Le mois américain va commencer!

Le mois de septembre c’est   chez Titine (cliquez pour pour tout savoir).

Le principe du mois c’est de lire des livres écrits par des auteurs américains ou des livres qui se déroulent au Etats-Unis (cette année, comme le Canada est à l’honneur au Festival America, Titine ouvre le challenge au Canada aussi.) On peut aussi parler de musique, de films, de voyages, de cuisine… Bref, tout ce qui concerne la culture américaine!

Je vais  publier uniquement des billets lectures américains ce mois-ci et j’ai déjà prévu celles-ci (si vous voulez me rejoindre  n’hésitez pas!) :

Mardi 4 septembre : une lecture commune avec Aifelle : « Les fantômes du vieux pays » de Nathan Hill

Jeudi 6 septembre : « La librairie de l’île » de Gabrielle Zevin

Samedi 8 septembre : une recette de cookies

Lundi 10 septembre : « Purity » de Jonathan Franzen

Mercredi 12 septembre : « Vie et Mort de Sophie Stark » de Anna North

Vendredi 14 septembre : « Intimidation » de Harlan Coben pour le rendez-vous audio de Sylire

Dimanche 16 septembre deux BD sur la thématique « être étranger aux Etats-Unis » avec « American born Chinese » de Gene Luen Yang et « Lillian the Legend » de Kerry Byrne

Jeudi 20 septembre, un roman jeunesse : « Hate list » de Jennifer Brown

Dimanche 23 septembre  : une recette de cookies

Lundi 24 septembre , un roman jeunesse : « George » de Alex Gino

Mercredi 26 septembre pour le rendez-vous de la BD de la semaine, je parlerai de « Gold Star Mothers » de Catherine Grive et Fred Bernard

Vendredi 28 septembre, ce sera « Demain est un autre jour » de Lori Nelson Spielman à nouveau pour le rendez-vous audio de Sylire

Il me reste à trouver des lectures pour le 22 et le 30 septembre! Je viens de commencer « A walk in the woods » (« Promenons-nous dans les bois ») de Bill Bryson et pour le dernier, je vais piocher dans ma PAL américaine en livre ou liseuse selon l’envie :

  • Atwood Margaret : Oeil de chat (sur ma liseuse)
  • Elizabeth Birkelund Oberbeck : The dressmaker
  • Butler Nickolas : Retour à Little Wing
  • Dugain Marc : Avenue des géants
  • George : Alex Gino (Jeunesse emprunté à la médiathèque)
  • Beatriz Williams : Les lumières de Cape Cod (sur ma liseuse)

Et je dois avouer que j’ai très envie d’aller faire un tour au Festival America cette année… à suivre…

Et vous? Vous allez lire américain en septembre? N’hésitez pas à me rejoindre pour une de ces lectures!

Coup de talon : Sylvie Deshors

Laure et Lucie sont deux soeurs. Elles sont proches et partagent la passion de la natation. Un jour, Laure, l’aînée, se fait agresser dans le métro : 5 garçons s’en prennent à elle pour lui voler son sac mais surtout, ils la mettent par terre et la touchent de façon inappropriée. Ce jour là, elle était en jupe et elle est persuadée que c’est sa tenue qui l’ont fait la cibler, elle.

Lucie, la narratrice, s’en veut parce qu’elle n’a pas assisté à la scène car elle parlait avec une amie et elle se sent coupable, n’ayant pas pu protéger sa soeur. Laure refuse absolument de mettre qui que ce soit au courant, même pas leurs parents. Elle commence à dépérir, se coupe des autres, s’habille pour se camoufler, arrête d’aller à ses cours de natation. Ses résultats scolaires en pâtissent.

Avec ses amis, Lucie essaie par tous les moyens de remontrer le moral de sa soeur pour lui faire reprendre le cours normal de sa vie, mais la déprime s’installe. C’est juste quand elle arrive à en parler avec un groupe d’amies qu’elle commence à prendre conscience qu’être une fille ne veut pas dire être une victime.

Je suis partagée par cette lecture. Le sujet de base est intéressant : le fait que les fille, même jeunes, peuvent subir des violences sexuelles et qu’il faut en parler à quelqu’un. Mais j’ai aussi trouvé que le format était un peu court et que du coup c’était un peu léger, un peu rapide. Mais si le message passe auprès des ados qu’il ne faut pas s’isoler et communiquer, c’est le plus important.

La fille seule dans le vestiaire des garçons : Hubert Ben Kemoun

Hubert Ben Kemun est un auteur que j’aime bien. Il sait parler des adolescents.

Dans ce roman, le personnage principal est Marion, une jeune fille de 3ème. Elle est un peu à part, un peu intello, passionnée de musique, elle écrit aussi des textes. Elle ne se laisse pas faire quand Enzo le caïd lourdingue du collège commence par la draguer puis lui pique son sac et lui vole un baiser et ils finissent par se battre, Marion le laissant sur le carreau après un coup mal placé : une petite guerre est ouverte entre eux et la clique d’Enzo…

Ca n’aurait pas tracassé Marion plus que cela si le soir même, elle s’apercevait qu’elle n’avait plus son cahier sur lequel elle écrit les textes de ses chansons et sur lequel elle se confie sur sa situation familiale compliquée (sa mère qui a été abandonnée par leur père quelques années auparavant se jette à coeur perdu dans les rencontre par internet) et son manque de confiance en elle notamment sur son physique. Persuadée que c’est Enzo qui lui a pris lors de leur dispute, elle le lui réclame le lendemain et c’est un autre Enzo qui se présente à elle : plus sensible, plus tendre. Il lui laisse entendre qu’il s’intéresse à elle et que c’est à cause de ses copains qu’il a agit mal avec elle car il ne voulait pas montrer ses sentiments devant eux. Elle se laisse attendrir et accepte un rendez-vous à deux au parc.

Lors de ce rendez-vous, elle s’est pomponnée et sous le charme du garçon, elle se laisse emporter par le moment, se laisse embrasser et toucher jusqu’à ce qu’Enzo arrête tout et dévoile que ses copains ont tout filmé car c’était un coup monté.

La vidéo se retrouve sur Youtube et devient virale et c’est le début d’une spirale de honte et de mal-être pour Marion qui n’ose pas se confier à ses parents. Elle décide de se venger mais cela va empirer la situation. Heureusement, elle va pouvoir compter sur d’autres garçons qui ne sont pas tous sur le modèle d’Enzo et ses copains.

Ce roman est fort et dur car on voit vraiment bien comment on peut se faire avoir par de beaux parleurs qui manipulent les sentiments de certaines personnes (et ce à n’importe quel âge). On voit aussi les dégâts du cyber harcèlement avec les vidéos Youtube et à quel point cela peut détruire des gens.

Ce roman est aussi à faire lire aux parents car on constate que la mère n’est pas forcément assez attentive à sa fille car elle est perdue dans ses propres soucis mais que la communication est essentielle avec ses ados.

J’ai beaucoup aimé ce roman, réaliste et juste mais également rythmé et avec un zest de thriller quand les copains d’Enzo veulent se venger et un zest d’humour avec Barnabé, le petit frère de Marion, enfant précoce de 8 ans qui vit dans sa petite bulle décalée et un zest d’amour aussi car il y a de l’espoir. Un bon mélange et une bonne découvert.

Body Positive Attitude : Ely Killeuse

J’ai découvert Ely Killeuse sur Instagram et son livre m’a paru intéressant.

L’auteur commence par son histoire personnelle face aux régimes depuis son enfance et je me suis pas mal retrouvée dans certains aspects (mais je n’ai jamais été boulimique vomitive, peut-être juste compulsive). Elle parle bien du « cercle infernal » : on fait un régime, ça marche, on veut perdre plus, ça ne marche plus, on déprime, on reprend… et on remet ça.

Elle parle aussi du rapport à la balance et au chiffre de notre poids (et ça, je vais être honnête, c’est vraiment le point sur lequel il faut encore que je travaille!) car ce chiffre sur cette machine infernale définit souvent comment on s’accepte ou on s’aime au lieu de se faire confiance et se regarder. On se définit malheureusement souvent par un nombre « idéal », qui pourtant ne correspond à rien. Dix femmes faisant le même poids sur la balance auront dix morphologies différentes!

Elle parle aussi des chiffres concernant les vêtements indiquant la taille qui ne veulent souvent rien dire puisque dans un même magasin, la même taille sur l’étiquette peut nous aller ou pas. Il faut aller vers des vêtements qui nous vont et sont confortables et non un chiffre sur une étiquette. Bon, idéalement, toutes les tailles seraient représentées dans les boutiques généralistes, petites ou grandes.

Un autre point qui m’a beaucoup intéressé et que je vais essayer d’appliquer dans ma vie de tous les jours, ce sont les « quatre accords toltèques » qui permettent d’être bienveillants avec les autres et avec soi-même et donc de mieux s’aimer et vivre avec soi!

Ely parle des complexes et pas seulement ceux qui sont liés au poids et ce qu’elle dit peut être adapté à chacun d’entre nous selon ses propres complexes.

Elle est aussi réaliste, ceci n’est pas un grimoire de magie et il faudra peut-être du temps pour y arriver et surtout, il faut savoir accepter que l’on passe par des bas mais que cela ne doit pas nous définir.

Elle nous conseille la bienveillance envers nous-même, s’entraîner à porter un regard positif sur soi :

Et un de ses conseils est quelque chose en quoi je crois complètement et que j’applique au quotidien : le sourire!

Dans le livre, il y a aussi des recettes et des exercices de sport.

J’ai beaucoup aimé ce livre que j’ai trouvé plein de bon sens et sincère. Je m’y suis retrouvée dans pas mal d’aspects et j’ai envie d’essayer d’appliquer pas mal de ses conseils. D’ailleurs, avant de lire le livre d’Ely Killeuse, je suivais son compte Instagram (elle a aussi une page Facebook et un blog). Je suis aussi Happy Fit sur Instagram (elle est cité dans le livre d’ailleurs) (elle a aussi une page Facebook) et toutes les deux m’ont vraiment fait avancer sur moi et cet été je me suis acheté 3 shorts alors que je n’en avais pas portés depuis 20 ans et je suis aussi allée à la plage en maillot de bain deux pièces…

Bref, si vous avez des complexes, quels qu’ils soient et que vous voulez travailler dessus, je vous conseille ce livre et je le conseille aussi aux jeunes filles qui entrent dans l’adolescence pour qu’elles portent un regard moins dur sur elles que nous ne l’avons fait!

Il y a quelques années, je vous avais déjà montré cette carte que j’aime beaucoup. Elle a été crée par Emily McDowell (d’ailleurs j’aime beaucoup cette femme qui a créé des cartes pleine d’empathie (les Empathy cards) pour les personnes qui ont de longues maladies, cancers et autres souffrances durant lesquelles les amis ne savent pas toujours quoi dire) qui sortent carrément de l’ordinaire.

Je trouve qu’elle correspond bien à l’état d’esprit du Body Positive!

Traduction par mes soins de cette carte que j’aime particulièrement (même si elle est un peu « verte »)  :

Je promets de ne pas être une conne envers moi-même. Bordel, je promets de m’aimer.

Je me souviendrai que ma valeur personnelle ne se base pas sur mon apparence, combien je pèse ou combien de personnes me suivent sur internet, ou quelque autre merdes stupides qui n’ont rien avec qui je suis.

J’encouragerai d’autres filles ou femmes à prendre le pouvoir. Je serai gentille, violemment gentille. J’aurai de l’humour. Je ferai de mon mieux pour ne pas faire de commérages, causer des drames ou juger les autres (ou moi-même).

Je me souviendrai que ce n’est pas parce qu’une journée a été mauvaise que j’ai une mauvaise vie. Et même lors des journées les plus merdiques, je me rappellerai que je me suffis.

catégorie mot positif

Un jour j’irai chercher mon prince en skate : Jo Witek

C’est le troisième roman de Jo Witek que je lis et décidément elle sait vraiment parler des ados car ses personnages et les situations qu’elle évoque sonnent juste! (Petite anecdote amusante : en rapatriant les commentaires des deux précédents billets sur des romans de Jo Witek, je me suis rendue compte que par le plus grand des hasards, ils avaient été publiés des 26 août alors cette fois-ci ce n’est pas un hasard si j’ai choisi cette date ;-))

Fred est une ado plutôt garçon manqué qui passe sa vie sur son skate en jean et sweat. Elle a des copains mais comme la plupart des jeunes de son âge, elle rêve sinon du prince charmant, au moins de  pouvoir enfin connaitre son premier baiser. Mais l’adolescence est cet âge ingrat où on ne rentre pas forcement dans le moule… Les garçons la considèrent comme une pote et elle n’arrive pas à devenir « une fille » selon les critères attendus.

Une réunion familiale imprévue lui permet de rencontrer une tante qu’elle ne connaissait pas. C’est aussi sa marraine et elle est rebelle, ne rentre pas non plus dans le moule et elle va lui apporter beaucoup!

Ce roman est assez féministe et encourage à la confiance en soi et je le recommande à toutes les jeunes filles qui sont en pleine évolution et qui ont besoin de se rassurer : elles n’ont pas besoin de se conformer pour être heureuses!

3ème ligne catégorie « déplacement »

La traversée : Jean-Christophe Tixier

Sam est un jeu Africain qui dirige une embarcation fragile en direction de l’Europe. Ce bateau est chargé d’autres migrants, hommes, femmes et enfants et quand la tempête les fait naufrager, faisant de nombreux morts, Sam et d’autres s’accrochent à l’épave avec l’énergie du désespoir. Sam se raccroche aussi à son histoire, son passé, ses motivations et ses rêves.

Chaque chapitre revient sur une personne qui a traversé la vie de Sam, soit dans son enfance soit pendant son périple entre chez lui et cette mer hostile. Et chaque histoire, chaque rencontre est l’occasion de dresser un portrait de ces hommes et ses femmes prêts à tout quitter -leurs foyers, leurs familles, leurs pays, leurs histoires et tout risquer, même leurs vies pour l’espoir d’une vie meilleure.

Ce roman jeunesse est très fort et très juste. Il est factuel et pourtant extrêmement touchant. Il fait prendre conscience de ce que traversent les migrants qui font parfois peur aux occidentaux mais quand on voit ce qu’ils traversent on ne peut plus les juger de la même manière et je pense que ce roman sera très utile pour informer les jeunes lecteurs et pour qu’ils se forgent une vision plus positive et réaliste de ce qui pousse des gens à tout quitter.

A faire lire à des ados (je dirai à partir de 12 ans). Ce roman est au CDI de mon collège et j’espère que de nombreux élèves le liront car nous avons quelques jeunes réfugiés et ce serait un moyen de mieux comprendre leur parcours.

J’ai repéré ce roman chez Saxaoul

catégorie « déplacement » de ma ligne jeunesse

Gratin de christophines

Ma meilleure amie, surnommée ici ma Best, a été à la Martinique l’été dernier et a eu la chance de pouvoir apprendre cuisiner sur place. Elle m’a fait découvrir quelques recettes chez elle en tant que goûteuse alors quand elle est revenue chez moi la semaine dernière, nous avons cuisiné ensemble et j’ai pris plein de de notes et de photos pour partager avec vous ces bonnes choses.

Ingrédients (pour 4 personnes) (pas tous forcément facilement trouvables, j’ai pu tout avoir grâce à une épicerie antillaise chez moi)

  • 2 christophines

  • De quoi faire une petite béchamel (farine, beurre, lait)
  • 2 cuillères à soupe de parmesan râpé
  • 2 piments végétariens (ou 1 cuillère à café de pâte de piments végétariens)

Préparation

  • Couper les christophines en deux
  • Faire cuire à l’eau bouillante ou à la vapeur jusqu’à ce que la chaire soit tendre (entre 20 et 30 mn)

  • Retirer la chaire des christophines en creusant avec une cuillère et en gardant la peau

  • Placer les peaux dans un plat à gratin
  • A part, écraser la chaire de christophines
  • Préparer une béchamel et ajouter à la chaire de christophines
  • Ajouter le parmesan et mélanger
  • Remettre la préparation dans les peaux
  • Faire cuire environ 20 mn au four TH7 (jusqu’à ce que ce soit doré)
  • Servir avec un colombo de poulet par exemple mais cela peut servir d’accompagnement à n’importe quel plat je pense!

Colombo de poulet (Martiniquais)

Ma meilleure amie, surnommée ici ma Best, a été à la Martinique l’été dernier et a eu la chance de pouvoir apprendre cuisiner sur place. Elle m’a fait découvrir quelques recettes chez elle en tant que goûteuse alors quand elle est revenue chez moi la semaine dernière, nous avons cuisiné ensemble et j’ai pris plein de de notes et de photos pour partager avec vous ces bonnes choses.

Voici donc un colombo de poulet, parfumé et délicieux à servir de préférence avec du riz (cuit au rice cooker, c’est tellement meilleur ;-))

Ingrédients (pas tous forcément facilement trouvables, j’ai pu tout avoir grâce à une épicerie antillaise chez moi)(pour une grosse marmite de sauce et de légumes, ajuster au niveau de la viande selon le nombre de convives )

  • Morceaux de poulet (selon le nombre de personnes)
  • 500g de gombos
  • 1 oignon
  • 2 gousses d’ail
  • 2 tomates (facultatif)
  • Huile de tournesol
  • 1 piment antillais (aussi appelé piment habanero) (attention, c’est un petit piment extrêmement puissant! Il ne faut pas le couper et il faut absolument le retirer du plat après la cuisson et ne PAS le manger tel quel!!!!)
  • 2 piments végétariens (ou 1 cuillère à café de pâte de piments végétariens)
  • Poudre de colombo (un petit pot entier, environ 30 gr)
  • 1 boite de lait de coco (200 ml)
  • 1 jus de citron vert
  • Accompagnement : une patate douce et une grosse banane plantain

Préparation

  • Équeuter et rincer les gombos

  • Hacher l’oignon
  • Couper grossièrement l’ail
  • Couper grossièrement les tomates
  • Dans une cocotte, faire revenir le poulet dans l’huile de tournesol. Quand il est doré, mettre de côté.
  • Dans la même cocotte, faire revenir l’ail et l’oignon
  • Ajouter les tomate, le piment antillais (entier : NE PAS LE COUPER!!)
  • Ajouter les piments végétariens (ou 1 cuillère à café de pâte de piments végétariens)
  • Remettre le poulet
  • Ajouter la poudre de colombo
  • Mélanger

  • Ajouter les gombos

  • Ajouter le lait de coco
  • Couvrir d’eau
  • Ajouter le jus de citron vert

  • Laisser mijoter entre 30 et 45 mn, jusqu’à ce que les gombos soient bien ramollis et le poulet cuit.
  • Vers la fin de la cuisson, faire cuire du riz
  • Faire cuire la patate douce coupée en cubes et la banane plantain coupée en rondelles à la vapeur

 Les gourmandises en cuisine chez Syl

Sauce chien (sauce martiniquaise)

Ma meilleure amie, surnommée ici ma Best, a été à la Martinique l’été dernier et a eu la chance de pouvoir apprendre cuisiner sur place. Elle m’a fait découvrir quelques recettes chez elle en tant que goûteuse alors quand elle est revenue chez moi la semaine dernière, nous avons cuisiné ensemble et j’ai pris plein de de notes et de photos pour partager avec vous ces bonnes choses.

Voici d’abord « la sauce chien » (*aucun animal n’a été martyrisé pendant la confection de cette sauce*) qui est une sorte de sauce vinaigrette aux épices vraiment délicieuse!. Elle peut se servir avec des tomates et avocats ou avec tout ce que vous voulez! C’est vraiment bon!

Ingrédients (pas tous forcément facilement trouvables, j’ai pu tout avoir grâce à une épicerie antillaise chez moi)

  • 2 ciboules (c’est entre la ciboulette et les petits oignons blancs)
  • 2 gousses d’ail
  • 1 échalote
  • Piments végétariens (6 ou 7 s’ils sont frais ou 2 grosses cuillères à café si c’est sous forme de pâte)
  • Sel
  • Un jus de citron vert (ou un demi)
  • 2 cuillères à café d’épice de bois d’inde
  • 2 poignées de persil plat (ou de coriandre)
  • 1 cuillère à soupe d’huile de tournesol

Préparation 

  • Couper les feuilles vertes des ciboules en petits morceaux

  • Hacher finement (si possible au robot) l’ail et l’échalote (et les piments végétariens si vous les avez pris frais)
  • Mélanger les ingrédients (si vous utilisez de la pâte de piments végétariens, ajouter maintenant)

  • Saler
  • Presser les jus de citron vert
  • Ajouter l’huile
  • Ajouter le bois d’inde
  • Couper grossièrement le persil plat (ou la coriandre) et ajouter au mélange.
  • Recouvrir l’ensemble d’eau bouillante

  • Remuer et laisser refroidir

Servir et conserver

  • Avec des crudités ou des legumes tièdes ou froids : servir dans un plat à part, les convives versent la sauce selon leur envie, comme une vinaigrette.

  • Mettre le reste de la sauce dans un bocal au frigidaire, elle se conservera plusieurs semaines.

 Les gourmandises en cuisine chez Syl

Ecoute la ville tomber (The bricks that built the house) : Kate Tempest

J’ai découvert Kate Tempest en voyant cette vidéo d’elle en train de réciter/déclamer/vivre un de ses poèmes sur Radio Nova et j’ai été bluffée par les mots, le rythme et l’intensité :

Ensuite, en février, les Bibliomaniacs ont parlé de son premier roman « Ecoute la ville tomber » et j’ai su qu’il fallait que je le lise en anglais!

J’ai beaucoup aimé ce roman et je ne suis pas loin du tout du coup de coeur.

J’ai aimé le style, la langue choisie par l’auteur, les mots, le rythme qui n’est pas toujours le même, selon les personnages. J’ai trouvé qu’on «entendait» le rythme du texte rien qu’en le lisant. Elle sait aussi créer des images pour faire vivre les émotions ressenties par les personnages, il y a des inventions littéraires très imagées. Je n’ai pas d’exemples à vous donner et j’espère vraiment que ces passages sont bien traduits.

J’ai aimé l’univers dans lequel l’histoire se passe : une Angleterre très actuelle, très ordinaire, très quotidienne celle que l’on retrouve dans les séries très réalistes que les anglais savent si bien faire ou même celle des « soaps » presque misérabilistes mais finalement très vrais.

Je n’ai pas vraiment envie de vous parler de l’histoire car je l’ai découvert sans trop savoir où j’allais. Le premier chapitre nous fait comprendre que trois personnages sont en fuite puis nous revenons un an plus tôt et nous retrouvons les personnages du début (et d’autres) et nous les suivons pendant un an : leurs vies professionnelles (pas toujours honnêtes ou glorieuses), leurs vies amoureuses et amicales, leurs familles et les histoires personnelles de certains personnages secondaires. Il y est question de trafique de drogues, de passion pour la danse, de rencontres qui tirent en arrière et d’autres qui font avancer.

Je sais que ce que je dis ne vous explique pas vraiment de quoi cela parle mais je n’ai pas envie de réduire ce roman à des faits car en réalité, c’est surtout un roman qui parle de gens qui veulent vivre leurs rêves, qui veulent vivre et pas seulement survivre et qui se cherchent et parfois se trouvent.

J’ai aimé ces personnages, très bien dépeints, très finement, en quelque coups de plume, on les voit et on ressent ce qu’ils ressentent. Ce roman est d’ailleurs plus une galerie de portraits qu’un roman avec une intrigue très forte et le titre anglais est d’ailleurs très parlant selon moi, j’y ai vu deux interprétations. Le titre est « Les briques qui ont construit la ville » et pour moi, les personnages sont ces briques et chacun d’entre eux a son importance et construit une trame plus grande, fabrique un ensemble. Et puis, avec les passages plus ponctuels qui racontent le passé des parents ou connaissances des personnages principaux, il y a une sorte de maillage entre les vies des uns et des autres qui me font penser que nous sommes le fruit des vies de ceux qui nous entourent, on se construit en étant nourri de ce que nos parents ont été avant nous. (Je sens que je ne suis pas claire… J’ai beaucoup de mal à écrire ce billet et pourtant, j’ai tellement envie de vous donner envie!)

Le bémol pour moi serait la fin un peu trop caricaturale par rapport au reste qui était pour moi très bien maîtrisé. Je sais que je lirai à nouveau cette jeune auteur dont c’est le premier roman!

Le premier chapitre est époustouflant, comme un poème et j’ai depuis trouvé une lecture par Kate Tempest de ce chapitre et c’est poignant :

En lisant ce roman, j’ai immédiatement pensé à des textes des Arctic Monkeys qui (à leurs débuts en tout cas) écrivent des chansons comme des portraits de gens ordinaires en Angleterre. J’ai pensé à l’album « Whatever people say I am, that’s what I’m not » 

Mais aussi « Favourite worst nightmare » (toujours de Arctic Monkeys) :

 chez Titine