Comme vous le savez, j’ai participé au Grand Prix des lectrices de ELLE cette année et j’ai lu de nombreux livres (mais malheureusement j’ai eu peu de coup de cœur…)
La remise des prix a eu lieu jeudi 5 juin (un soir de semaine à Paris, of course, ce qui complique beaucoup les choses pour les provinciales…) J’ai la chance d’avoir un chef compréhensif qui m’a autorisée à déplacer mes heures de cours à d’autres moments… J’ai donc pris le train à 12h18 jeudi et je suis revenue par le train de 7h30 du matin pour faire cours vendredi après-midi… C’est une incursion express dans le monde « merveilleux » de ELLE 😉
Samedi 31 mai j’ai reçu un courrier de ELLE m’annonçant les trois lauréats … et me demandant de garder le plus grand secret sur les noms (oui… car bien sûr, si je l’avais dit à mes amies ou collègues, ça aurait sans doute changé le cours des choses pour ELLE…) Il est à noter que les jurées ne venant pas à la remise des prix n’ont pas été informées des résultats, ce que je trouve assez choquant car c’est quand même grâce à elles que ce prix peut être attribué et je trouve vraiment dommage qu’elles ne soient pas impliquées alors que si elles ne viennent pas c’est souvent à regret et je ne vois pas pourquoi elles ne garderaient pas le secret aussi!
Alors avant de vous raconter cette soirée, voici les résultats :
Le roman : Je suis contente, c’est le roman que j’ai préféré de la sélection, même si ce n’était pas un coup de cœur)
(Cliquez pour avoir mon avis)
Le document : Je suis très contente car ça a été un coup de coeur!
(Cliquez pour avoir mon avis)
Le polar : Je suis déçue, je l’ai trouvé assez mauvais, que ce soit sur la forme ou le fond… Mais visiblement je suis minoritaire : chez ELLE et parmi les lecteurs vu qu’il rafle tous les prix en ce moment …
(Cliquez pour avoir mon avis)
Comme vous le savez aussi, j’ai vécu cette expérience de lectrice bien entourée puisque nous avions un groupe Facebook pour échanger nos avis (nous étions 32 lectrices) et celles qui pouvaient venir ayant très envie de se connaître mieux avant d’être prises par le tourbillon des tables rondes et du cocktail, nous avons décidé de nous retrouver avant chez Ladurée pour mettre des visages et des voix sur des noms! (C’est en grande partie pour ce moment de la journée que je me suis déplacée : j’avais envie de rencontrer « mes copines de ELLE »!!)
Quand je suis arrivée sur les Champs Elysées, j’ai été accueillie par la Garde Républicaine en train de se préparer, mais un policier a brisé mes illusions en me disant que tout ça était pour l’arrivée de la Reine d’Angleterre 😉 Heureusement, j’ai pu traverser les Champs Elysées pour aller au salon de thé, car peu de temps après c’était impossible!
Je suis arrivée presque la dernière et c’était vraiment étrange et amusant de voir toutes ces « inconnues » : entre celles que je reconnaissais immédiatement par leur photo de profil, celles que je ne pouvais pas reconnaître car elles n’avaient pas mis une photo d’elle sur Facebook et … plus gênant, celles que je ne reconnaissais pas malgré leur photo (désolée les filles mais maintenant, je sais qui est qui 😉 De mon côté, certaines m’ont tout de suite reconnue mais pour d’autres c’était aussi le mystère (et il y a même eu Mior qui s’est étonnée en me voyant car elle m’imaginait « plus rustique »… mais il parait que c’était un compliment (heureusement j’ai de l »humour 😉
Après des bavardages, un thé et un macaron caramel fleur de sel (un seul, car à ma table, mes copines étaient raisonnables alors je n’ai pas fait ma gourmande 😉 nous avons rejoint le salon France Amérique à pied, sous le soleil en longeant des Champs Elysées déserts et calmes (merci Elisabeth!)
Nous avons ensuite rejoint une salle pour les tables rondes avec les auteurs. Avant de commencer, la responsable du prix nous a annoncé les classements des livres en lice. Voici les 3 premiers de chaque catégorie :
Roman 1) Esprit d’hiver (Mon préféré) 2) Sulak (Je n’ai pas aimé!) 3) Petites scènes capitales (Bien)
Polar 1) Yeruldelgger (Je n’ai pas aimé!) 2) Les impliqués (Mon préféré) 3) La maison des absents (J’ai beaucoup aimé)
Documentaire : 1) Tout s’est bien passé (Coup de cœur) 2) Le parfum de ces livres que nous avons aimés (Bof) 3 ) Et tu danses Lou (Coup de cœur)
Les lycéennes avaient leur propre prix des lectrices de ELLE pour lequel elles ont lu les romans et elles ont élu, ex aequo Sulak et En même temps toute la terre et tout le ciel (Je n’ai pas aimé) : je ne suis donc pas du tout une lycéenne dans l’âme 😉
A ma table, la première intervention était celle d’Emmanuelle Bernheim. J’avais eu un coup de cœur pour son document « Tout s’est bien passé » (C’était ma première lecture pour le prix, j’ai cru que tout serait aussi bon…). Elle a commencé par remercier « celles qui ont mis des super notes mais aussi les autres ».
Elle a parlé de la difficulté de « parler de quelque chose de lourd et douloureux de la façon la plus juste par rapport à ce qu’était [son] père qui était quelqu’un de très drôle, avec beaucoup d’humour mais qui pouvait aussi être quelqu’un de très méchant. » Elle avait envie d’écrire pour elle car cette période lui avait procuré « le sentiment très violent qu’on [lui] avait volé la mort [de son] père », qu’elle avait « été dépossédée de sa mort ». Cette période « a été tellement lourde qu’il n’y avait pas de place pour la peine. » Quand il est mort, elle était « contente parce que c’était ce qu’il voulait mais c’était aussi sa mort alors il y a eu une décompression nerveuse qui l’a emporté sur le chagrin et le travail de deuil ne se faisait pas. »
Elle nous a dit que pour son père, c’était un acte de liberté et que le seul message qu’elle avait envie de passer était qu’elle était contente de laisser la liberté à son père de faire ce qu’il voulait. Elle a aussi expliqué qu’il y a eu quelques précautions légales pour ne pas être accusée de prosélytisme. Elle ne pouvait pas non plus répondre de manière précise aux nombreuses lettres qui lui demandaient des informations sur l’association suisse.
Elle a parlé de sa difficulté à écrire car c’était la première fois qu’elle parlait d’elle et après avoir tenté une approche froide et factuelle mais elle ne s’y retrouvait pas alors elle a « pris de la distance pour que ça devienne vivant et a réussi à passer au « je » en écrivant comme si [elle était] une héroïne. » Elle a fait de sa sœur, son père et elle des personnages de roman.
J’ai beaucoup aimé cette rencontre. Emmanuelle est une belle femme dont le visage s’illuminait d’une belle joie quand elle parlait de son père. Elle a su transmettre son histoire avec beaucoup d’émotion et échanger avec nous en toute simplicité et avec beaucoup de naturel. Elle a vraiment donné l’impression de passer un bon moment avec nous.
C’était passionnant alors on était attentives 😉
Puis les auteurs ont changé de place et comme Laura Kasischke (j’ai appris à cette occasion que ça se prononçait « Kasichkeuh ») n’était pas là pour parler d’Esprit d’hiver, c’étaient son éditrice française, sa traductrice Aurélie Tronchet, et son agent (?) anglaise qui la représentaient. La discussion a forcément été très différente et ça a plus été un échange entre les lectrices sur ce qu’elles ont ressenti et les avis étaient très divergents. Il y avait celles qui avaient deviné très vite de quoi il retournait ou celles, comme moi, qui se doutaient que quelque chose n’allait pas mais avaient fait des scenarios différents au cours de leur lecture sans deviner avant la dernière page, celles qui avaient beaucoup aimé (c’était mon roman préféré de la sélection) et celles qui avaient détesté! L’éditrice a souligné le fait qu’en choisissant le document de Emmanuelle Bernheim et le roman de Laura Kasischke, nous avions choisi des sujets de société aux résonnances très actuelles, comme l’euthanasie et l’adoption (j’ai aussi évoqué les opérations chirurgicales préventives). Elle a lors dit que Laura Kasischke a sans doute livré ici son roman le plus personnel, le plus intime.
Nous avons aussi parlé de l’auteur en général, de notre perception de ses autres romans. La traductrice aussi parlé de son travail. Je l’ignorais, mais ce roman est sorti en France avant de sortir aux Etats Unis et donc elle a reçu de nombreuses versions du manuscrit en cours d’écriture au fil des modifications et elle a assisté au processus d’écriture. Par contre, elle n’a pas eu besoin de communiquer directement avec Laura Kasischke car « elle est très claire dans ses images ».
Puis c’est Ian Manook qui est arrivé pour nous parler de « Yeruldelgger » (que je n’ai pas aimé…) Quelqu’un l’a accueilli en lui demandant sur le ton de la plaisanterie s’il n’en avait pas marre de gagner tous les prix de polars. Il a répondu qu’il était en effet un peu gêné (mais il nous aussitôt dit que c’était son 6ème prix!). Il nous rappelé que 6 mois auparavant il était totalement inconnu dans le milieu littéraire et dans le monde du polar et qu’il avait écrit ce roman sur un pari.
Quelqu’un lui a demandé pourquoi il avait choisi la Mongolie et il a expliqué qu’il avait une agence de pub et qu’il avait une règle : il fallait être « pertinent et inattendu en même temps » pour quelque chose soit intéressant. Pour être pertinent, il a « choisi d’appliquer les codes du polar (en allant peut-être un peu loin dans la violence et le caricature) et pour être inattendu, [il a] choisi de prendre tous les éléments du monde contemporain et de les mettre dans une culture complètement différente en les transposant dans ce pays [qu’il a] visité quelques années avant ».
C’est alors que j’ai vécu un moment un peu gênant car il a dit qu’il avait été peiné par la personne qui avait dit que son roman était un « roman Wikipédia »… Or c’est moi qui l’ai écrit dans mon billet… Il a donc expliqué en long en large et en travers qu’il avait beaucoup voyagé dans le monde entier, qu’il avait été un beatnik, un vrai voyageur… Il s’est beaucoup justifié de très bien connaître la Mongolie… J’avais un peu l’impression d’assister à une conférence sur ce pays…
Quelqu’un a fini par l’interrompre pour lui demander ce qu’il avait à dire sur la violence envers les femmes. Là-encore, il s’est justifié en disant qu’il n’avait pas été plus violent avec les femmes qu’avec les hommes et que ses personnages d’hommes et de femmes étaient à égalité. Je suis intervenue pour dire que j’avais trouvé que ses personnages de femmes n’étaient pas des personnages forts. Il l’a réfuté en disant que le personnage du médecin était une femme qui avait une place importante mais je lui ai répondu que c’était plus dans une place de réconfort de l’homme fort…
Je dois dire que je n’ai pas été très convaincue par Ian Manook, j’ai trouvé qu’il était arrivé avec un discours tout prêt, pour argumenter et qu’il n’y avait pas vraiment d’échange possible, c’était très formaté… (peut-être qu’à force d’avoir eu tous ces prix, il avait trop parlé de son livre ces derniers temps)… Je me suis un peu ennuyée…
Ce qui m’a rassurée c’est qu’en discutant avec plusieurs autres jurées, que je ne connaissais pas avant, je n’étais pas la seule à avoir trouvé son roman fouillis, plein d’exagérations et d’incohérences et que la Mongolie n’était qu’un prétexte, un « décor » artificiel sur lequel il a voulu tout dire… Je me suis sentie moins seule! Quant à son intervention, nous sommes nombreuses à l’avoir trouvé très préparée…
Après les rencontres, il y a eu la traditionnelle photo des jurées dans les grands escaliers (que vous devriez trouver dans le prochain ELLE)
Puis nous avons eu du temps pour discuter entre jurées ou faire signer nos livres (je n’en avais apporté aucun, l’un est déjà vendu et les deux autres sont prêtés à des amies!) J’étais encore un peu mal à l’aise de la remarque d’Ian Manook alors quand il a été seul, je suis allée le voir. Je lui ai dit, un peu gênée : « La personne qui a parlé d’un roman « Wikipédia »… C’est moi… » Je lui ai expliqué que je n’avais pas dit ça en pensant qu’il avait tout pompé sur Wikipédia, que je ne remettais pas en cause le fait qu’il connaissait bien le pays, mais que j’avais eu l’impression qu’il avait suivi une « check list » de tout ce que l’on « doit » dire pour qu’on se sente en Mongolie et qu’un auteur mongol n’aurait pas eu besoin de le faire, que ça me paraissait « plaqué » mais que c’était peut-être pour mettre en place le lieu et que j’imaginais que ce serait moins le cas dans les romans suivants (ce qu’il a confirmé). J’ai fini par lui dire que peu importait que j’ai aimé son livre ou pas, j’étais embêté de lui avoir fait de la peine. Il a eu l’air content que je vienne en parler avec lui et s’est montré sympathique!
Puis nous avons été rejoints par le gratin littéraire pour la remise des prix. Les lectrices, surnommées « les patronnes », ont été remerciée puis Laura Kasischke nous a remerciées par vidéo ainsi que son éditrice. Emmanuelle Bernheim est venue et a été très émouvante en invitant sa soeur à venir avec elle en disant que ce livre était leur histoire à toutes les deux et ce prix était aussi le sien : très joli moment vraiment!
Ian Manook a lui fait un discours un peu théâtralisé dans lequel il a surtout (encore) répondu aux critiques qui avaient été soulevées sur la violence…
(Admirez mon gilet et ma bague « rose-prix de ELLE » 😉
Pendant cette remise des prix j’ai parlé avec ma voisine qui était jurée aussi et qui regrettait vraiment de ne pas avoir connu notre groupe Facebook car elle s’était sentie un peu seule dans cette aventure. Je lui ai donc proposé de se joindre à nous pour le cocktail.
Nous avons bu un peu de champagne (deux coupes, ou était-ce trois?) et mangé de bonnes choses (à un moment donné j’étais à côté du buffet avec des copines et nous avons parfaitement profité des petites douceurs… (Gourmandes, nous?) Nous en avons surtout profité pour beaucoup bavarder de tout et de rien, et rigoler. On a très souvent eu l’impression de se connaitre depuis longtemps et on a regretté l’absence de nos autres copines (Vous nous avez manqué les filles!)
Je suis très mauvaise pour repérer des auteurs ou des « gens connus » mais je ne pouvais pas rater Amélie Nothomb portant grand chapeau et j’ai reconnu Caryl Ferey que j’avais « rencontré » aux tables rondes du Prix de ELLE 2009! Mais surtout, je suis tombée par hasard sur Philippe Lefait (que j’ai reconnu pour l’avoir vu à la télévision!) et Pom Bessot et j’ai osé les arrêter pour leur dire que j’avais eu un coup de cœur pour « Et tu danses Lou ». Je leur ai dit que j’avais été très touchée et que j’avais beaucoup pensé à mon amie, maman d’une petite fille handicapée et que je lui avais prêté. J’ai raconté qu’elle avait eu elle aussi un coup de cœur car elle s’était reconnue dans leur texte et qu’elle l’avait ensuite acheté pour elle. Je leur ai dit que je voulais prendre mon exemplaire au cas où je les croisais ce soir pour le lui faire dédicacer mais que je ne l’avais plus car je l’ai prêté. Je leur ai d’ailleurs dit que ce n’était pas très « rentable » pour eux car j’avais déjà prêté plusieurs fois mon exemplaire (ce qui les a fait rire) mais que toutes les personnes avait aimé!. Ils m’ont alors immédiatement proposé que Nelly leur envoie son livre pour qu’ils lui écrivent une dédicace et ils m’ont donné leur adresse. Je leur ai aussi dit que j’avais trouvé leur témoignage à la fois personnel et intime et en même temps universel. J’ai beaucoup aimé cet échange bref avec eux, je les ai trouvé très abordables et visiblement touchés que je leur transmette mon ressenti. Je suis heureuse d’avoir pu le faire en mon nom et au nom de mon amie.
Et puis je suis rentrée en métro chez mon amie très accueillante qui m’hébergeait pour la nuit. Nous avons papoté de tout et de rien, c’était vraiment une bonne fin à une bonne soirée : merci Yza!!
Alors pour conclure sur cette expérience du prix des lectrices de ELLE, je dois dire qu’il y a un peu de négatif et beaucoup de positif! Le négatif c’est, de mon point de vue, une sélection assez médiocre. Je regrette beaucoup de n’avoir pas eu plus de coups de cœur et si je compare avec mon expérience de 2009, je suis déçue (et le soir de la remise des prix, des jurées qui ont participé en 2010 et 2011 avaient le même sentiment…) et puis aussi, cette fois j’ai eu un peu plus de mal à lire sous la contrainte avec une date butoir. Par contre, le positif, c’est quand même cette petite excitation mensuelle en recevant un colis de livres à découvrir et puis les discussions et rencontres virtuelles grâce à notre groupe Facebook et par les blogs, je pense que certaines resterons de « vraies » copines. Et puis, cette soirée c’est vraiment le moment magique! Alors pour l’instant je dirai que je ne recommencerai pas dans 3 ans… Mais comme me le disait une copine jurée… « On en reparle dans 3 ans » 😉
Alors pour finir (ENFIN!!! C’était long, hein?!)… j’embrasse mes co-jurées, que je les ai rencontrées en vrai ou pas!
Si je ne me trompe pas, jeudi, nous étions 22 (j’espère n’avoir oublié personne mais entre les vrais noms et les pseudos, pas simple 😉 :
Ankya, Blandine, Cécile, Charlotte, Dominique, Eva, Fleur, Kirili, Laure, Marie, Marie L, Marie-Hélène, Marjorie, Martine (On attend ton blog, maintenant qu’on t’a trouvé un titre et un pseudo ;-), Mathilde F, Mior, Meely (que j’ai juste aperçue de loin malheureusement), Muriel (ma copine de petits fours ;-), Natalie, Pascale, Tynn (qui n’était pas à Ladurée mais qui m’a reconnu : je suis contente de t’avoir vue !)
Dans le jury de septembre, il y avait Valérie et Meelly et Dominique et Charlotte
Dans le jury d’octobre, il y avait Mathilde
Dans le jury de novembre, il y avait Ankya et Awa et Musme
Dans le jury de décembre, il y avait Natalie et Galéa et Julie et Eva
Dans le jury de janvier, il y avait moi, Enna et Marie L et Tynn et Kirili et Virginie et Marie-Hélène
Dans le jury de février, il y avait Mathilde F et Mior et Martine et Blandine
Dans le jury de mars, il y avait Marjorie et Pascale et Ségolène et LaureMicmélo
Dans le jury d’avril, il y avait Marie et Fleur et Bianca et Ilham et Cécile et Muriel
J’en profite pour remercier celles à qui j’ai piqué des photos car si quelques unes sont à moi, je n’ai pas été très douée avec mon appareil photo!