Et les hommes sont venus (The other hand) : Chris Cleaves

Dans ce roman, deux voix, deux vies de femmes s’alternent. La première que l’on rencontre c’est une jeune réfugiée nigériane, qui se fait appeler Little Bee et qui vient de passer deux ans dans un centre de détention de réfugiés illégaux à Londres. Elle en sort par un concours de circonstances sans pour autant d’avoir de papiers en règle et elle ne connait personne en Angleterre à part un couple qu’elle a croisé une fois sur une plage au Nigéria et dont elle a le numéro de téléphone.
Sarah, elle, est la femme que Little Bee a rencontrée au Nigéria. Elle vit avec son mari et son fils, un petit garçon de 4 ans obsédé par Batman. Elle est directrice d’un magazine, a un amant et son mari, dépressif depuis leur retour du Nigéria, vient de se suicider…
Little Bee et Sarah vont se retrouver et leurs deux mondes si éloignés vont se rejoindre. Elles partagent une expérience traumatisante (on sait qu’il s’est passé quelque chose mais on ne sait exactement quoi qu’à la page 150) et elles ont besoin de se reconstruire et elles vont se porter l’une l’autre.
Little Bee du haut de ses 16 ans a vécu des choses terribles et elle a une grande maturité, un recul sur les deux cultures qu’elle a connues puisque pendant son internement en Angleterre elle a tout fait pour s’imprégner de tout ce qui est anglais pour appartenir à ce monde et pourtant elle n’oublie pas sa vie d’avant. Sarah elle traverse une période où elle se sent inutile et déconnectée de ce qu’elle voulait étant jeune dans son métier de journaliste : faire la différence.

Little Bee est un personnage tellement fort, plein de sagesse malgré sa jeunesse et il y a dans ses propos de la poésie et un réalisme terrifiant. Sarah est une femme qui devrait avoir tout pour être heureuse mais qui est fragile, friable. Elle va être réveillée par Little Bee et être confrontée à sa situation d’occidentale privilégiée et égoïste. Le lecteur est forcément interpellé par ces deux personnages de femmes.

Quel beau roman! Tellement touchant et émouvant qui fait vraiment réfléchir à notre place d’occidentaux dans ce monde. Je ne peux que vous le recommander!

par ma maman

chez Lou, Titine et Mélanie

Am stram gram : M. J. Arlidge (lu par Valérie Muzzi, Fabienne Loriaux, Audrey d’Hulstere, Aurélien Ringelheim)

Résumé de l’éditeur : « Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d’une piscine vide dont il est impossible de s’échapper. À côté d’eux, un pistolet chargé d’une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre. » Les jours passent, la faim et la soif s’intensifient, l’angoisse monte. Jusqu’à l’issue fatale. Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n’avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire. Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe. Rien ne sera plus terrifiant que la vérité. »

J’ai emprunté ce livre audio à la médiathèque un peu par hasard parce que l’auteur est anglais pour le mois anglais et j’ai lu un thriller très efficace qui à mon avis ferait un bon film car c’est rythmé et accrocheur.

Tout d’abord, le commandant, Helen Grace est une femme à la personnalité complexe : forte dans son travail, qui ne laisse pas transparaître ses émotions et qui pourtant a pour échappatoire des séances sadomasochistes où elle prend la position de la dominée comme si elle voulait expier des choses enfouies en elle (ne vous inquiétez pas, ces scènes ne sont pas trop glauques).

Et puis des enlèvements qui ont pour conséquences des morts mais qui relèvent plus de la légitime défense que du meurtre car les deux personnes séquestrées sont littéralement laissées à mourir de faim et de soif et sont poussées à faire le choix le pire de leur vie, poussées par leur instinct de survie.

Les couples / paires de personnes kidnappées se suivent et ne se ressemblent pas et ne semblent avoir rien à voir les unes avec les autres. Est-ce un serial killer qui s’en prend à des personnes au hasard ou bien, comme le laisse à croire la précision de la préparation des kidnappings, est-ce que la tueuse (car les survivants témoignent tous que c’est une femme) les a soigneusement choisis?

Helen Grace réalise qu’il y a un point commun entre toutes les victimes et qu’elle seule pourra tenter de retrouver la criminelle, même si cela ne peut que faire des dégâts dans sa vie, que ce soit dans son équipe ou dans sa vie personnelle.

Des chapitres courts et des lecteurs efficaces, j’ai bien aimé cette lecture qui fait passer un bon moment : parfait pour la plage!

Chez Sylire

catégorie « son »

chez Lou, Titine et Mélanie

chez Lou et Hilde

Où va le blog cette semaine?

Où va le blog cette semaine?

J’ai repris le boulot jeudi et ça s’est bien passé et encore deux jours de cours et deux jours et demi de réunions et donc dans une semaine je serai en vacances… A moi la lecture à gogo 😉

Quel est le programme cette semaine?

Demain, dimanche 28 juin, je vous parlerai de « Am stram gram » en version audio.

Mardi 30 juin, pour mon dernier billet du mois anglais, vous pourrez lire mon avis sur un coup de coeur pour « Et les hommes sont venus ».

Mercredi 1er juillet, il y aura le bilan de mes lectures de juin. Et puis vous pourrez voir le deuxième recap du challenge Petit Bac.

Jeudi 2 juillet, ce sera le rendez-vous mensuel « Oyez! Oyez! »

Et enfin, samedi 4 juillet, je vous parlerai du tome 2 de la BD « L’odyssée d’Hakim (De la Turquie à la Grèce) ».

En ce moment, avec les yeux, je lis « Il est juste que les forts soient frappés » de Thibault Bérard et avec les oreilles, je suis toujours en train d’audiolire « Marie Curie prend un amant » d’Irène Frain (lu par Hélène Lausseur)

Je vous souhaite une bonne semaine et belles lectures à tous! A bientôt!

Une place à prendre (The casual vacancy) : JK Rowling

C’est un coup de coeur et comme c’est un pavé ce n’est pas simple de vous résumer ce roman!
L’histoire se passe dans deux bourgades voisines, Yarvil et Pagford, que tout oppose. Yarvil est une petite ville avec des magasins et une vie plutôt active et Pagford est un joli petit village charmant et ancré dans son passé et le nerf de la guerre est le quartier « The Fields » (en anglais, j’imagine que c’est « Les Champs » en français?) qui appartient à Yarvil mais qui sont sur le territoire de Pagford… Mais c’est un quartier très défavorisé avec beaucoup de personnes assistées par les aides sociales et beaucoup de délinquance et de drogue qui donne une mauvaise image à Pagford. Le conseil municipal de la ville est présidé par Howard Mollison, un commerçant aisé et installé qui manigance pour séparer The Fields de Pagford mais dans le camp adverse, il y avait Barry Fairbrother qui lui défendait le maintient du quartier pour donner une chance aux habitants de s’en sortir. Mais si j’utilise le passé pour parler de Barry Fairbrother c’est parce que dès le début du roman, il meurt de façon totalement inattendue.
Sa place au conseil est donc libre et elle doit être remplie. Une élection doit être organisée et des candidats trouvés. Et c’est alors que les amis de Barry Fairbrother et les amis et la famille de Howard Mollison vont se déchirer autour de cette « place à prendre » et cette défense des intérêts de la ville.
Mais cette mort et cette élection à venir va surtout exacerber des relations entre les différents personnages, entre les ennemis, certes mais aussi entre les membres des différentes familles du village qui vont révéler leurs personnalités. Ils ont tous plus ou moins des choses à cacher ou des aspects peu reluisants dans leurs vies et les événements en s’enchaînant vont faire ressortir tout cela!
Je sais que certains lecteurs ont trouvé qu’il était compliqué de suivre parmi les nombreux personnages mais sincèrement, ça ne m’a pas du tout gênée. Le roman dresse un portait très complet de la société anglaise : toutes les classes sociales sont représentées, toutes les origines, toutes les générations, toutes les convictions politiques… Et puis, les relations humaines sont au centre de cette histoires, que ce soit les relations familiales, amoureuses, amicales ou les inimitiés… Bref, c’est un roman très riche!

chez Antigone

par ma maman

chez Lou, Titine et Mélanie

Dans la tête de Sherlock Holmes – L’affaire du ticket scandaleux (Tome 1) : Cyril Lieron et Benoît Dahan

A la fin du confinement, j’ai découvert que je pouvais lire gratuitement certaines BD du prix du polar SNCF en ligne en allant sur e-livre.sncf.com (je vous conseille d’y aller car on peut aussi lire « Le Detection Club » et « Cassandra Drake« ). Cette BD me faisait très envie et je ne savais pas à ce moment-là dans combien de temps je pourrai l’emprunter à la médiathèque alors je l’ai lue sur mon ordinateur. Cependant, je ne vous recommande pas ce support et plutôt de lire la BD « physique » (je vais d’ailleurs peut-être la relire en version livre avant de lire le tome 2 qui est en cours de réalisation et sans doute même un tome 3 d’après cet article) car l’objet livre est très original dès la couverture avec une découpe qui donne sur une page du livre et des doubles pages qui permettent de voir ce qui se passe dans la tête de Sherlock Holmes tout autour sur les deux pages ce qui est un peu perdu en numérique quand on voit une page puis l’autre. Cela ne m’a pas empêché de beaucoup aimer cette BD mais j’ai senti tout le long que ça aurait été bien mieux de lire la BD!

Voici le résumé de l’éditeur et un petit trailer :

« Un simple diagnostic médical du Dr Watson se révèle être bien plus que cela…
La découverte d’une poudre mystérieuse sur des vêtements et d’un ticket de spectacle très particulier amène Sherlock Holmes à penser que le patient n’est pas l’unique victime d’un complot de grande ampleur. Il semblerait en effet que l’étrange disparition de londoniens trouve son explication dans les représentations d’un magicien Chinois. D’autres tickets retrouvés confirment les soupçons du détective… »

Je ne connais pas bien Sherlock Holmes, je n’ai lu que « Le chien des Baskerville », il y a très longtemps puis une nouvelle, « L’homme à la lèvre tordue« , et vu trois épisodes de la série télé « Sherlock » ce qui m’a juste permis d’avoir une petite idée du personnage de Sherlock Holmes et du Dr Watson. A mon avis, cette BD rend très bien les relations entre les deux hommes ainsi que la personnalité si particulière de Sherlock Holmes et surtout son esprit analytique extraordinaire!

Pour moi la BD est une bonne version dessinée de la série, puisqu’on voit les rouages du cerveau du detective en action. C’est un magnifique travail de dessins et de scenario, avec de nombreux détails, on n’a pas assez d’une lecture pour tout voir et s’imprégner des scènes. C’est pour cela que je relirai le 1er tome avec plaisir avant de lire le 2e (est-ce que quelqu’un sait quand il sort?)

Une très belle découverte qui nous fait donc voyager dans la tête de Sherlock Holmes mais aussi dans Londres et au 19e siècle! A découvrir!


chez Stephie

chez Lou, Titine et Mélanie

chez Lou et Hilde

catégorie personne connue de ma ligne BD

Un mariage anglais : Claire Fuller (Lu par Rafaèle Moutier)

Ce roman est construit sur plusieurs périodes qui s’alternent. Il y a l’époque actuelle avec Gil, un homme d’une soixantaine d’années, qui vit au bord de la mer. Cet écrivain célèbre vit au milieu de ses livres d’occasion et un jour, il croit voir sa femme qui a disparu 15 ans auparavant sans laisser de traces – peut-être noyée, suicidée ou fugueuse- et en la poursuivant il a un accident. Ses deux filles adultes, Nan et Flora, reviennent dans la maison de famille pour s’occuper de lui…

En parallèle, on découvre Ingrid et sa relation avec Gil au travers de lettres qu’elle a écrites à son mari mais qu’elle ne lui a jamais envoyées, les cachant dans des livres. Dans ces lettres, Ingrid raconte sa rencontre avec Gil quand elle était une étudiante de 20 ans et qu’il était son professeur de 15 ans de plus. Elle va raconter comment elle a sacrifié ses rêves de jeune fille en tombant enceinte de lui et en se mariant avec lui, se retrouvant isolée dans une maison au bord de la mer. Elle va se confier sur ses peines de femme trompée, ses malheurs de femme qui fait des fausses couches, ses maladresses de mère de deux filles très différentes, dont une, Flora, a une admiration sans bornes pour son père, sa conscience de ne pas être une « bonne mère » par moment et surtout son désespoir de ne pas vivre la vie qu’elle voudrait, se sentant et étant souvent abandonnée. Gil est dépeint comme un homme extravagant, opportuniste, volage et très égoïste… Et puis un jour, Ingrid part, abandonnant mari et filles…

En 2007, quand Nan et Flora revienne sur leur passé, elles ne savent pas vraiment ce qui s’est passé le jour du départ de leur mère. Flora a gardé cette admiration pour son père qu’elle avait quand elle était petite fille, ne connaissant pas sa vraie nature. Nan, elle était plus âgée et avait sans doute perçu plus de choses, elle est moins dupe sur la personnalité de son père.

J’ai beaucoup aimé ce roman, j’ai aimé l’atmosphère (même si celle des lettres est souvent lourdes de mal-être), j’ai aimé voir comment des personnes sont perçues différemment selon ce que l’on vécu avec eux : mari et femme, filles et parents, amis…

La vie d’Ingrid n’est pas gaie et Gil n’était pas un homme bon et juste envers sa femme mais j’avoue ne pas avoir eu beaucoup de compassion pour Ingrid non plus car je ne peux m’empêcher de penser qu’au lieu d’écrire ces lettres et de les cacher dans des livres, elle aurait mieux fait de les lui donner à lire ou même de lui parler? Finalement, elle fait partie du problème en acceptant toutes les trahisons et toutes les attitudes négatives de Gil. Elle aurait pu lui dire tout ce qu’elle savait et ce qu’elle ressentait… Et puis, elle écrit ces lettres en 1992, pas en 1930 : pourquoi n’a -t-elle pas divorcé tout simplement? J’ai un peu eu l’impression qu’elle se complaisait dans sa position de victime.

C’est donc un roman d’introspection et de relations humaines. Si vous allez lire le billet de Sylire, vous verrez qu’elle n’a pas ressenti les choses comme moi, elle a été plus touchée par Ingrid.

Chez Sylire

par Estellecalim : Merci!

chez Lou, Titine et Mélanie

catégorie « amour »

Où va le blog cette semaine?

Où va le blog cette semaine?

Mon arrêt de travail touche à sa fin, j’ai commencé à aller chez le kiné pour mon pied et j’essaie de me faire un programme de gym à la maison pour compenser le fait de ne pas pouvoir courir autant. Je lis un peu moins vite et ça va sans doute encore ralentir avec ma reprise jeudi (même si c’est un retour assez light). J’ai encore des billets à taper pour être à jour 😉

Quel est le programme cette semaine?

Demain, lundi 22 juin, je vous parlerai de « Un mariage anglais » en version audio.

Mercredi 24 juin, pour le rendez-vous de la BD de la semaine, vous pourrez lire mon avis sur « Dans la tête de Sherlock Holmes ».

Vendredi 26 juin, il y aura un billet coup de coeur pour « Une place à prendre ».

Et enfin, dimanche 28 juin, je vous parlerai de « Am stram gram » un polar en audio.

En ce moment, avec les yeux, je lis mon dernier livre pour le mois anglais « Et les hommes sont venus » (« The other hand » ) de Chris Cleave  et avec les oreilles, je suis en train d’audiolire « Marie Curie prend un amant » d’Irène Frain (lu par Hélène Lausseur) (plus pour le mois anglais mais pour le Petit Bac « personne connue » 😉 )

Je vous souhaite une bonne semaine et belles lectures à tous! A bientôt!

Le coeur de l’Angleterre (Middle England) : Jonathan Coe

Jonathan Coe est un auteur que j’aime beaucoup et je le lis depuis longtemps (avant le blog). De lui, j’ai lu Bienvenue au club, Le Cercle fermé, Les Nains de la mort, Testament à l’anglaise, La Maison du sommeil, La Pluie avant qu’elle tombe et La Vie très privée de Mr Sim.

« Le coeur de l’Angleterre » fait partie d’une sorte de série qui a commencé avec « Bienvenue au club » et « Le cercle fermé », chaque roman suivant une bande de copains et leurs familles mais les romans ayant une intrigue espacée de 30 ans entre le 1er et le 2 et d’une quinzaine d’années entre le 2e et le 3e, on peut très bien lire les romans indépendamment. D’ailleurs, je les ai lus à une certaine distance les uns des autres et j’avais oublié les intrigues et les relations entre les personnages des romans précédents et cela ne m’a pas du tout dérangée.

Dans ce roman, le fond social et politique concerne la politique intérieure Britannique avec des faits réels : « Du premier gouvernement de coalition en Grande-Bretagne aux émeutes de Londres en 2011, de la fièvre joyeuse et collective des jeux Olympiques de 2012 au couperet du référendum sur le Brexit » (4e de couverture)

Dans cette société en mouvement, on retrouve ou on rencontre des personnages qui se connaissent depuis qu’ils sont ados, ils sont eux aussi à une période de leur vie où ils vivent des questionnements. Certains (comme la nièce d’un des personnages) vont voir leurs vies personnelles bousculées par le Brexit, d’autres, journalistes ou écrivains vont voir voir leurs vies changer presque malgré eux. Le passé n’est jamais loin et parfois lourd pour les personnages plus âgés et la jeune génération va s’impliquer politiquement dans cette société en bouleversement, le Brexit réveillant les notions de nationalisme et de politiquement correct.

Mais l’histoire n’est pas que politique. C’est aussi un roman qui montre des vies sous toutes leurs facettes, qui parle des relations humaines, des mélanges des générations, des vies avec des avis différents sur la marche du monde. Jonathan Coe a vraiment ancré son histoire dans l’époque et dans la société dans laquelle vivent ses personnages ainsi qu’une approche psychologique de la personnalité des uns et des autres. C’est instructif mais c’est aussi touchant et même drôle!

Ce livre est vraiment un bon Jonathan Coe (après avoir été un peu déçue par « La Vie très privée de Mr Sim » le dernier que j’avais lu de lui, j’ai maintenant envie de le retrouver!

par ma maman

chez Lou, Titine et Mélanie

catégorie « lieu »

Challenge le Prix des Lectrices de ELLE

Le Prix des lectrices de ELLE c’est un prix qui fait choisir un roman, un documentaire et un polar à des lectrices comme vous et moi. J’y ai participé deux fois et j’ai fait de belles découvertes.
En 2014, j’ai eu envie de poursuivre cette aventure avec vous sous forme d’un challenge qui nous fera lire des livres (romans, documentaires et polars) ayant reçu le Prix des Lectrices de ELLE.

L’idée est de faire un challenge collaboratif pour rassembler le plus d’avis possibles sur les lauréats du Prix de ELLE (donc, pas de « compétition », vous pouvez en lire 1 comme en lire 20!). Le challenge est illimité dans le temps et j’accepte les liens rétroactifs et je précise que contrairement au magazine, j’ouvre ce challenge aux hommes aussi s’ils veulent participer! Et les non-blogueurs peuvent participer en laissant leurs avis dans les commentaires!

Chaque année, j’ajoute les nouveaux lauréats aux listes de livres faisant partie du challenge.

N’hésitez pas à vous inscrire et à m’envoyer vos liens si vous avez lus un de ces titres!

La liste des livres lus par les participants est ici!

Voici les titres : 

ROMANS
1970 : Arlette Grebel : Ce soir, Tania…
1971 : Michèle Perrein :  La Chineuse
1972 : Elvire de Brissac : Un long mois de septembre
1973 : Simone Schwarz-Bart  : Pluie et vent sur Télumée Miracle
1974 : Max Gallo  : Un pas vers la mer
1975 : Françoise Lefèvre  : La Première Habitude
1976 : Roger Boussinot  : Vie et mort de Jean Chalosse
1977 : Guyette Lyr  : La Fuite en douce
1978 : Hortense Dufour  : La Marie-Marraine
1979 : Jeanne Bourin  : La Chambre des dames
1980 : Marie-Thérèse Humbert  : À l’autre bout de moi
1981 : José-André Lacour  : Le Rire de Caïn
1982 : Clarisse Nicoïdski pour Couvre-Feux
1983 : Paul Savatier  : Le Photographe
1984 : Michel Ragon  : Les Mouchoirs rouges de Cholet
1985 : Frédéric Rey  : La Haute Saison
1986 : François-Marie Banier  : Balthazar, fils de famille
1987 : Jack-Alain Léger  : Wanderweg
1988 : Kenizé Mourad  : De la part de la princesse morte
1989 : Charles Juliet  : L’Année de l’éveil
1990 : Yves Beauchemin  : Juliette Pomerleau
1991 : Claire Bonnafé  : Le Guetteur immobile
1992 : Nicolas Bréhal  : Sonate au clair de Lune
1993 : Bernard Werber : Le Jour des fourmis
1994 : Gisèle Pineau : La Grande Drive des esprits
1995 : Paulo Coelho : L’Alchimiste
1996 : Daniel Picouly : Le Champ de personne
1997 : Élisabeth Gille : Un paysage de cendres
1998 : Tonino Benacquista : Saga
1999 : Nancy Huston : L’Empreinte de l’ange
2000 : Catherine Cusset : Le Problème avec Jane
2001 : Éric-Emmanuel Schmitt  : L’Évangile selon Pilate
2002 : Isabelle Hausser  : La Table des enfants
2003 : William Boyd : À livre ouvert
2004 : Philippe Claudel : Les Âmes grises
2005 : Philippe Grimbert : Un secret
2006 : Khaled Hosseini : Les Cerfs-volants de Kaboul
2007 : Duong Thu Huong pour Terre des oublis
2008 : Marie Sizun pour La Femme de l’Allemand
2009 : Claudie Gallay : Les Déferlantes
2010 : Véronique Ovaldé : Ce que je sais de Vera Candida
2011 : Kathryn Stockett : La Couleur des sentiments
2012 : Delphine de Vigan : Rien ne s’oppose à la nuit
2013 : Robert Goolrick : Arrive un vagabond
2014 : Laura Kasischke : Esprit d’Hiver
2015 : Anthony Marra : Une constellation de phénomènes vitaux
2016 :  Jean-Luc Seigle :  Je vous écris dans le noir
2017 : Leila Slimani :  Chanson Douce
2018 : Anna Hope : La salle de bal
(ex-aequo) :
2019 : Adeline Dieudonné : La vraie vie
2019 : Jesmyn Ward : Le Chant des revenants
2020 : Claire Berest : Rien n’est noir
2021 : Colum McCann : Apeirogon
2022 : Anne Berest : La carte postale

DOCUMENTAIRES
1992 : Anne Borrel, Alain Senderens et Jean-Bernard Naudin : Proust, la cuisine retrouvée
1993 : Catherine Audard :Le Respect, de l’estime à la déférence: une question de limite
1994 : Alexandra Lapierre : Fanny Stevenson
1995 : Henriette Walter : L’Aventure des langues en Occident
1996 : Shusha Guppy : Un jardin à Téhéran
1997 : Serge Toubiana et Antoine de Baecque : François Truffaut
1998 : Evelyne Bloch-Dano : Madame Zola
1999 : Laurent Greilsamer : Le Prince foudroyé, la vie de Nicolas de Staël
2000 : Sabine Melchior-Bonnet et Aude de Tocqueville : Histoire de l’adultère
2001 : François Bizot : Le Portail
2002 : Wladyslaw Szpilman : Le Pianiste
2003 : Jean-Pierre Perrin : Jours de poussière – Choses vues en Afghanistan
2004 : Fabienne Verdier : Passagère du silence
2004 : Anna Politkovskaïa : Tchétchénie, le déshonneur russe
2005 : Azar Nafisi : Lire Lolita à Téhéran
2006 : Charles Dantzig : Dictionnaire égoïste de la littérature française
2007 : Dominique Bona : Camille et Paul, la passion Claudel
2008 : Wangari Maathai : Celle qui plante les arbres
2009 : Jean-Paul Mari : Sans blessures apparentes
2010 : Éric Fottorino : L’Homme qui m’aimait tout bas
2011 : Benjamin Stora avec Tramor Quémeneur : Algérie 1954-1962
2011 : Anne-Marie Revol : Nos étoiles ont filé
2012 : Helene Cooper : La Maison de Sugar Beach
2013 : Rithy Panh : L’Élimination
2014 : Emmanuelle Bernheim : Tout s’est bien passé
2015 : Pauline Guéna et Guillaume Binet : L’Amérique des écrivains : road trip
2016 : Marceline Loridan Ivens : Et tu n’es pas revenu
2017 : Mathias Malzieu :  Journal d’un vampire en pyjama
2018 : Delphine Minoui : Les passeurs de livres de Daraya: une bibliothèque secrète en Syrie
2019 : Alex Marzano-Lesnevich : L’empreinte
2020 : Vanessa Springora : Le consentement
2021 : David L. Carlson : L’accident de chasse
2022 : Mathieu Palain : Ne t’arrête pas de courir

POLARS
2002 : Fred Vargas : Pars vite et reviens tard
2003 : Harlan Coben : Ne le dis à personne
2004 : Dennis Lehane : Shutter Island
2005 : Dominique Sylvain : Passage du désir
2006 : Mo Hayder : Tokyo
2007 : Arnaldur Indriðason: La Femme en vert
2008 : Marcus Malte : Garden of Love
2009 : Caryl Férey : Zulu
2010 : Jesse Kellerman : Les Visages
2011 : Lisa Gardner : La Maison d’à côté
2012 : Jussi Adler-Olsen : Miséricorde
2013 : Gillian Flynn : Les Apparences
2014 : Ian Manook : Yeruldelgger
2015 : Mechtild Borrman : Le violoniste
2016 :  Jax Miller : Les Infâmes
2017 : Olivier Norek : Surtensions
2018 : Eva Dolan : Les chemins de la haine
2019 : Franck Bouysse : Né d’aucune femme
2020 : Tess Sharpe : Mon territoire
2021 : Dolores Redondo : La face nord du cœur
2022 : Tana French : La colline aux disparus

La vérité sort de la bouche de Bastien

Bastien a 10 ans et 8 mois et la vérité sort toujours de sa bouche 😉

  • « Bastien! Ça fait la 3e fois que je t’appelle pour faire ta douche !

-Roh la la, je peux vraiment pas profiter de ma jeunesse ! »

 

  • « On gâche notre jeunesse à aller à l’école. Il serait temps qu’ils inventent un développateur cérébral pour nous implanter toutes les données en quelques secondes pour sauver notre vie ! »

 

  • Il prend un feuilleté au pesto et se réjouit :

« Celui-là il est super pestoé ! »

 

  • Je dis à Bastien que ma cicatrice me pique et il me répond en rigolant :

« Voldemort doit être tout près : ça fait tout le temps ça pour Harry Potter ! »

 

  • Bastien s’est mis à écouter RFM (pas top fashion mon fils!) et nous on écoute Fip et il nous dit

« Sur Fip, ils passent que des trucs pas connus et quand ils passent un chanteur connu c’est avec une chanson pas connue. Une fois ils ont passé une chanson de Micheal Jackson et je suis sûr qu’il y a seulement Michael Jackson qui la connaissait ! »

 

  • On va au restaurant et il prend du jambon braisé à la crème pour la première fois de sa vie :

« Ah c’est trop bon, je crois que c’est ma viande préférée! »

 

  • « Je vais aux toilettes en haut!

-Pourquoi tu vas pas en bas?

-Parce que je préfère l’ambiance! Les toilettes d’en bas, elles sont trop petites, on se sent enfermé! »