Comme l’indique le sous-titre l’indique, cet album est composé de six histoires courtes, comme un recueil de nouvelles en BD. Les planches en noir et blanc et grisé n’ont pas de cases. Les espaces sont parfois délimitées par des fonds gris ou entourés par le texte. Il y a parfois des pleines pages d’un dessin. Le trait est net, sobre, expressif et efficace.

Dans toutes ces « nouvelles » l’auteur qui a dessiné dans les années 50 montre la société dans laquelle il vit avec un certain cynisme tout en laissant assez d’intemporalité dans les planches pour que l’ont puisse s’identifier à ces histoires encore tout à fait d’actualité! Les dessins ont à la fois un petit côté rétro et moderne! J’ai beaucoup aimé!

  • Passionella

Cette histoire raconte la vie d’une femme au physique un peu ingrat qui rêve d’être une star de cinéma et qui, quand elle se transforme par magie, réalise que l’adulation ne lui suffit pas, elle veut en réalité être aimée pour elle-même.

 

  • Harold Zwerg

Harold Zwerg pourrait être le meilleur dans tous les sports mais il ne le souhaite pas! Ce qu’il aime, c’est vivre sa « petite vie » de simple employé de classement qui rêve d’être un jour comptable. Mais arrivent les jeux olympiques et quand la Russie annonce qu’elle va présenter ses meilleurs athlètes,  Harold Zwerg subit des pressions et est taxé d’antipatriotisme alors il accepte de participer mais à sa façon qui relève de l’exploit même si ce n’est pas l’exploit qu’attendait le gouvernement.

 

  • La lune de George

George est sur la lune -la vraie lune- il est seul… Au début, il cherche à comprendre puis il cherche à s’occuper puis il cherche un sens à la vie, cherche même une puissance supérieure… Et puis il commence à voir des fusées et il espère d’abord être sauvé puis il réalise qu’il n’est pas sûr de vouloir l’être…

 

  • La machine solitaire

Walter Fay n’aime personne et n’est aimé par personne. Il veut pourtant être aimé mais forcément, ça ne marche pas. Il se coupe du monde et crée une machine qui va être tous les compagnons dont on peut avoir besoin dans une vie. Il prend confiance et se sent alors prêt à affronter le monde et aimer et être aimé… Mais il faut alors sacrifier celle qui lui a redonné le goût des autres.

 

  • Munro

Munro est un petit garçon de 4 ans qui est un jour convoqué dans l’armée… Malgré son âge, que personne ne remarque, il doit subir les entraînements et le formatage de l’armée. L’institution est clairement montrée comme insensible, aveugle et  déshumanisante. Une critique acerbe!

 

  • La relation

En quelques pages toutes construites de la même manière, on voit un résumé d’une vie de couple, entre rejet, passion, affection, ennui et isolement pour retomber dans le rejet et repartir sur le même cycle. Une critique très graphique de certaines relations malsaines.

7169085-une-collection-de-bulles-de-discours-de-style-bd-illustration       BD de la semaine saumonchez Stephie

 objectif 2017 : –28

objectif PAL chez Antigone

 chez Titine

 

22 commentaires sur « Je ne suis pas n’importe qui! Six histoires pas trop courtes et franchement distrayantes : Jules Feiffer »

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