J’ai repéré cette BD chez Mo et j’ai tout de suite craqué car cela se passe chez moi ou presque! En effet, l’archipel des îles Chausey est un ensemble d’îles en face de chez moi et même administrativement rattaché à ma commune, au point que même si c’est une île sans route et que j’habite une avenue, nous avons reçu la réponse du père Noël  adressée à notre adresse mais à Chausey (et c’est arrivé quand même) et le carnet de chèque de L’Homme a pour adresse Avenue X, îles Chausey… Ça nous fait bien rire! Ça , c’est pour l’anecdote personnelle mais d’un point de vue touristique, je vous conseille vivement de découvrir les îles Chausey un jour, c’est spectaculaire!

Après, cette BD a résonné particulièrement fort pour moi car il y est question d’un parachutiste américain qui a perdu sa compagnie et qui doit se cacher des allemands pendant la deuxième guerre mondiale et dans ma famille, nous avons connu cette expérience (même si l’histoire ne s’est pas finie de la même manière que dans la BD). Pour tout savoir sur le soldat Calhoun, cliquez sur la photo  !

Passé ces détails personnels, voici ce que dit l’éditeur : « Printemps 44, îles Chausey, Suzanne profite des grandes marées pour pêcher à pied. Ses marches contemplatives constituent ses instants d’évasion dans une existence morne, marquée par des rapports distants avec son mari Pierre.
Lui, de son côté, s’oublie à bord de son bateau et dans le café de l’île avec l’alcool pour échappatoire.
Un jour de pêche, il trouve un soldat américain gisant sur la grève, et décide, contre l’avis de certains îliens, de le cacher aux
allemands.
Le convalescent se lie avec Pierre et Suzanne soulagés de voir ainsi rompue la monotonie de leur vie. À l’approche du navire de ravitaillement allemand, ce nouvel équilibre perd de sa légèreté et la tension monte… »

Cet album est très beau, aux crayonnés blancs et noirs rehaussés de bleu sur un fond kraft sait donner vie aux îles et donne du mouvement et une vraie intensité à la nature et pour les personnages, il y a un côté croquis qui rend bien l’âpreté des habitants de l’île.

On y traite aussi des sentiments des habitants, très subtils entre le rejet de l’autre, celui qui risque d’apporter le danger et de perturber le fragile équilibre d’une île isolée et l’envie de bien faire, d’être humain. Et puis, il y a des relations plus personnelles au sein d’un couple qui ne semble pas se parler et dont l’arrivée d’une nouvelle personne va à la fois faire du bien à Suzanne qui va se sentir revivre et qui va aussi fragiliser Pierre.

Cette histoire montre que des décisions très personnelles peuvent influencer des vies et changer le cours de la vie d’autres personnes.

J’ai aimé cet album qui fait s’interroger sur ce que nous ferions dans ce genre de situation…

  chez Mo

catégorie « couleur » de ma ligne BD

34 commentaires sur « Bleu amer : Sylvère Denné et Sophie Ladame »

  1. Un album absolument sublime.Quand j’ai commencé à lire ce livre, j’ai l’impression que le bruit autour de moi s’est arrêté. Rien n’a plus compté en dehors de ma lecture. J’avais vraiment été happée par cette histoire et les illustrations de Sophie Ladame sont à tomber !

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    1. Les dessins sont particuliers mais moi j’avoue qu’ils m’ont tout de suite attirés et j’ai vraiment aimé l’ambiance qu’ils apportent.

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  2. Tu sais donner envie, Enna !! et honte à moi, je n’avais jamais entendu parler de ces îles, c’est désormais chose faite et ça a l’air de valoir le détour ! bon vendredi et bon w-end

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  3. Le pitch est intéressant, mais je suis moins certaine d’accrocher au dessin… Il faudrait que j’ai l’album en main pour voir vraiment ce que ça donne.

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