Victoria est une petite fille pleine d’entrain qui vit avec ses parents qui adorent tout ce qui est lié à l’Espagne. Dans sa classe, il y a toute la population que l’on peut trouver dans une école : des gentils, des drôles, des lents, des méchants… Mais un jour, la maîtresse leur présente un nouvel élève. Manolo est beau (Victoria craque tout de suite sur lui), il est espagnol (coïncidence incroyable quand on pense à l’intérêt de la famille de Victoria pour ce pays) mais pourtant, il ne parle pas espagnol car… il est sourd. Avec la maîtresse, il parle la langue des signes.

Ce garçon intrigue tout le monde et très vite Victoria et lui deviennent amis et réussissent à communiquer à leur façon -mélange de langue des signes improvisée, de mimes, de mots etc. Ils s’entendent très bien mais certains parents de la classe ne voient pas les choses d’un aussi bon œil.

En effet, la différence et le handicap font peur et ces parents d’élèves disent s’inquiéter pour l’avenir de leurs enfants en argumentant que la présence de Manolo va ralentir les cours. Cela met Victoria très en colère et Manolo est peiné et découragé d’être sans cesse le point de mire à cause de sa différence. Mais Victoria ne se laisse pas faire et elle trouve une idée pour sensibiliser ses camarades de classe au quotidien de Manolo et changer certaines mentalités.

Très jolie histoire sur la différence et l’amitié (et même l’amour) malgré les différences et sur l’intolérance et le fait que la connaissance est le secret pour accepter l’autre.

Très intéressant et dans un style très actuel avec des personnages très réalistes, pas du tout « cucul la praline ».

Bastien m’a posé pas mal de question sur les sourds après. Dans son école, il y a une classe d’IME avec des inclusions d’enfants handicapés dans les autres classes et depuis la maternelle, il a toujours été confronté au handicap sans que cela fasse de différence. Il m’a dit : « A l’école, il y a un garçon de l’IME, il est sourd, mais je l’aime pas… Pas parce qu’il est sourd, mais parce qu’il fait des blagues pas drôles et il est même méchant. » Je lui ai dit que ça montrait que les enfants handicapés étaient comme les autres : il y en a des sympas et d’autres moins gentils et que ça n’avait rien à voir avec leur handicap.

Voici maintenant l’avis de Bastien (8 ans-CE2) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« C’est dans une école, il y a un nouveau qui arrive et il est d’origine espagnole et dans la classe, il y a Victoria et avec ses parents, ils adorent l’Espagne. Mais le nouveau qui s’appelle Manolo est sourd et il ne parle pas -enfin si, mais la langue des signes!

Mais il y a des gens qui n’aiment pas trop le fait qu’il soit sourd et du coup ça fait des histoires. Et Victoria et Manolo veulent que ça s’arrête et pour ça ils ont une petite idée : leur exposé. En revanche, je n’en dis pas plus pour laisser du suspens pour ceux qui  veulent le lire.

J’ai aimé parce que ça exprime bien que les sourds sont comme nous même s’ils n’entendent pas, sinon ils ont le même corps, la même tête. On est tous humain! »

 sélection CE2-CM1

7 commentaires sur « Le garçon qui parlait avec les mains : Sandrine Beau et Gwenaëlle Doumont (Billet avec Bastien) »

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