Trompe-la-mort : Jean-Michel Guenassia

J’ai bien aimé cette lecture mais je dois commencer par vous dire ce roman raconte trois tranches de vies du même personnage, qui m’ont plu mais qui, a mon avis, manquaient d’unité. J’ai vraiment eu l’impression de lire trois romans sous la même couverture plutôt qu’un. Et c’est un peu dommage.

On commence par l’enfance de Tom, en Inde, entre son père anglais et sa mère indienne qui s’est coupée de sa famille pour se marier avec lui. Quand ils reviennent en Angleterre, Tom se sent plus Indien qu’Anglais et ne se lie d’amitié qu’avec les voisins Indiens. Il s’en suit des histoires d’amitié, d’amour, de sports et d’accidents divers. Une vie d’ado qui se cherche un peu. Sa mère meurt dans des conditions terribles et il se brouille définitivement avec son père.

Dans la deuxième partie, Tom est un militaire qui a traversé toutes sortes d’accidents et d’attaques dangereuses mais qui s’en sort à chaque fois sans gravité. Il est interviewé par Helen, une journaliste réputée qui fait un documentaire sur lui. Il devient alors « Trompe-la-mort », une sorte de personnage irréel de superhéros des temps modernes. Lui-même ne se reconnait pas dans ce portrait mais il devient le centre de l’attention et Helen et lui tombent amoureux.

Dans la troisième partie, Tom est sollicité par l’homme le plus riche d’Angleterre pour qu’il aille en Inde pour retrouver son fils adulte qui est parti là-bas et a disparu. Malgré ses réticences, Tom y va et va vivre à Dehli des aventures rocambolesques à la recherche d’Alex.

Tom semble toute sa vie avoir accepté les choses telles qu’on les lui présentait sans vraiment s’impliquer. Si on lui dit que quelque chose est terminé, que ce soit une rupture ou un rejet, il l’accepte sans plus et cela fait de lui un homme assez passif. De plus quand il décide quelque chose, il ne revient pas non plus dessus, ne laissant pas à l’autre l’opportunité de s’expliquer (comme avec son propre père). Il semble subir beaucoup de choses tout « Trompe-la-mort » qu’il soit. En réalité c’est une sorte d’anti-héros qui veut juste faire son bonhomme de chemin sans se poser plus de questions que cela.

J’ai apprécié ma lecture mais ce roman n’a rien à voir avec la fresque foisonnante et si bien construite avec des personnages riches qu’était « Le club des incorrigibles optimistes ». Il est vraiment dommage qu’il n’y ait pas eu plus de liens entre chaque partie. (Par exemple, quand il est en Inde pendant des mois, on n’entend plus parler de sa fille de 8 ans, comme si elle n’existait plus alors qu’il l’adore). Ce fut une lecture plaisante mais sans plus.

 Catégorie « mort » dans ma ligne générale du Petit Bac 2017

 chez Titine (L’auteur est français mais le personnage est anglais et l’intrigue se passe en majeure partie en Angleterre)

12 commentaires sur « Trompe-la-mort : Jean-Michel Guenassia »

  1. J’avais beaucoup aimé les deux premiers romans de l’auteur, mais celui-ci ne semble pas faire l’unanimité, l’idée de départ est pourtant bonne mais je ne crois pas que je le lirai.

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    1. franchement, les deux premiers étaient vraiment bons et celui-ci, je l’ai
      trouvé assez moyen en comparaison( comme si c’était un premier roman alors
      que son premier était tellement bien maîtrisé)!

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