Rencontre avec Lars Kepler

Dans ma petite ville il y a une jolie petite librairie (La librairie Le Détour) qui reçoit régulièrement des auteurs. Vendredi,  elle a fêté ses 4 ans et dans le cadre du Festival « Les Boréales », un festival de culture nordique, ils ont aussi reçu Lars Kepler, auteur suédois de polar… ou plutôt auteurS suédois puisqu’il s’agit d’un couple, à la ville comme à la plume : Alexandra et Alexander (ça ne s’invente pas!) Comme la librairie est toute mimi et toute mini, les rencontres d’auteurs se font dans le bar juste en face, car il y a une vie culturelle de quartier très vivante dans cette rue! J’y étais avec mon amie Mrs B et Bastien, qui a été sage comme une image (merci le catalogue Lego!) et  par moment, il écoutait même avec une certaine fascination les auteurs parler suédois!

Alexandra Coelho Ahndoril et Alexander Ahndoril sont charmants, amusants, très sympathiques, ils se complètent bien, se coupant parfois la parole ou ajoutant des détails, ils parlent en suédois (c’est intrigant de ne pas comprendre la langue!) et leur traductrice (la jeune femme blonde) est très bien!. Voici la retranscription la plus fidèle possible de cette rencontre que j’ai trouvée passionnante! (Je crains que ça ne soit long 😉

Désolée pour la photo floue!

 « Ils parlent en quelle langue, maman? »

La libraire leur a d’abord demandé comment ils écrivaient à deux.

Ça fait 20 ans qu’ils sont ensemble et ils écrivaient chacun de leur côté avec des styles différents mais ils voulaient écrire ensemble. Ils ont commencé par un roman jeunesse mais ça a été très conflictuel. Ils n’arrivaient pas à trouver leur rythme. Puis, ils ont essayé une pièce de théâtre (Alexandra ayant une formation de comédienne et Alexander ayant déjà écrit pour le théâtre) mais, là, ils ont failli divorcer! Ils se sont laissé une dernière chance en se disant qu’avec leurs styles différents, il fallait qu’ils créent un autre auteur et qu’ils inventent un autre style et le fait qu’ils se détachent de leurs égos individuels leur a permi d’écrire. Ils laissent l’imagination fonctionner. Ecrire ensemble leur permet de partager un univers. Quand l’un des deux à une baisse de régime, l’autre lui redonne l’impulsion et comme ça ils ont l’impression de toujours être au « top » de la création.

La première chose qu’ils font c’est de discuter de la ligne qu’ils vont suivre et ensuite ils peuvent se plonger dans le travail. Pour l’intrigue, ils travaillent comme des scénaristes, scène par scène sur des petits papiers qu’ils mettent sur un mur pour avoir une vision globale de la manière dont va se construire l’histoire. Ensuite, chacun à son ordinateur, côte à côte, ils prennent les papiers et ils écrivent puis s’envoient ce qu’ils ont écrit par mail et chacun retravaille dessus avant de le renvoyer. (Remarque de Bastien qui n’en perdait pas une miette : « Mais ils vont jamais le faire leur livre s’ils se passent tout le temps les papiers! » 😉 A la fin, ils ne savent plus qui a écrit quoi et ils se disent que c’est bien Lars Kepler qui a écrit! Ils ajoutent en riant que depuis qu’il y a Lars Kepler, ils ne se disputent plus!

Une question leur a été posée sur les auteurs en Suède. Ils ont expliqué qu’Alexander a eu une subvention avec un salaire d’auteur mais que la plupart du temps, les auteurs ne peuvent pas vivre uniquement de leurs livres et qu’ils travaillent à côté. D’ailleurs Alexandra était comédienne avant et c’est Alexander qui l’a persuadée d’écrire. Elle a d’abord écrit des essais et des articles.  Ils sont très fiers que Lars Kepler ait autant de succès. Il est actuellement traduit en 40 langues (le dernier pays  en date étant le Bengladesh!)

Quelqu’un leur a demandé de parler de l’ambiance de leurs romans. Ils ont répondu qu’en Suède, il fait sombre et qu’il y a très peu d’habitants au kilomètre carré, l’hiver est très long et que l’ambiance très  sombre. Dans leurs livres, il y a beaucoup de violence, très sombre et de la psychologie. Ils font en sorte qu’il y ait de l’empathie. Ils écrivent au présent pour que le lecteur se sente proche de l’action, quasiment comme dans un scénario. Ils veulent que le lecteur ne sache pas tout de suite où il va, comme dans un film.

Dans « L’hypnotiseur », ils voulaient faire ressentir comment on rentre dans le cerveau, dans l’âme de quelqu’un, qu’on arrive à comprendre le fonctionnement de quelqu’un. Leurs propres peurs sont souvent là. Alexander disait qu’en tant que père de 3 enfants, il est sensé être celui qui n’a jamais peur mais qu’en réalité, dans l’écriture,  il a souvent peur et que tout le monde a peur du noir. Alexandra a raconté que pendant l’écriture du dernier roman, elle faisait régulièrement un cauchemar dans lequel le personnage du tueur venait la chercher et le rêve s’est arrêté avec la fin de l’écriture!

Ils veulent être sincères dans leurs romans, qu’il y ait de l’honnêteté, quelque chose qui vient d’eux. Pour l’anecdote, l’appartement de l’hypnotiseur dans le premier roman était le leur et c’était donc dur de sortir du roman (et Alexandra avait tendance à bien fermer les portes à double tour!)

Quelqu’un leur a demandé s’ils avaient une tendresse particulière pour certains personnages, s’ils se répartissaient l’écriture de certains personnages.

Joona Linna, l’inspecteur héros de tous leurs livres, est vraiment un personnage qu’ils aiment beaucoup et c’est peut-être le seul héros de littérature suédoise qui vienne de Finlande. C’est comme si les personnages s’imposaient à eux. Ils se construisent de souvenirs, de références. Par exemple, Alexandra connaissait une famille de finlandais suédophone et quand elle imagine Joona Linna  parler, c’est l’accent chantant du père de cette famille qu’elle entend! En Suède, il y a un mythe du finlandais, taiseux, bourru. Et la Finlande a une place particulière en Suède et ils avaient envie d’en parler.

Joona c’est Jonas, comme dans la Bible et chaque livre est comme une baleine dont Joona/Jonas doit sortir.

Enfin, quand on leur a demandé si la littérature avait une grande place en Suède, ils ont répondu que traditionnellement, le polar avait toujours eu une place très importante et que les suédois lisaient beaucoup.

Enfin, à la question sur une adaptation cinématographique de leurs romans, ils ont répondu que « L’hypnotiseur » était devenu un film mais indépendamment d’eux et pour les prochains, ils aimeraient être plus impliqués et ils préféreraient qu’ils soient  filmés sous forme de série télévisée car ce serait plus adapté au rythme des romans pour suivre l’évolution des personnages.

Petits + pour les fans : Le 5ème roman est sorti en Suède (mais pas encore en France) : « Stalker ». Et le personnage de l’hypnotiseur  y refait surface! Le 4ème, « Le Marchand de sable », est sorti en France en 2014 : ils nous en ont parlé et ça a l’air vraiment bien angoissant!

Après la discussion, nous sommes retournés à la librairie pour faire dédicacer nos livres. Ils ont été charmants : un mot gentil en anglais sur notre ville, un bonjour à Bastien. Ils nous ont d’ailleurs dit que quand ils voyaient des petits enfants comme ça, leurs enfants leur manquaient beaucoup car ils étaient partis depuis une semaine et c’était la mère de Alexander qui les gardait. Je ne sais pas pour vous mais de parler de façon tellement simple avec des auteurs ça me touche en fait!

Pour la petite anecdote, ils signent chacun leur tour : »Lars Kepler » 😉

Ah oui, avec Mrs B, nous leur avons dit que nous les avions découverts en livre audio et ils étaient très intéressés! (Par contre, monsieur le libraire : on LIT aussi quand on écoute un livre audio… ce n’est pas juste de la musique que l’on ECOUTE 😉

Merci beaucoup aux auteurs, merci beaucoup aux libraires dynamiques et passionnés que je suis vraiment heureuse d’avoir dans ma ville!

Merci à Mrs B d’avoir partagé ce chouette moment avec moi et merci à mon petit Bastien qui a été tellement sage qu’il en a été complimenté!

Mon avis sur « L’hypnotiseur »

« Jusqu’à la folie » de Jesse Kellerman

Jonah est étudiant en médecine, un externe à l’hôpital, épuisé par le travail et l’ambiance très lourde du service de chirurgie et des collègues qui traitent les externes comme des moins que rien.

Une nuit, alors qu’il rentre à pied dans les rues de New York, il est témoin d’une agression : un homme poursuit une jeune femme et la poignarde dans le dos. Jonah ne réfléchit pas trop et s’interpose. Sans le vouloir, il tue l’agresseur et se retrouve blessé aussi.

Il est empêtré dans sa vie étudiante et professionnelles extrêmement prenante et dans une vie personnelle très compliquée car son ex-fiancée est devenue schizophrène et vit avec son père et il continue de les aider en passant un samedi sur deux avec eux. Alors, quand il est contacté par Eve Gones, la jeune femme qu’il a sauvé, il tombe sous le charme immédiatement. C’est une relation très physique qui s’installe mais assez vite, elle devient plus que sexuelle et cela inquiète Jonah qui ne se sent plus en sécurité mais qui ne peut pas « se débarrasser » d’Eve aussi facilement que ça…

« Jusqu’à la folie », c’est la folie d’Eve, celle d’Hannah, l’ex fiancée de Jonah, celle que Jonah côtoie quand il fait son stage en psychiatrie mais aussi celle dans laquelle il croit tomber quand la situation avec Eve devient ingérable.

Pour les amateurs de la série « Urgences (oui, bon, je parle d’un temps que les moins de 20 ans…) : on est en plein dedans avec plus de dureté dans les relations humaines et pour les amateurs de thriller psychologiques : Eve est un personnage assez redoutable. Elle est menaçante mais on n’a aucune prise sur elle!

Ce n’est pas une lecture marquante pour longtemps. J’ai trouvé qu’il y avait une trop grande importante donné à la partie médicale et j’ai trouvé que le personnage de Jonah était sans grand intérêt, j’avais envie de le secouer sans arrêt ;-). J’avais deviné beaucoup de choses concernant Eve assez tôt dans le roman mais malgré tout la deuxième partie va crescendo et on a envie de savoir comment ça va se terminer. Par contre j’ai trouvé le style assez moyen (à moins que ça ne soit la traduction?) en tout cas, je ne suis pas sous le charme… Du même auteur j’avais lu Les visages et je serai bien tenté e de le relire en audio car je me souviens avoir bien aimé.

 

 avec Céline. Allons voir son avis!

 -40

 Liliba! Merci!

les anciens sont de sortie 2011

L’hypnotiseur : Lars Kepler (Lu par Thierry Janssen)

A Stockholm, une famille a été retrouvée massacrée mais le fils de 15 ans est encore en vie même s’il est très faible. L’inspecteur Joona Linna veut absolument interroger ce jeune pour protéger sa soeur qui est introuvable et qu’il pense menacée. Il fait appel à Erick Maria Bark, un médecin qui est aussi hypnotiseur et qui va permettre de faire ressortir des révélations inattendues qui auront des répercussions elles aussi très inattendues et dramatiques.

Erick Maria Bark a une femme et un fils, Benjamin, et pour des raison personnelles il avait décidé d’arrêter l’hypnose. L’enquête porte sur le survivant du massacre et sa sœur mais au même moment, Benjamin est kidnappé. Y a-t-il un lien entre les deux affaires? Est-ce lié au passé des Bark? Est-ce en rapport avec le travail d’hypnotiseur du père?

La femme de Bark et le père de cette dernière, policier à la retraite, mènent l’enquête de leur côté auprès de la petite amie de Benjamin et Erik et Joona Linna poursuivent d’autres pistes quand des souvenirs de son passé reviennent à l’hypnotiseur. Dans un flash back, on découvre une galerie de personnages que sont les patients névrosés du Dr Bark…

Je peux vous dire qu’il est très difficile d’écrire un billet sur ce roman sans en dire trop ou sans vous embrouiller 😉

J’ai beaucoup aimé ce roman que je ne pouvais pas lâcher (c’est à dire que je l’écoutais dès que j’avais du temps et que j’attendais avec impatience le moment où je pourrais remettre mes écouteurs!)

J’ai aimé la manière dont l’histoire est racontée, quand on change de point de vue, il y a un moment où le chapitre précédant « chevauche » le chapitre en cours (je sens que je ne suis pas claire du tout et que je vais vous faire fuir! mais je vais vous donner un exemple. Dans un chapitre centré sur le point de vue de la femme de Bark, à un moment elle a une conversation avec son mari et on n’a que sa version et dans le chapitre suivant, centrée sur Bark, il téléphone à sa femme et on a donc la partie qui n’était que sous entendue dans le chapitre précédant. J’ai trouvé ce procédé très cinématographique.

La seule chose qui m’a un peu gênée c’est le fait que la police laisse le beau-père de Bark, ancien policier, prendre beaucoup d’initiatives sans prévenir les autorités et ça m’a paru un peu étrange.

J’ai maintenant hâte de lire « Le pacte »!


Commentaires laissés à l’époque sur Canalblog :
  • Il y a des couvertures qui font peur ! Ceci dit, il a l’air bien.
Posté par Une ribambelle, dimanche 30 novembre 2014
  • Oui, cette collection a souvent des couvertures un peu flippantes mais ça va bien avec l’ambiance
Posté par ennapapillon, dimanche 30 novembre 2014
  • C n’est pas un policier gore ou horriblement flippant ? (Ca me fait fuir !!)
Posté par Anne, dimanche 30 novembre 2014
  • C’est un peu gore quand même 😉

Posté par ennapapillon, dimanche 30 novembre 2014

  • oui didonc j’allais te dire que cela en fait beaucoup…beaucoup de personnages…beaucoup de fils a suivre…mais a lire la suite de ta critique…cela en devient rassurant…cela semble bien sympa….
Posté par rachel, dimanche 30 novembre 2014
  • mais en fait, ça passe très bien, on accroche bien à tous les personnages! A découvrir!
Posté par ennapapillon, dimanche 30 novembre 2014
  • Pour ma part, j’avais bien aimé, mais sans plus…
Posté par liliba, dimanche 30 novembre 2014
  • Moi j’avoue que j’ai complètement accroché! En fait tu deviens trop calée en polar, tu es très exigeante
Posté par ennapapillon, dimanche 30 novembre 2014
  • Oui c’est vrai !!!! Quand on en lit beaucoup, on a des attentes, et du coup je suis venue assez difficile…
Posté par liliba, lundi 01 décembre 2014
  • C’est sûr que tu deviens une experte
Posté par ennapapillon, lundi 01 décembre 2014
  • Lire un livre en écoutant j’ai du mal (une tentative); peut-être en thriller c’est mieux avec le suspens, l’angoisse. A essayer
Posté par Louise, lundi 01 décembre 2014
  • Je pense qu’il faut commencer avec un style qui peut vraiment nous plaire
  • et surtout trouver le bon moment! Peut-être en profiter pour relire un livre qu’on alu il y a longtemps comme si on a un temps d’adaptation on ne rate pas toute l’histoire, ou une histoire courte au début?
Posté par ennapapillon, mardi 02 décembre 2014
  • vous me tentez!!!!!!!!!
Posté par titoulematou, lundi 01 décembre 2014
  • J’ai trouvé ça très réussi!
Posté par ennapapillon, lundi 01 décembre 2014
  • ca me donne une idée de cadeau de noel en tout cas ( je m’arrangerai pour me le faire préter!!!
Posté par titoulematou, samedi 06 décembre 2014
  • Très bonne idée!
Posté par ennapapillon, samedi 06 décembre 2014
  • Bon tu sais moi les polars hein, j’ai un peu de mal, je note quand même car je ne connaissais pas du tout…
Posté par sous les galets, mardi 02 décembre 2014
  • Oui, je sais, tu es sensible Là, je ne saurait te dire si ça te ferait peur, en tout cas c’est très psychologique et bien fichu au niveau de la narration.
Posté par ennapapillon, mardi 02 décembre 2014
Posté par titoulematou, lundi 16 février 2015
  • je vais voir ça le suivant est dans ma PAL!
Posté par ennapapillon, lundi 16 février 2015

« Les crocodiles » de Thomas Mathieu -Violences faites aux femmes : Ne pas laisser le silence s’installer ni la censure s’en mêler

Crocodiles, la censure

En réaction à la censure à Toulouse de l’exposition des dessins de Thomas Mathieu tirés de son projet « Les crocodiles » qui décortique et dénonce les violences faites aux femmes depuis le harcèlement de rue jusqu’au viol,  Mo et d’autres blogueuses ont proposé qu’aujourd’hui nous parlions d’une ou de plusieurs BD concernant les violences faites aux femmes.

Avant même de lire le billet de Mo, j‘avais été choqué de cette censure découverte sur Facebook grâce à une amie, alors c’est avec plaisir que je me joins à elle. Je sais que les femmes peuvent subir des violences même quand elles sont persuadées qu’elles ne se laisseront pas faire, je sais aussi que ces violences peuvent passer les gestes, les mots ou  une ambiance néfaste. Je le sais très bien…

Je sais aussi que la littérature peut aider à agir. Par exemple, après avoir lu la bande dessinée « Inès« , je suis intervenue dans l’immeuble d’en face quand j’ai vu qu’une de mes jeunes voisine se faisait malmener par son ex.. Je n’ai pas fait grand chose, juste ouvert la porte de l’immeuble et appelé (ils étaient sur le palier à l’étage) et demandé si ça allait, si elle avait besoin d’aide. Quand l’homme a répondu que ça allait, j’ai repris en demandant plus fort : « Je ne vous parlais pas : Vous allez bien madame? Vous voulez que j’appelle quelqu’un? » et après ça, il est reparti. Plus tard, la jeune femme est venue me voir pour me remercier… J’espère toujours réussir à oser intervenir dans la mesure de mes possibilités pour ne pas laisser faire.

Et toujours sur le sujet et dans le domaine de la BD, je vous recommande la lecture de ce billet de Diglee, que j’ai trouvé instructif et inspirant : « Stop harcèlement de rue »

Sur le blog, j’ai déjà parlé de la BD  (Cliquez pour lire mon billet)

et aussi   (Cliquez pour lire mon billet)

Et pour le rendez-vous d’aujourd’hui, j’ai acheté   dans ma librairie. J’aurai pu me contenter du blog mais j’ai parfois des envie d’achats « militants »! 

Je ne regrette pas car c’est déjà un bel objet livre : avec sa tranche verte, du même vert que les « crocodiles » qui représentent les hommes dans la BD. Le reste est en noir et blanc et grisés.

Le contenu correspond au blog : les dessins représentent des témoignages de femmes qui racontent leurs expériences personnelles de harcèlement et d’agressions, de mal-être dans la rue ou le métro et même dans son environnement proche. Je dois dire que j’ai lu cette bande dessinée en plusieurs fois car je l’ai trouvée violente et dure. J’ai la grande chance de vivre dans une toute petite ville, plutôt rurale et de ne pas avoir à prendre les transports en commun ou à avoir à rentrer tard le soir seule… Et je n’ai donc pas eu à subir ces situations (quoi que, j’ai en subi quand même certaines mais pas de manière régulière et répétée) Et pourtant je me suis totalement identifiée à ces femmes, j’ai pris de plein fouet les remarques et les situations évoquées et la frustration et la peur que cela peut engendrer.

J’ai aussi beaucoup apprécié les conseils et plus particulièrement « Réagir en tant que témoin » que vous pourrez trouver sur le blog en cliquant sur le lien et qu’il me parait essentiel de lire!

 

 

 […]

A lire et à faire lire!

Dora Bruder : Patrick Modiano (lu par Didier Sandre)

Cette lecture a été ma première rencontre avec Patrick Modiano et contrairement à ce que le timing de ma lecture pourrait laisser croire, ce n’est pas son Prix Nobel tout frais qui m’a donné envie de le lire car il était dans ma PAE (Pile à Ecouter) avant cette consécration. C’est Galéa, en bonne Modianette qu’elle est, qui m’a donné envie de découvrir son auteur chouchou! Et je suis très contente car j’ai beaucoup aimé!

Patrick Modiano raconte l’enquête qu’il a menée pour savoir ce qui était arrivé à la jeune Dora Bruder après avoir trouvé une petite annonce dans un journal de 1941 qui évoquait sa disparition. Cette enquête est un prétexte pour parler de l’occupation, de la façon dont les juifs ont été traités en France à cette époque.

C’est aussi l’occasion de parler de l’adolescence et de relations entre les parents et les enfants, notamment les relations entre Patrick Modiano et son propre père et donc l’adolescence des années 60.

C’est une façon très émouvante de parler de l’occupation, de la déportation. J’ai trouvé cette façon assez factuelle et détachée d’en parler très touchante. Les exemples de femmes citées à la fin (dont une femme qui s’appelle Hena qui dans la version audio s’entend Enna 😉 et l’évocation des femmes non juives ayant porté des étoiles jaunes exprès, par provocation et solidarité, m’ont presque mis les larmes aux yeux (et j’étais au supermarché…)

J’ai aussi beaucoup aimé les déambulations dans la ville. On visualise les rues, les bâtiments. Il y a à mon avis une vraie poésie dans cette promenade immobile.

Pour finir, j’ai beaucoup aimé la voix et la façon de lire de Didier Sandre qui est devenu le narrateur et donc un peu Patrick Modiano pour moi  🙂

Ce n’est surement pas le dernier roman que je lirai de cet auteur.

Miss crumble : Poire-pépites de chocolat

Ingrédients  : 6 poires /100 g de pépites de chocolat (cette fois, j’ai utilsé des pépites aux trois chocolats) / 50 gr de pralin  / la pâte : 150 gr de farine / 50 gr de poudre d’amande / 100 gr de sucre en poudre / 100 gr de beurre à température ambiante (surtout pas fondu!) (moi j’utilise toujours du beurre demi-sel…c’est peut-être le petit secret!!)

TH 6-7

> Dans le plat au four, mélanger les poires coupées en cubes, les pépites de chocolat et le pralin

> Dans un bol, mélanger la farine, la poudre d’amande et le sucre en poudre.

> Dans le même bol, couper le beurre en petits morceaux et mélanger le tout à la main… (pour faire la pâte aller )

 > Mettre la pâte sur les fruits et faire cuire 25-30 mn (jusqu’à ce que ce soit doré.)

Avant…

Après…

 

Recette validée par ma belle-famille!

Que faisions nous le 12/12 à 00h12 et/ou à 12h12?

 

Le 12/12, nous avons été 13 à prendre 14 photos -au même moment ou presque- de ce que nous étions en train de faire  (sur une idée de Cstef du blog « Une Photo, une bidouille »!!) 

J’ai transmis ces photos à  Steff  qui en a fait cette mosaïque! Merci à elle et merci à tous les participants!

Avec le système des deux horaires possibles, nous commençons à être nombreux alors il faudrait m’envoyer vos photos et vos bafouilles sur le blog ou la boite mail du blog pour que je sois sure de ne pas en oublier sur la page FB 😉 

 

 

A 00h12 :  1 photos

Wakanda était en train de dessiner les invitations pour sa fête d’anniversaire, 25 ans (même si elle avait décidé de se coucher tôt 😉

A 12h12 : 13 photos

Personnellement, j’ai raté le rendez-vous de 12h12 (et pourtant j’avais mis une alarme… mais oublié le téléphone!) alors avec un peu de retard, je prenais une photo de la découverte d’un cadeau mystère dans mon casier : avec quelques collègues nous avons joué à Secret Santa, c’est à dire faire un cadeau à quelqu’un qu’on a tiré au sort… 

Steff  était en train d’admirer le sapin de noël à son boulot

Seb (Yes! Un garçon!) se préparait un café.

L’irrégulière  était à son bureau chez elle en train de travailler à l’ordinateur.

Ariane emballait les cadeaux de Noël et d’anniversaire de ses deux filles fêtent leurs anniversaires la semaine prochaine

Sandrine enregistrait les mouvements (entrées, sorties, transferts, décès) des résidents de la maison de retraite dans laquelle elle travaille

Vive les bêtises était en inventaire de la section théâtre du lycée après avoir harmonisé les cotes

Géraldine était à la cantine du collège et elle terminait son boeuf aux carottes

Michel (Yes! Un deuxième garçon!) prouve des difficultés à me concentrer sur ses préparations. Il se lève et regarde le paysage par la fenêtre. A travers les gouttes, car il a plu toute la matinée, et il pleut encore. Il n’empêche : toute cette verdure le rassérène et lui rend courage

Sandrion était dans sa salle de classe, au bureau, en train de revoir des cours et de corriger des copies, pendant qu’un élève au fond de la salle préparait un entraînement à l’oral. Elle a toussé au moment de prendre la photo pour couvrir le bruit de son portable 😉

 Wakanda était en train de finir la décoration de son prégardiennat pendant que les enfants s’endormaient.

Saxaoul était au travail Elle avait collé sur un post it « 12 12 » sur son ordinateur! Sur son bureau, une trousse offerte par une blogueuse et un carnet de jolis post it offerts par une autre : la blogo l’accompagne au travail!

Tacha  était en réunion avec son chef  avec son nouveau cahier customisé dont toutes les collègues sont jalouses.

 

Merci à touts les participants!  Merci aux fidèles et merci aux nouveaux! 

 

Le prochain rendez-vous sera  : le jeudi 1/1 à 01h01 (mais attention… dans ce cas, il faudra que soit dans la nuit de mercredi à jeudi mais comme c’est le soir du réveillon, ça devrait le faire 😉 )  et/ou à 13h01 

Un rappel une semaine avant et la veille au soir et le jour même pour éviter d’oublier 😉 

J’espère que nous serons nombreux à jouer!

Souvenirs, souvenirs :Voici ce qu’on faisait  le 3/03 à 3h03 (de l’après-midi)  et  le 4/04 à 4h04 (de l’après-midi) et le 5/05 à 5h05 (de l’après-midi) et le 6/06 à 6h06 (du soir) et le 7/7 à 7h07 (du soir) et le 9/9 à 9h09 (du soir) et le 10/10 à 10h10 (du matin) et le 11 / 11 à 11h11 et  le 12/12 à 12h12 et le 1/01 à 1h1 ou 13h01 et le 2/2 à 14h02 et le 3/3 à 15h03 et le 4/4 à 16h04 et le 5/5 à 17h05 et le 6/6 à 18h06 et le 7/7 à 19h07 et le 9/9 (matin ou soir) et le 10/10 (matin ou soir) et le 11/11 (matin ou soir)

Qu’est ce que je faisais le 12/12 à 12h12?

Le 12/12 à 12h12, j’étais à la cantine du collège et l’alarme de mon téléphone sonnait dans la salle des profs… je l’avais oublié …

Heureusement, peu de temps après (hum hum… presque une demie heure après) je prenais une photo du cadeau du « Secret Santa » que j’ai découvert dans mon casier!

Ouf… l’honneur est (presque) sauf! 😉

Et cette nuit à 00h12 : je dormais!

 

 

Si vous avez joué, envoyez moi votre photo dès que possible : ennalit@gmail.com en racontant ce que vous faisiez (pensez aussi à me donner votre pseudo et si vous avez un blog pour le recap’, précisez aussi à quel moment de la journée c’était, matin ou soir)

On se donne au plus tard le 15  pour qu’on puisse mettre la mosaïque en ligne le 17?

A bientôt!

« Agatha Doyle au service de sa majesté » de Caroline Triaureau

 

 

Agatha Doyle est en voyage scolaire avec sa classe et ses deux amis Sherlock et Hercule ainsi que leur professeur d’anglais Miss Marple. Les noms des personnages n’ont (presque) rien à voir avec leurs illustres homologues 😉

Agatha est une jeune fille dynamique et curieuse (et peu disciplinée) et ses deux copains doivent sans cesse la canaliser. Elle adore tout ce qui a trait à la couronne d’Angleterre (et le Prince William en particulier). Par hasard, ils rencontrent  James, un jeune prince, cousin (imaginaire) de Harry et William et se retrouvent, malgré eux, liés à une aventure qui implique un complot contre la Reine d’Angleterre.

Ce roman, au travers des aventures vécues par les personnages est une balade très sympathique dans Londres, ses rues, ses parcs, ses monuments célèbres. Mais si l’auteur avait un peu moins insisté sur des parties plus historiques cela m’aurait peut-être moins fait penser à un guide touristique.

C’est un roman d’aventure rythmé même si c’est totalement irréaliste. Bon, déjà, rien que l’organisation du voyage scolaire m’a horrifiée : un prof pour 24 ados, 3 élèves qui passent leur temps à disparaître, jour ET  nuit, qui sont même laissés à l’hôtel sans surveillance parce qu’ils sont trop agités pendant les visites…(Ah ah ah… rire nerveux…)

Au-delà de ces petits arrangements littéraires avec la réalité qui font partie des codes du genre, d’autres choses m’ont gênées. Pourquoi faut-il que dans ce roman clairement adressé à de jeunes lecteurs, le personnage d’Agatha répète sans arrêt « My God de merde! »? Cela n’apporte rien au personnage et j’ai trouvé cela dommage. L’autre chose qui m’a posé problème c’est la façon dont les personnages s’adressent à Hercule qui est un garçon plutôt gros. Il est régulièrement appelé « Bouboule » et raillé sur son poids et même décrit par l’auteur comme « le gros ». Je trouve très dommage dans un roman jeunesse de stigmatiser un personnage sur des caractéristiques physiques quand ça ne sert pas réellement l’histoire d’autant que ça passe le message qu’on peut donner des noms d’oiseaux à ses amis si c’est « pour rire »…

Cependant, dans l’ensemble c’est un roman sympathique et qui fait voyager. Je conseille ce roman aux lecteurs de 9 à 13 ans.

 

Merci à  

 Collègiens (6ème à 4ème)

 

                  – 38

« Par coeurs » de Dominique Dyens

 

 

Voilà un livre (roman? recueil de nouvelles?) vraiment intéressant puisque chaque histoire est indépendante mais a le même point de départ et suit le même thème.

C’est la rentrée scolaire et des adolescents commencent le lycée. Leur professeur de français leur propose une première rédaction. Le sujet de ce travail est l’amour : « Quelle est votre vision de l’amour. Que représente l’amour idéal. Comment vous voyez votre vie amoureuse plus tard. » La particularité de ce devoir est qu’il sera anonyme et non noté et les élèves pourront donc être entièrement libres de s’exprimer.

S’en suivent des histoires d’adolescents et leurs visions de l’amour, leurs expériences en la matière, leurs attentes et leurs craintes…

Et c’est une réussite : on y parle d’amour et de sexualité, on y parle de parents qui s’aiment ou pas, qui aiment leurs enfants -bien ou mal-, de révélation et de faux semblants, d’homosexualité, d’amours impossibles ou rêvées… Quand on lit ces textes on se sent adolescent, on comprend leur ressenti. C’est écrit dans un style et une langue très juste, sans vouloir « faire jeune ».

J’ai beaucoup aimé.

Je le conseille aux  lecteurs de 14 ans à plus, je le conseille même aux adultes!

 par Canel : Merci!

 Grands collègiens et lycéens

 

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