Nos étoiles contraires (The faults in our stars) : John Green

Si je vous dis que ce roman parle du cancer chez des jeunes qui tombent amoureux mais que la maladie leur complique bien les choses, vous allez fuir à toutes jambes et vous auriez bien tort.
 
J’ai eu un coup de coeur pour ce roman, où certes j’ai pleuré mais où j’ai aussi beaucoup ri (et j’ai même pleuré tout en riant!) 
 
Hazel a 17 ans et elle a un cancer des poumons qui est terminal même si depuis 3 ans elle « gagne » du temps sur la maladie grâce à un médicament miracle. Elle parle d’ailleurs du temps « pré » ou « post » miracle.
 
Sa mère qui passe sa vie à s’occuper d’elle, la pousse à aller à un groupe de soutien pour jeunes atteints de cancer où elle va à contre coeur. Là-bas, elle rencontre Augustus qui est en rémission et qui a une prothèse après avoir subi une amputation. Elle va très vite très bien s’entendre avec lui car ils partagent bien plus que le cancer. Ils sont complètement sur la même longueur d’ondes au niveau de l’humour -humour parfois noir, très pince sans rire et caustique. Ils sont très intelligents et ont beaucoup de recul sur leur maladie et sur ceux qui les entourent.
 
Ils ont aussi un ami, Isaac, qui va devenir aveugle mais semble vivre plus mal son chagrin d’amour que sa maladie. Il y a d’ailleurs des scènes très drôles car ces trois là, ont un ton assez irrévérencieux même quand il s’agit d’eux.
 
Et puis Augustus et Hazel partagent une passion pour un roman qu’ils lisent et relisent mais qui est inachevé. Ils veulent rencontrer l’auteur pour le questionner sur son oeuvre. 
 
Hazel et Augustus tombent amoureux mais leur histoire n’est pas simple même si elle est belle car même s’ils font tout pour l’oublier, la maladie n’est jamais loin.
 
Les personnages sont très bien réussis, touchants, drôles, réalistes, plein d’esprit (en tout cas, en version originale, j’espère que le style, l’humour plein de second degré est bien traduit en français)
 
Un coup de coeur, un savant mélange d’humour et d’émotion! A lire!

 avec  Sylire et Mrs B et Secrète Louise Allons voir ce qu’elles en ont pensé! 

         

J’inscris ce texte au Défi Livres de Argali  
J’inscris ce roman dans le  challenge Romans sous Influence de George et Sharon 

Le titre de ce roman est tiré d’une citation de Shakespeare dans Jules Cesar (Act 1, scène 2) :

« The fault, dear Brutus, is not in our stars,
But in ourselves, that we are underlings. »

L’idée derrière cette citation, c’est que ce n’est pas le destin qui dirige la vie des gens mais les personnes elles-mêmes qui sont responsables de leurs actes et donc de leur destin et qu’il ne faut s’en vouloir qu’à soi-même. Or, John Green a choisi de dire « The fault in our stars », sous entendu « the fault IS in our stars », car dans le cas des jeunes malades, c’est bien un élément extérieur qui leur cause du tort étant donné qu’eux-mêmes font tout leur possible pour contrer la maladie mais il y a cette force plus forte qu’eux qui les terrasse, le cancer.

26 commentaires sur « Nos étoiles contraires (The faults in our stars) : John Green »

  1. C’est vrai, je n’en parle pas dans le billet mais les parents ont tous leur façon de gérer leur angoisse face à la maladie de leurs enfants, entre la
    peur, la tristesse et la force de caractère, c’est très bien décrit aussi et ça participe aussi aux moments où j’ai pleuré!

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  2. Un très beau livre, je suis d’accord. Pour ce qui est de la traduction, elle est réussie me semble t’il car de l’humour il y en a aussi beaucoup dans la version française.

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  3. Tant mieux car c’est ce qui fait vraiment la différence dans ce roman :
    sans l’humour et la vivacité des personnages, ça aurait pu être une bluette
    larmoyante et guimauve ce qui n’est pas du tout le cas!

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  4. Bravo pour ce parallèle littéraire ! je l’accepte pour le challenge même s’il est clos depuis plus d’un mois. Un roman dont j’ai entendu beaucoup de bien !

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    1. Moi aussi, je l’ai lu cet été mais je m’en souviens bien!Je me suis rendue compte trop tard que le challenge était clos mais quand j’ai lu ce roman cet été, j’y ai tout de suite pensé (c’est d’ailleurs l’auteur lui même qui explique le choix de son titre en modifiant la citation de Shakespeare.) Je te conseille vraiment ce roman qui est très réussi!

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  5. Bouhouhouhouh… j’ai même pas encore ouvert le bouquin !! Je me suis laissé déborder une fois de plus, et … après mon Louise Erdrich déjà en retard, j’ai ouvert… un Sorj Chalandon (non, je ne fais absolument pas pression pour que tu me pardonnes…)

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  6. Ce roman a été un vrai coup de cœur pour moi aussi. Pourtant, au départ, j’étais assez réticente à cause du sujet. Je l’avais acheté pour le LP et du coup, je viens de l’acheter pour le collège juste avant les vacances.

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    1. Je pense que je vais voir si la médiathèque ne l’a pas pour en parler quand on fera un café littéraire sur « l’amitié malgré les différences »

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    1. Oh on se doute bien de la fin, franchement, ce n’est pas le plus important, c’est le chemin pris pour le raconter : beaucoup d’humour et d’émotions! Je peux te le prêter en anglais si tu préfères!

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  7. Je me sens très seule là, car je n’ai pas aimé, trop soap américain et je m’interroge beaucoup sur toutes ces réactions, ces émotions qui sont très loin de la vraie vie. Ou alors pourquoi il y a autant d’indifférence dans la vraie vie?

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    1. Peut-être que les gens qui ont aimé ne sont pas des gens qui sont
      indifférents dans la vraie vie? Le côté un peu « too much » et « américain »
      est là, c’est vrai (mais bon, c’est un roman américain pour ado en même
      temps) mais je l’ai trouvé beaucoup moins manichéen que des séries TV, j’ai
      trouvé les jeunes malades « normaux », cyniques et drôles, malgré leur
      maladie.. Mais c’est un sujet si sensible qu’on le lit avec notre
      sensibilité propre. Peut-être quand le sujet est trop proche de nous, c’est
      plus dur. Mrs B par exemple a moins aimé que moi car cela résonnait de
      façon trop personnelle… Je rajoute le lien vers ton billet!

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    1. Moi je te le recommande vraiment mais il y a quand même des lectrices qui
      ont été moins émue que moi, mais je pense que ça dépend beaucoup de notre
      vécu en matière de maladie des jeunes. Personnellement, j’ai aimé le
      mélange d’humour et d’émotion et l’intelligence des personnages.

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  8. J’ai plumé ce roman il n’y a pas très longtemps, et je partage vraiment – et malheureusement – les impressions de Secrète Louise. Autant sur le côté « soap américain » que sur celui des « émotions loin de la vraie vie ». Si ça vous intéresse, j’en ai parlé ici, chez la petite Mu qui plume : http://petitemuquiplume.canalblog.com/archives/2014/05/10/29842948.html
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    1. Ça ne m’a pas gêné le côté « américain » et j’ai trouvé au contraire que
      l’humour grinçant et très second degré des personnages cassait un peu le
      style soap d’ailleurs. Je vais voir ton avis!
      Je pense que si l’occasion se présente, j’irai voir le film 😉

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