
J’aime bien Michel Bussi et j’en lis régulièrement et souvent en version audio. J’avais envie de lire celui-ci car je savais qu’il se passait dans une île Anglo-Normande imaginaire au large de Granville et je connais très bien ces lieux alors ça m’intéressait beaucoup…
Bon… je vais être franche avec vous, j’ai été très irritée par ce roman dès le début, sans doute parce que je connais trop bien les vrais lieux, d’autres ne seront peut-être pas gênés mais moi, ça m’a exaspérée… Pourquoi inventer une île ANGLO-Normande et en faire une île FRANÇAISE? Il n’y a pas d’île Anglo-Normande française contrairement à ce que l’auteur dit… De plus, il insuffle des éléments existants des îles Anglo-Normandes réelles et d’autres qui sont absurdes, de même avec Granville… Quitte à inventer n’importe quoi, pourquoi ne pas inventer totalement, en imaginant une île au large de la Bretagne ou de la Normandie mais pas si proche et éloignée à la fois… Bref, ça commençait mal pour moi avec cette histoire…
L’autre chose qui m’a énervée, c’est la préface de l’auteur qui explique que ce roman est son premier roman qui n’avait sans doute pas rencontré son public à l’époque et qu’il a retouché… Retouché mais pas réécrit complètement et franchement, on sent que c’est un roman de jeunesse qui manquait pour moi d’épaisseur et du coup, j’ai trouvé ça très commercial et cette préface, sous couvert d’honnêteté m’a surtout paru un peu hypocrite… Je suis un peu dure, je sais…
Maintenant pour vous parler de l’histoire, il s’agit de celle de Colin, qui l’été de ses 16 ans participe à un camps de voile sur l’île de Mornesay. Il est orphelin et a été élevé par son oncle et sa tante depuis la mort de ses parents quand il avait six ans. Les parents de Colin étaient archéologues (ou historiens, je ne sais plus) et ils faisaient des recherches autour de l’abbaye de l’île.
Pendant son séjour sur l’île, Colin va s’intéresser à son passé mais son passé va le rattraper et il va vivre des aventures terribles, entraîner dans son sillage un copain un peu paresseux et une fille un peu racaille. En parallèle, un agent de police municipale à vélo va se prendre pour un inspecteur de police avec l’aide la secrétaire de mairie un peu bimbo et essayer de résoudre une affaire d’évasion et de meurtre…
Bref, il y a beaucoup de choses dans se roman et évidemment tout se rejoint, c’est touffu et c’est un peu exagéré… J’ai eu du mal à y croire. J’ai lu plusieurs avis qui parlent de « Club des cinq » pour ados et il y a effectivement ce côté là…
Je ne vous le conseille pas forcément pour commencer avec Michel Bussi mais si vous êtes fans (et que vous ne connaissez pas trop la région décrite!) pourquoi pas…
Quant à la version audio, il faudrait vraiment que les lecteurs demandent comment se prononcent les noms de lieux quand ils existent… Chausey ne se prononce pas « ChauSSey » mais « ChauZey » et Saint Vaast La Hougue se prononce Saint « Va » et pas « VAASt »… Des détails mais qui n’ont pas arrangé mon scepticisme sur cette audiolecture 😉
De cet auteur, mon roman préféré est « Nymphéas Noirs » et aujourd’hui je vous parle d’ailleurs de l’adaptation en BD de ce roman.
par ma copine Mrs B : merci!

Chez Sylire