Le mois anglais va commencer!

C’est la 7ème année consécutive que je participe à ce mois thématique pour mon plus grand plaisir! Je m’y prépare depuis mai!

De quoi s’agit-il ? Il faut parler sur son blog de tout ce qui concerne l’Angleterre (attention, on a bien dit mois « ANGLAIS », pas « Britannique » !) : en littérature, on peut lire des livres écrits PAR des auteurs anglais ou qui se situent EN Angleterre. On peut aussi parler de la culture anglaise : musique, films, séries et art sous toutes ses formes et on peut aussi faire voyager en Angleterre et manger de la cuisine anglaise !

Si vous voulez, vous pouvez piocher des idées de lecture communes dans les billets suivants chez Lou et Cryssilda et même en proposer. Il y a aussi un groupe facebook si vous voulez échanger encore plus.

      chez Lou et Cryssilda.

De mon côté, voici mon programme (non définitif, bien sûr !)

Concernant les livres déjà lus en mai, vous pourrez trouver mes avis sur :

LU

Le jardin des secrets (LU)

Des livres audio :(LU)

(En cours de lecture)

Le 6 juin pour le rendez-vous de la BD du mercredi :(LU)

Le 12 juin car c’est le livre qui remplace le livre n°3 tiré au sort au Book Jar :(pas traduit)  (LU)

Pour le rendez-vous audio de Sylire le 16 juin :(LU)

(LU)

Le 20 juin pour le rendez-vous de la BD du mercredi :(LU)

J’ai aussi envie de lire des livres de ma PAL :

Ecoute la ville tomber

Après la fin

Quand tu es parti

Sur ma liseuse :(Ce titre vient d’obtenir le prix de ELLE!)

Bien sûr, je pense comme d’habitude que j’ai les yeux plus gros que le temps de lecture que j’ai devant moi en juin (surtout quand on est prof de collège, le mois de juin n’est pas celui où on a le plus de temps entre les bulletins et les conseils de classe 😉

Je vous emmènerai aussi en voyage en photos : à Oxford, Eton et aux Studios Harry Potter.

Et pour reprendre des forces et pour accompagner le thé je vous proposerai un « Summer berries and almond cake »  avec  Les gourmandises en cuisine chez Syl

Voilà un mois qui devrait être bien sympa comme d’habitude! Si vous souhaitez me proposer des lectures communes, n’hésitez pas, rien n’est gravé dans le marbre (à part les rendez-vous déjà fixés)! Ma PAL anglaise est la suivante (mais il y a des pavés que je préfère garder pour cet été car j’aurai peur de ne pas avoir de temps pour mettre des billets anglais tout le mois de juin 😉 ) :

Ma PAL livres :

  1. Atkinson Kate : Life after life PAL 2015
  2. Patrick Gale : Notes from an exhibition (Tableaux d’une exposition) (prêté par mum en mai) PAL 2018
  3. Sarah Moss : The tidal zone (acheté à Jersey en octobre) PAL 2017
  4. O’Farrel Maggie : After you’d gone  (prêté par Mum) PAL 2016
  5. O’Farrel Maggie : This must be the place (acheté à Londres mars)  PAL 2017
  6. The bricks that built the houses : Kate Tempest (acheté à Oxford en mars) PAL 2018

Ma PAL audio  :

  1. Ragdoll : Daniel Cole

Ma PAL numérique  :

  1. Papillon de nuit : Ellory R.J.
  2. Les Mysteres d’Avebury – Robert Goddard
  3. Les mères : Samantha Hayes
  4. Veronica Henry : La petite librairie des gens heureux
  5. Le Fil des souvenirs : Victoria Hislop
  6. Anna Hope – La salle de bal
  7. Sue Townsend : Dans la peau de Coventry

La guerre des Lulus (Tomes 1-5 : 1914-1918) : Régis Hautière et Hardoc (Billet avec Bastien)

Je ne vais pas rentrer trop dans les détails de cette série pour ne pas gâcher la découverte de chaque tome.

Tome 1 : 1914 « La maison des enfants trouvés »

La première guerre mondiale vient de commencer et à l’orphelinat, les « Lulus » sont quatre copains qui font les 400 coups : Lucien, Luigi, Ludwig et Lucas. Le jour où tous les garçons de l’orphelinat sont évacués avec les deux curés ainsi que tout le village, les garçons étaient partis jouer dans la forêt dans leur cabane. A partir de là, ils se retrouvent seuls au monde et vont devoir apprendre à se débrouiller pour survivre malgré le manque de nourriture et les soldats allemands.

Dans ce premier tome, ils font la connaissance de Luce, une jeune Belge qui a perdu ses parents sur la route de la fuite de la guerre. Une « Lulu » de plus pour vivre des aventures.

Tome 2 : 1915 « Hans »

Dans ce tome, les Lulus font la rencontre de Hans, un soldat allemand qui a déserté et qui va s’occuper d’eux pour les aider à traverser l’hiver. Les enfants réalisent que la nationalité ne fait pas tout et que derrière un soldat peut se cacher une personne réellement bonne. Grâce à Hans ils apprennent beaucoup.

 avec Blandine : allons voir son avis

Tome 3 : 1916 « Le tas de briques »

Les Lulus prennent la route pour s’éloigner de leur forêt et ils rencontrent un vieil homme qui leur conseille de rejoindre la ville pour passer inaperçus. Là, ils vont passer du temps dans le « familistère » ou « tas de brique », un grand bâtiment communautaire où ils sont protégés pendant un moment par les habitants malgré la présence des allemands.

Mais ils doivent à nouveau partir pour ne pas se mettre en danger ou mettre en danger les personnes qui les ont aidé.

Tome 4 : 1917 « La déchirure »

Après une aventure malheureuse à cause d’une erreur de train (aventure qui sera racontée dans une autre série d’après ce que j’ai compris), les Lulus se retrouvent en Belgique. Les jeunes font la connaissance d’un photographe ambulant qui va les prendre sous son aile pour les aider à rejoindre le village de Luce.

Une fois que la jeune fille a retrouvé sa grand-mère, la route des Lulus va se séparer -à contre coeur- car les garçons estiment qu’ils doivent éviter de mettre Luce et sa grand-mère en danger par leur présence.

Mais les aventures sont loin d’être finies et semblent même prendre une tournure bien noire.

Tome 5 : 1918 « La Der des  ders »

Dans ce tome, les Lulus se retrouvent dans un groupe de résistants et doivent faire certains sacrifices pour tenter d’infiltrer les troupes allemandes et donner des informations à leurs protecteurs. Ils découvrent de plus près les horreurs du front.

L’album se termine sur un des Lulus adulte et évidemment, on a envie d’en savoir plus…

Pour conclure :

Cette série est vraiment réussie. Cette bande de jeunes d’âges différents et de caractères différents qui se disputent souvent mais qui savent aussi  se serrer les coudes dans les moments dramatiques est assez réaliste. On les voit évoluer, grandir (Luce a ses premières règles sans savoir ce qui lui arrive dans le deuxième tome… ce que j’ai dû aussi expliquer à Bastien 😉 ), les garçons tombent tous plus ou moins amoureux de la jeune fille, les aînés font les coqs pour savoir qui est le chef…

Ils traversent la guerre sans trop savoir ce qui se passe mais découvrent très vite qu’il faut savoir se cacher, chercher à manger et faire confiance -ou pas- aux gens qu’ils rencontrent…

C’est une histoire de la première guerre mondiale mais aussi une histoire d’amitié très forte.

A découvrir en famille! Bastien a dévoré les 5 tomes!

Et la bonne nouvelle c’est qu’il y a une suite (ou une plutôt un complément) puisque à la fin du dernier tome, les auteurs annoncent « La guerre des Lulus : La perspective Luigi »! (qui sort début juin!)

Voici l’avis de Bastien (8 ans et demi-CE2) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« C’est quatre enfants qui vivent la guerre et s’appellent les Lulus. Un jour, ils vont rencontrer un cinquième enfant et vont devoir se débrouiller seuls en pleine guerre. Ils vivent des aventures mais dans le dernier tome, ils devront se séparer.

J’ai bien aimé la série! Parce que ça raconte la guerre et on se rend compte que c’était compliqué de vivre en pleine guerre. C’était amusant parce qu’ils vivent des aventures, mais il y a des passages qui sont tristes et les personnages ont peur durant la traversée de la guerre.

Les illustrations du livre sont bien faites. Et à la fin de chaque tome, il y a des petites illustrations dessinées bizarrement (note de la maman : ce sont des croquis).

La suite a l’air bien!

Je le conseille à ceux qui aime lire! »

  chez Noukette

 3ème ligne « prénom »

Ecrire en deuxième division : Jeff Sourdin

Résumé de l’éditeur (« La part commune« , qui fait de très jolis objets livres) :

« Pouvais-je leur dire que ma tournée de salons m’emmenait de Rentrées-les-oies à Verrues-les-Genoux ? J’avais dormi dans une roulotte en Mayenne, goûté de l’excellente terrine de lapin dans l’Orne et croisé Xavier Zwerskyx, l’étoile montante du scrabble français à Sorties-les-Poubelles. Quant à mon contrat, il ne comptait qu’un seul zéro. Le vrai. L’unique.

Dans cette chronique décalée de l’écriture, le narrateur, Rubempré pour vous servir, livre ses impressions du monde littéraire vu d’en bas. Entre fantasme et résignation, rêves de gloire et inévitables déboires, l’écrivain de deuxième division se demande si le bonheur d’écrire ne se cache pas à l’abri du succès, en compagnie d’un boucher bougon, d’un maire envahissant, d’une voisine désirable et d’un chien encombrant. »

Jeff Sourdin est un auteur dont j’ai aimé les deux romans que j’ai lus (et que je vous recommande fortement : cliquez sur son nom) et si celui-ci est assez différent, plus dans l’humour, il est malgré tout assez profond sur le monde de l’écriture en prenant à rebrousse poil le monde de l’édition, des salons du livre et des auteurs « de deuxième division ».

Le narrateur est un auteur publié mais peu diffusé et peu lu et il raconte sa vie entre l’écriture -compliquée- de son nouveau roman, ses relations avec son voisinage, son groupe d’amis auteurs, sorte de SOS amitié pour les auteurs mal-connus.

Mais sous couvert d’humour et de légèreté, le roman raconte aussi les affres des auteurs qui écument les petits salons et qui doivent en permanence se justifier d’être des auteurs. Il y a aussi une réflexion sur l’écriture et le monde littéraire et c’est vraiment intéressant!

A lire si vous aimez les auteurs, les salons du livre, si vous êtes auteurs, en devenir, modestes ou très connus, si vous voulez sourire en découvrant la face cachée de la littérature, celle qu’on ne voit pas à la Grande Librairie 😉

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ma 2ème ligne pour la catégorie « art »

J’inscris ce texte au Défi Livres de Argali  

Le livre que je ne voulais pas écrire : Erwan Larher

Il n’est pas simple du tout de parler de ce roman…

Je n’avais pas été très emballée par « Marguerite n’aime pas ses fesses » mais quand j’ai lu le billet de Saxaoul concernant « Le livre que je ne voulais pas écrire », je me suis dit que j’allais lui laisser une seconde chance, car il me semblait que Erwan Larher allait traiter d’un sujet fort d’une façon différente.

De quoi s’agit-il? Erwan Larher était présent au concert des Eagles of Death Metal au Bataclan le soir du 13 novembre 2015 à Paris et il a été touché par une balle. Et pourtant, la vie d’Erwan Larher continue… Ses amis tentent de le persuader d’écrire sur cet événement, pour diverses raisons mais lui ne veut pas le faire…

Et puis, presque malgré lui, il écrit ce livre, qui est à la fois un témoignage très personnel et une sorte de portrait collectif ce ce qui s’est passé ce soir-là, un roman et un travail de réflexion sur l’écriture, un roman qu’il ne voulait pas écrire mais qu’il a parfaitement réussi.

Au coeur de ce roman, il y a bien sûr le drame, avant, pendant et après (et encore plus tard car l’après ne s’arrête pas si vite). Vous allez sans doute me croire naïve, car si comme tout le monde j’ai suivi de près ce qui s’est passé ce soir-là (même si j’ai évité les chaîne d’infos car je ne voulais pas voir trop de choses terribles), je dois vous avouer que j’ai pris conscience en lisant ce roman que pendant la fusillade, les gens hurlaient…  Mais il y a aussi beaucoup d’amour et d’amitié. Erwan Larher m’a donné l’impression d’être un homme plein d’amour!

Je ne sais pas trop quoi vous dire mais j’ai trouvé ce roman passionnant et plein d’humanité. Je l’ai lu à Paris et cela a ajouté un petit quelque chose à ma lecture. Je vous le conseille car il  apporte un regard très personnel et pourtant il m’a beaucoup parlé alors que je suis à mille lieues de l’auteur.

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ma 3ème ligne pour la catégorie « objet »

J’inscris ce texte au Défi Livres de Argali  

Le prix Audiolib 2018 : mon classement

En janvier, je vous racontais que j’étais à nouveau jurée du Prix Audiolib. J’ai lu et chroniqué les 10 romans et j’ai réfléchi à mes impressions sur les textes et sur les interpretations des lecteurs pour classer les titres.

Voici donc mon classement (vous pouvez lire ou relire mes avis en cliquant sur les titres)

Je dois avouer que jusqu’à la dernière minute j’ai hésité entre mon numéro 1 et mon numéro 2 et encore au moment de taper ce billet, je me demande si je ne vais pas changer à la dernière minute… 😉 Ces deux romans sont extrêmement différents et ils sont tous les deux très bons au niveau de l’écriture. J’ai beaucoup aimé le sujet, le style et pour les deux, j’ai aimé les interprétations. Et si j’ai fini par choisir le Philippe Besson, c’est parce que je l’ai découvert entièrement en audio alors que j’ai découvert le Whitehead sur ma liseuse d’abord et que je n’ai écouté que des extraits de la version audio.

  Un texte à la fois personnel et universel et fictionnel. Une belle plume et une belle interprétation.

Un texte très fort, puissant et essentiel. Une interprétation toute en douceur qui collait bien au texte.

Un coup de coeur pour un texte passionnant et la très belle plume de mon auteur chouchou. Une interprétation correcte mais qui pour moi manquait un peu de puissance pour être n°1.

Une auteur que j’aime beaucoup et dont les textes se prêtent très bien  à la lecture audio. Malgré quelques bémols qui font que ce n’est pas mon préféré de l’auteur cela reste une bonne lecture, très accrocheuse avec une très bonne interprétation.

Un texte que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir avec une richesse des univers et des personnages et une interpretation agréable.

Un polar plutôt pas mal avec une interpretation pas mal non plus mais qui ne m’a pas transporté plus que cela.

Une incroyable surprise : un documentaire sur les arbres que je pensais abandonner au bout d’une heure d’écoute et qui m’a en réalité fascinée! Je l’ai écouté jusqu’au bout en étant très agréablement surprise. L’interprétation par Thibault de Montalembert est juste excellente! Si ce livre audio est quand même assez bas dans le classement c’est que je trouve qu’il n’avait pas forcément sa place dans un prix composé de romans et pour moi, il manque quand même une intrigue.

J’ai eu du mal à entrer dans ce roman que j’ai pensé abandonner et puis j’ai fini par me laisser porter par ce conte mais je n’ai pas été assez emballée et marquée pour le mettre plus haut. L’interprétation correspondait bien au narrateur.

J’avais très envie d’aimer ce roman mais j’ai été déçue, j’ai trouvé ce roman trop convenu et « facile » et l’interprétation d’une des lectrice m’a particulièrement gênée.

Cette dixième place est mon grand regret du prix car j’ai eu un gros coup de coeur pour le texte mais j’ai abandonné la version audio car j’ai détesté l’interprétation qui me gâchait le texte et j’ai donc poursuivi ma lecture sur ma liseuse. Ce texte lu par quelqu’un d’autre aurait pu / dû être le n°1.

Et maintenant?

Tous les jurés vont envoyer leurs classements d’ici le 27 mai, puis Audiolib va établir un classement de 5 titres.

Ensuite, du 13 juin au 23 août ces finalistes seront soumis au vote des internautes (à votre tour de jouer!!), vote qui déterminera le grand lauréat du Prix Audiolib 2018.

Linea nigra : Sophie Adriansen

Ce billet va être compliqué à écrire et très personnel car comme pour « Le syndrome de la vitre étoilée » dont je vous ai parlé avant hier, ce roman m’a vraiment bousculé, m’a beaucoup parlé…

Ce roman est la suite du « syndrome de la vitre étoilée » et parle de la grossesse : avant et pendant et aussi de l’accouchement : avant, pendant et après. Au niveau de la construction du roman, cela suit le même schéma que le roman précédant : des souvenirs, le moment présent, des articles, des témoignages, des brèves remarques de l’entourage. C’est très varié et cela dit beaucoup de choses entre généralités et réflexions personnelles du personnage principal.

Alors, j’ai mis un coup de coeur mais j’aurais pu mettre un coup de poing aussi… Maintenant, je vais parler de mon expérience, cela ne vous intéresse peut-être pas, je peux le comprendre mais ce roman appelle ce genre de témoignage… Il est pour moi nécessaire après la lecture et pendant la lecture, beaucoup de choses sont remontées pour moi.

Ma grossesse s’est très bien passée mais quand je suis arrivée à la maternité, le jour du terme, pour un contrôle, il a été décidé par mon gynéco (de garde ce weekend là) que j’allais rester le soir et être déclenchée le lendemain matin (car soit disant, j’avais eu un peu de tension et peu de liquide amniotique…) Le lendemain, après le déclenchement chimique, il ne se passe pas grand chose sauf que j’ai perdu les eaux -à cause du déclenchement (et la sage femme me dit « Pour quelqu’un qui n’était pas sensé avoir beaucoup de liquide, ça coule longtemps… »)… Il est donc décidé que le lendemain, on me déclencherait à nouveau… Deuxième déclenchement, puis péridurale, puis détresse de mon bébé (grosse angoisse pour moi quand je vois toute l’équipe médicale qui cherche les battements du coeur de mon bébé). Et puis en fin de journée, on m’annonce que comme mon col n’est pas du tout dilaté (pas plus de 4-5 cm … après deux déclenchements…), on me ferait une césarienne… Ma seule consolation fut que L’Homme ait eu le droit de rester avec moi et après la naissance, ait pu mettre Bastien en peau à peau en attendant que je sois prête…

Après la naissance, Bastien dormait tout le temps, ne tétait pas bien et l’allaitement a été très difficile. Je suis intiment persuadée que mon bébé est né fatigué de ces deux jours de contractions inutiles liées aux déclenchements… Il a d’abord perdu du poids… La césarienne n’a pas non plus été une partie de plaisir car en plus de me clouer au lit deux jours, je suis aussi sortie de la maternité avec un problème avec ma cicatrice (je vous épargne le film d’horreur quand lors de la douche du jour du départ, j’ai eu l’impression qu’elle avait explosé…) .

Au retour à la maison, l’allaitement difficile et le grand sommeil de Bastien a fait qu’il a encore perdu du poids… Il n’a retrouvé son poids de naissance qu’au bout d’un mois… J’ai aussi connu des moments d’incompréhension face aux pleurs de Bastien dans les premières semaines, je pleurais aussi beaucoup et je me revois encore arriver à la PMI, comme une bouée de secours, les yeux rouges avec mon bébé, et normalement il n’y aurait du avoir personne pour me recevoir mais je pense que la fille de l’accueil a senti que ça n’allait pas et a demandé à une infirmière de me recevoir. Cette personne m’a rassurée en me disant que Bastien faisait peut-être du reflux et m’a conseillé de prendre un rendez-vous avec un médecin… Personne ne m’avait dit que je pouvais aller chez le médecin pour les pleurs de mon bébé… Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu qui que ce soit pour m’aider…

Bref… Rien de dramatique, rien de grave, mais j’ai quand même l’impression d’avoir été volée de mon accouchement, j’ai l’impression qu’on a gâché mes premiers moments avec mon bébé car d’une part, il était fatigué de sa naissance et moi, j’étais totalement démunie… Je dois dire que je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir accouché « pour de vrai »… Et ça c’est resté au fond de moi encore aujourd’hui…

Ce roman m’a fait comprendre que ce que j’avais ressenti était légitime. J’ai souvent eu l’impression que ce roman parlait de moi ou mettait des mots sur des choses que j’ai ressenties…

Je finis avec de nombreux extraits du livres qui m’ont touchés. Merci à l’autrice d’avoir su trouver ces mots qui m’ont fait du bien, quelque part, qui m’ont permis de faire la paix avec mon expérience.

Je vous recommande ce roman si vous avez accouché, si vous allez accoucher, si vous pensez accoucher un jour ou si vous avez des femmes autour de vous qui vont un jour accoucher et même si vous êtes un homme, car la maternité n’est pas qu’une affaire de femmes!

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 avec Petite NoisetteAllons voir son avis!

3ème ligne « couleur »

Le syndrome de la vitre étoilée : Sophie Adriansen

J’avais noté ce titre dans ma LAL et c’est là que Lasardine l’a repéré pour me l’offrir car elle l’avait beaucoup aimé mais au moment où je l’ai lu je ne me souvenais plus trop de quoi il parlait. Je l’ai lu en une journée alors que j’étais en arrêt maladie et je dois dire que ce roman m’a littéralement cueillie…

Stéphanie est en couple depuis 10 ans, et avec son compagnon, ils décident d’avoir un enfant mais un couple sur 5 a des difficultés à concevoir et ils sont ce couple. Stéphanie est cette fille entourée de copines qui tombent enceintes, elle la fille qui regarde son paquet de tampons en se disant qu’elle ne va pas en racheter au cas ou elle n’en aurait pas besoin, elle est cette fille qui  calcule quand naîtra son enfant si elle tombe enceinte ce mois-ci, elle est celle qui doit entendre les conseils et les remarques qui se veulent bienveillantes (ou pas) qui blessent…

Elle est celle pour qui « procréer » remplace « faire l’amour », celle qui passe entre les mains des médecins et qui souffre, celle qui se met à calculer et compter, celle qui grossit sans pour autant devenir mère et puis celle qui s’aperçoit que l’envie d’enfant a peut-être fini par prendre le dessus sur l’envie et sur l’amour…

J’ai été très bousculée par cette lecture car j’ai eu l’impression que l’auteur parlait en quelque sorte de moi… un « moi » d’il y a quelques années… un « moi » d’il y a 18 ans, un « moi » d’il y a 10 ans, un « moi » d’il y a 4 ans… Cette fille, ça a aussi été moi par bien des aspects… Pas exactement traits pour traits (je ne suis pas passée par les FIV et autres) mais cette histoire m’a terriblement parlée et c’est tellement intime que c’est dur pour moi d’écrire ce billet…

J’ai beaucoup aimé ce roman qui est raconté un peu comme un journal. L’envie d’enfant est racontée comme un parcours souvent douloureux mais aussi une porte pour une certaine introspection et une découverte de soi. Personnellement, il a réveillé beaucoup de choses en moi.

Au niveau de la construction, il y a des retours en arrière, des articles, des extraits de romans (ce qui m’a le moins plu peut-être), des chapitres d’une ligne ou deux faits de témoignages : c’est un roman original et dynamique.

Je vous le conseille même si je suis consciente de ne pas réussir à en parler comme je le voudrais, comme souvent pour les lectures fortes.

Après-demain, je vous parlerai de la suite : Linea Nigra

 Lasardine : Merci beaucoup! (Pour voir son billet, cliquez sur son nom)

Ar-Men L’enfer des enfers : Emmanuel Lepage

J’ai acheté cette BD pour mon père après l’avoir beaucoup vue sur les blogs et je n’ai jamais caché que j’avais l’intention de la lui emprunter plus tard 😉

Quel album magnifique! Chaque page est digne d’être encadrée et j’avais du mal à ne pas tout prendre en photo! Comme Emmanuel Lepage sait dessiner la mer et sa force, sa puissance, sa poésie! C’est vraiment extraordinaire!

Au niveau de l’histoire, plusieurs époques et univers s’alternent. Il y a d’abord, les années 1960 avec la vraie vie des gardiens du phare Ar-Men, phare mythique au large de l’île de Sein.

L’un des gardiens raconte la légende d’Ys, avec un univers pictural différent et tout aussi superbe dans un autre genre, moins réaliste, aux couleurs chaudes qui raconte un récit épique et sensuel.

Et puis, il y a aussi le récit de la construction du phare d’Ar-Men depuis sa conception jusqu’à sa construction au travers l’histoire de Moïzez, jeune homme de l’île de Sein, aux couleurs sépia et aux teintes brunes.

Chacun à ses démons et ses secrets cachés et la mer est à la fois meurtrière et salvatrice. La mer détruit mais aide à se reconstruire. Et cela, peu importe les époques.

J’ai trouvé cet album magnifique tant pour les illustrations que pour l’humain qui se dégage de ces histoires entrecroisées.

A découvrir!

 

 par mon père à qui je l’avais offert 😉

deuxième ligne « lieu »

La vérité sort de la bouche de Bastien

 Bastien a 8 ans et 7 mois… Voici ses petites phrases et ses bons mots volontaires ou involontaires!
  • «C’est la chaleur qui fait sentir mauvais des pieds. Quand on transpire il y a des bactéries qui se développent et elles pètent et c’est pour ça que ça sent pas bon!»
  • «J’ai remarqué que souvent les femmes ont les cuisses plus dodues que les hommes! Moi si je croise un monstre, je lui dirai «Ne me mangez pas! Mangez plutôt une femme, y a plus à manger! » Et toi, maman, il y a encore plus à manger sur tes bras aussi!»(bon, j’ai beaucoup moins rigolé, là 😉 )

 

  • «Comme j’ai presque plus d’argent des dents, au 1er mai, on pourrait acheter du muguet dans un magasin et je l’ai revendrai au même prix ou moins cher.
    -Mais tu ne gagneras rien!
    Ben si vu que c’est vous qui m’achèterez le muguet et moi qui garderai l’argent!»

 

  • «J’ai deux bonnes raisons de ne plus vouloir manger du boeuf bourguignon. La première c’est que je n’aime pas le boeuf bourguignon… (là, on n’a pas pu s’empêcher d’éclater de rire en disant qu’après cet argument, ce n’était pas la peine de poursuivre l’argumentation) Et la deuxième, c’est que pendant la guerre de 100 and, les bourguignons étaient nos ennemis et je ne veux pas manger un plat inventé par nos ennemis!»

 

  • «Y a des policiers penchés sur des machines à donner des amendes.»

 

  • Sur le périphérique parisien, il y a un embouteillage : «C’est un bouchon ou elles sont garées les voitures!?»

 

  • «Hier, papa a dit que comme je n’avais pas regardé d’écran je pourrai en regarder deux demain et comme aujourd’hui c’est le demain d’hier, je vais pouvoir en regarder deux!»

 

  • «Quelque fois je me demande comment vous arrivez à relire votre écriture!»

 

  • «Le stress c’est le mélange de deux émotions : l’impatienté… enfin, le fait d’être impatient, et l’angoisse. Et moi, je suis stressé par la compétition de karaté

 

En sacrifice à Moloch : Åsa Larsson (lu par Odile Cohen)

Ce roman se passe en Suède et plus précisément en Laponie, à Kiruna, donc dans un paysage assez sauvage et dans des conditions climatiques inhabituelles pour moi 😉

L’histoire commence quand un ours est abattu après avoir dévoré un chien et les chasseurs découvrent un os humain dans l’estomac de l’animal. Un homme qui avait disparu après avoir justement été attaqué par un ours quelques temps auparavant.

Plus tard, Rebecka Martinsson et Krister Ericsson, son ami, policier maître-chien sont poussés par le voisin de la jeune femme, le vieux Sivving pour aller voir si tout va bien pour son amie Sol-Britt Uusitalo qui ne donne pas signe de vie… Et pour cause, car elle a été violemment assassinée chez elle. Son petit-fils Marcus, 8 ans dont elle s’occupait depuis la mort accidentel de son fils, a disparu et c’est grâce aux chiens de Krister  qu’il est retrouvé caché et traumatisé, ne se souvenant pas de ce qu’il a vu. Krister prend soin de Marcus en attendant que la cousine de la victime s’occupe de lui.

Rebecka Martinsson, substitut du procureur et Anna-Maria Mella, inspectrice, commencent à enquêter mais Carl Von Post, un autre procureur, arriviste et prétentieux réussit à faire retirer l’enquête à Rebecka. Mais cette dernière décide de continuer l’enquête sur son temps libre avec l’aide d’un médecin légiste anticonformiste. Elle va creuser des liens familiaux quand elle réaliste que l’homme tué par l’ours était le père de la victime…

En parallèle de cette histoire criminelle, on retourne dans le passé, juste avant la 1ère guerre mondiale, là aussi à Kiruna, et on va suivre la vie d’Elina Pettersson, une jeune institutrice qui mourut en 1926, elle aussi assassinée… et qui se trouve être l’arrière grand-mère de Sol-Britt…

Je dois avouer que je suis allée faire un tour sur internet pour chercher les noms des personnages parce que j’ai déjà du mal à retenir les noms en lisant les romans nordiques en version papier, alors, vous imaginez en version audio quand je n’ai même pas vu les noms écrits 😉

J’ai bien aimé ce roman qui se lit bien et qui est bien lu par  Odile Cohen mais je dois avouer que je me suis en partie doutée de l’intrigue au bout d’un tiers (pas exactement de la résolution de l’enquête mais le fil conducteur). J’ai trouvé qu’il y avait quelques incohérences également qui sont peut-être dus à une différence de mentalité avec les Suédois mais je m’étonne de la façon dont a été gérée la prise en charge du petit garçon abandonné et du peu de précautions prises pour le protéger… Mais j’ai bien aimé les allers-retours entre le passé et le présent.

Pour l’anecdote, c’était un hasard, mais j’ai lu ce roman juste après « La ferme du bout du monde » et j’y ai trouvé beaucoup de points communs : l’alternance entre le passé et le présent, une lignée familiale, une jeune femme très attachée à son pays sauvage qui s’éloigne de la grande ville (et autres que je ne vais pas révéler ici) et cela m’a plutôt amusée de constater cela!

Les avis de mes co-jurés : Meuraie

 Chez Sylire

  avec Sylire et Sandrine : allons voir leurs avis!

catégorie « prénom » de ma ligne audio