Après l’incendie (suivi de Trois lamentations) : Robert Goolrick (lu par Colette Sodoyez)

J’ai audiolu ce roman pour l’African American History Month Challenge car le résumé évoquait l’esclavage mais en toute sincérité, à part sans doute un paragraphe qui en parle à la fin et de façon totalement artificielle, je ne pense pas qu’on puisse dire que ce roman parle de ce sujet alors si j’en parle quand même en février c’est uniquement parce que dans cette version audio (et il me semble dans les éditions papier aussi), il est suivi d’une nouvelle autobiographique qui correspond au challenge.

Résumé de l’éditeur : « Diana Cooke est née avec le siècle, mais son nom remonte bien plus loin, jusqu’aux pères fondateurs de l’Amérique. Descendante d’une grande lignée, elle habite Saratoga, une magnifique propriété de Virginie qui fait la fierté de la famille. Mais cette maison, comme son nom, est lestée par deux dettes abyssales. La première est financière, et le seul moyen de s’en acquitter est au prix d’un mariage. La seconde est plus profonde : la maison des Cooke et le prestige de leur nom sont bâtis sur le plus sombre péché du Sud, l’esclavage. Et cette dette-là ne se rembourse que par une malédiction. La voici peut-être qui s’avance sous la forme du capitaine Copperton.
Dans ce splendide roman, Robert Goolrick nous offre une fable sur l’amour, la dette et le poids du péché de nos pères.
« 

*

Diana Cooke est issue d’une famille respectable du Sud des Etats-Unis : ils ont le nom, la classe, l’histoire mais ils n’ont plus d’argent. Petite fille libre, elle apprend très vite à faire des concessions pour que ses parents puissent garder leur propriété et quand elle entre « dans le monde », sa beauté charme tout le monde.

Elle épouse un richissime et charmant monsieur, très mystérieux, qui n’a pas vraiment de passé et qui épouse clairement une histoire et une maison. Passé la lune de miel, il devient violent et Diana souffre beaucoup derrière le prestige de la maison et de l’argent, laissant même souvent de côté son fils.

Une fois veuve, elle n’a pas été protégée par son mari, au contraire et si son fils peut faire de prestigieuses études, elle doit faire de son mieux avec des bouts de chandelles pour vivre le plus décemment possible, vivant avec une certaine simplicité avec les domestiques, un couple noir, qu’elle a toujours respecté malgré sa positon de patronne et avec qui elle partage le quotidien.

Quand son fils, jeune adulte, revient vivre dans sa maison d’enfance, il redonne à sa mère sa liberté financière et veut redonner le lustre à la maison de famille. Mais Diana, encore jeune, tombe sous le charme de l’ami qui est venu avec lui et qui vit avec eux, ce qui va créer un triangle ambiguë et malsain.

J’ai bien aimé cette histoire qui a un petit côté « Downton Abbey » dans le Sud des Etats-Unis ou « Autant en emporte le vent » plus moderne.

J’ai surtout trouvé l’histoire Diana très triste car finalement, tout ce qu’elle veut c’est vivre sa vie mais à chaque fois, on achète sa liberté avec des contraintes qui sont vraiment lourdes et tous ceux qui disent l’aimer vont en réalité l’emprisonner un peu dans une vie qu’elle ne choisit pas.

Trois lamentations

Dans cette nouvelle autobiographique, Robert Goolrick raconte ses années lycées et sa rencontre de trois filles qui partageaient ses cours : Wanda, une jeune fille d’une grande pauvreté, très timide et qui porte sur elle tous les stigmates de sa condition économique, Claudie, une jeune fille obèse, pleine de personnalité mais qui n’est jamais vue pour ce qu’elle est et dont les garçons profitent bien en secret et enfin Curtissa, jeune fille noire, la seule du lycée si je me souviens bien, très intelligente mais qui passera sa scolarité à tout faire pour passer inaperçue.

Le jeune Robert, lui, voit ces filles pour leur personnalité et va faire ce qu’il pense juste lors du bal de fin d’année en dansant avec chacune d’entre elles, même si cela aura des conséquences qui ne correspondaient pas à ce qu’il imaginait.

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Où va le blog cette semaine?

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Où va le blog cette semaine?

La semaine de la reprise a été un peu particulière car Bastien a eu le Covid à la fin des vacances et nous avons donc eu un petit prisonnier de sa chambre pendant 7 jours ! Avec son père nous nous sommes répartis les « jours enfant malade » pour qu’il ne reste pas tout seul tous les jours et comme j’avais déjà préparé ma rentrée, j’en ai profité pour rattraper mon retard sur le blog (car le mois de février est vraiment très chronophage pour moi avec des billets presque tous les jours pour l’African American History Month Challenge) et je suis vraiment soulagée de dire que je suis à jour sur le blog même sur des billets que j’avais fait traîner depuis un moment par manque de temps!

Quel est le programme cette semaine?

Aujourd’hui, dimanche 27 février, il y aura un billet autour de la musique sur Netflix : « A choeur ouvert » (Documentaire) / « What happened, Miss Simone? » (Documentaire)

Lundi 28 février, je vous parlerai du roman « Après l’incendie » (suivi de « Trois lamentations ») même si seule la nouvelle « Trois lamentations » correspond au challenge et que je voulais en parler en mars, mais je n’étais pas sure d’avoir le temps d’écrire mon dernier billet de lecture à temps!

Mardi 1 mars, vous pourrez voir le bilan de l’African American History Month Challenge ainsi que le bilan de mes lectures de février.

Mercredi 2 mars, il y aura un billet mensuel « Oyez! Oyez! » ainsi que le rappel J-1 pour la photo du 3/3 à 3h03 et/ou 15h03.

Jeudi 3 mars, ce sera le rappel Jour J pour la photo du 3/3 à 3h03 et/ou 15h03 et le soir ma ou mes photos (ou aucune photo car je serais en cours à cette heure là alors j’essaierai de trouver un stratagème pour prendre une photo mais ce n’est pas sûr!)

Vendredi 4 mars, je vous parlerai du roman « Le secret des abeilles » donc je voulais normalement parler en février pour l’African American History Month Challenge.

Et enfin, dimanche 6 mars, je vous donnerai mon avis sur le roman audio « Le serpent majuscule ».

En ce moment, avec les yeux, je lis « Le secret des abeilles » de Sue Monk Kidd et avec les oreilles, je lis : « L’Ange de Munich » de Fabiano Massimi lu par Nicolas Matthys pour le prix Audiolib. Mes prochaines lectures papier seront « Anaïs Nin sur la mer des mensonges » de Léonie Bischoff et « A mains nues » de Leïla Slimani et Clément Oubrerie deux BD empruntées à la médiathèque puis « Et que le vaste monde poursuive sa course folle » de Colum McCann et je n’ai pas encore choisi ma prochaine lecture audio.

Je vous souhaite une bonne semaine et de belles lectures à tous! A bientôt!

Autour de la musique sur Netflix : « A choeur ouvert » (Documentaire) / « What happened, Miss Simone? » (Documentaire)

A choeur ouvert

Dans ce documentaire en plusieurs épisode fonctionne un peu comme un radio crochet où l’on suit plusieurs participants, d’abord lors d’auditions puis lors de la préparation d’un grand spectacle.

La différence avec toutes les émissions de chanteurs amateurs que l’on connait c’est que c’est Ezekiel Williams, évêque de l’état de Virginie aux Etats-Unis qui veut monter une chorale de gospel géante et hors normes. Il auditionne les chanteurs à l’aide d’autres spécialiste du gospel et même avec la participation de son neveu Pharell Williams.

J’ai été extrêmement touchée par la musique, par les personnalité des chanteurs, par toute la bienveillance et la beauté de la musique. Tous les chanteurs ne sont pas Noirs, mais il y a une vraie unité humaine dans cette chorale pourtant composée d’ identités si particulière. Mais le point commun, c’est cette musique, typiquement Afro-Américaine qu’est le gospel!

A voir absolument si vous aimez les chorale (moi ça me fait toujours pleurer d’émotion!).

What happened, Miss Simone?

C’est un documentaire sur la chanteuse Nina Simone, réalisé par Liz Garbus en 2015.

Ce documentaire biographique nous parle de sa vie, sa carrière musicale (et son grand regret de ne pas avoir pu être une pianiste classique malgré ses grandes qualités, à cause de la couleur de sa peau) et de son implication dans le mouvements pour les droits civiques aux Etats-Unis.

On y découvre une femme souvent à fleur de peau, borderline, terriblement talentueuse mais assez malheureuse et sa vie est replacée dans le contexte historique et sociale de l’époque. beaucoup d’images d’archives et de témoignages, notamment de sa fille que j’ai trouvée touchante avec un regard lucide sur se mère.

C’est vraiment un documentaire intéressant si on aime la musique et si on s’intéresse aux droits des Noirs aux Etats-Unis. Une belle découverte faite par hasard en faisant un tour sur Netflix.

Nina Simone est une chanteuse que j’aime beaucoup. Elle me touche énormément dans sa façon de chanter et dans ses choix de chansons. J’avais lu un très bel album jeunesse avec Bastien : « Nina » de Alice Brière-Haquet et Bruno Liance que je vous recommande.

Au passage, je vous signale que Sophie Adriansen sortira mi mars une biographie de Nina Simone : « Nina Simone, mélodie de la lutte » (je pense que je vous en reparlerai!).

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Les moissons funèbres : Jesmyn Ward

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Résumé de l’éditeur : « En l’espace de quatre ans, cinq jeunes hommes noirs avec lesquels Jesmyn Ward a grandi sont morts dans des circonstances violentes. Ces décès n’avaient aucun lien entre eux si ce n’est le spectre puissant de la pauvreté et du racisme qui balise l’entrée dans l’âge adulte des jeunes hommes issus de la communauté africaine-américaine. Dans Les Moissons funèbres, livre devenu instantanément un classique de la littérature américaine, Jesmyn Ward raconte les difficultés rencontrées par la population rurale du Sud des États-Unis à laquelle elle appartient et porte tant d’affection.« 

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De l’autrice, j’avais lu et beaucoup aimé « Le chants des revenants » et Kathel et Sharon participantes de l’African American History Month Challenge m’avaient donné envie de découvrir « Les moissons funèbres ».

Je disais l’autre jour que je n’étais en général pas fan de documentaire et c’est un autre coup de coeur pour de la non-fiction! Mais ce texte est vraiment exceptionnel : c’est un récit autobiographique qui raconte aussi des faits de société sur la communauté noire aux Etats-Unis mais c’est écrit comme un roman. C’est sensible, c’est sincère et instructif, c’est à la fois introspectif et une vraie analyse de la situation de la société américaine.

L’autrice parle d’elle, de ses parents, de son frère et ses sœurs, de ses cousins, de ceux qui sont morts trop jeunes, de la place des hommes noirs et des femmes noires, les uns vis à vis des autres et selon les rôles presque préétablis qu’ils peuvent avoir, du racisme, du manque de confiance en soi…

C’est un texte que j’ai trouvé intelligent, passionnant et émouvant : un savant mélange!

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Autour du dramaturge August Wilson sur Netflix : « Le Blues de Ma Rainey » (Film), « Le Blues de Ma Rainey : une histoire à transmettre » (Documentaire), « Trouver sa voix : le concours August Wilson » (Documentaire), « Fences » (Film)

La magie de Netflix c’est de passer d’un visionnage à un autre et trouver une belle thématique et de faire de belles découvertes. J’ai commencé par regarder « Le Blues de Ma Rainey » dont j’avais entendu parler avec les Oscars. Le film était suivi « Le Blues de Ma Rainey : une histoire à transmettre » grâce à quoi j’ai découvert que ce film était l’adaptation de l’oeuvre du dramaturge August Wilson. Netflix m’a ensuite fait la suggestion du documentaire « Trouver sa voix : le concours August Wilson » qui m’a donné très envie de voir le film « Fences », une autre adaptation d’un pièce d’August Wilson. Je vais essayer de vous donner envie de faire le même cheminement que moi car j’ai adoré cet ensemble de visionnage!

August Wilson

August Wilson était un dramaturge afro-américain né en 1945 à Pittsburgh en Pennsylvanie et mort en 2005 à Seattle. August Wilson a écrit surtout sur la condition des Noirs en Amérique au xxe siècle et a obtenu le prix Pulitzer pour « Barrières » (« Fences ») et « La leçon de piano ».

 Le Blues de Ma Rainey

Informations trouvées sur Wikipédia : « Le Blues de Ma Rainey (Ma Rainey’s Black Bottom) est un film américain réalisé par George C. Wolfe, sorti en 2020 sur Netflix. Il s’agit d’une adaptation cinématographique de la pièce de théâtre Ma Rainey’s Black Bottom (1982) d’August Wilson mettant en scène la chanteuse de blues Ma Rainey, qui est incarnée par Viola Davis. À Chicago, 1927. Ma Rainey, la « mère du blues » travaille sur un nouvel album studio. Les sessions d’enregistrement sont marquées par des tensions entre l’artiste, son agent, son producteur et ses musiciens. »

Je dois commencer par dire que j’aime beaucoup Viola Davis, l’actrice principale qui joue merveilleusement bien tous les rôles même quand il s’agit ici de s’enlaidir. Elle a une vraie présence! J’ai beaucoup aimé ce film qui montre le pouvoir de cette femme qui était une personnalité incroyable du blues mais qui a un regard très lucide sur le fait que les Blancs ont besoin d’elle pour sa musique mais qui n’oublie pas que les Noirs ne sont pas pour autant respectés par ailleurs.

De plus, il y a le personnage de Levee, jeune musicien ambitieux joué par Chadwick Boseman qui est vraiment fort et touchant.

Le Blues de Ma Rainey : une histoire à transmettre

Ce documentaire est vraiment intéressant : c’est un peu le « making of » du film « Le blues de Ma Rainey ». Viola Davis, Denzel Washington, George C. Wolfe et d’autres personnes liées au film reviennent sur la difficulté et le plaisir à adapter une pièce de August Wilson. Il y a notamment la costumière qui évoque certaines scènes et cela a son importance car le film a eu un Oscar pour les costumes et Chadwick Boseman, qui a eu l’Oscar de meilleur acteur à titre posthume, est aussi mentionné pour son rôle et son interprétation. Très intéressant!

Un extrait ici!

Trouver sa voix : le concours August Wilson 

Tous les ans, un grand concours est organisé aux Etats-Unis : un concours de monologues tirés des pièces de August Wilson. Des lycéens de partout dans le pays font d’abord un concours régional et la finale se déroule à Broadway.

Le documentaire se présente un peu comme une téléréalité, on suit certains jeunes en particulier, on les voit dans leurs vies, ils nous parlent de leurs ambitions, leurs rêves, ils expliquent ce que le théâtre signifie pour eux et comment les pièces d’August Wilson leur parlent et comment elles sont à la fois spécifiques aux Afro-Américains et à la fois assez universelles. Viola Davis et Denzel Washington, entre autres, interviennent aussi.

J’ai adoré ce documentaire! J’ai été très émue et j’ai vraiment aimé les extraits des monologues que nous voyons. J’ai trouvé ces jeunes excellents acteurs et j’ai vraiment trouvé l’ensemble passionnant! Si vous aimez le théâtre ou les histoires de jeunes qui vont au bout de leurs rêves je vous le recommande vraiment.

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Résumé repris sur Wikipédia : « Dans les années 1950, à Pittsburgh, Troy Maxson, ancien joueur de la Negro League de baseball est devenu éboueur. Il vit avec son épouse Rose et son fils cadet Cory dans une maison qu’il a pu acheter avec une partie de l’indemnité de blessure de guerre de son frère Gabriel qui, blessé à la tête, est devenu un handicapé mental qui erre dans le quartier et qui est menacé d’internement. Son fils aîné, Lyons, n’arrive pas à se stabiliser, vivant de petits contrats de musique et devant subir les récriminations de son père. Très exigeant avec sa famille, Troy reporte sur ses fils les malheurs et les discriminations dont il a été victime avant de trouver un foyer stable avec Rose. Il ne digère toujours pas la non-reconnaissance de sa valeur au baseball, car pour lui sa carrière a été gâchée à cause de sa couleur de peau. Il est particulièrement sévère et exigeant avec son plus jeune fils et, quand un recruteur de football américain lui fait une proposition, Troy refuse qu’il tente sa chance.« 

Denzel Washington et Viola Davis… Je pourrais presque m’arrêter là et vous dire que rien que pour ces deux acteurs ce film vaut la peine (Viola Davis! je l’adore, je pense que c’est une de mes actrices préférées)!

Et puis, le fond est vraiment intéressant : une histoire de famille complexe, une situation sociale liée à la couleur de la peau, le portrait d’une communauté, la position de l’homme noir face à sa femme et aux femmes en général, de la femme noire face à la maternité et à sa position de pilier (malgré elle) de la famille, des relations père-fils très tendues, la place du sport et de la musique comme vecteur de la progression sociale… C’est vraiment un film d’une grande richesse.

Et j’ajouterai que c’est extrêmement bien joué!

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Le petit prince de Harlem : Mikaël Thévenot

A Harlem dans les années 1920, il y a beaucoup de pauvreté parmi la population noire. La mère de Sonny l’élève seule depuis la mort de son père qui a été tué d’un crime raciste quelques années auparavant. Sa mère travaille dur dans une usine de patisserie dont les farines la rendent malade.

Sonny ne veut plus aller à l’école et quand il découvre que son oncle traficote dans le « bolito » un système de paris illégaux tenu par Madame Saint Clair, une femme à la tête de le « mafia » noire de Harlem, il pense que c’est une bonne solution pour gagner de l’argent facilement et aider sa mère.

En parallèle, il a hérité du saxophone de son père et un voisin lui donne des cours. Sonny devient très bon et c’est d’ailleurs auprès ce jazzman talentueux qu’il va réellement s’en sortir, par la musique.

C’est une histoire très bien menée, qui mêle aventures, histoire, problèmes sociaux et musique. Il y a aussi beaucoup de solidarité dans ce quartier où les enfants comme les adultes se serrent les coudes.

A découvrir à partir de 10 ans je pense.

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Catégorie lieu pour ma ligne jeunesse
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Knock out! : Reinhard Kleist

Passion Bookface (avec mon modèle, qui lui n’aime pas trop ça 😉

Cette BD raconte la vie d’Emile Griffith qui a été champion du monde de boxe. La BD commence quand il se fait attaquer dans une ruelle et battre en recevant en plus des coups, des insultes racistes et homophobes. En effet, Emile Griffith était noir et homosexuel. Après cette attaque, il rentre chez lui en mauvais état accompagné d’un homme encapuchonné qui se trouve être le « fantôme » d’un boxeur qui a péri sous ses coups et qui va être le vecteur de son histoire car porteur de toute sa mauvaise conscience.

Il est né à Saint Thomas dans les Caraïbes en 1938, et il a été élevé par une tante, puis il a été envoyé à New York par sa mère. Là-bas, il a trouvé un travail dans une fabrique de chapeau. Son patron, l’encourage à se mettre à la boxe et Emile se débrouille très bien dans le domaine. Autre domaine où il excelle : la création de chapeaux!

Lors d’un combat, son adversaire, Benny Paret, meurt sous ses coups et cela va changer le cours de la vie de Emile.

Cet homme simple et plutôt gentil, doit, en plus du racisme « habituel », supporter l’homophobie de cette époque (et il va même se marier, soit parce qu’il est amoureux, soit pour faire bonne figure).

Cette biographie est intéressante autant pour la vie de cet homme aux multiples facettes que pour le portrait des Etats-Unis du milieu du 20e siècle et du monde de la boxe.

Les dessins sont en noir et blanc avec beaucoup de contrastes qui accentuent la noirceur du propos.

Pour voir des planches, cliquez ici!

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Little Rock 1957 : Thomas Snégaroff

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D’habitude je ne suis pas une grande adepte des documentaires mais j’ai eu un coup de coeur pour ce livre! J’ai trouvé l’écriture fluide et le texte facile à lire, instructif et passionnant et je l’ai lu comme un roman!

L’histoire est celle de la déségrégation du lycée de Little Rock à la fin des années 1950, c’est à dire l’autorisation pour des lycéens noirs de suivre les cours dans le même lycée que les élèves blancs.

L’auteur commence par présenter un historique de la situation dans cet état du Sud des Etats-Unis qui n’accepte pas du tout cette nouvelle règle et qui fait tout, politiquement ou par le biais de citoyens hostiles, pour empêcher cette intégration.

Eisenhower, le président des Etats-Unis est obligé d’intervenir pour faire appliquer la loi.

La vie des jeunes, ceux qui seront surnommés les « Little Rock Nine », est assez terrible au quotidien, du premier jour, où ils sont rejetés avec violence par des hordes de citoyens haineux, puis chaque jour quand ils doivent subir insultes et brimades pendant qu’ils ne font qu’essayer de suivre des cours, mais en fait, on découvre à la fin, que c’est quelque chose qu’il aura été dur à porter toute leur vie.

Je suis admirative de ces jeunes, je suis horrifiée de la haine qui peut émaner de gens qui semblent pourtant ordinaires et dans la conclusion, on découvre qu’il y a même maintenant un retour à une « reségrégation » scolaire à peine camouflée dans certains états…

Je vous recommande vraiment ce livre si vous voulez en savoir plus sur cette époque aux Etats-Unis!

J’avais découvert l’histoire des « neuf de Little Rock » dans le roman jeunesse « Sweet Sixteen« .

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mon amie Mrs B pour mon anniversaire
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Catégorie chiffre
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Free Angela and all political prisoners (Documentaire) / Angela Davis Une histoire des Etats-Unis (Théâtre) / Amend : Le droit d’être américain, histoire d’un combat (Série documentaire sur Netflix) / Kevin Hart’s Guide to Black History (Documentaire humoristique sur Netflix)

Aujourd’hui, je vous propose un billet avec 4 supports audiovisuels qui parlent des droits des Noirs aux Etats-Unis.

Free Angela and all political prisoners de Shola Lynch

Ce documentaire présente la manière dont en 1970, Angela Davis, universitaire, féministe et militante pour les droits civiques proches des Black Panthers et membre du comité de défenses des « Frères de Soledad » a été accusée d’être impliquée directement dans la mort d’un juge et condamnée. Cela montre les incohérences de l’accusation, sa fuite et sa défense et tout le mouvement « Free Angela » qui s’en est suivi.

Je ne connaissais pas bien l’histoire d’Angela Davis et j’ai trouvé ce documentaire absolument passionnant! Ca se regarde comme une fiction : on a beau savoir comment cela se termine, on est pris dans cette histoire!

Angela Davis Une histoire des Etats-Unis de Faustine Noguès -Cie Heliotrope-

Seule en scène, l’actrice Astrid Bayiha donne vie à Angela Davis et à son combat avec originalité en passant par du texte slamé, de la musique, de la vidéo.

J’ai trouvé l’ensemble très original et intéressant, très moderne et pourtant bien ancré dans l’époque de la pièce. Je suis contente d’avoir vu le documentaire sur Angela Davis avant de voir la pièce de théâtre car j’avais l’impression de mieux comprendre toutes les allusions aux faits historiques.

Amend : Le droit d’être américain, histoire d’un combat de Robe Imbriano et Tom Yellin

Présenté principalement par Will Smith mais aussi d’autres acteurs qui lisent des extraits de textes (ce qui rend le documentaire plutôt original), cette série documentaire est composée de 6 épisodes d’environ 1 heure chacun.

Autour du 14e amendement qui normalement établit l’égalité entre tous les américains et qui avait été ratifié après l’abolition de l’esclavage, le documentaire décortique comment ce 14e amendement a été refusé aux Noirs aux Etats-Unis (avec notamment l’institutionnalisation de la ségrégation dans les états du sud mais aussi par la violence faite aux Noirs par la police. Des épisodes sont aussi consacrés aux inégalités entre Américains à cause du sexisme en traitant des mouvements féministes et aussi au niveau des droits des LGBT.

J’ai trouvé cela passionnant et j’ai vraiment appris beaucoup de choses (le mythe de Lincoln, le sauveur de Afro-Américains est un peu écorné par exemple!)

Kevin Hart’s Guide to Black History

Entre documentaire pédagogique et spectacle comique pour les enfants, voici une façon de présenter des personnalités Afro-Américaines importantes mais qui sont plutôt méconnues dans le but de montrer aux jeunes que les Noirs aux Etats-Unis ne sont pas seulement associés aux esclaves. Sous formes de sketches, plus ou moins drôles (sans doute plus pour les enfants) cela permet de raconter des histoires vraies de façons plutôt sympathiques.

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Les oubliés (The guardians) : John Grisham

Cullen Post est un avocat qui après avoir fait un burn-out dans une grande firme est devenu pasteur puis est revenu à la loi mais dans une association qui s’occupe de reprendre les affaires d’erreurs judicaires et qui sauvent parfois des prisonniers qui sont enfermés à tort dans le couloir de la mort ou en prison à perpétuité.

« Guardian Ministries » (je l’ai lu en anglais mais en français c’est « les Anges Guardiens » il me semble) est donc cette petite association de trois associés, qui avec très peu de moyens mais beaucoup de motivation et d’abnégation et l’aide d’un ancien prisonnier sauvé qui leur fait office de détective privé, font tout ce qui est en leur pouvoir pour sortir ces personnes de l’enfer des procès bâclés et injustes.

L’affaire qui nous intéressera le plus sera celle de Quincy Miller en prison à vie depuis 22 ans depuis qu’il a été condamné pour avoir tué Keith Russo, son ancien avocat, à Seabrook en Floride.

En mettant le nez dans les archives, Post découvre que toute l’accusation repose sur des preuves fallacieuses, des expertises bidons et des témoignages achetés ou biaisés.

Il va tout faire pour rectifier les choses sans forcément à chercher le vrai coupable, son but étant juste de faire libérer son client injustement emprisonné… Mais le fait qu’il mette son nez dans le passé réveille certaines choses et le véritable coupable ne semble pas vouloir laisser la liberté à Quincy et cette affaire revient avec violence dans le présent…

A l’époque du crime, c’était tellement plus « simple » de faire condamner un homme noir plutôt que de creuser du côté des activités de la victime et même de la police… Il était le coupable idéal, surtout dans un état où le racisme n’est pas inhabituel…

J’ai aimé ce roman, même si j’ai trouvé qu’il démarrait un peu lentement (sans doute pour présenter l’association, mais on aurait pu en arriver plus vite sur le sujet principal du roman.)

J’ai trouvé très intéressant de lire ce roman à peu près au même moment où j’ai vu le documentaire « Le 13e » qui parle de la justice pour les Noirs aux Etats-Unis (et ce nest pas un hasard si les deux billets se suivent!)

John Grisham est un auteur que j’aime beaucoup quand il parle de thèmes sociaux forts sous couvert d’enquêtes ou de romans judiciaires : L’ombre de Gray Mountain, La confession, L’allée du sycomore et La Sentence (les trois derniers entrant dans l’African American History Month challenge)

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par mon amie Mrs B
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