No home (Homegoing) : Yaa Gyasi

J’avais beaucoup vu passer la couverture française de ce roman avant les vacances alors il était noté sur ma PAL de livres à acheter en anglais depuis un moment. Je l’ai acheté à New York cet été et je n’ai pas voulu attendre pour le lire!

Il  n’est pas du tout simple de vous en parler alors je vais essayer de juste vous brosser l’idée du roman en quelques mots car je ne peux pas en dire trop et à chaque fois que je veux dire quelque chose je me dis que je devrais être plus précise alors qu’en fait, il vaut mieux vous laisser découvrir par vous même…

Le roman change de narrateur à chaque chapitre. Le premier chapitre est consacré à Effia, une jeune fille vivant au Ghana au  18ème siècle. Elle se mariera avec un anglais en charge du commerce d’esclaves et vivra donc une vie confortable. Le deuxième chapitre est consacré à Esi, qui a la même mère que Effia (elles l’ignorent en grandissant) et vit dans une autre région du Ghana. Suite aux luttes entre tribus, Esi se retrouve prisonnière et est envoyée en Amérique dans un des nombreux bateaux aux cales pleines d’esclaves…

La suite du roman met en lumière les descendants des personnages des chapitres précédants, alternant entre une branche africaine et une branche américaine. Aucun ne mène ne vie facile et l’auteur arrive à brosser en quelques phrases (les chapitres ne sont pas très longs) des personnages et des situations assez précis et riches pour faire voyager le lecteur géographiquement et historiquement.

J’ai beaucoup aimé ces « petites » histoires personnelles qui constituent une grande Histoire, celle de l’Afrique et celle des Noirs aux Etats-Unis. Il y a en filigrane un questionnement sur l’identité et sur l’aliénation de l’identité, que ce soit entre différentes tribus, entre les blancs et les noirs ou les métisses, entre les esclaves et les hommes libres et sur la filiation. Autant de thématiques passionnantes vues sous le prisme d’histoires individuelles

J’ai aimé le style de l’auteur et je pense que je lirai autre chose d’elle, sachant que c’est son premier roman!

 chez Titine

L’enjoliveur : Robert Goolrick

J’avais beaucoup aimé « Arrive un vagabond » de cet auteur et ma gentille ancienne collègue Géraldine m’a offert cette nouvelle du même auteur (pour se « faire pardonner » un malheureux gribouillage de sa petite dernière sur la dernière page d’un livre prêté… Autant dire que j’étais carrément gagnante sur le coup!)

J’ai beaucoup aimé cette nouvelle! Tout d’abord, c’est une jolie édition de Anne Carrière : petit format, couverture épaisse, pages épaisses et jolies illustrations de couverture et dans les pages (par  Jean-François Martin), ce n’est pas essentiel mais c’est agréable.

Au niveau de l’histoire, c’est celle d’un homme qui se remémore son enfance dans les années 50 aux Etats-Unis, auprès de sa famille et plus particulièrement de sa grand-mère. Après avoir parlé de ses jeux d’enfants autour des enjoliveurs (jeux tous aussi dangereux les uns que les autres), il raconte un événement qui lui est arrivé quand il avait 5 ans. Il s’agit d’un accident qui n’a pas vraiment eu lieu, un moment où il aurait pu mourir mais où il n’a eu que des égratignures… Une anecdote qui n’en est même pas vraiment une car personne ne semble se souvenir qu’elle lui est arrivée…

Mais en réalité, cette histoire n’est qu’un prétexte pour parler de sa famille. Une grand-mère adorée à la personnalité forte, des parents qui s’intéressent plus à leurs apéritifs qu’à leurs enfants et une mère qui a sans doute plus à cacher que l’enfant qu’il était ne pouvait l’imaginer. Au fil des digressions autour des problèmes mécaniques, cette nouvelle va donc bien au-delà de l’enjoliveur pour parler d’un tranche d’enfance et présenter des personnages bien dépeints en peu de mots.

Une bonne nouvelle (que j’imagine très bien en film) avec un beau style : je vous la recommande!

 objectif 2017 : –30

objectif PAL chez Antigone

 Géraldine : Merci!

 chez Titine

Double assassinat dans la rue morgue : Edgar Allan Poe

Voici encore un titre libre de droit que j’ai téléchargé sur ma liseuse car il fait partie des classiques de la littérature américaine dont j’avais beaucoup entendu parler et qui manquait à ma culture littéraire! Je n’avais pas réalisé que c’était une nouvelle (j’ai même fait un petit appel au secours sur Facebook avant de le commencer pour m’assurer que j’avais bien téléchargé tout le texte!) J’ai lu quelque part que c’était considéré comme le premier « roman policier », cette nouvelle ayant été écrite en 1841.

L’histoire commence par une sorte de conversation entre Auguste Dupin et le narrateur. Auguste Dupin est quelqu’un de très intelligent avec un fort pouvoir de réflexion et de déduction, une sorte de « mentaliste » (il m’a fait penser à Sherlock Holmes mais je ne connais pas très bien le personnage).

A l’époque, la police française n’arrive pas à résoudre un crime atroce qui a eu lieu dans la rue Morgue à Paris. Mme L’Espanaye et sa fille ont été retrouvées sauvagement assassinées chez elles. Mlle L’Espanaye a été découverte morte et terriblement mutilée enfoncée dans le conduit d’une cheminée et sa mère retrouvée morte dans la cour de l’immeuble… Mais ce qui est incompréhensible c’est que l’appartement était fermé de l’intérieur et que les fenêtres ne pouvaient pas s’ouvrir…

Le mystère est complet mais Auguste Dupin et le narrateur vont se rendre dans l’appartement et à partir de ses dons d’observation, le détective va découvrir ce qui s’est passé…

Bon, la nouvelle étant courte je ne vais pas vous dévoiler ni par quel moyen il a trouvé ni qui est le coupable mais je dois avouer que j’ai trouvé cela un peu tiré par les cheveux et un peu trop rocambolesque à mon goût… Par contre j’imagine bien qu’à l’époque cette histoire a dû être spectaculaire et scandaleuse car les meurtres sont vraiment horribles et le dénouement fantasque!

Je suis quand même contente de l’avoir lu pour ma culture générale!

 chez Titine

Mudwoman : Joyce Carol Oates

Note à moi-même : NE JAMAIS REFERMER LA LISEUSE SANS AVOIR PRIS DE NOTES… NE JAMAIS LAISSER PASSER UN MOIS AVANT D’ÉCRIRE SON BILLET… J’ai lu ce roman sur ma liseuse pendant mon road trip américain hyper rempli et je n’ai pas pris de notes et en plus, avec la rentrée en septembre je n’ai pas écrit mon brouillon de billet avant le weekend dernier… Autant vous dire qu’en temps normal, c’est compliqué mais pour un roman comme « Mudwoman », encore plus!

Alors je vais encore un peu tricher et vous recopier le résumé de l’éditeur pour ne pas dire de bêtises :

« Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais de l’Adirondacks, Mudgirl, l’enfant de la boue, est sauvée on ne sait trop comment, puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l’élèvera avec tendresse en s’efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith  » M.R.  » Neukirchen, première femme présidente d’une université de grand renom, Mudgirl, brillante et irréprochable, fait preuve d’un dévouement total à l’égard de sa carrière et d’une ferveur morale intense quant à son rôle. Mais précisément épuisée par la conception d’une rigidité excessive qu’elle a des devoirs de sa charge, tourmentée par ses relations mal définies avec un amant secret et fuyant, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis à la veille d’une guerre avec l’Iraq (crise qui la contraint à s’engager sur un terrain politique dangereux) et confrontée à la classique malveillance sournoise des milieux académiques, M.R. se retrouve face à des défis qui la rongent de manière imprévisible. Un voyage sur les lieux qui l’ont vue naître, censé lui rendre un peu de l’équilibre qui lui échappe, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l’engloutir une fois encore, mais dans la folie. Cette impitoyable exploration des fantômes du passé, doublée du portrait intime d’une femme ayant percé le plafond de verre à un coût gigantesque, fait de ce livre ainsi que l’a proclamé la critique,  » un géant parmi les grands romans de Oates « . »

Et puis je vais vous envoyer chez Sylire car c’est elle qui m’avait donné envie de le lire en 2013!

L’AVIS DE SYLIRE

 

« Mudwoman », c’est d’abord « Mudgirl » une petite fille dont la mère, folle illuminée, essaye de se débarrasser dans la boue des marais… Elle s’en sort et est va tout d’abord vivre dans une famille d’accueil un peu survoltée puis elle est adoptée par un couple aimant.

« Mudwoman » devient par la suite « Meredith « M.R » Neukirchen », une universitaire qui vient d’être nommée présidente d’une université importante. Cette position est loin d’être évidente tant les traditions universitaires ne sont pas prêtes à voir une femme dans les sphères les plus élevées de sa hiérarchie…

Cette promotion réveille beaucoup de questionnements en Meredith. Elle veut imprimer sa marque, sa personnalité dans cette université, elle veut exprimer ses opinions personnelles concernant la politique vis à vis de la guerre en Iraq mais elle n’a toute la liberté de le faire. C’est à ce moment que cette femme solitaire qui s’est construite par sa propre volonté et qui a dû beaucoup se construire « en opposition », se met à penser à son passé et à chercher en quelque sorte son identité…

Au niveau de la narration, les allers et retours que Meredith fait dans sa vie et son histoire mêlent parfois souvenirs et fantasmes. On a parfois du mal a déterminer ce qui relève du rêve ou de la réalité. En effet, « Mudwoman » (« la femme boue ») semble s’embourber elle-même dans ce qu’elle ressent et dans qui elle est.

J’ai un avis mitigé pour ce roman. J’ai aimé certains aspects, j’ai aimé le personnage de Meredith avec toute la résilience qui accompagne une vie tellement semée d’embûches mais j’ai eu beaucoup de mal avec le style et les passages qui relèvent -ou pas- des divagations de Meredith et j’ai trouvé cela un peu trop perturbant pour vraiment accrocher.

C’était ma première rencontre avec l’auteur et je ne savais donc pas à quoi m’attendre. J’ai « My Sister, My Love » d’elle dans ma liseuse alors je lui donnerai une seconde chance.

 

 chez Titine

Nashville, Tennessee (avec un passage dans le Kentucky et une éclipse solaire totale!)

Toujours pour  mois américain chez Titine : après New YorkSaratoga Springs et le Vermont, allons faire un tour du côté de Nashville, Tennessee!

Le 17 août, nous avons quitté le Québec (je vous raconterai cette partie du voyage en Novembre pour le mois thématique québécois!) très tôt et pris deux avions avant d’arriver à l’aéroport de Nashville où nous avons tout de suite compris qu’on était arrivé à « Music City »!

Après avoir rejoint notre hôtel, nous sommes allés faire un tour dans un endroit assez incroyable : une sorte d’hôtel de luxe avec galerie marchande dans des jardins exotiques avec fontaines, sous serres et climatisé… Le Gaylord Opriland Resort est vraiment un endroit agréable et étonnant!

Le lendemain, le 18 août, nous avons quitté le Tennessee pour aller au Corvette Museum à Bowling Green dans le Kentucky. Un rêve d’enfant pour L’Homme qui avait joué avec des petites voitures Corvette quand il était petit. Il a bien apprécié de faire un petit tour dans une Corvette et je dois dire que le musée est très bien fait et Bastien a bien aimé aussi! Nous avons mangé dans le dinner du musée, tout à fait typique 😉

L’après-midi, nous sommes allés à Lost River Cave toujours dans le Kentucky. Nous avons pu visiter des grottes sur une barque et marcher dans les bois, c’était vraiment agréable car il faisait beaucoup moins chaud!

Puis, le 19 août, nous sommes allés à Nashville, Downtown, le centre ville et nous avons découvert une ville fascinante! Des magasins de bottes et de chapeaux, des bars et restaurants avec de la musique live toute la journée avec les fenêtres ouvertes ce qui fait qu’en marchant dans la rue on entend une sorte de cacophonie. Des fêtes d’enterrements de vies de jeunes filles à tous les coins de rue, et plein de supporters de l’équipes de football américain qui se préparaient à aller au match l’après-midi même (tous vraiment sympa, nous avons parlé avec quelques uns d’entre eux).

 

En fin d’après-midi, nous avons rejoint le Grand Ole Opry Music Hall, une salle de musique mythique pour la musique country pour assister à l’enregistrement d’une émission de radio en plein air. c’était vraiment très sympa!

Le soir nous avons mangé au Restaurant John A’s en face de l’hôtel où il y a de la musique live tous les soirs.

Le 20 août, nous avons d’abord fait un tour dans la petite ville paisible de Franklin, dans le Tennessee

Puis, nous sommes allés à Radnor Park, un super parc avec un joli lac. C’était un dimanche et nous avons eu l’impression de partager la vie des américains que nous croisions car c’était la balade en famille, le lieu du jogging du dimanche entre amis ou la promenade des chiens! Et puis,il y a eu ce moment magique où Bastien a réussi à faire montrer un immense papillon sur sa main et à marcher quelques centaines de mètres avec le papillon posé sur lui!

Le soir nous avons mangé dans le restaurant Nashville Palace, avec de la musique country live et avec sa déco, ses chapeaux de cowboy vraiment portés et les couples un peu âgés qui dansaient, c’était totalement hors du temps!

Et petite anecdote, juste à côté du restaurant, il a « Cooter’s » : une sorte de musée sur la série « The Dukes of Hazzard  » (« Shérif, fais-moi peur ») avec devant la voiture orange « General Lee »!

Le 21 août était une journée spéciale pour nous car si nous avons organisé ce voyage aux Etats-Unis cet été et si nous sommes venus à Nashville c’était pour ce jour précis : l’éclipse solaire totale! Autant vous dire qu’on surveillait le ciel depuis le réveil pour un ciel bleu! Nous avons décidé d’aller à Bledstoe Creek State Park et c’était génial. Nous étions à la campagne, à l’ombre des arbres le temps d’attendre l’éclipse totale. Il y avait des gens autour de nous mais pas une foule, il y avait de la musique en fond sonore. Juste avant l’éclipse totale, les ombres ont changé sur le sol, devenant des demies-lunes. La lumière a baissé d’un coup, les cigales se sont mises à chanter très fort au moment où le soleil a été caché, là, on a pu retirer les lunettes et il y avait du piano, il s’est mis à faire nuit (pas une nuit noir mais une nuit de début de soirée) et c’était absolument magique! Et puis dès que la lune a commencé à bouger à nouveau, la lumière est revenue d’un seul coup! J’étais très émue! Nous avons parlé avec nos voisins, il y avait un sentiment de communion! Un beau moment pour moi!

Juste avant l’éclipse totale

pendant l’éclipse totale

Immédiatement après l’éclipse totale

Photo prise pendant l’éclipse mais ce n’était pas exactement comme ça… Avec nos yeux, le cercle de lumière était régulier et fin et plutôt orangé

Juste après, en repartant chercher notre voiture, en sortant du bois, nous avons fait une rencontre inattendue :

Le soir, nous sommes allés faire un tour à Nashville, Downtown et si on avait trouvé ça « vivant » et bruyant de jour, ce n’était rien par rapport à Nashville by night! Que de musique, que de bruit et de lumière!!

Le 22 août, c’est le dernier jour et le ciel est très couvert. Nous sommes allés visiter le Parthénon de Nashville qui est une réplique de taille réelle… De quoi se croire en Grèce! A l’intérieur, une statue d’Athéna impressionnante!

Puis nous sommes allés dans la galerie marchande Marathon Village Nashville qui est un ancien garage d’un fabriquant de voiture du début du 19ème siècle. Un lieu très sympa avec des boutiques et des restau et des objets de mécanique anciens.

Enfin, nous sommes allés au Musée du Tennessee à Nashville dans lequel nous avons appris des choses sur les pionniers, l’esclavage et la guerre de Sécession.

Et puis, la fin est vraiment arrivée, il a fallu refaire les bagages pour la dernière fois avant d’aller manger une dernière fois dans un restaurant avec de la musique live! Le ciel et son orange terrible nous a fait comprendre qu’il était temps de partir 😉 

Voilà, c’est fini! Je reviendrai en novembre avec la partie québécoise du voyage! J’ai adoré ce voyage qui,à part l’incontournable New York, nous a fait voyagé un peu hors de sentiers battus! Et je suis vraiment contente de vous avoir emmené avec moi au travers ces photos!

Je dois surtout remercier L’Homme qui a tout organisé de A à Z (cela lui a pris beaucoup de temps!) et Bastien qui a été un très bon voyageur!

 

Les quatre filles du Dr March : Louisa May Alcott

Pour me faciliter la vie, je vous recopie le résumé de chez Gallimard :
« Une année, avec ses joies et ses peines, de la vie de Meg, Jo, Beth et Amy March, quatre sœurs âgées de onze à seize ans. Leur père absent – la guerre de Sécession fait rage et il est aumônier dans l’armée nordiste -, elles aident leur mère à assumer les tâches quotidiennes. Ce qu’elles font avec leur caractère bien différent : Meg, la romantique, qui va éprouver les émois d’un premier amour; Jo, qui ne se départit jamais d’un humour à toute épreuve; la généreuse Beth; la blonde Amy, enfin, qui se laisse aller parfois à une certaine vanité… »
Quand j’ai acheté ma liseuse, j’ai téléchargé quelques romans libres de droits, des classiques, et celui-ci manquait à ma culture de littéraire angliciste !
Je dois avouer que j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans, au début, j’avoue que je trouvais le roman un peu «cucul la praline» mais une fois remis dans son contexte de roman jeunesse du 19ème, j’ai plus apprécié car on y apprend beaucoup de choses sur la société américaine de cette époque -avec le poids des conventions et la place de l’argent- , la vie de famille -avec un père absent-, la place dans la société -en particulier dans une famille honorable mais désargentée- et la place des femmes, ou en l’occurrence des jeunes filles.
J’ai finalement plutôt apprécié cette lecture mais je ne suis pas persuadée que ce roman puisse encore beaucoup parler aux jeunes lecteurs. Il y a un côté «leçon de morale».
Personnellement, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à un épisode de Friends qui parler de ce roman (« Little Women » en anglais) !

 chez Titine

Le passeur : Lois Lowry

Ce roman jeunesse était noté sur ma LAL depuis longtemps car il est considéré comme un classique/coup de coeur pour beaucoup de lecteurs mais je ne savais pas trop à quoi m’attendre quand ma collègue Marianne me l’a offert car il avait été un des romans préférés de sa jeunesse.

Je suis tout de suite tombée sous le charme de cette dystopie qui se lit très facilement tout en étant d’une grande richesse.

L’histoire se passe dans une société où tout est réglé de façon très précise par les Sages. Les gens dans cette société n’ont aucun libre arbitre et tout est organisé pour que tout le monde soit identique -il n’y a aucun  débordement, aucun individualisme, aucune liberté, mais personne ne remet en cause cela, tout le monde s’en satisfait.

Le jour de la cérémonie du passage de 12 ans, tous les jeunes de cette tranche d’âge apprennent le métier qui leur a été attribué par les Sages et auquel ils devront se former à partir de ce moment après l’école.

Le narrateur, Jonas, reçoit la formation honorifique mais complexe de « dépositaire de la mémoire ». Un seul Sage a en lui tous les souvenirs du passé de cette société aseptisée et il va transmettre cela à Jonas. Il devient « le passeur ».

Mais Jonas va non seulement recevoir des souvenirs mais également des sensations, des sentiments, des ressentis physiques qui jusqu’ici lui étaient totalement inconnus. Et de découverte en découverte, il prend conscience de ce qu’il ne peut plus accepter dans sa communauté.

Ce roman pose la question de l’individu, de la liberté et des ressentis -sentiments et sensations positifs comme négatifs- et surtout la notion de choix. Un beau roman d’une grande profondeur que je conseillerai autour de 10 ans et plus selon le niveau de lecture.

 chez Antigone

 Marianne

 chez Titine

New York, esquisses nocturnes : Molly Prentiss

NY

Quand j’ai commencé à lire sur ma liseuse, je n’avais pas pensé que la difficulté que je rencontrais parfois pour parler des livres audio serait la même : je ne peux pas feuilleter le livre pour me remettre les personnages, lieux et enchainements en tête… Et comme en plus, j’ai lu ce roman (et d’autres donc la difficulté va se répéter !) pendant mes vacances américaines où je n’avais le temps de rien faire et je n’ai donc pris aucune note… Bref… Je vais commencer par vous laisser avec le résumé de l’éditeur :

« Au début des années 80, le downtown de New York est le centre de l’univers, un terrain de jeu revêche, encore hermétique à la menace de l’embourgeoisement. Artistes et écrivains s’y mêlent dans des squats insalubres où leurs rêves de reconnaissance prennent des formes multiples. Parmi eux, Raul Engales, un peintre argentin en exil, fuyant son passé et la « guerre sale » qui a enflammé son pays. S’affamant pour payer son matériel, il peint le jour d’immenses toiles mettant en scène les spectres qu’il croise la nuit. Un soir, il attire l’attention de James Bennett, critique d’art en vogue du New York Times, proche de Basquiat, Warhol et Keith Haring. Tandis que l’ascension fulgurante de l’un entraîne l’autre sous les projecteurs, une double tragédie les frappe. Dans ce chaos, Lucy, l’amante enjouée de Raul, échappée d’une obscure banlieue de l’Idaho, tente de les extraire de leur détresse. Entre peintre, critique et muse se dessine alors un triptyque amoureux étourdissant. »

J’ai beaucoup aimé ce roman et ses personnages hauts en couleur, liés au monde de l’art à une époque foisonnante de l’art contemporain et tous avec des histoires personnelles très riches. Ces personnages qui gravitent tous autour du milieu de l’art new-yorkais finissent par se croiser, directement ou non et certains sont même intimement liés.

Le personnage du critique d’art James Bennett est assez fascinant car il a une particularité : la synesthésie qui lui fait ressentir les couleurs physiquement (par le goût ou des images) et cela lui donne un regard très original sur l’art. Il y a aussi Raul Engales et son passé en Argentine avec sa sœur qu’il a laissé mais qu’il ne peut pas oublier. On suit d’ailleurs aussi cette dernière restée là-bas. Raul est un peintre instinctif et flamboyant qui est un génie qui s’ignore car il peint plus par besoin viscéral de s’exprimer. Lucy, elle, a fui sa vie étouffante de banalité et s’intègre dans un New York un peu underground, en rêvant de participer au monde artistique. Sa relation avec Raoul et avec James va bouleverser leurs vies à tous.

Des hasards, des rencontres, des rendez-vous manqués, des accidents de la vie, des blessures profondes, l’Art, les artistes, la passion et Basquiat que l’on croise au passage, New York, sombre et underground des années 80…

Ce roman est vraiment passionnant ! Je vous le conseille particulièrement si vous vous intéressez à l’art mais pas seulement !

Je ne sais plus chez qui je l’avais repéré mais j’ai immédiatement pensé à ces deux tentatrices :

L’avis d’Antigone 
L’avis de Sylire

 chez Titine

 

Je ne suis pas n’importe qui! Six histoires pas trop courtes et franchement distrayantes : Jules Feiffer

Comme l’indique le sous-titre l’indique, cet album est composé de six histoires courtes, comme un recueil de nouvelles en BD. Les planches en noir et blanc et grisé n’ont pas de cases. Les espaces sont parfois délimitées par des fonds gris ou entourés par le texte. Il y a parfois des pleines pages d’un dessin. Le trait est net, sobre, expressif et efficace.

Dans toutes ces « nouvelles » l’auteur qui a dessiné dans les années 50 montre la société dans laquelle il vit avec un certain cynisme tout en laissant assez d’intemporalité dans les planches pour que l’ont puisse s’identifier à ces histoires encore tout à fait d’actualité! Les dessins ont à la fois un petit côté rétro et moderne! J’ai beaucoup aimé!

  • Passionella

Cette histoire raconte la vie d’une femme au physique un peu ingrat qui rêve d’être une star de cinéma et qui, quand elle se transforme par magie, réalise que l’adulation ne lui suffit pas, elle veut en réalité être aimée pour elle-même.

 

  • Harold Zwerg

Harold Zwerg pourrait être le meilleur dans tous les sports mais il ne le souhaite pas! Ce qu’il aime, c’est vivre sa « petite vie » de simple employé de classement qui rêve d’être un jour comptable. Mais arrivent les jeux olympiques et quand la Russie annonce qu’elle va présenter ses meilleurs athlètes,  Harold Zwerg subit des pressions et est taxé d’antipatriotisme alors il accepte de participer mais à sa façon qui relève de l’exploit même si ce n’est pas l’exploit qu’attendait le gouvernement.

 

  • La lune de George

George est sur la lune -la vraie lune- il est seul… Au début, il cherche à comprendre puis il cherche à s’occuper puis il cherche un sens à la vie, cherche même une puissance supérieure… Et puis il commence à voir des fusées et il espère d’abord être sauvé puis il réalise qu’il n’est pas sûr de vouloir l’être…

 

  • La machine solitaire

Walter Fay n’aime personne et n’est aimé par personne. Il veut pourtant être aimé mais forcément, ça ne marche pas. Il se coupe du monde et crée une machine qui va être tous les compagnons dont on peut avoir besoin dans une vie. Il prend confiance et se sent alors prêt à affronter le monde et aimer et être aimé… Mais il faut alors sacrifier celle qui lui a redonné le goût des autres.

 

  • Munro

Munro est un petit garçon de 4 ans qui est un jour convoqué dans l’armée… Malgré son âge, que personne ne remarque, il doit subir les entraînements et le formatage de l’armée. L’institution est clairement montrée comme insensible, aveugle et  déshumanisante. Une critique acerbe!

 

  • La relation

En quelques pages toutes construites de la même manière, on voit un résumé d’une vie de couple, entre rejet, passion, affection, ennui et isolement pour retomber dans le rejet et repartir sur le même cycle. Une critique très graphique de certaines relations malsaines.

7169085-une-collection-de-bulles-de-discours-de-style-bd-illustration       BD de la semaine saumonchez Stephie

 objectif 2017 : –28

objectif PAL chez Antigone

 chez Titine

 

Un tour dans le Vermont du côté de Burlington et des îles Champlain

Toujours pour  mois américain chez Titine : après New York, et Saratoga Springs, je vous emmène dans le Vermont!

Le 5 août, après avoir quitté Saratoga Springs, nous sommes arrivés à notre motel à Shelburne et le soir nous avons profité du coucher de soleil sur le lac Champlain dans la petite ville « balnéaire » lacustre (merci Sandrion de m’avoir donné le bon mot! 😉 de Burlington.

On se croirait dans un film, non?

Burlington

Le lendemain, le 6 août, nous avons commencé la journée en faisant le tour des concessions automobiles et comme c’était dimanche et qu’il n’y avait pas de vendeurs pour nous tomber dessus, nous avons pu nous amuser avec les très grosses voitures et camions que nous avons croisés!

Quand j’étais au lycée, je voulais être chauffeur routier!!

Puis nous avons pris la route pour les îles Champlain : South Hero Island, Grand Isle, North Hero et Isle Lamotte. Le lac Champlain est si grand qu’on dirait la mer! Les routes qui mènent d’une île à l’autre ne sont parfois justement qu’une route entourée d’eau! Les îles sont vraiment charmantes, touristiques mais à la nature malgré tout préservée. C’était une journée très agréable!

La route pour entrer sur les îles

Sur Grand Isle, nous avons visité Hyde Log Cabin, la  plus  ancienne maison en rondins de Nouvelle Angleterre, une visite guidée très intéressante : 

Et juste à côté, il y  avait l’école Block Schoolhouse qui était une école entre 1815 et quelques et 1956 :

A North Hero Island, nous nous sommes arrêtés dans une sorte de « Magasin Général » très joli à l’intérieur comme à l’extérieur et avec une superbe vue sur le lac : 

Devant le « Hero’s Welcome », il y avait des bancs avec une plaque « Republicans » et « Democrats »… Nous nous sommes assis sur les bancs « Democrats » 😉

Le soir, nous profitons de Burlington « by night », la ville est très animée c’est agréable!

Le lendemain, nous reprenons la voiture et nous comprenons pourquoi le surnom du Vermont est « Green Mountain State » :

Nous allons visiter l’usine de glaces Ben and Jerry’s qui a été crée ici (Ben et Jerry étant originaires de Burlington)

On a visité l’usine et il y a même une dégustation de glace à la fin de la visite.

Autour de l’usine, il y a un parc pour les enfants avec des animations mais surtout un « Cimetière des parfums » que la compagnie a décidé d’arrêter de produire avec des pierres tombales et des épitaphes, c’est drôle!

Et bien sûr, il y a une boutique de glaces et pour mon plus grand bonheur, ils font des glaces sans produits laitiers autre que des sorbets…

« Peanut Butter and Cookie  (dairy free) »!

Nous avons ensuite déjeuné à Stowe, qui est un village absolument charmant, aux bâtisses anciennes préservées. Un endroit très agréable!

Puis, nous avons été faire une petite marche dans les bois pour aller voir Moss Glen Falls :

 La pluie a commencé à tomber après cette balade mais avant de rentrer, nous avons fait un tour en voiture pour aller à la recherche de deux ponts couverts (ambiance « Sur la route de Madison » 😉 :

Brooke Road Bridge

Emily’s Bridge

Collection de boîtes aux lettres dans la campagne!

Et le soir, avant de rendre la voiture, nous avons fait une dégustation de bières artisanales (il y a beaucoup de microbrasseries dans le Vermont) au Magic Hat Brewery de Burlington :

 

Après cela nous sommes allés au Québec mais je vous parlerai de cette partie du voyage en Novembre avec « Québec en Novembre » mais la semaine prochaine, je vous promène du côté de Nashville!