Témoin indésirable : Agatha Christie

Voici un roman qui commence différemment car au lieu de débuter par un crime, il commence par l’annonce que la personne condamnée pour un crime deux ans auparavant était en réalité innocente. Un témoin se présente tout ce temps après et prouve donc que le « coupable » avait bien un alibi pour le soir du crime. La personne condamnée était le fils de la victime mais il est malheureusement décédé en prison d’une pneumonie avant d’être innocenté.

Mais tout ce temps après, la nouvelle de l’innocence de Jacko ne semble pas réjouir la famille et les proches du soi-disant coupable comme l’avait pensé le témoin. En fait, ce témoin est même plutôt indésirable car autant la culpabilité de Jacko, qui était instable et pas très honnête, n’avait surpris personne, autant son innocence sous-entend que toutes les personnes présentes le soir du crime sont de potentiels coupables.

C’est donc un huis clos : une personne a tué et tout le monde se soupçonne. Les relations de la mère assassinée avec ses enfants, tous adoptés, les personnalités des enfants maintenant adultes, les changements de vie après la mort sont décortiqués lors de cette 2ème enquête sur le même crime.

J’ai beaucoup aimé ce roman, très psychologique et accès sur les personnages. Je l’ai trouvé original.

46e Agatha Christie de ma collection

catégorie « animal » pour ma ligne « Agatha Christie » du Petit Bac 2016

(=animal nuisible ou malfaisant, c’est un peu tiré par les cheveux mais je n’ai plus de titres Agatha Christie avec un animal dedans ;-))

A year in England chez Titine

« L’élégance des veuves » de Alice Ferney (lu par Dominique Raymond)

J’avais lu ce roman il y a très longtemps et je me souvenais uniquement que j’avais bien aimé et quand on me l’a proposé pour le prix Lire dans le Noir, cela m’a paru étonnant qu’il soit édité en audio si longtemps après sa parution mais en voyant la couverture du livre audio j’ai remarqué que c’était la même que le film « Eternité » et j’ai compris que c’était une adaptation du roman ce qui expliquait sans doute sa mise en avant en audio.

J’ai beaucoup aimé cette saga familiale qui décrit la vie de familles de la fin du 19ème jusqu’à la moitié du 20ème.

Nous suivons des générations de femmes issues de familles de notables aisées et très catholiques dont le but dans la vie est de se marier et d’avoir des enfants… le plus d’enfants possible.

Si le sujet n’est pas très féministe et politiquement correct notre époque, j’ai néanmoins beaucoup aimé ces portraits de femmes, de mères, de filles, d’amoureuses, de veuves -des femmes qui sous des dehors très policés, suivent la norme de leur milieu, de leur condition de femme de leur époque mais qui sont pourtant des femmes très entières.

J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup d’amour dans ce roman que j’ai trouvé très touchant.

J’ai aimé le style de l’auteur que j’ai trouvé plein de douceur et de poésie et la façon de lire de Dominique Raymond a vraiment mis ce texte en valeur.

 

 avec Saxaoul : Allons voir son avis!

« Madame Ti mène l’enquête-Les nouvelles enquête du juge Ti » de Fréderic Lenormand (Lu par Emmanuelle Cazal)

 

J’ai reçu ce roman pour le prix Lire dans le Noir et je n’en avais jamais entendu parler -et pourtant c’est le 5ème tome d’une série de roman avec le juge Ti comme personnage principal (mais ce n’est pas du tout gênant pour la compréhension de ce roman).

Quand j’ai compris au bout de quelques minutes d’écoute que ce roman policier se passait en Chine en 666 et que le personnage principal était un juge, j’avoue que j’ai eu un peu peur mais cette enquête a été vraiment une agréable découverte très sympathique à lire.

Le juge Ti subit un accident (ou un attentat ?) et se trouve immobilisé dans son logement au tribunal. Au même moment, deux corps sont retrouvés dans sa juridiction et il confie les enquêtes à Tao Gan, un ancien escroc en qui il a confiance. Mme Ti sa première épouse s’ennuie un peu et profite de l’incapacité temporaire de son mari et de la fainéantise de Tao Gan pour aller enquêter sur tous les terrains -des plus aisés aux plus modestes.

Ce roman est plein de rebondissements, c’est amusant et dépaysant. C’est une enquête policière avec les codes et les mystères du genre et aussi un petit côté « cold case » car le juge revient sur des affaires anciennes laissées par ses prédécesseurs), il y a aussi les aspects de la Chine ancienne et de la vie dans le milieu judiciaire et dans la famille (avec la première femme et les secondes épouses). Le personnage de Mme Ti est vraiment intéressant : tout en respectant les traditions de son époque, elle profite de ces enquêtes pour montrer son intelligence et montre un petit air de féminisme.

J’ai beaucoup apprécié la lecture audio qui est agrémentée de coupures musicales entre les chapitres

C’est un savant mélange très réussi !

 

  Chez Sylire : Le thème du mois est  » Une histoire policière »

 

Nineteen minutes : Jodi Picoult

Quand ma copine Mrs B m’a prêté ce roman en septembre 2015 (oui… je préviens toujours qu’il ne faut pas être pressé de récupérer ses livres quand on me les prête mais là, j’avoue que j’ai fait fort…) il me faisait peur car c’est un pavé de 640 pages mais je dois avoir bien choisi mon moment de lecture car je l’ai dévoré en 4 jours en le finissant à 1h45 du matin car je ne pouvais pas le lâcher ! (Vive les vacances pour les pavés !)

Malheureusement ce roman n’est pas traduit en français et comme il date de 2007, je ne pense pas qu’il le sera un jour mais je vous en parle quand même si vous voulez le découvrir en anglais.

L’histoire se passe dans une petite ville des Etats Unis, sans problèmes particuliers, une ville ordinaire. Il y a Alex qui est juge et mère de Josie une jeune fille qui fréquente le groupe de ados populaires du lycée. Il y a Lacy, la sage-femme, mère de Peter, le jeune mal ajusté à la vie d’ado.  Quand ils étaient petits, Josie et Peter étaient amis : Josie pleine d’assurance et Peter l’enfant maltraité par tous les autres enfants car trop sensible et en décalage avec ce qu’on attendait de lui. Et puis l’adolescence les a séparés.

Un matin, Peter entre dans le lycée et tue 10 personnes et en blesse 18 autres.

Le reste de l’histoire alterne des chapitres sur la préparation du procès de Peter avec son avocat qui cherche à comprendre ce qui l’a poussé à faire ce que tout le monde l’a vu faire et des chapitres qui reviennent sur le passé de Peter mais aussi de tous les personnages.

En effet, cet acte terrible et inexcusable que Peter a commis a bouleversé les vies de ceux qu’il a tués ou blessés mais a aussi créé des failles dans les vies de tous.

Il y est question de l’adolescence, de la place des uns et des autres dans la société -dans le lycée qui est une microsociété. Le sujet principal est le harcèlement, le pouvoir sadique que certains exercent sur d’autres et les responsabilités de chacun.

Ce roman est bien construit et rythmé avec des rebondissements (même si j’avais deviné la fin au bout d’un quart du roman mais cela ne m’a pas empêché d’être totalement happée par ce roman.)

PAL 2015

  par Mrs B! Merci de ta patience!

Le mois américain 2016 chez Titine
 Pavé de l’été 2016 chez Brize

La vie à reculons : Gudule

Thomas est nouveau au collège en 4ème et ses parents préviennent les professeurs qu’il a un problème qu’ils ne veulent pas que les autres élèves connaissent.

Les amitiés se font, les clans se forment, les luttes de petits pouvoirs s’installent à l’intérieur et à l’extérieur du collège, les histoires d’amour éclosent… c’est un début d’année scolaire comme tant d’autres…

Sauf quand un professeur s’aperçoit que Thomas et Elsa se rapprochent. Il estime de son devoir de prévenir la famille d’Elsa pour son bien car Thomas est séropositif.

La nouvelle se répand comme une traînée de poudre et les préjugés vont bon train. Thomas ne sait plus où se situer, il se rebelle contre les idées fausses et les aprioris des gens sur sa maladie et ne supporte pas non plus la sollicitude de ceux qui l’aiment et qu’il prend pour de la pitié.

Un bon roman sur le thème de la différence, mais du point de vue de la maladie, sur les jugements que l’on peut porter sur ce que l’on ne connaît pas et sur l’importance de respecter l’autre.

Le discours n’est pas édulcoré et l’univers des jeunes est aussi bien rendu.

Je le conseille à partir de la 4ème.

Le combat d’hiver : Jean-Claude Mourlevat

L’histoire commence quand deux jeunes filles et deux jeunes garçons vivant dans deux « orphelinats prisons » se rencontrent. Ils se croient tous orphelins mais ils apprennent que s’ils sont là c’est parce que leurs parents gênaient le système politique en place, ils étaient des résistants.

Les jeunes s’enfuient et se retrouvent en liberté pour la première fois de leur vie et deviennent à leur tour des résistants. Ils traversent des tas d’aventures, connaissent la peur, la solidarité, l’amour, l’amitié, découvrent des facettes de leurs personnalités qu’ils n’imaginaient pas et sont poussés à des extrémités terribles.

Ces jeunes se découvrent un passé et surtout la possibilité de changer l’avenir et se débarrasser d’un gouvernement totalitaire.

Ce roman est un très bon roman jeunesse qui aborde des thèmes très forts, particulièrement politiques car il dénonce la dictature et encourage la révolte et marque l’importance de la résistance ainsi que de la culture et de la jeunesse.

C’est un roman dynamique dans les aventures racontées mais aussi par la structure du récit qui emboite les différentes parties et qui est intéressante.

A découvrir à partir de 12-13 ans.

Night waking : Sarah Moss

Quand mon amie Mrs B m’a prêté ce roman parce qu’elle l’avait aimé je ne savais pas trop de quoi à quoi m’attendre et je l’ai un peu laissé traîner dans ma bibliothèque mais en fait j’ai beaucoup aimé (mais il n’est pas traduit en français par contre).

Anna, son mari Giles et ses deux enfants vivent sur Colsay, une île totalement isolée des Hébrides (au large de l’Ecosse) où ils sont seuls. Giles qui vient d’une famille très aisée possède l’île entièrement et y a installé sa famille pour faire des recherches scientifiques sur la population de macareux qui nichent là.

Anne est aussi professeur d’université et historienne et elle est sensée écrire un livre sur l’enfance au 18ème siècle pendant cette période d’isolation mais elle ne trouve pas beaucoup de temps pour elle car son mari est parti toute la journée à l’autre bout de l’île et elle doit s’occuper seule des deux enfants. Moth, le plus jeune, n’est pas encore autonome et surtout, il ne fait pas ses nuits et réveille sa mère chaque nuit et Anne est perpétuellement en manque de sommeil. Raph, qui a 8 ans, est obnubilé par les catastrophes -écologiques ou humaines.

La vie quotidienne de la famille est très décousue et les règles de vie et de ménage passent au second plan. Anne rêve de temps pour elle, sans enfants à gérer, pour travailler ou tout simplement dormir. Cette immense fatigue et cette lassitude sont très bien rendues.

Deux événements viennent modifier leurs vies : la découverte d’un squelette de bébé dans leur jardin -Est-ce un cadavre récent ou historique ? Anne est intriguée et se met à lire tout ce qu’elle trouve sur l’histoire de la petite île. Et puis il y a aussi l’arrivée de locataire d’été pour un cottage qu’ils possèdent sur l’île. Cette nouvelle famille dysfonctionnelle à souhait avec la mère et la jeune fille de 18 ans anorexique en perpétuel conflit permettent à Anne de remettre sa propre vie en perspective.

Les passages concernant la vie de la famille sur l’île sont entrecoupés de lettres écrites à la fin du 19ème siècles par une jeune infirmière anglaise venue pour essayer d’apporter un peu de médecine moderne dans cet îlot ce qui permet dans savoir plus sur la vie à l’époque dans ce genre d’îles bien hostiles.

J’ai beaucoup aimé ce roman, très riche sur la maternité (et sur l’envie de parfois retrouver une certaine liberté) et sur les relations familiales. C’est aussi une incursion dans une île isolée avec le regard extérieur d’Anne qui n’en est pas issue.

J’espère que ce roman sera un jour traduit mais si vous lisez en anglais et que vous croisez sa route, je vous le conseille !

 par Mrs B! Merci de ta patience, je l’avais depuis novembre 2015!

 chez Titine 

Âmes Graphiques – Sève-

 

Pour le rendez-vous photographique du Petit Carré Jaune  « Âme graphique », le thème était cette fois-ci « Sève ».

Voici un nouveau membre de notre famille, il s’agit de « Miamix » (nommée ainsi par Bastien) : notre plante carnivore… Elle n’a pas encore mangé beaucoup de mouches mais nous l’aimons bien, elle est jolie et originale et elle apporte un peu de sève dans la maison 😉

« La balade de Yaya » (T1-T2-T3-T4-T5-T6-T7-T8-T9) de Omont – Girard – Martin – Golo

J’ai lu cette série en 3 albums regroupant chacun 3 tomes. L’histoire se passe en Chine en 1937 au moment où le Japon entre dans Shanghai. Yaya est une petite fille dont les parents très aisés sont sur le point de fuir vers Hong Kong. Elle est accompagnée de son oiseau domestique avec qui elle peut parler. Tuodo est un petit garçon des rues, acrobate qui doit gagner de l’argent pour un escroc sans scrupule et s’occuper de son petit frère.

Je vais vous dire quelques mots sur chaque tome en essayant malgré tout de ne pas tout spoiler 😉

Tome 1 : « La fugue »

Yaya fait une fugue pour aller jouer à son concert de piano mais c’est exactement au moment où la ville est bombardée. Elle est sauvée par Tuodo mais ils sont rattrapés par les gangsters.

Tome 2 : « La prisonnière »

Yaya est prisonnière des gangsters et Tuodo doit trouver sa maison pour rapporter de l’argent pour le chef.

Tome 3 : « Le cirque »

Yaya et Tuodo s’enfuient avec l’espoir de rejoindre Hong Kong et les parents de Yaya. Les enfants sont emmenés dans le camion d’un petit cirque jusqu’à ce que le camion tombe en panne dans un petit village. Ils sont poursuivis par le gangster.

Tome 4 : « L’île »

Yaya et Tuodo se retrouvent échoués sur une île déserte. Pour essayer de les sauver, Yaya rejoint une autre île mais ce qu’elle y découvre n’est pas réjouissant du tout. Elle fait la connaissance d’une femme qui va les aider. Les gangsters sont toujours à leurs trousses.

Tome 5 : « La promesse »

Tuodo est sérieusement malade mais quand il va mieux, Yaya et lui se promettent de s’entraider quoi qu’il leur arrive. Chan, la femme du tome 4 leur explique qu’elle veut retrouver sa petite fille. Les méchants sont toujours derrière eux.

Tome 6 : « Perdue »

Yaya se retrouve seule et Tuodo pense qu’elle est morte. Perdue dans la nature elle a presque tout oublié et ne sait pas que l’homme qui dit l’aider est en réalité celui qui lui veut du mal.

Tome 7 : « Le piège »

Yaya et son « protecteur » partent à la recherche de ses parents mais la guerre ne leur facilite pas les choses et les nouvelles ne sont pas bonnes. Tuodo qui veut prévenir lui-même la famille de Yaya de sa disparition est sur ses traces sans le savoir.

Tome 8 : « Le retour »

Pendant le voyage de retour vers Shanghai Yaya retrouve la mémoire et réalise qu’elle doit échapper à celui qui n’est finalement pas son protecteur. Tuodo de son côté veut absolument retrouver les parents de Yaya.

Tome 9 : « La sonate »

Tuodo retrouve son petit frère et Yaya qui vit dans sa maison de famille. Ils sont encore menacés par leur ennemi. Quant à la recherche des parents de Yaya, l’espoir ne les quitte pas et la musique sera la clé de l’énigme.

 

Quelle belle série ! Cette BD aux traits manga très délicats m’a fait penser aux films d’animation de Miyazaki, avec des couleurs très douces et délicates. J’ai tout aimé : les dessins, les couleurs et l’histoire pleine de rebondissements. C’est assez noir mais tout est bien amené. Les sujets sont sérieux mais avec des touches de légèreté. Les méchants peuvent être effrayants mais ils sont aussi ridicules pour contrebalancer.

Ce n’est surement pas une BD « enfantine » car il y est question de la guerre, de l’abandon, de l’exploitation d’enfants, de la séparation d’avec ses parents, de la cupidité et la méchanceté des hommes mais il y a aussi la force de l’amitié et la solidarité et c’est un beau message que des enfants pourront recevoir.

Je ne saurai dire à quelle tranche d’âge s’adresse cette BD mais je dirai à partir de  9-10 ans et au-delà selon le niveau de lecture et de maturité de l’enfant.

 

 

 

                 BD de la semaine saumon chez Mo

 catégorie « voyage » de ma ligne « jeunesse » 

« Les prophètes du fjord de l’Eternité » de Kim Leine

J’ai acheté ce roman parce que j’avais rencontré l’auteur chez mes libraires et cette rencontre avait été très intéressante et comme c’était un gros roman, je l’avais gardé pour l’été.

L’histoire est celle de Morten Falk en 1787 qui est pasteur et qui prend le poste de pasteur au Groenland, une colonie danoise. La vie là-bas est rude et ils sont terriblement isolés (il n’y a pas plus d’un bateau par an !) Les relations entre les Danois sont particulières, l’isolement jouant beaucoup sur les personnes, même celles qui essaient de maintenir les apparences.

Les liens avec les autochtones sont aussi très particuliers -qu’ils soient baptisés ou non, ils sont considérés comme des sauvages.

Un groupe de Groenlandais s’est éloigné de la colonie et ils suivent un christianisme qui mêle celui qui leur a été enseigné avec les croyances originales de leur peuple. Morten Falk se retrouve tiraillé entre les différents aspects de la colonie ne sachant pas trop où se situer.

Je dois dire que mon avis est assez mitigé car j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire et j’ai failli l’abandonner mais le style étant fluide et agréable et la construction du roman a aussi fait que j’ai réussi à dépasser mes réticences sur l’histoire. Je voulais savoir ce qui s’était passé car il y a une sorte de folie qui en ressort -l’isolement, la recherche de spiritualité et des personnages paumés. J’ai fini le roman mais je dois avouer que j’en ressors avec une certaine impression d’ennui :  j’ai trouvé le début un peu lent et la fin vraiment longue et complétement coupée de la partie centrale sur le Groenland qui était plus interessante.

Pour résumer, ce roman était sans doute trop long et touffu, je lirai peut-être un autre roman de cet auteur mais si c’est plus court et plus contemporain.

 objectif 2016 : -32