Chambre 2 de Julie Bonnie

 

Ce roman parle des femmes. Le lien est une maternité et le fil conducteur de cette histoire/ ces histoires est Béatrice une femme à la personnalité double qui passe d’une accouchée à l’autre. Elle perçoit les douleurs, le mal-être, les peurs et les angoisses mais aussi les fugaces bonheurs de ces femmes qui sont dans des chambres anonymes.

Mais Béatrice n’est pas seulement cette aide-soignante qui comprend les femmes. C’est aussi une femme blessée, brimée puisqu’elle se bride dans cette vie « normale » qui ne lui correspond pas vraiment. Sa vraie vie c’est celle qu’elle vivait avant et qu’elle raconte en parallèle de ses rencontres avec les mamans. Elle était danseuse nue, amoureuse folle de Gabor, musicien fantasque, mère épanouie et femme entièrement libre.

J’ai aimé ce portrait d’une femme qui n’arrive pas à entrer dans le moule et ces femmes qui sont fragilisées au moment de la naissance de leur enfant. Il y a beaucoup de passages qui m’ont vraiment parlé sur ces premiers temps après l’accouchement (qui peuvent être bien difficiles… Ils l’ont été pour moi en tout cas !) Par contre, je ne conseille pas ce roman à une future maman car malgré tout les situations évoquées à la maternité sont assez extrêmes et heureusement les difficultés finissent par passer 😉

  Eva (allez voir son billet en cliquant sur son nom)

 objectif 2015 : -12

« La tête dans les choux » de Gaia Guasti

Margotte est une jeune ado  assez cynique et désabusée qui doit aller à  la campagne avec ses parents  -mère un peu baba cool, père assez effacé et amoureux de sa caméra, et sa petite sœur Clairette, petite poupée parfaite de 4 ans.

C’est la campagne profonde et tout le monde va devoir s’adapter -Margotte reste solitaire au collège et au village il n’y a que 17 habitants, un peu particuliers. Elle se lie d’amitié avec un garçon plus vieux, très proche de la nature et une ado punk en rébellion.

Ce roman est l’occasion de faire des réflexions sur la vie à la campagne, l’opposition avec la ville, les personnalités assez fortes qui vivent dans ce village. Il y a aussi des aventures pour montrer que la solidarité est importante. Mais j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de clichés.

J’ai bien aimé le début où Margotte est vraiment pince sans rire et se montre très adulte avec un regard très critique sur sa famille mais la suite m’a beaucoup moins plu. Je l’ai lu sans vrai déplaisir mais sans grand plaisir et surtout quelques temps après, je ne me souviens plus vraiment de quoi il s’agissait et je crois que c’est finalement assez creux.

Je pense que ce roman est sans doute plus adapté aux lecteurs de 9 à 12 ans plutôt que les plus grands et les élèves de 4ème du Club Lecture qui l’ont lu ont confirmé mon avis.

 

Un passage du début du roman qui montre le caratère de Margotte au début du roman.

5ème-4ème 2014-2015

ligne jeunesse catégorie « gros mot »

« Mes rêves au grand galop » de Didier Jean et Zad

Il faut que je commence par vous dire que je partais avec un à priori négatif sur ce roman à cause du titre et de la couverture que je trouve vraiment « cucul » mais j’ai tenté quand même de le lire (un peu grâce au Petit Bac car nous n’avons même pas de 6ème au Club Lecture cette année 😉

Le fond de cette histoire est plutôt intéressant car l’héroïne est une jeune handicapée moteur qui a un sacré caractère et on voit comment une jeune ado appréhende sa vie en fauteuil roulant et la difficulté de ne plus pouvoir faire ce qui la passionnait avant- et dans son cas, l’équitation.

Il y a aussi l’évocation de l’écologie car la famille de Inès vit à la campagne et leurs amis sont des citadins qui vont apprendre auprès d’eux.

Le fils de la famille des amis, Sébastien, est l’archétype de l’ado renfrogné et pas content d’être là -évidemment- mais lui et Inès vont finir par s’entendre.

L’histoire m’a plus plu que je ne le pensais mais il faut être honnête et dire qu’il y a beaucoup de clichés et de raccourcis. La campagne, c’est mieux que la ville, les citadins sont un peu benêts à la campagne, le cheval (toujours parler d’un cheval pour les livres qui s’adressent aux filles de 9-12 ans…), la petite jeune fille handicapée qui se montre dure avec tout le monde est en fait une grande sensible, le garçon indifférent s’intéresse en réalité à la mosaïque… Par contre, je suis persuadée que ce roman plaira aux 9-12 ans et c’est le principal!

Juste une chose au niveau de la construction, les chapitre s’alterne entre Inès et Sébastien et es noms sont inscrits en début de chapitre mais je dois avouer que comme c’est à la première personne du singulier, j’avais parfois un petit temps d’adaptation pour me souvenir de qui parlait.

CM2-6ème 2014-2015

ligne jeunesse catégorie « taille »

Le Der des ders : Didier Daeninckx et Tardi

Si vous aimez les polars et l’Histoire, cette BD devrait vous plaire.

Dans l’après-première guerre mondiale, en 1920, à Paris, Eugène Varlot est un détective privé encore poursuivi par ses souvenirs d’ancien poilu.

Un colonel -héros de la Grande Guerre- le contacte pour qu’il suive sa femme qui est une femme volage très libérée. Mais l’enquête va le faire revenir sur des événements louches de 1917 et il va aussi découvrir des magouilles liées au commerce de l’après-guerre (ceux qui ont aimé « Au revoir là-haut » devraient retrouver un peu l’esprit de ce roman d’ailleurs.)

C’est une bonne lecture : on voyage dans le temps, par l’histoire, dans l’Histoire, par les dessins qui montrent bien la guerre et le Paris de 1920, par la langue et son argot. Il y a l’aspect polar mais aussi social et historique. C’est un savant mélange.

Les dessins en noirs et blancs sont sombres et collent très bien à l’ambiance et à l’époque. Par contre, la version que j’ai lue (Magnard Casterman) était vraiment écrite tout petit.

Les élèves de 3ème qui m’ont vu le lire pendant le voyage en Angleterre et qui l’ont étudié en cours de français avaient des avis très variés : « C’est très bien, vous allez voir! » « C’est très intéressant! », « C’est dur à comprendre avec les retours en arrière », « Le vocabulaire, c’est pas facile… » Je pense qu’il y a beaucoup de choses qu’un lecture adulte comprend implicitement et qui leur manquent peut-être pour une lecture seuls.

Une bonne découverte!

« La BD est Charlie »

Cet album a une histoire particulière. Il s’agit d’un recueil de dessins effectués à la suite des attentats de janvier 2015 en hommage aux 17 victimes.

Il est important de savoir aussi que grâce à un grand nombre de maisons d’édition et le monde du livre ainsi les dessinateurs, la totalité des bénéfices sera reversée aux familles des 17 victimes (pour un prix de 10 €). L’album est d’ailleurs dédicacé nominativement à ces 17 victimes, connues ou anonymes.

La préface est signée Cavanna (lignes écrites en 2012 après le 1er attentat contre Charlie Hebdo) : « […] Rien n’est sacré. Pas même le bon goût. Pas même le militant. Surtout pas le croyant. Ne croyant à rien de transcendant nous n’avions rien à respecter. L’humour est un coup de poing dans la gueule. Cette phrase que je revendique, fut notre profession de foi. […] »

La suite : des dessins de presse -parfois drôle, parfois tragiques, parfois émouvants, parfois cyniques, toujours justes.

J’ai lu cet album avec le sourire et les larmes aux yeux et je suis contente de l’avoir dans ma bibliothèque car je compte bien la faire lire à Bastien quand il sera grand pour qu’il se souvienne pourquoi, lui aussi « était  Charlie » en 2015.

Avec Manika on a fait une lecture commune sans même le savoir 😉

 objectif 2015 : -11

  Lecture « prénom » pour ma ligne BD du 

 

Gâteau! : Terkel Risbjerg (Billet avec Bastien)

Voici l’avis de Bastien (5 ans presque et demi) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« C’est l’histoire de deux chats. C’est l’anniversaire de leur voisine et ils veulent manger le gâteau mais leurs véhicules ne fonctionnent plus (je ne lui ai pas soufflé ces mots, ce sont vraiment ceux qu’il a employés tout seul!!) donc ils y vont à pieds.

L’histoire elle est raconté sans texte, c’est nous qui devons la raconter en regardant les images.

Mon moment préféré c’est quand ils pleurent, j’adore, je trouve ça amusant. Quand les chats ils pleurent, on fait exprès de pleurer pour de faux.

J’ai beaucoup aimé les dessins. J’aime bien l’image à la fin où le petit chat orange il mange le gâteau avec la tête en arrière comme ça!

Mon avis de maman :

C’est un joli album carré aux dessins un peu rétro, amusants et mignons. Le fait qu’il n’y ait pas de textes mais juste quelques dessins dans des bulles nous permet de raconter l’histoire chacun à sa façon et chacun notre tour.

On s’amuse beaucoup à faire semblant de pleurer exagérément quand les chats pleurent et à dévorer le gâteau en faisant beaucoup de bruit à la fin 🙂 Un grand succès à la maison, on le lit très souvent. Parfois, je le raconte, parfois c’est Bastien et parfois il invente des règles : « Tu lis les deux premières pages et ensuite moi je lis les deux autres et on continue. » 😉

Merci à  La Palissade chez qui j’ai gagné ce livre. Je n’étais pas « obligée » de parler de ce livre (gagné, c’est gagné 😉 mais vu le plaisir pris à le lire j’ai vraiment eu envie de vous en parler. D’autant plus que cette maison d’édition aura toujours une place particulière dans mon cœur : après avoir partagé un partenariat avec eux, je me suis rendue compte par hasard qu’ils étaient de La Rochelle et que mon frère et ma belle-sœur les connaissaient et on a donc fait connaissance pour de vrai autour d’un goûter! Leur maison d’édition est vraiment l’aventure d’un couple de passionnés alors je vous encourage à aller faire un tour chez eux (en cliquant sur leur nom)

Qu’est ce que je faisais le 04/04 à 04h04 et à 16h04?

Le  04/04 à 04h04, je dormais profondément mais un rideau mal fermé m’a réveillée à 4h50 alors je me suis dit que j’étais assez proche de l’heure du jour donc j’ai pris une photo de ma salle de bain où je suis allée faire un petit tour (je vous laisse imaginer où j’étais assise 😉 en espérant me rendormir après (mais en fait, j’ai surtout lu!)

Le  04/04 à  16h04, j’étais en train de faire une nouvelle manucure : 

 Et voilà le résultat : 

 

 

Si vous avez joué, envoyez moi votre photo dès que possible : ennalit@gmail.com en racontant ce que vous faisiez (pensez aussi à me donner votre pseudo et si vous avez un blog pour le recap’, précisez aussi à quel moment de la journée c’était, matin ou soir)

On se donne au plus tard le 8 pour qu’on puisse mettre la mosaïque en ligne le 9 ?

A bientôt!

Debout-payé de Gauz

J’avais repéré ce titre chez Eva alors quand l’occasion s’est présentée de le lire, je n’ai pas hésité.

Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par parler de l’objet livre que j’ai trouvé vraiment original (et comme c’est l’éditeur qui me l’a envoyé, je trouve que c’est plutôt agréable de noter un choix qui sort de l’ordinaire). Il y a une jaquette avec une photo, que vous voyez sur l’image mais quand on l’enlève, sur la couverture, il y a le début du roman qui est écrit en dessous et sous la jaquette, il y a la dernière page du livre qui est reproduite.

 

Dans ce roman, on suit la vie d’africains qui vivent en France et qui bien souvent travaillent comme vigiles. On rencontre  Ferdinand, Ossiri et Kassoum à différentes époques : on passe des années 60 jusqu’à aujourd’hui. On découvre pourquoi ils sont venus, restés et comment ils ont fait pour s’en sortir. On apprend l’évolution de l’immigration africaine en France avec les changements politiques et même géopolitiques, ou économiques.

C’est une vraie incursion dans une partie de la société française. Je l’ai lu juste après « Americanah » et je dois dire que j’y ai vu des points communs en cela qu’il parle de ce que c’est d’être africain et noir dans un pays qui n’est pas le sien.

 

« Pour un blanc, tous les noirs se ressemblent »

Il y a une réflexion aussi sur les raisons de ces déracinements, selon les époques et les personnages.

 

Il y a aussi le personnage de la mère d’Ossiri, qui après avoir été étudiante à Paris est revenue en Afrique avec un sentiment très fort de son identité africaine et qui rejette tout ce qui est imposé par l’ancienne colonie, à commencer par les prénoms français, la façon de s’habiller ou l’alimentation, résidus de la colonisation : j’ai trouvé cet aspect très intéressant.

 

 

On en apprend aussi beaucoup sur la société de consommation française car les chapitres concernant les personnages africains sont entrecoupés de réflexions, de constatations faites sur ce que les vigiles peuvent observer lorsqu’ils travaillent dans des boutiques de vêtements et de cosmétiques. J’ai trouvé ces parties à la fois amusantes et très bien senties : on a une vraie photographie de la France par le petit bout de la lorgnette!

C’est un roman (un premier roman en plus) que j’ai trouvé vraiment réussi : percutant, bien écrit et très intéressant et je vous le recommande vraiment!

Merci aux Éditions 

 

 objectif 2015 : -10

Americanah : Chimamanda Ngozi Adichie


Je vais devoir commencer par dire que cela fait exactement un mois que j’ai lu ce roman (et que j’ai eu ce coup de cœur) mais entre la grippe, l’organisation d’un voyage scolaire et le voyage lui-même, je n’ai pas eu le temps d’écrire mon billet. Je voulais le faire tranquillement pour rendre justice au roman et je me suis retrouvée  à le bâcler… Je m’en veux car c’est un roman que j’ai vraiment envie de donner envie de lire…

Je dois aussi dire que j’ai acheté ce roman avant qu’il ne soit sorti en France, car j’aime beaucoup Chimamanda Ngozi Adichie depuis que je l’ai découverte avec « L’autre moitié du soleil » et « L’hibiscus pourpre » et que j’avais envie de la suivre « les yeux fermés » sans même savoir de quoi parlait son roman. La sortie en France et le billet de Leiloona m’ont juste motivée pour le faire remonter sur la PAL et j’en suis ravie!

L’histoire commence au Nigeria : Ifemelu est une ado qui vit sa vie, a des amis, des parents qui  mènent une vie assez ordinaire. Elle tombe amoureuse de Obinze, un jeune homme passionné des Etats-Unis. Au Nigeria à cette époque, les gens éduqués ne sont pas valorisés et il y a de nombreuses grèves à l’université. Ifemelu obtient une bourse pour aller étudier à Philadelphie. Elle vit un temps avec sa tante, médecin qui finit ses études aux Etats Unis et tire un peu le diable par la queue au début.

L’arrivée en Amérique est un véritable choc culturel pour Ifemelu qui  découvre qu’elle est noire. Avant, au Nigeria, elle était juste elle-même, mais dans sa nouvelle vie elle réalise que c’est un réel fait de société. Il y a les blancs, les noirs américains (les afro-américains) et les noirs non américains et les relations entre les uns et les autres sont régies par des codes qu’elle ne maîtrise pas et qu’elle ne comprend pas non plus.

« Cher Noir non Américain, quand tu fais le choix de venir en Amérique, tu deviens noir. Cesse de discuter. Cesse de dire je suis jamaïcain ou je suis ghanéen. L’Amérique s’en fiche. »

Sa vie américaine est bien compliquée au début et puis elle fait des rencontres qui lui permettent de découvrir toutes les facettes de la société dans laquelle elle vit. Elle se questionne sur de nombreux sujets et ouvre un blog dans lequel elle parle de la place des noirs -américains et africains ou caribéens – dans l’Amérique d’aujourd’hui. J’ai trouvé ses questionnements très intéressants. Elle y parle de la couleur de la peau, de l’histoire du pays vis à vis de l’esclavagisme et du racisme, de ce que l’on peut ou pas dire, de l’accent des africains qui vivent aux Etats Unis et aussi de l’importance que peuvent avoir les cheveux pour les femmes noires (l’attitude vis à vis des cheveux tant quasiment un acte politique).

Obinze de son côté est devenu clandestin en Angleterre et c’est aussi un parcours passionnant pour cet homme éduqué qui se retrouve dans une situation qu’il n’aurait jamais imaginé. Il doit trouver sa place dans cet ancien empire colonial qui ne peut pas comprendre qu’on puisse avoir envie de voir autre chose. Il se sent en complet décalage avec les autres nigérians qui ont réussi en Angleterre et il est aussi amené à se poser beaucoup de questions sur son identité. J’ai aussi beaucoup aimé cet aspect du roman.

« Alexa, et les autres invités comprenaient tous la fuite devant la guerre, devant la pauvreté qui broyait l’âme humaine, mais ils étaient incapables de comprendre le besoin d’échapper à la léthargie pesante du manque de choix. ils ne comprenaient pas que des gens comme lui, qui avaient été bien nourris, qui n’avaient pas manqué d’eau, mais étaient englués dans l’insatisfaction, conditionnés depuis leur naissance à regarder ailleurs, éternellement convaincus que la vie véritable se déroulait dans cet ailleurs, étaient aujourd’hui prêts à commettre des actes dangereux, des actes illégaux, pour pouvoir partir. »

Puis Obinze et Ifemelu se retrouvent au Nigeria. Ifemalu est tiraillée entre son identité « d’avant », de nigériane ordinaire et sa vision du monde depuis qu’elle a vécu aux Etats Unis. Elle a du mal à se sentir chez elle et pourtant, an Amérique elle était toujours très insatisfaite et extérieure à sa propre vie aussi. Elle a changé et son pays, ses amis aussi ont changé. Le retour n’est pas facile.

 » En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire. « 

Ce roman parle d’identité. Les identités individuelles puisqu’on y voit l’évolution d’Ifemelu et Obinze de l’adolescence à l’âge adulte. Ils ont traversé des épreuves et des remises en question, ils ont tous les deux connu aussi une vie facile et aisée mais sont dans une certaine insatisfaction, comme s’il leur manquait une part d’eux-mêmes. C’est aussi une réflexion sur l’identité collective : dictée par les origines et la couleur des gens, qui fait penser que l’herbe est plus verte ailleurs, qui fait changer ses cheveux, son accent et ses opinions. (J’ai souri quand quelqu’un dit qu’il pensait que tous les noirs aux Etats Unis vivaient comme dans le « Cosby Show ».)

Pour avoir étudié l’identité des femmes afro-américaines aux Etats Unis, je connaissais les oppositions entre ces dernières et les femmes blanches, les hommes blancs et les hommes noirs mais c’est la première fois que j’étais confrontée à l’opposition des noirs non américains vis à vis des noirs américains. J’ai trouvé cela très enrichissant.

Alors, il faut bien le dire, c’est un pavé mais je l’ai dévoré (doucement, mais sans avoir envie de le lâcher une seconde). Je ne sais pas s’il est bien traduit mais en anglais il se lit vraiment très bien. Je ne sais pas si j’arrive à retranscrire ce que j’ai aimé mais j’ai juste envie que tout le monde le lise et j’aimerai vraiment aiguiser votre curiosité!

Il y a un projet de film… je sais que j’irai le voir!

avec Jérôme : Allons voir son avis!

PAL 2014

La vérité sort de la bouche de Little Boy B

5 ans et 5 mois et je continue à vous faire part de ses petites phrases et ses bons mots volontaires ou involontaires!

A Paris, au Muséum d’Histoire Naturelle : 

« Ah vraiment, ça m’impressionne, ces squelettes géants! »

 

« Maman, Paris : c’est le bonheur!« 

 

« C’est une journée fatigante aujourd’hui, on marche beaucoup.

Oui! Surtout fatigante pour mes jambes! Après, je vais remercier mes jambes pour tout ce travail!« 

 

Des filles rigolent très fort dans un square : 

« Mais arrêtez! On dirait des mouettes!

(Je ris à cette remarque et il me dit  « Toi aussi t’es une mouette!« 

 

« Les escaliers roulants (son grand plaisir pendant les vacances!) c’est très important à Paris! Et le métro aussi! »

 

« C‘est bon! C’est vraiment it’s delicious!« 

 

Un serveur offre une boule de glace à Bastien à la fin du repas: 

« C’est gentil, d’accord, mais c’est froid!« 

 

Je corrige des évaluations orales à côté de lui et il m’entends pester contre le travail des élèves…

 « Ah, ça c’est pas mal!

Si c’est pas mal, tu pourrais mettre 14, ou 10?! »

 

Il me demande le nom de mes élèves. Je lui parle d’un Maxime.

« C’est un peu comme Maxence.

-Tu as un copain qui s’appelle Maxime?

Non, mais Maxence, ça ressemble.

-Oui, c’est vrai.

Heu, c’est plutôt un camarade parce que c’est pas vraiment un copain!« 

 

« Est-ce qu’il y a des inièmes dans ton collège?

-Des quoi?

Ben, des inièmes, comme les 4ème et les 6ème? Ça existe pas le 1èmes?« 

 

« François Hollande il est hollandais!« 

 

« Ça c’est de l’incroyabilité!« 

 

« Y a des gens qui n’ont jamais de mort. J’aimerais bien être comme ça. J’aimerais bien jamais mourir de ma vie.« 

 

Il me montre un livre à lui  :

« Est-ce que celui qui a écrit le livre, c’est Olivier Adam?« 

 

« Un rômburger » (= un hamburger) Il a mangé son premier Mac Do à Paris (mais il amangé des nuggets 😉

 

A table, je parle à son père :

« Tu nous sers du pinard?

Mais non, maman on dit des É-pinards!« 

 

On lui parle d’enfants qu’on a vu : 

« Ils sont jumeaux?

Ben non, puisque c’ets un garçon et une fille. »

 

Je lui ai mis quelques feuilles de salade dans son assiette mais il n’aime pas ça : 

« J’en veux pas de la salade. On a qu’à dire que c’est de la décoration!« 

 

Je lui offre un kit de paléontologue, on lit les consignes et c’est « à partir de 8 ans »

« On a qu’à rien dire!« 

 

L’expression rigolote du moment, il utilise beaucoup (et à bon escient) : « Je te l’accorde! » (« Ça, je vous l’accorde c’est une bêtise! »)

 

Et encore un dessin de mon petit artiste!