Sans la pré-sélection du prix Lire dans le Noir, je n’aurais sans doute jamais entendu parler de ces nouvelles et de son auteur. Je me suis renseignée et j’ai découvert que Lou Andreas-Salomé était une femme de lettres allemande d’origine Russe qui s’est trouvée liée -amicalement et/ou amoureusement ou intellectuellement avec Friedrich Nietzsche, Rainer Maria Rilke, Sigmund Freud… Elle était une femme plutôt libre et moderne pour son époque et ses deux nouvelles écrites en 1896 et 1898 mettent en scène des jeunes femmes qui semblent être des miroirs de l’auteur.

« Fénitchka » : Fénitchka est une jeune femme qui rencontre un homme à Paris. Il croit que cette étudiante Russe est une fille plus légère qu’elle ne l’est en réalité et celle-ci l’éconduit. Mais à la suite, ils deviennent amis. Le hasard les fait se retrouver en Russie. Leur amitié se renoue et ces deux intellectuels échangent souvent sur le sentiment amoureux et sur la liberté de ne pas se marier car Fénitchka est bien en avance sur son temps dans ses relations amoureuses et dans son désir de ne pas se plier au rôle qui est traditionnellement attribué aux femmes.

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« Une longue dissipation » : La narratrice est une jeune femme devenue artiste, à Paris. Mais quand elle était jeune, elle était fiancée à un médecin, un cousin dont elle était folle amoureuse et pour lequel, à l’époque, elle aurait été capable de tout donner, de se plier à ses désirs, prête à devenir la femme parfaite et soumise même si en réalité, elle s’ennuyait. Cet homme l’a quittée un jour et c’est à partir de ce moment qu’elle est partie vivre une vie libre d’artiste. En revenant voir sa mère qui vit toujours chez son cousin, elle découvre que ce dernier a toujours des sentiments pour elle et que s’il l’a quittée c’était pour ne pas lui couper les ailes, car il sentait qu’elle allait contre sa nature de femme libre en s’attachant à lui. Autour d’autres personnages de femmes (une domestique qui travaille pour plus tard devenir enseignante et une jeune baronne lourdement handicapée), cette nouvelle est l’occasion de discourir sur la place de la femme dans la société et le couple et sur l’amour et la liberté.

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Ces nouvelles sont vraiment très modernes et avant de savoir qu’elles avaient été écrites au tournant du 20 ème siècle, je me disais qu’elle pouvait avoir été écrites dans les années 1960 avec tous ces questionnements sur la place des femmes et sur l’impact que la société a sur les relations entre les hommes et les femmes.

J’ai trouvé le style beau et le propos intéressant. Par contre, c’est le deuxième livre audio que j’écoute qui est lu par Anna Mouglalis et je n’aime pas du tout sa voix qui est beaucoup trop grave, trop basse au point où parfois je ne comprenais pas ce qu’elle disait. Cela transformait le texte en marmonnement… il a fallut que je me concentre vraiment pour ne pas perdre le fil et c’est dommage.

 Chez Sylire

6 commentaires sur « Fénitchka (suivi de Une longue dissipation) : Lou Andreas-Salomé (Lu par Anna Mouglalis) »

    1. et bien, moi, je ne la supporte pas en lecture audio, elle me gâche l’écoute car sa voix est trop basse, je trouve ça très désagréable. Par contre les textes valent le coup.

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    1. Une très bonne surprise au niveau des textes mais après deux tentatives, j’ai décidé qu ce serait la dernière fois que je lirai un livre audio lu par cette lectrice!

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