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Aux États-Unis, la mini-série a été diffusée durant huit soirées consécutives, entre le 23 et le 30 janvier 1977, dont quatre épisodes de 90 minutes et quatre épisodes de 45 minutes. Elle a été ensuite ré-éditée en six épisodes de 90 minutes pour sa sortie en vidéo. À la surprise générale, le feuilleton a rencontré un succès considérable et a fait l’objet d’une suite (saison 2) de 7 épisodes qui se conclut lorsque l’auteur retrouve la trace de son ancêtre. En France, elle a été diffusée à partir du 10 janvier 1978.
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Cette série a été tirée d’un livre écrit par Alex Haley qui a fait des recherches sur ses ancêtres et qui a retrouvé la trace de son aïeul, esclave venu d’Afrique. C’est donc un récit proche de la réalité des esclaves aux Etats-Unis que l’on trouve dans cette série.
Je vais juste dire quelques mots sans trop rentrer dans les détails sur chaque épisode, juste pour situer géographiquement et dans le temps et l’évolution des personnages. J’ai regardé la première série en format DVD « L’édition du 30ème anniversaire  » composé de 6 épisodes. Ne sachant pas comment ils étaient découpés à l’origine, je vous dis quelques mots sur la série telle que je l’ai vue.
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Episode 1 : Nous sommes en 1767 en Gambie. Nous suivons la vie d’un village et plus particulièrement la famille de Kunta Kinte, un garçon qui grandit paisiblement. A l’adolescence, il passe les rituels traditionnels pour devenir un guerrier. Il est capturé ainsi que d’autres Africains par des négriers et vendu à un transporteur qui va les emmener en Amérique.
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Episode 2 : Kunta Kinte arrive à Annapolis et il est vendu à un planteur. Fiddler, un autre esclave de la plantation est chargé de lui apprendre les rudiments du travail et de le mater. Il est renommé « Toby » par son maître mais il ne l’accepte pas et ne se plie pas facilement à sa nouvelle vie d’esclave.
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Episode 3 : En 1776, toujours sur la plantation, Kunta Kinte s’évade mais quand il est retrouvé par des chasseur d’esclaves, il est amputé d’un pied pour le punir. De retour dans la plantation, il se marie et a une fille qu’il appelle Kizzy qui signifie « Tu ne partiras jamais » dans sa langue.
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Episode 4 : A 16 ans, Kizzy qui avait une relation privilégiée avec la nièce du maître a appris à lire et elle espère se marier avec Noah, un garçon de la plantation qui a des désirs d’évasion. Les révoltes d’esclaves et les abolitionnistes sont évoqués. Mais Kizzy est vendue et a un enfant de son nouveau maître. Ce fils, George, devient un proche du maître, loin d’avoir envie de s’émanciper, c’est un garçon insouciant, dresseur de coqs de combat. Kizzy qui a un espoir de nouvelle vie auprès de Sam est une femme forte et déterminée qui transmet l’histoire africaine de son père à son propre fils mais aussi le désir de liberté.
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Episode 5 : « Chicken George » rêve de liberté. Dans cet épisode, l’histoire de Nat Turner est évoquée car il est recherché juste après la rebellion contre les Blancs et cela renverse les relations entre George et Tom Moore son maître avec qui il avait jusqu’alors de bonnes relations. Plus tard, il est envoyé en Angleterre en paiement de dettes de son maître. Quatorze ans plus tard, il rentre chez lui libre mais il ne peut rester avec sa famille. Il continue la transmission de l’histoire de Kunte Kinte à ses fils adultes. La guerre de Sécession éclate et entraîne le chaos dans le Sud.
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Episode 6 : La guerre de Sécession est terminée et les esclaves commencent par se réjouir de l’abolition de l’esclavage mais il y a un vrai questionnement sur comment vivre après avec cette nouvelle liberté. Et finalement, la vie des anciens esclaves n’est pas si facile car les blancs du Sud ne sont pas prêts à accepter de partager leurs vies et encore moins leurs terres… Il y a beaucoup de terreurs et de dangers avec le prémices du Ku Klux Klan et les lynchages. Ce dernier épisode se termine par la transmission de l’histoire de Kunta Kinte au petit-fils de George.
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Ce DVD se termine par un bonus qui explique en quoi cette série a été un phénomène aux Etats-Unis à sa sortie. (Vous pouvez activer les sous-titres en français) :
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J’ai aussi lu un article très intéressant (en anglais) qui explique l’impact de cette série. J’ai aussi écouté une captation d’une table ronde au Festival America  (que j’avais ratée parce qu’il y avait trop de monde) « E… comme Esclavage : Un devoir de mémoire » où Colson Whitehead explique qu’il a pris conscience de ce qu’était l’esclavage à 8 ans, en regardant cette série avec ses parents.
Il faut bien se rendre compte que quand cette série a été diffusée, le 23 janvier 1977, elle a été regardée par 29 millions de foyers et au fil des 8 soirées consécutives, 36 millions de foyers regardaient soit environ 100 millions de personnes. Dans la vidéo au-dessus, on apprend que les gens regardaient la série tous les soirs, des restaurants fermaient ces soirs-là et certains bars diffusaient la séries. La série a aussi eu pour impact un grand intérêt pour la généalogie pour une grande partie de la population américaine. Cette série est considérée comme la première à mettre en avant l’histoire des Afro-Américains du point de vue des Noirs. A l’origine, le livre avait aussi été extrêmement bien accueilli :  il était resté 4 mois sur la liste des meilleures ventes du New York Times, vendant plus de  6 millions d’exemplaires et avait obtenu le National Book Award et le prix Pulitzer.
Introduction et final de la série :

 

Cette série, historique, à plus d’un titre, a été refilmée en 2016.

LeVar Burton, qui jouait le rôle de Kunta Kinte adolescent en 1977, en est un des producteur. Il explique que si la série de 1977 restait un incontournable, les jeunes d’aujourd’hui ont changé et la série d’origine avait un peu vieillie, elle était un peu datée (ce qui est aussi mon avis, au niveau des images, des costumes, il y a un petit côté vieillot qui ne passe moins bien aujourd’hui.). Or, il voulait que cette histoire puisse continuer à être vue et ils ont alors décidé de la retourner pour la mettre au goût du jour au niveau des images et des acteurs. Après avoir regardé la bande annonce, je pense pouvoir dire que la série de 2016 est très fidèle à la série d’origine au niveau du contenu mais qu’effectivement, les images sont plus modernes.
Dans la vidéo suivante (en anglais), on apprend notamment qu’à la suite de la diffusion de cette série, beaucoup de prénoms des personnages ont été donnés car ils représentaient des personnages forts.

Bande annonce de la nouvelle version :

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La table ronde  « E… comme Esclavage : Un devoir de mémoire » du festival America, qui donne la parole à plusieurs auteurs sur l’esclavage, est passionnante :

Et pour continuer sur la thématique de l’esclavage, je vous renvoie vers deux romans que j’ai lus il y a quelques temps (et dont les auteurs interviennent dans la vidéo au-dessus) :

« Underground Railroad » de Colson Whitehead

et « No home » de Yaa Gyasi

Mais aussi l’album jeunesse dont je parle aussi aujourd’hui :

7 commentaires sur « Racines (Roots) saison 1 : série télévisée réalisée par Marvin J. Chomsky, John Erman, Gilbert Moses et David Greene (1977) »

    1. Le fond est vraiment intéressant et je pense qu’en effet les adultes peuvent y trouver un certains charme mais c’est bien aussi qu’il y ait une version plus moderne pour toucher de nouveaux spectateurs.

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