire

Rue des voleurs

La ballade de Lila K

Une princesse au palais

Quand souffle le vent du Nord

La meilleure nuit de tous les temps

La demoiselle sans visage

Le canapé rouge

L’heure zéro

 

 

Et voici mon texte  :

« Je m’appelle Joe Lockwood, on m’appelle aussi « Joe Le tombeur », à cause de mon succès auprès des femmes. Les médias m’appellent aussi « Joe millionnaire » à cause du succès que je remporte dans tous les domaines depuis 20 ans, mais en réalité, je ne suis que Joël Leclerc… Enfin, je l’étais…

J’ai été interviewé des milliards de fois, je suis même constamment invité sur le canapé rouge de Michel Drucker… Je suis riche et célèbre parce que je chante de la soupe comme mes tubes « Rosa Candida mon amour » ou « La ballade de Lila K » et j’ai aussi tourné dans quelques bluettes comme « Les chiens de la presqu’île » et « Une princesse au palais« … Je ne suis vraiment pas fier de moi et je me demande de plus en plus souvent où j’ai lassé mon âme

Et pourtant, j’ai « tout pour être heureux » : de l’argent, la célébrité, des fans… Mais je voudrais revenir à l’heure zéro, celle où je vivais dans mon studio rue des voleurs, à courir le cachet… Parole de chien! Je vous jure que je suis prêt à revenir en arrière! Tous les mannequins et toutes les starlettes qui me courent après pour mon portefeuille ou mon carnet d’adresses, je suis prêt à les remplacer par une seule femme… La demoiselle sans visage, celle que les journaux à scandale ne connaissent pas, celle avec qui j’ai passé la meilleure nuit de tous les temps parce qu’elle ne savait pas qui j’étais…

J’attends que les gens se lassent de moi, j’attends que le vent tourne… Une vielle femme m’a dit un jour « Quand souffle le vent du Nord, il balaye les faux semblants et la vraie vie reprend ses droits »… Et je n’attends plus que ça : le vent du nord qui va me rendre ma vie d’avant. »

 

Vous trouverez tous mes textes dans la rubrique « Des titres et des textes »

Vive les bêtises a joué sur son blog avec ses titres en 2011: en novembre , en décembre, en 2012 : en février , en mars, en avril, en mai , en juillet, en août, en  septembre, en octobre,  en novembre, en décembre , en 2013 : en janvier

Véronique a joué dans les commentaires avec mes titres en 2012 : en  janvier, en février, en mars, en avril, en mai, en juin, en juillet, en août, en septembre, en octobre, en novembre, en décembre, en 2013 : en janvier, en février, en mars, en avril

Lucie a joué sur son blog avec ses titres en 2013 : en février, en mars, en avril

La ballade de Lila K : Blandine Le Callet

J’ai beaucoup aimé ce roman mais je ne sais pas trop comment en parler car quand je l’ai commencé je ne savais plus pourquoi il m’avait attiré et j’ai plongé dans l’inconnu et il y a tant de choses à découvrir petit à petit… j’ai vraiment peur de trop en dire!
 
Au début du roman nous sommes dans les années 2090, dans un monde proche du nôtre mais également très différent. Lila est une petite fille qui grandit dans un centre spécialisé où elle est soignée, rééduquée, car elle doit tout apprendre après avoir été retirée à sa mère. Ce centre est la fois là pour la protéger mais aussi pour la « formater ». Elle a d’abord eu un tuteur très excentrique, M.Kauffmann, qui avait tendance à penser plus au bien-être de Lila qu’au règlement et qui luttait à sa façon contre le système très contrôlé et contrôleur qui gère les moindres détails de la vie de Lila.
 
A 18 ans, elle doit intégrer la société. Elle est aidée de son nouveau tuteur, Fernand, beaucoup plus respectueux des règles. Bien qu’elle soit libre de ses mouvements, elle est surveillée -comme tout le monde : il y a des caméras partout, les gens doivent obéir à des règles très strictes qui régissent les moindres aspects de leur vie privée. Dans cette grande ville (Paris, visiblement), il y a la ville sécuritaire intra muros et puis il y a « la Zone », un secteur de non droit séparé par une frontière, qui effraie tout le monde.
 
Sur les conseils posthumes de M. Kauffann, Lila, qui n’a jamais oublié sa mère qu’elle voudrait retrouver, va travailler dans la bibliothèque où les livres sont numérisés (et adaptés). C’est là qu’elle va faire ses recherches pour découvrir son passé. Elle trouvera là-bas de l’aide dans sa quête mais aussi dans son évolution personnelle.
 
Ce roman est très fort par la société qu’il décrit. Il y a du « 1984 » dans ce monde où sous prétexte de vouloir le bien et la protection des habitants, on les prive de leurs libertés fondamentales. C’est un monde où les livres sont considérés comme dangereux-officiellement, dangereux pour la santé- mais aussi dangereux par les idées qu’ils véhiculent…
 
P55-56 : « Le papier imprimé peut contenir des substance toxiques et des micros-organismes susceptibles de déclencher chez les sujets fragiles de graves allergies, entraînant des lésions cutanées et difficultés respiratoires. Il doit être manié avec précaution. Il doit être tenu hors de portée des enfants. […]
 
-Monsieur Kauffmann, qu’est-ce que ça veut dire?
 
Il est devenu cramoisi.
 
-Justement, j’allais t’en parler. Fillette, il ne faut pas tenir compte de ces billevesées! Tout ça, c’est su bullshit, des fariboles uniquement destinées à effrayer les gens! Et pourquoi, je te le demande? Parce qu’on a relevé quelques cas d’allergies mortelles que l’on a imputées à l’encre ou au papier. De simples présomptions. Rien n’a été prouvé. Ça ne les a pas empêchés de monter l’affaire en épingle, d’affoler l’opinion pour ensuite faire voter leurs putains de lois restrictives. Du pipeau! s’est-il mis à beugler. la censure qui se drape dans le principe de précaution! »
 
P242 : « J’appliquais les consignes, voilà tout : suppression pour incitation à la violence, à la perversion sexuelle, à la consommation de substances illicites, à des comportements alimentaires nuisibles à la santé. Suppression pour atteinte à le dignité du corps humain, ou au droit à l’image. Suppression pour propos discriminatoire? Et cetera. A première vue, rien de tout cela ne me semblait choquant. […] Mais maintenant que je prenais le temps de comparer chaque article avec ce qu’il en restait après sa numérisation, je me rendais bien compte qu’il y avait un problème. Trop de coupe, parfois si pernicieuses qu’elles en arrivaient à inverser le sens du propos, ou à le rendre totalement incompréhensible. »
 
Et puis surtout, il y a cette jeune fille qui évolue et qui est vraiment touchante. Elle a tant de mal à s’intégrer dans le monde dans lequel elle vit mais elle cherche toujours à se dépasser, et cherche ce qui est important pour elle. Elle a beau savoir ce que sa mère lui a fait, le souvenir heureux qu’elle garde de cette dernière la pousse à en savoir plus car elle ne veut pas qu’on lui dicte ce qu’elle doit penser.
 
P 239 : « Le plus difficile pour moi, au bout du compte, a été de m’abandonner. Accepter l’errance, la surprise, l’inattendu. me laisser aller. Jamais mon existence n’avait laissé de place à l’improvisation, et je me rends compte que cette liberté était plus compliquée, plus angoissante aussi, que toutes les contraintes au milieu desquelles j’avais vécu jusqu’ici? »
 
C’est vraiment une belle histoire!
J’ai beaucoup aimé ce roman mais je ne sais pas trop comment en parler car quand je l’ai commencé je ne savais plus pourquoi il m’avait attiré et j’ai plongé dans l’inconnu et il y a tant de choses à découvrir petit à petit… j’ai vraiment peur de trop en dire!
 
Au début du roman nous sommes dans les années 2090, dans un monde proche du nôtre mais également très différent. Lila est une petite fille qui grandit dans un centre spécialisé où elle est soignée, rééduquée, car elle doit tout apprendre après avoir été retirée à sa mère. Ce centre est la fois là pour la protéger mais aussi pour la « formater ». Elle a d’abord eu un tuteur très excentrique, M.Kauffmann, qui avait tendance à penser plus au bien-être de Lila qu’au règlement et qui luttait à sa façon contre le système très contrôlé et contrôleur qui gère les moindres détails de la vie de Lila.
 
A 18 ans, elle doit intégrer la société. Elle est aidée de son nouveau tuteur, Fernand, beaucoup plus respectueux des règles. Bien qu’elle soit libre de ses mouvements, elle est surveillée -comme tout le monde : il y a des caméras partout, les gens doivent obéir à des règles très strictes qui régissent les moindres aspects de leur vie privée. Dans cette grande ville (Paris, visiblement), il y a la ville sécuritaire intra muros et puis il y a « la Zone », un secteur de non droit séparé par une frontière, qui effraie tout le monde.
 
Sur les conseils posthumes de M. Kauffann, Lila, qui n’a jamais oublié sa mère qu’elle voudrait retrouver, va travailler dans la bibliothèque où les livres sont numérisés (et adaptés). C’est là qu’elle va faire ses recherches pour découvrir son passé. Elle trouvera là-bas de l’aide dans sa quête mais aussi dans son évolution personnelle.
 
Ce roman est très fort par la société qu’il décrit. Il y a du « 1984 » dans ce monde où sous prétexte de vouloir le bien et la protection des habitants, on les prive de leurs libertés fondamentales. C’est un monde où les livres sont considérés comme dangereux-officiellement, dangereux pour la santé- mais aussi dangereux par les idées qu’ils véhiculent…
 
P55-56 : « Le papier imprimé peut contenir des substance toxiques et des micros-organismes susceptibles de déclencher chez les sujets fragiles de graves allergies, entraînant des lésions cutanées et difficultés respiratoires. Il doit être manié avec précaution. Il doit être tenu hors de portée des enfants. […]
 
-Monsieur Kauffmann, qu’est-ce que ça veut dire?
 
Il est devenu cramoisi.
 
-Justement, j’allais t’en parler. Fillette, il ne faut pas tenir compte de ces billevesées! Tout ça, c’est su bullshit, des fariboles uniquement destinées à effrayer les gens! Et pourquoi, je te le demande? Parce qu’on a relevé quelques cas d’allergies mortelles que l’on a imputées à l’encre ou au papier. De simples présomptions. Rien n’a été prouvé. Ça ne les a pas empêchés de monter l’affaire en épingle, d’affoler l’opinion pour ensuite faire voter leurs putains de lois restrictives. Du pipeau! s’est-il mis à beugler. la censure qui se drape dans le principe de précaution! »
 
P242 : « J’appliquais les consignes, voilà tout : suppression pour incitation à la violence, à la perversion sexuelle, à la consommation de substances illicites, à des comportements alimentaires nuisibles à la santé. Suppression pour atteinte à le dignité du corps humain, ou au droit à l’image. Suppression pour propos discriminatoire? Et cetera. A première vue, rien de tout cela ne me semblait choquant. […] Mais maintenant que je prenais le temps de comparer chaque article avec ce qu’il en restait après sa numérisation, je me rendais bien compte qu’il y avait un problème. Trop de coupe, parfois si pernicieuses qu’elles en arrivaient à inverser le sens du propos, ou à le rendre totalement incompréhensible. »
 
Et puis surtout, il y a cette jeune fille qui évolue et qui est vraiment touchante. Elle a tant de mal à s’intégrer dans le monde dans lequel elle vit mais elle cherche toujours à se dépasser, et cherche ce qui est important pour elle. Elle a beau savoir ce que sa mère lui a fait, le souvenir heureux qu’elle garde de cette dernière la pousse à en savoir plus car elle ne veut pas qu’on lui dicte ce qu’elle doit penser.
 
P 239 : « Le plus difficile pour moi, au bout du compte, a été de m’abandonner. Accepter l’errance, la surprise, l’inattendu. me laisser aller. Jamais mon existence n’avait laissé de place à l’improvisation, et je me rends compte que cette liberté était plus compliquée, plus angoissante aussi, que toutes les contraintes au milieu desquelles j’avais vécu jusqu’ici? »
 
C’est vraiment une belle histoire!
Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est ACtC-3dd22m_557tgPOWvWxxDqRf1dr5YXP-9EethD6YgE7KO0ZTUBNNKo0jwhbQ16cAEuS8mLHE72PrtjMogGniOTdiCQzTsgqabW0NqNy3sXB2y9yo4iOw3vMwJjlNr754tl0lb9s6GXQ5XH3kWk5ruZZQ=w266-h190-no
avec LaureEtoilla , Valentyne ,  Métaphore  … Allons voir leurs avis! 

Roman de la catégorie « prénom »  pour le Petit Bac 2013

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est ACtC-3d1ILLcqq1o-38JohpViw9acXwJKX4bLeKue-nko_9o4TuVRTxIUyx1pXLxsTgHhwwpsmXoF9bRz0Ee9Ve1mZLWUFbdrJO4r2DxZ1nv8JxBpZaYSlQRVp5ORp_gQQ5SzJNPL3DaEvVLqhat_iB3OYg8=w425-h282-no

Sandrine (Merci beaucoup! 😉     

Un petit garçon courageux!

Aujourd’hui, c’est à jeun et douché dès le réveil (de bonne heure) que j’ai emmené Bastien à la clinique pour son opération des oreilles (des « yoyos » dans chaque oreille). Il n’appréhendait pas : on l’avait préparé depuis le rendez-vous avec l’ORL comme s’il allait vivre une aventure : il était même impatient!

Moi, je savais qu’il n’y avait aucun danger mais je craignais juste qu’il ait peur en s’en allant ou en se réveillant

Mais tout s’est parfaitement passé, il a été sage avant, même quand la petite fille avec qui on partageait la chambre est revenue en pleurs (elle était plus jeune et était aussi opérée des végétations), il a été courageux quand on l’a emmené dans le lit à barreaux (même si je voyais bien qu’il avait un peu moins d’assurance) et il est revenu tout calme, avec un joyeux « Coucou maman! » quand je l’ai récupéré dans la chambre! Et quand pour le faire patienter pour le petit déjeuner avec un cadeau que j’avais prévu (des playmobiles, ça marche à tous les coups), il était même carrément joyeux!

Bref, tout va bien! Et normalement maintenant : adieu les otites!

Merci à vous pour tous vos gentils mots et vos pensées positives : je n’ai même pas eu peur moi non plus 😉

Avant l’opération (tout nu sous sa blouse)

 

Après l’opération (encore un peu groggy)

Et peu de temps après, heureux avec son cadeau!

 

 

Les Incorruptibles 2013-2014

Après plusieurs années à participer en tant que lectrice au Prix des Incorruptibles avec le club lecture du collège que j’anime avec Vive les Bêtises, j’ai eu l’occasion cette année prendre part au Comité de pré-sélection 2013-2014 niveau CM2-6ème.

J’avais 30 livres à lire et je dois dire que je suis un peu déçue de cette expérience. Même si j’ai fait de jolies découvertes, j’ai souvent trouvé que les éditeurs avaient envoyé des titres (parfois très bons malgré tout) qui ne correspondaient pas forcément à la tranche d’âge CM2-6ème (parfois pour des lecteurs plus jeunes ou plus âgés) et parfois ils ont envoyés des titres sans intérêt… J’ai abandonné un livre, le dernier que j’avais à lire…sans doute parce que j’arrivais à saturation de ces lectures « obligatoires » d’autant que je n’avais plus que 2 jours pour le lire… trop de pression… Je n’ai pas réussi à rentrer dedans.

Tout cela a rendu mon classement personnel très difficile… En effet, il fallait classer de 1 à 30 toutes nos lectures…mais comment classer un livre que l’on a beaucoup aimé mais qui ne correspond pas à la tranche d’âge par rapport à un qui correspond mais qu’on a trouvé très mauvais??

(Cliquez sur les images pour voir mes avis … Sauf pour la dernière car j’ai abandonné ce roman trop tôt pour faire un billet)

Mon top 12 (oui, 12, c’est arbitraire 😉 est…


 

 

Le top 6 de mon comité de sélection était : 

 

La sélection officielle 2013-2014  : 

6 romans et 1 album :

 Encore heureux qu’il ait fait beau de Florence THINARD 

La Demoiselle sans visage de Brigitte COPPIN 

  

Les Secrets d’une voleuse d’Eléonore CANNONE

 

Azami, le cœur en deux de Marc CANTIN et ISABEL

Ma mère est un gorille (et alors ?) de Frida NILSSON 

Yeghvala, la belle sorcière de Catherine GENDRIN et  Nathalie NOVI(illustrations)

 

 

 La Meilleure nuit de tous les temps de Séverine VIDAL

Mon avis sur cette sélection finale? Je suis tout d’abord étonnée qu’on choisisse 7 titres pour les CM2-6ème. Je trouve que cela fait beaucoup pour de jeunes lecteurs. Il faut savoir que le Prix des Incorruptibles c’est un prix qui s’adresse à tous types des lecteurs bons comme moins bons et j’ai un peu peur qu’on effraye un peu les moins bons lecteurs en leur disant qu’il faut avoir lu 7 livres et qu’ils se découragent avant même d’avoir commencé, ce qui est dommage pour la promotion de la lecture « plaisir ». 

Je suis aussi un peu déçue que « La meilleure nuit de tous les temps » soit passée devant d’autres titres plus adaptés et je me pose aussi la question sur la présence d’un album (mon comité n’en pas sélectionné par exemple) … « Yeghvala, la belle sorcière »  me gêne particulièrement car je l’ai trouvé certes très beau mais assez réactionnaire dans le contenu… Mais les 4 premiers de cette liste me font plaisir 😉

Vous pouvez aller voir chez Herisson la sélection 2013-2014 tous niveaux confondus!

 

« Le canapé rouge » de Michèle Lesbre

Anne, la narratrice, va en Russie à la recherche de Gyl -un ami, ancien amant- qui ne donne plus de nouvelles. mais plus que la destination, ce qui compte dans ce roman, c’est le voyage. Un voyage durant lequel le temps, passé et présent et le temps qui passe, compte plus que le reste.

Dans le train, l’esprit vagabonde, passe sur les gens croisés, les inconnus à qui la narratrice imagine des vies, des quasi-rencontres comme celle d’Igor à côté de qui elle passe du temps et celle de Boris, le musicien, rencontré sur place…

Ce voyage permet à Anne d’évoquer d’autres villes visitées, son passé avec Gyl, ses idéaux d’antan. C’est un voyage intérieur pendant lequel elle laisse d’autres vies l’effleurer, que ce soit dans les livres, par les personnes croisées ou par le souvenir de sa voisine d’immeuble, Clémence Barrot.

Clémence est une vieille femme qui reçoit Anne sur son canapé rouge. Anne vient lui faire la lecture et en particulier lui lire des histoires de femmes fortes et libres. En échange, Clémence entre deux pertes de mémoire, raconte sa vie de modiste, Paul, l’amour de sa vie, « son » Paris...

Dans un beau style, Michèle Lesbre ne raconte pas vraiment « une histoire », il ne se passe pas grand chose et pourtant c’est un récit très riche, intime et fluide.

On peut le déguster par petites gorgées, il y a beaucoup de douceur, comme des confidences partagées, en se sentant à la fois proche et à distance…

 avec Marilyne… Allons voir son avis…                           Repéré chez George

 Roman de la catégorie « couleur »  pour le 

L’évocation de nombreux livres, un personnage qui fait la lecture à un autre… alors je l’inscris dans  le Défi Livre d’Argali 

 

 

 

« Tapage nocturne » de Nicole Amram

Antoine est en CM2, il vient d’arriver dans cette école après avoir déménagé avec sa mère. Il a très vite des ennuis car dès qu’il est contrarié, il se bat.

Pour l’aider à dépasser ses problèmes, il est pris en charge par Sylvie, une ré-éducatrice au RASED (Réseau d’Aides Spécialisées aux Enfants en Difficulté). Là, auprès de Sylvie, seul d’abord, puis avec Abdou, un jeune africain et Noélie qui ne parle pas, il apprend à mieux se connaître et à éviter de rentrer dans le cercle de la violence.

C’est un roman court mais fort et touchant. J’ai apprécié que l’intrigue se déroule sur toute une année scolaire et cela permet, même si le roman est court, de laisser le temps aux personnages d’évoluer progressivement.

« Le tapage nocturne, c’est quand quelqu’un tape en pleine nuit. Par exemple quand un mari bat sa femme pendant la nuit. » P 14

                 Pré-sélection CM2-6ème pour  2013-2014

« Impardonnables » de Philippe Djian (lu par Jean-François Stévenin)

Dans ce roman, Francis, le narrateur est un écrivain d’une soixantaine d’années qui vit avec sa femme au Pays Basque. Il a aussi une fille, mariée et mère de jumelle qui a disparu un jour sans donner de nouvelles. Il est extrêmement attaché à sa fille. Ils ont partagé beaucoup depuis que sa première femme et son autre fille sont mortes sous leurs yeux dans un accident. Ils ont traversé des moments très durs car Alice est passée par une période très destructrice avant de devenir mère.

Au moment de sa disparition, il renoue avec Anne Marguerite (qu’il appelle A.M), une ancienne amie du lycée devenue détective privée, qui va mener l’enquête pour retrouver Alice. Le fils de A.M qui vient de sortir de prison, est un jeune homme de 25 ans rempli de colère et assez déprimé. Francis se sent pourtant proche de lui au point d’être presque une figure paternelle pour lui.

Francis est un homme bourru et détaché qui est pourtant aussi obsédé par l’idée que sa femme le trompe. Il est partagé entre l’envie d’aider certaines personnes autour de lui et l’envie d’être laissé en paix. Il souffre du manque de sa fille mais aussi de l’impossibilité de lui pardonner. Il vit aussi dans la culpabilité d’avoir fait souffrir sa première femme juste avant sa mort…

Il est à la fois exaspérant et touchant car il traverse la vie sans vraiment sortir d’une sorte de passivité et il subit de nombreux revers de la part des gens qu’il aime ou auxquels il s’attache. Il y a un côté désenchanté chez lui.

C’est le premier roman de Philippe Djian que je découvre et j’ai trouvé que la lecture par Jean-François Stévenin, avec sa voix profonde et rauque, était excellente. Il avait exactement la voix que Francis devrait avoir!

Le style de Philippe Djian est très direct, très parlé et je pense que la lecture à voix haute a vraiment mis en avant un style qui ne m’aurait peut-être pas plu « sur papier ».

           (cliquez sur le logo pour écouter un extrait)                

      

 Challenge sur les livres audio de Valérie Le thème ce mois-ci était « les livres ayant reçu un prix (n’importe lequel) et Impardonnables a obtenu le Prix Jean Freustié 2009

Le personnage principal est un écrivain, ce titre est entre donc dans le Défi Livre d’Argali 

 VERT

J’ai découvert par hasard qu’un film en avait été tiré et la bande annonce me semble pas mal en accord avec le roman :

 

Rue des voleurs : Mathias Enard (lu par Othmane Moumen)

Lakhdar est un jeune marocain de Tanger qui raconte sa vie depuis qu’il a été chassé par sa famille après avoir été retrouvé nu avec sa cousine Meriem. Après avoir vécu quelques mois d’errance de SDF à Casablanca, il revient à Tanger et avec l’aide de son ami Bassam, qui ne pense alors qu’aux filles et à l’Europe, il est pris en charge par le Cheick Nordine qui dirige le groupe pour la « diffusion de la pensée coranique » qui semble bien innocent avec sa librairie d’ouvrages religieux dont se charge Lakhdar avec plaisir car il adore les livres (même si sa préférence va aux polars!) C’est à cette époque qu’il rencontre Judith, une étudiante espagnole dont il tombe amoureux.
 
Et puis sa vie bascule : un attentat meurtrier à Marrakech, la librairie du groupe qui part en flamme et Lakhar se retrouve complètement seul. Il rencontre par hasard un français qui l’embauche pour retranscrire des livres, puis il travaillera sur un ferry qui fait les allers-retours entre le Maroc et l’Espagne mais qui se retrouvera bloqué à quai pour des raisons économiques. Il passera alors sous la coupe d’un espagnol, qui tient une espèce d’entreprise de pompes funèbres et qui le traite comme un esclave.
 
Plus tard, il se retrouve à Barcelone, clandestin sans papier et recherché. Il vit dans la Rue des Voleurs au milieu d’une faune colorée et hétéroclite. Il fréquente à nouveau Judith et découvre la facette de l’Europe qui n’est pas celle de ses livres : la crise et la révolte.
 
J’ai vraiment adoré ce roman qui est vraiment très riche et très difficile à raconter. Je fais exprès de ne pas rentrer dans les détails car il y a tant à dire… C’est un roman d’apprentissage dans lequel ce jeune homme grandit en traversant de nombreux malheurs, en étant à la fois aidé et accablé par la religion, qui s’en sort toujours grâce à des rencontres fortes (ou malgré certaines). Il est lucide et droit, il ne se fait pas d’illusions mais cherche à avancer dans sa vie, suivre son chemin, saisissant des opportunités, grandissant au contact de ce qu’il voit.
 
C’est aussi le roman de notre époque, ancré dans une actualité récente : attentats, printemps arabes, islamisme, crise en Europe, mouvements des indignés en Espagne, vie des immigrés…
 
C’est aussi le roman d’un amoureux des livres et des mots, depuis les polars jusqu’à la littérature et la poésie orientales en passant par Casanova, qui même quand il vit dans la précarité rêve d’ouvrir une librairie.
 
J’ai beaucoup aimé le style, qui est à la fois assez parlé et rythmé et parfois très poétique et très « écrit », un savant mélange qui m’a vraiment fait voyager!
 
L’acteur, Othmane Moumen, est vraiment parfait : j’avais vraiment l’impression qu’il ETAIT Lakhdar. Il y a beaucoup de naturel dans sa façon de lire le texte. J’ai particulièrement apprécié que ce soit un lecteur qui parle arabe car cela donnait une vraie musique et une authenticité aux passages souvent poétiques écrits en arabe. (D’ailleurs pour moi le personnage s’appelle « Lardar », il fallut que j’aille voir comment ça s’écrivait 😉
 
Je vous recommande vraiment ce roman qui est vraiment beau et actuel et ce format de lecture apporte un vrai plus!
Prix Audiolib 2013

J’inscris ce texte au Défi Livres de Argali  


Commentaires laissés à l’époque sur canalblog :
J’aime beaucoup les romans d’apprentissage !
Posté par MrsB-loves-books, samedi 16 mars 2013
Tu sais où il est, je peux te l’apporter lundi!
Posté par ennapapillon, samedi 16 mars 2013 
Chouette cela me donne des idées pour de futures écoutes
Posté par SD49, samedi 16 mars 2013
Il peut voyager jusqu’à toi par livreuses le 6 avril
Posté par ennapapillon, samedi 16 mars 2013 
Super ! merci
Posté par SD49, samedi 16 mars 2013 
de rien! (bon maintenant il ne faut pas que j’oublie Je vais le passer à Mrs B lundi et comme ça, ça sera de sa faute si on oublie
Posté par ennapapillon, samedi 16 mars 2013
Reçu dans le même cadre que toi, je l’écouterai quand je reprendrai le travail.
Posté par leiloona, samedi 16 mars 2013 
Je ne pensais pas réussir à l’écouter en vacances mais finalement, en courant et en le mettant dans le casque dès que j’avais 5 mn (et un trajet aller-retour assez long en voiture) et j’ai réussi. J’ai eu un coup de coeur et le lecteur colle parfaitement au narrateur!
Posté par ennapapillon, samedi 16 mars 2013 
Il semble vraiment très bien, ce roman ! Je crois n’avoir lu que des avis (très) positifs
Posté par kathel, samedi 16 mars 2013
J’avais eu une lecture un peu mitigée de « Parle leur de batailles, de rois et d’éléphants », mais j’avais déjà aimé le style. Mais celui-ci a été un coup de coeur! C’est un roman vraiment riche!
Posté par ennapapillon, samedi 16 mars 2013
Je préfère celui-ci au roman précédent de l’auteur mais c’est peut-être aussi dû à la version audio car en effet, je trouve que ce roman est fait pour être lu et là, il l’est très bien (et en effet, il ne pouvait être lu que par un lecteur d’origine arabe, vive la diversité des lecteurs!). Je serai un peu moins enthousiaste dans mon billet qui paraîtra aujourd’hui mais ce fut un beau moment d’écoute.
Posté par val-m-les-livres, samedi 16 mars 2013
Moi aussi je l’ai préféré à son précédant. Là j’ai été emportée dans un univers à la fois contemporain « géopolitique » et humain et Othmane Moumen est parfait!
Posté par ennapapillon, samedi 16 mars 2013
Je suis assez tentée par l’histoire mais pas attirée par les livres audio (j’ai sûrement tort!), je le lirai en format classique
Posté par cartonsdemma, samedi 16 mars 2013 
je pense sincèrement que j’aurai aussi aimé le roman en version « papier » mais le lecteur apporte un vrai plus à ce texte, il lui donne vraiment vie!
Posté par ennapapillon, samedi 16 mars 2013
Tu donnes vachement envie de le lire!
Posté par Eve, dimanche 17 mars 2013
J’espère que si tu le lis il te plaira autant qu’à moi
Posté par ennapapillon, dimanche 17 mars 2013 
Il me tente beaucoup aussi, d’autant qu’il semble faire l’unanimité !
Posté par sylire, dimanche 17 mars 2013
Puisque je vois que tu es aussi une adepte des livres audio, je peux te l’envoyer dès qu’il est libre? Fais moi signe si ça te tente!
Posté par ennapapillon, dimanche 17 mars 2013
Je veux bien, super, merci !
Posté par sylire, lundi 18 mars 2013 
Je te note
Posté par ennapapillon, lundi 18 mars 2013
Au fait, je suis plongée dans « la conversation amoureuse ». Après un démarrage un peu lent, je suis bien dedans et j’aime bien !
Posté par sylire, lundi 18 mars 2013 
Je n’ai lu que quelques pages, je ne peux pas dire que je suis rentrée dedans mais j’aime bien le style en tout cas : à suivre
Posté par ennapapillon, lundi 18 mars 201