En finir avec Eddy Bellegueule : Edouard Louis (Lu par Philippe Calvario)

Je vais avoir du mal à parler de ce livre que j’ai aimé mais qui est surtout un livre qui m’a beaucoup remuée. Il y a beaucoup de sujets forts qui sont évoqués… Bref, de quoi s’agit-il et pourquoi est-ce que ce roman m’a bouleversée?

Eddy Bellegueule (c’est son vrai nom) est né dans le Nord dans une famille plus que modeste, dans un environnement pauvre, que ce soit financièrement ou socialement et intellectuellement… Et cette misère sociale et humaine je l’ai reconnue. Je la connais car même si je ne vis pas dans le Nord, je travaille dans une petite ville dans un collège avec 65 % de familles défavorisées (c’est à dire au chômage ou ouvriers non qualifiés) et des enfants qui vivent ce genre de vie j’en connais, des familles qui ont la même indifférence, le même langage, la même vie, j’en connais et j’ai souvent pensé à la souffrance de ces enfants d’être si visiblement pauvres. Des ados sales, qui sentent mauvais parce que dans la famille, on ne se lave pas tous les jours, aux vêtements en mauvais état, avec zéro ambition et aucune curiosité du monde et même un rejet de l’ailleurs… Ce monde décrit par Eddy Bellegueule, je le connais, il existe, à côté de chez moi, à côté de chez vous…

Pour moi, une part importante de ce roman c’est sa souffrance de vivre dans ce monde.

Une deuxième partie du roman, qui pour moi pourrait presque être indépendante de l’autre, c’est la difficulté de se découvrir homosexuel dans un petit collège, dans une petite ville. Ce qui est terrible pour Eddy c’est qu’on a presque l’impression que ce sont les autres qui s’aperçoivent avant lui qu’il est « PD » (insulte qu’il doit subir très jeune car il est très efféminé)… Il en résulte des brimades violentes au collège, une souffrance morale et physique. Cet aspect là m’a beaucoup perturbée, bousculée, en tant que professeur car je fais tout mon possible pour tenter d’aider mes élèves à traverser les années collège le plus sereinement possible mais de savoir que Eddy a subi des violences terribles, une pression permanente en faisant en sorte que personne ne le voit, ça me fait réaliser à quel point on peut passer à côté de certaines choses.

Dans ce roman, on prend réellement conscience aussi de la difficulté pour un ado d’accepter son homosexualité, de se sentir différent, on constate les efforts  qu’il fait pour essayer de rentrer dans le moule, d’être un « dur », un « vrai mec »… C’est vraiment violent, et pourtant c’est aussi une violence qu’il s’impose à lui-même pour ne pas risquer d’en subir d’autres. Depuis que je suis maman (dès que j’ai été enceinte en fait) je suis intimement persuadée que si mon fils devait être homosexuel, ça ne changerait rien pour moi, je l’accepterais sans problème mais ma seule inquiétude ce sont les autres quand viendrait le moment de s’en ouvrir au monde et j’aurais uniquement peur de cette violence et de cette souffrance.

Contrairement à d’autres, je n’ai pas trouvé que l’auteur faisait l’amalgame entre sa souffrance causée par son homosexualité et celle entraînée par son milieu social, je pense sincèrement qu’il décrit d’un côté un aspect quasi universel de ce que c’est de vivre dans un milieu défavorisé à tous points de vue et d’un autre côté il décrit de manière quasi universelle ce que ça doit être de se découvrir homosexuel (ou plutôt s’admettre à soi-même) à 12 ans, car le secret et la souffrance doivent être la même dans n’importe quel milieu social et je trouve qu’il fait la part des choses.

J’ai aimé ce livre, je le considère comme un de ces romans coups de poing qui vous prend aux tripes. Ce n’est pas un coup de cœur, sans doute à cause de toutes les polémiques qui ont gravité autour et qui m’ont fait me poser beaucoup de questions, mais je suis contente de l’avoir lu.

C’est d’ailleurs aussi ce qui fait que c’est difficile d’en parler parce qu’il a fait beaucoup parler de lui sur la blogosphère et dans la presse, c’est un livre très polémique mais je n’ai pas vraiment envie de revenir là-dessus. On a critiqué le fait que l’auteur raconte sa vie en citant de vraies personnes. J’ai lu des témoignages de sa famille depuis mais je préfère rester sur le texte et sur l’entretien que j’ai entendu après car j’ai tendance à penser que s’il a souffert et s’il « dénonce » les gens qui l’ont fait souffrir, c’est qu’il en avait besoin. Ces personnes le nient mais je suis persuadée qu’elles ne se sont soit pas rendues compte du poids qu’avaient leurs mots, leurs attitudes à l’époque, soit elles cherchent aujourd’hui à se dédouaner parce que le projecteur est braqué sur leur façon d’être. Il ne faut pas oublier que l’auteur à changé de nom, pas seulement pris un pseudo, un nom de plume, mais changé d’état civil, ce qui montre bien une volonté de couper avec son passé…

Ce que j’ai trouvé positif c’est qu’on comprend à demi-mots que c’est l’école qui l’a sauvé. Il évoque à un moment les profs :

« J’appréciais l’école, pas le collège, la vie du collège, il y avait les deux garçons, mais j’aimais les enseignants. Ils ne parlaient pas de gonzesses ou de sales PD, ils nous expliquaient qu’il fallait accepter la différence, les discours de l’école républicaine, que nous étions égaux. Il ne fallait pas juger un individu en fonction de sa couleur de peau, de sa religion, ou de son orientation sexuelle. Cette formule « orientation sexuelle » faisait toujours rire le groupe de garçons au fond de la classe, on les appelait « la bande du fond ». Mes résultats étaient assez médiocres. Il n’y avait ni lumière, ni bureau dans les chambres. Il fallait faire le travail scolaire dans la pièce principale avec mon père qui regardait la télévision et ma mère qui vidait un poisson sur la même table en marmonnant « C’est pas l’heure pour faire des devoirs ». » (Retranscription incertaine de la ponctuation car je n’ai pas le livre sous les yeux)

Il a trouvé une place dans le collège grâce au théâtre qui lui a permis de s’épanouir mais aussi de fuir en allant dans un lycée avec une option théâtre et c’est donc par l’école qu’il a pu s’en sortir.

Quant à la version audio, je l’ai trouvée très réussie. Le lecteur, Philippe Calvario, est devenu pour moi Eddy Bellegueule ou plutôt Edouard Louis et quand j’ai écouté l’entretien à la fin, j’ai été d’abord surprise que ce ne soit plus la même voix! Dans le texte écrit je sais que les parties dites par des gens du village, la famille, sont en italiques pour marquer la différence de registre de langue mais Philippe Calvario arrive très bien à rendre cette différence à l’oral. Il appuie sur certains mots de manière à faire ressentir une colère, une violence sans que le ton ne soit artificiel. J’ai beaucoup apprécié cette écoute.

Dans la version audio il y a un entretien avec l’auteur à la fin et j’ai trouvé cela très intéressant. Il est très jeune, 22 ans je crois et pourtant, il s’exprime vraiment très bien (et d’ailleurs le roman est très bien écrit) et il a une grande maturité et de grandes connaissances littéraires.

Très intéressante vidéo, je retrouve ce qu’il a dit dans l’interview

Prix Audiolib 2015

Mes copines du Prix Audiolib en parlent : SylireLeiloona,  Sandrine,  Saxaoul  , Estelle, Sophie Vicim, Laure, Bladelor 


Commentaires laissés à l’époque sur Canalblog :
Je suis à la moitié de l’écoute et mon ressenti est très proche du tien. C’est vrai que ce roman soulève beaucoup, beaucoup de questions. Et c’est une bonne chose. Je pense toutefois à la famille d’Eddy et à la façon dont ils peuvent appréhender ce livre. Je n’ai pas encore lu grand chose à ce sujet.
Posté par sylire, jeudi 26 juin 2014
J’ai du mal à me positionner vis à vis des parents d’Eddy, une partie de
moi se dit que c’est dur d’être pointé du doigt comme ça et qu’il a quand
même de la tendresse pour sa mère, une autre partie de moi se dit que c’est
bien fait pour eux car ils ne se tracassaient pas trop de ce qu’on pensait
d’eux quand ils traitaient Eddy comme ça…Et pour avoir eu connaissance
d’un problème d’inceste là où je travaille et vu comment la propre mère de
la gamine a réagi, je sais que des parents peuvent être très injuste avec
leurs propres enfants…
Dans l’interview, il dit qu’il n’a plus de contact avec son père qui ne
voulait plus le voir avant même que le livre soit sorti…ce n’est quand
même pas anodin…
Ce livre m’a marquée.
Posté par ennapapillon, jeudi 26 juin 2014
Ton billet rend très bien compte de ce que j’ai pensé du roman. Heureusement, je l’ai lu avant la polémique, mais mon opinion n’a pas varié depuis. Et puis bousculer, c’est aussi le rôle des livres.
Posté par aifelle1, jeudi 26 juin 2014
Je suis d’accord avec toi : c’est bien qu’un livre nous bouscule. Il nous
fait réfléchir sur nous et sur la perception qu’on peut avoir du monde qui
nous entoure. je pense que pour beaucoup de gens ce monde était assez
fictif alors qu’au fond des familles Bellgueule il y en a tant…Peut-être
que ce livre va, indirectement, faire changer les mentalités, montrer qu’on
ne peux pas « taper » sur les plus faibles impunément, qu’on les blesse
profondément.
Posté par ennapapillon, jeudi 26 juin 2014
on sent que ce livre te tient vraiment à coeur et t’a beaucoup marquée. Je ressens la même chose que toi, et ai reconnu également un milieu défavorisé que j’ai connu quand je vivais en Lorraine. Toutes les lignes de ton billet font écho à ce que j’ai éprouvé durant ma lecture…j’ai eu du mal à écrire mon propre billet, tant ce livre m’a marqué.
Posté par Eva, jeudi 26 juin 2014
Oui, ce livre est vraiment fort et je pense qu’il est important… Il remue
car il dit des choses que beaucoup de gens ignorent ou choisissent
d’ignorer : la pauvreté, ce n’est pas seulement des braves gens (comme « le
bon sauvage ») il y a aussi beaucoup de gens néfastes… J’ai écrit mon
billet à chaud pour une fois car je voulais faire ressortir ce que j’avais
ressenti. Je suis contente d’avoir lu ce livre qui m’a paru tellement réel.
Posté par ennapapillon, jeudi 26 juin 2014
bin j’avoue que c’est vraiment pas un livre que je lirais….le sujet…..le ressenti….non pas vraiment pour moi….
Posté par rachel, jeudi 26 juin 2014
C’est vrai que ce n’est pas un livre facile, il prend aux tripes mais c’est
un livre fort.
Posté par ennapapillon, jeudi 26 juin 2014
Toujours pas lu mais j’ai la version numérique. Ce sera peut être pour cet été !
Posté par saxaoul, jeudi 26 juin 2014
Prépare-toi à être bousculée! Un bon livre même s’il n’est pas facile.
Posté par ennapapillon, jeudi 26 juin 2014
Pas encore lu mais pour avoir vécu quelques années en Picardie, j’ai vraiment retrouvé l’ambiance très fermée de ces petites campagnes lors des interviews de l’auteur, il est dans ma PAL bien sur !
Posté par manika, vendredi 27 juin 2014
Je pense que tu seras sensible à ce roman alors car pour avoir écouter des
interview après ma lecture, j’ai trouvé qu’ils collaient très bien au
texte. Bonne lecture!
Posté par ennapapillon, vendredi 27 juin 2014
je crois que j’ai envie de lire ou d’écouter ce roman
Posté par sophie/vicim, vendredi 27 juin 2014
C’est vraiment un livre fort et je pense qu’il faut vraiment le lire pour
se faire son idée. C’est un livre qui dérange mais c’est un livre important je pense.
Posté par ennapapillon, samedi 28 juin 2014
Un texte bouleversant !
Posté par L’Irrégulière, samedi 28 juin 2014
Oui, complètement! J’ai pris une « claque » en l’écoutant.
Posté par ennapapillon, samedi 28 juin 2014
J’ai comme toi trouvé que c’était un texte très fort, qui m’a beaucoup marquée et que je n’oublierai pas avant longtemps, je crois (contrairement à bien d’autres livres).
Posté par Sandrine, dimanche 29 juin 2014
C’est exactement ça! Et je l’ai fini depuis quelques temps maintenant et
j’y pense encore souvent… Un texte fort!
Posté par ennapapillon, lundi 30 juin 2014
Il est bien ton billet, et je comprends tout à fait ton point de vue, même si très honnêtement je ne le partage pas. Je savais (parce qu’on se connait un peu) que ça t’interpellerait, cette description de la pauvreté absolue qui va au-delà de l’argent.
Je me souviens très bien de l’extrait que tu cites, mais pour moi, c’est justement le point de fuite de ma lecture. on peut difficile être un collégien médiocre et finir à l’ENS, et s’il parle des professeurs, aucun n’apparait comme personnage non plus. C’est l’unique extrait qui parle de l’école, et j’ai eu le sentiment, que c’était un passage-prétexte (genre, voilà ça c’est fait). 
Mais comme toi, je ne regrette pas de l’avoir l’u et je pense vraiment que c’est un livre important.
Posté par sous les galets, lundi 30 juin 2014
J’ai été très touchée par ce roman. Je pense qu’il a été un élève médiocre
le temps qu’il était maltraité par les deux garçons et puis quand ils le
laissent tranquille sa vie au collège est plus sereine et il dit bien qu’il
se plonge dans le théâtre et qu’il commence à vivre une deuxième vie. J’ai
senti que l’école était une respiration. mais ce n’est pas non plus un
récit précis de son évolution mais de certains aspect qui sont au centre.
Je pense souvent à sa vie (et celle de tant de jeunes que je connais…)
Posté par ennapapillon, lundi 30 juin 2014
En le voyant en interview (ce que je n’avais pas fait avant!), je suis encore touchée par son livre. J’aurais envie de lui faire un gros câlin!
Posté par Jules se livre, vendredi 04 juillet 2014
Je repense encore souvent à ce livre et je le conseille à mes collègues! Je pense que je ferai plus attention encore à mes élèves maintenant.
Posté par ennapapillon, vendredi 04 juillet 2014
J’ai eu la même impression que toi à la fin avec l’entretien. Pour le reste, j’ai eu plus de mal même si je n’ai pas passé un mauvais moment.
Posté par Estellecalim, samedi 28 mars 2015
Je crois que ce roman fait réagir avec les tripes que l’on aime ou pas. Je
pense qu’il Ne peut pas laisser Indifférent et c’est déjà énorme. J’ai hâte de lire ton billet !
Posté par ennapapillon, samedi 28 mars 2015
Il n’est pas facile à écrire et risque de partir dans tous les sens
Posté par Estellecalim, dimanche 29 mars 2015
il y a des billets comme ça…. Mais parfois je trouve les billets qui partent dans tous les sens disent beaucoup
Posté par ennapapillon, dimanche 29 mars 2015
Comme toi j’ai été bousculé par la réalité des propos que l’on peut croire venu d’un autre temps…savoir qu’il se passe encore des choses comme ça en France tout près de chez nous il faut que cela se sache. Comme toi j’ai fait fi des polémiques pour ne lire que le témoignage d’un jeune en souffrance et qui se bat pour s’en sortir. Je revois avec plaisir son passage à LGL. merci
Posté par Manika, lundi 30 mars 2015
je suis sure que ce témoignage correspond à de nombreuses personnes dans
toute la France, j’en ai côtoyé même si ce ne sont pas toujours les mêmes
situations, mais cette pauvreté sociale et humaine c’est quelque chose de parfois terrible.
Posté par ennapapillon, lundi 30 mars 2015
J’ai bien aimé mais la polémique me gêne…
Posté par bladelor, mercredi 27 mai 2015
J’ai préféré oublier la polémique même si je me dis que s’il a éprouvé le
besoin de raconter ça et de changer d’état civil c’est que sa vie avait été
tellement douloureuse qu’il avait besoin de faire ce livre un peu « terre
brûlée ». En tout cas, j’y pense souvent avec mes élèves qui vivent pour
certains le même genre de vie.
Posté par ennapapillon, jeudi 28 mai 2015

14 commentaires sur « En finir avec Eddy Bellegueule : Edouard Louis (Lu par Philippe Calvario) »

  1. Je suis à la moitié de l’écoute et mon ressenti est très proche du tien. C’est vrai que ce roman soulève beaucoup, beaucoup de questions. Et c’est une bonne chose. Je pense toutefois à la famille d’Eddy et à la façon dont ils peuvent appréhender ce livre. Je n’ai pas encore lu grand chose à ce sujet.

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  2. J’ai du mal à me positionner vis à vis des parents d’Eddy, une partie de
    moi se dit que c’est dur d’être pointé du doigt comme ça et qu’il a quand
    même de la tendresse pour sa mère, une autre partie de moi se dit que c’est
    bien fait pour eux car ils ne se tracassaient pas trop de ce qu’on pensait
    d’eux quand ils traitaient Eddy comme ça…Et pour avoir eu connaissance
    d’un problème d’inceste là où je travaille et vu comment la propre mère de
    la gamine a réagi, je sais que des parents peuvent être très injuste avec
    leurs propres enfants…
    Dans l’interview, il dit qu’il n’a plus de contact avec son père qui ne
    voulait plus le voir avant même que le livre soit sorti…ce n’est quand
    même pas anodin…
    Ce livre m’a marquée.

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  3. Ton billet rend très bien compte de ce que j’ai pensé du roman. Heureusement, je l’ai lu avant la polémique, mais mon opinion n’a pas varié depuis. Et puis bousculer, c’est aussi le rôle des livres.

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  4. on sent que ce livre te tient vraiment à coeur et t’a beaucoup marquée. Je ressens la même chose que toi, et ai reconnu également un milieu défavorisé que j’ai connu quand je vivais en Lorraine. Toutes les lignes de ton billet font écho à ce que j’ai éprouvé durant ma lecture…j’ai eu du mal à écrire mon propre billet, tant ce livre m’a marqué.

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  5. Pas encore lu mais pour avoir vécu quelques années en Picardie, j’ai vraiment retrouvé l’ambiance très fermée de ces petites campagnes lors des interviews de l’auteur, il est dans ma PAL bien sur !

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  6. J’ai comme toi trouvé que c’était un texte très fort, qui m’a beaucoup marquée et que je n’oublierai pas avant longtemps, je crois (contrairement à bien d’autres livres).

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  7. Il est bien ton billet, et je comprends tout à fait ton point de vue, même si très honnêtement je ne le partage pas. Je savais (parce qu’on se connait un peu) que ça t’interpellerait, cette description de la pauvreté absolue qui va au-delà de l’argent.
    Je me souviens très bien de l’extrait que tu cites, mais pour moi, c’est justement le point de fuite de ma lecture. on peut difficile être un collégien médiocre et finir à l’ENS, et s’il parle des professeurs, aucun n’apparait comme personnage non plus. C’est l’unique extrait qui parle de l’école, et j’ai eu le sentiment, que c’était un passage-prétexte (genre, voilà ça c’est fait).
    Mais comme toi, je ne regrette pas de l’avoir l’u et je pense vraiment que c’est un livre important.

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