S’adapter : Clara Dupont-Monod

Je vais commencer par vous dire que je ne suis pas passée loin du coup de coeur et ce qui m’a empêché de le mettre c’est que j’ai trouvé la troisième et dernière partie un peu longue, mais j’ai beaucoup aimé! Et aussi, je ne savais pas du tout de quoi parlait l’histoire. Je l’ai lu parce qu’il avait eu le prix Goncourt des lycéens et qu’une collègue avec qui j’échange des livres me l’a proposé. Ca a donc été une excellente surprise!

Le point de départ de cette histoire est la naissance d’un bébé dans une famille vivant dans les montagnes des Cévennes. Très vite, les parents s’aperçoivent que le bébé est lourdement handicapé. L’histoire est ensuite racontée du point de vue des enfants de la famille.

L’aîné va s’investir intensément pour son petit frère. Leur relation -à sens unique car l’enfant qui restera toute sa jeune vie un bébé qui ne peut pas communiquer- est fusionnelle, l’aîné voulant toujours tout faire pour que son frère soit le plus confortable et le plus épanoui possible. Mais cette relation va aussi formater sa relation aux autres et il aura beaucoup de mal à lâcher prise et laisser les autres entrer dans sa vie de peur de les perdre.

La cadette se voit dépossédée de son aîné qui ne voit plus que l’enfant et elle ne le supporte pas. Elle est dégoûtée par l’enfant handicapé, elle ne peut pas le toucher et ne veut rien avoir à faire avec lui. Elle lui en veut de lui voler l’attention de son frère aîné et de détruire ses parents. Elle est emplie de colère et d’autodestruction.

Des années après la mort de l’enfant, un dernier enfant rejoint la famille et c’est le point de vue de celui qui n’a pas connu l’enfant inadapté mais qui sent le poids de ce dernier sur ses épaules. Il se sent lui-même inadapté pour d’autres raisons et a l’impression de devoir forcer sa place dans la famille, particulièrement auprès de ses aînés.

J’ai trouvé très intéressant ces différents points de vue : les frères et sœurs de l’enfant handicapés, leur place dans la famille, leur place autour de cet enfant. J’ai aussi beaucoup aimé le style et particulièrement toute la place que la nature a dans ce roman.

De cette autrice j’avais aimé Le roi disait que j’étais diable.

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par ma collègue Catherine
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2021

Lorsque la vie déraille : Frank Andriat

J’ai gagné ce livre chez Anne après le mois belge 2021 et je l’avais gardé exprès pour en parler lors du mois belge 2022!

C’est un recueil de nouvelles qui ont toutes pour point commun de se dérouler dans des trains. Avant de dire quelques mots sur chaque nouvelle, je peux commencer par vous dire que j’ai aimé l’ensemble, les sujets abordés et le style de l’auteur qui se lit très bien!

Résumé de l’éditeur : «  »Son train était prévu à 7h46 vers Bruxelles-Nord d’où il monterait dans le 8h06 vers Liège et Eupen. À 9h22, il descendrait à Verviers-Central. Elle l’attendrait sur le quai, “au pied des escaliers”, avait-elle précisé. Il se sentait un peu fou, comme le soir de leur première rencontre parisienne, quand il s’était retrouvé seul, sans elle, avec pourtant la certitude qu’elle était la femme de sa vie. » Des voyages, des instantanés de vie surpris dans les trains. L’existence s’y conjugue, au fil des rencontres, à toutes les personnes du singulier et du pluriel. Des nouvelles comme des huis clos où l’être humain se retrouve face à ses fragilités, à ses drames, mais aussi à sa faculté de résilience. Des nouvelles d’amour et de vie où chacun peut se reconnaitre. »

*

Un grand homme : Quand des auteurs se retrouvent ensemble dans un train qui les emmène vers un salon du livre et que l’un d’entre eux, persuadé d’avoir plus de valeur que les autres, se montre sous son pire jour et met tout le monde mal à l’aise. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle qui sent le vécu! J’avais d’ailleurs lu un jour un témoignage d’un auteur qui racontait qu’un auteur de « littérature sérieuse » s’était montré assez méprisant envers des auteurs de littérature jeunesse lors d’un salon du livre…

Crains les trains ! : Un homme a beaucoup de mal à laisser sa femme prendre un train pour qu’elle aille en déplacement pendant une grève SNCF. Il fait tout pour l’en dissuader… Sans lui dire pourquoi, il craint cette ligne de train en particulier.

Lorsque la vie déraille : Un couple s’est séparé deux mois pour faire un break et le jour où ils doivent se retrouver, l’homme prend le train mais une mésaventure va transformer un banal trajet de train en une aventure assez noire!

Avec des sourires et de la paix : Une histoire avec pour personnages des adolescents qui prennent chaque jour le même train pour aller au lycée. Ils ne sont pas vraiment amis mais se fréquentent par habitude. Ils ne se connaissent pas si bien et ce jour-là, une des jeunes filles va découvrir qu’elle ne supporte plus l’attitude des autres quand il s’agit de préjugés sur un nouvel arrivant. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle qui pourrait aussi plaire à des lecteurs ados.

La notification : Un homme prend le train une fois par mois pour aller voir sa maîtresse. Cette dernière et sa compagne sont absolument opposées au niveau mode de vie et caractères mais il se sent bien avec les deux. Un retard dans le train va avoir des conséquences sur son arrangement.

Une histoire d’amour : Un couple, plus tout jeune, revient d’un rendez-vous médical. Ils sont emplis de tristesse et reviennent sur leur vie ensemble au fil des rencontres qu’ils font dans le train ce jour-là. C’est un très beau couple, amoureux et qui essaie de dépasser la souffrance qu’ils ressentent. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle que j’ai trouvé extrêmement touchante.

Merci à Anne pour cette découverte (cliquez sur son nom pour voir son avis sur ce recueil) et merci aux éditions Quadrature pour cet envoi!

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Pour le mois Belge chez Anne

Le lac de Nulle Part : Pete Fromm + Rencontre avec Pete Fromm

J’ai acheté ce roman en prévision du retour de Pete Fromm dans ma librairie chouchou, Le Détour mardi 29 mars. De lui, j’ai lu et aimé « Indian Creek » et « Lucy in the sky » et j’ai aussi beaucoup aimé cette dernière lecture en date, que j’ai dévoré en 2 jours d’arrêt maladie (merci le covid!).

Trig et Al sont frère et soeur jumeaux, adultes qui vivent leurs vie chacun de leur côté. Dans leur jeunesse, avec leurs parents, ils partaient toujours vivre des aventures de canoe et de camping dans les grands espaces américains. Alors quand, malgré une certaine distance qui s’est installée entre eux depuis quelques années, leur père leur demande de le rejoindre au Canada pour une « dernière aventure », en canoé pour passer de lac en lac. Même si le fait de partir un peu tard dans la saison ne leur paraît pas judicieux, ils décident de le revoir et de se lancer dans l’aventure de leur enfance.

Mais dès leurs retrouvailles, les choses commencent assez mal, leur père ayant égaré tout le matériel de camping et de canoé et n’étant pas aussi vif qu’il l’était avant.

Le frère et la soeur vont aussi devoir jongler avec leurs souvenirs de leurs jeunesse, de la place qu’ils avaient dans la famille avant et celle qu’ils occupent maintenant. Ils ont aussi des choses qu’ils ne disent pas sur eux et les relations avec leur père sont vite tendues.

Au niveau de l’aventure, il y a aussi une certaine tension car ils semblent aller un peu au hasard et la météo n’est pas en leur faveur…

Je ne vais pas en dire plus sur le contenu mais plutôt vous dire que c’est un roman qui ressemble à du « nature writing » car ça parle de grands espaces, de nature sauvage et d’aventure humaine mais ce n’est pas le seul aspect du roman car il y a une vraie dimension psychologique, un portrait de famille -qui parait normale de l’extérieur mais se révèle plus dysfonctionnelle au fur et à mesure qu’on la connait mieux. Et puis il y a un côté aventure-page turner et presque une enquête en parallèle de leur voyage…

J’ai trouvé ce roman très accrocheur, j’ai eu l’impression de voyager dans un univers que je ne connais pas (et les grands espaces perdus dans le froid ne m’attirent pourtant pas du tout) et j’ai vraiment eu envie de savoir comment toute cette aventure allait finir et ça c’est plutôt un gage de réussite!

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Catégorie lieu
Rencontre avec Pete Fromm

Mardi 29 mars, j’ai eu la chance de revoir Pete Fromm dans ma librairie chouchou, Le Détour. En effet, je l’avais déjà rencontré en 2018 et j’avais beaucoup apprécié cette rencontre.

C’était une très agréable rencontre.

Voici un article de Ouest France qui parle de cette rencontre!

C’est la 2e fois que je le rencontre et quand je suis allée faire dédicacer son dernier livre j’ai pu discuter avec lui en anglais et notamment, je lui ai parlé de l’anecdote qu’il avait raconté au sujet de son père qui lui lisait des histoires à lui et ses frères jusqu’à très tard et je lui ai dit que Bastien, à 12 ans, était toujours demandeur d’histoires lues par ses parents et qu’il aimait aussi écrire (et là il a dit que ce n’était pas forcément une carrière viable 😉). Du coup, ma dédicace est très personnelle 😍

« Pour Anne, Tellement bien de vous revoir à Granville. Tellement content que ces histoires aient pris sur vous et encore mieux de savoir que votre fils vive pour les histoires. »

Rencontre avec Julie Wolkenstein

Samedi 23 avril, Julie Wolkenstein été invitée à la médiathèque de Saint-Pair-sur-Mer qui est une ville au centre de nombreux de ses romans et où elle a une maison, car elle a gagné le prix littéraire du Cotentin 2020 (la remise des prix ayant été décalée à cause du covid etc, même si le bandeau de l’éditeur a été imprimé avec la mauvaise date ;-)) pour le roman « Et toujours en été« . Ce roman présente sous la forme d’un escape game qui décrit sa maison de famille, sa famille, leurs relations familiales et leur histoire…

Elle commence par annoncer qu’elle a commencé un nouveau livre même si elle n’a écrit que 12 pages. Elle a expliqué que pour elle, le moment le plus agréable quand elle écrit, c’est quand elle approche de la fin parce que tous les fils qu’elle a lancés se nouent presque malgré elle et elle trouve cela très agréable. Pour elle, le début est laborieux. Avant de commencer, elle ressent de l’appréhension, une période d’angoisse et de fragilité qui accompagne le démarrage de l’écriture.

Elle précise que le prochain livre ne sera pas de la fiction :  elle ne dira rien qui ne soit pas la réalité. Cela parlera de l’autoroute qui va jusqu’à la Manche mais ce sera un prétexte pour parler de Saint-Pair-sur-Mer. Mais elle raconte qu’elle a commencé à lire le roman « Confiteor » de Jaume Cabré qu’elle aime tellement qu’il lui a redonné le goût de la fiction et qu’il lui donne envie d’écrire à nouveau elle-même un roman car si elle trouve intéressant le parti pris de la vérité, la fiction lui manque.

La discussion a ensuite porté sur « Et toujours en été ». Avec du recul elle pense que le choix de faire de son dernier roman un « escape game » était sans doute pour s’extraire inconsciemment d’un moment très sombre de sa vie. Elle venait de voir mourir de façon très brutale des personnes très chères (son demi-frère et son éditeur). Elle a appris cela par téléphone et en plus de la douleur, du manque et du deuil, elle ressenti la sensation que le sol pouvait s’ouvrir sous soi sans prévenir. En apparence, il ne lui arrivait pas grand-chose, la vie continuait, elle n’était pas directement impliquée comme l’étaient les veuves. Elle était meurtrie mais elle ne se sentait pas légitime de se plaindre. Elle était cadenassée, blindée. Et 4 ans après elle s’autorise enfin à se plaindre, à dire que ça va et elle remarque qu’on dit souvent que ça ne va pas quand ça commence à aller mieux.

Elle allait donc très mal à l’époque de ce livre et le format du jeu de l’escape game était une façon de se sortir de ce marasme. La maison au coeur de l’histoire était une maison qu’elle partageait avec son demi-frère. Habituellement, c’était une maison où elle se sentait sereine et elle s’est retrouvée enfermée dedans pendant le confinement. Elle a l’impression que c’est la maison qui a une force. Elle parle à cette maison. Elle explique que tous ceux qui sont venus ressentent cette force. Elle y entretient une forme de passéisme en la rénovant à l’identique car elle ne veut pas la changer, c’est une forme de fétichisme ! Mais s’amuse du fait que si elle devait refaire l’escape game maintenant, ce serait moins drôle parce qu’elle a profité du confinement pour réparer et nettoyer la maison !

À la question de savoir si elle aurait écrit sans la maison de Saint-Pair (qui est au cœur de nombreux romans), Julie Wolkenstein répond qu’elle n’aurait peut-être pas écrit du tout si elle n’avait pas eu cette maison, elle ne serait peut-être jamais devenu écrivaine ou alors elle aurait écrit sur autre chose mais les maisons auraient certainement été l’honneur par car elle aime les maisons.

J’ai fait dédicacé « Adèle et moi » qui est le premier roman que j’ai lu d’elle pour lequel j’avais eu un coup de coeur et je lui ai même raconté que pour mon billet de blog j’avais fait une petite enquête pour retrouver les maisons et que j’avais adoré retrouver les lieux que je connaissais (les lieux de jogging par exemple!). Elle m’a raconté qu’au début, elle voulait faire une biographie de cette aïeule mais quand elle s’est rendue compte qu’elle n’aurait pas assez de documentations et comme son père n’était pas très élogieux à son sujet, elle a préféré en faire un personnage de fiction. Je lui aussi dit que j’avais aimé « Les vacances » et je lui ai avoué que je n’avais pas fini « Et toujours en été » car je suis plus une adepte de fiction et que j’avais eu un peu de mal avec la forme d’escape game, même si j’avais aimé les passages sur la maison et sur les personnes parce qu’il y avait un côté universel. Elle m’a dit qu’elle était très étonnée que ce texte plaise autant et qu’elle ne s’y attendait pas et qu’effectivement, les gens semblaient y retrouver des thèmes qui leur parlaient même s’ils ne sont pas forcément de la Manche ou du bord de mer mais que le côté mason de famille et histoire de famille plaisaient. C’était un moment d’échange très agréable!

Enfant de salaud : Sorj Chalandon (Lu par Féodor Atkine)

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Ceux qui me suivent depuis un moment savent que je suis une « Sorjette », une grande fan de Sorj Chalandon! Cette lecture audio est une relecture pour le prix Audiolib mais je dois avouer qu’avant de lire en version papier j’avais vraiment très envie de lire la version audio lue par Féodor Atkine car l’association entre ce dernier et Sorj Chalandon m’avait déjà énormément touchée dans « Le quatrième mur« .

C’était donc une relecture mais si parfois quand le prix Audiolib me propose un livre que j’ai déjà lu en version papier je ne fais que lire quelques extraits pour me faire une idée de la version audio, avec ce titre, je l’ai écouté en entier et si je lui donne un coup de coeur, c’est à la fois pour l’histoire que j’avais déjà beaucoup aimée mais aussi pour l’adaptation audio et la lecture de Féodor Atkine qui est exemplaire! Il a su donner voix et corps à tous les personnages. Il a su transmettre l’émotion, que ce soit celle de la grande Histoire ou celle de l’histoire familiale. Je dois même avouer que j’ai failli pleurer alors que j’écoutais en courant! Bravo!

Quant à mon avis sur le roman, je vais juste vous redonner celui de ma première lecture :

Dans « Profession du père« , Sorj Chalandon racontait l’histoire de son père mythomane et dans ce roman, il explore à nouveau le passé de son père en se concentrant sur la période de la deuxième guerre mondiale.

Le narrateur est journaliste qui couvre le procès de Klaus Barbie et cela coïncide avec sa découverte du dossier judiciaire de son père qui a été condamné à la fin de la guerre. Il est totalement bousculé par ce qu’il découvre car cela confirme ce que son grand père avait dit un jour alors qu’il était enfant : «Ton père portait l’uniforme allemand. Tu es un enfant de salaud !  »

Mais au-delà de cette découverte, au-delà de la trahison au pays, il y a la réalisation que son père a traversé la période de la guerre en changeant de camps sans arrêt et surtout qu’il a passé sa vie à mentir et qu’il continue. Ce que le narrateur ne supporte pas, ce n’est pas tant la trahison que le mensonge.

Le procès de Klaus Barbie est un arrière plan très émouvant et le narrateur, en invitant son père à y assister, espérait que cela reveille la conscience de ce dernier.

J’ai aimé ce roman pour le côté historique et romanesque mais aussi parce que c’est une histoire de relation père-fils et de recherche de liens. Et c’est d’autant plus touchant que c’est l’histoire de Sorj Chanlandon et de son père.

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catégorie gros mot de ma ligne audio

Où va le blog cette semaine?

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Où va le blog cette semaine?

Cette semaine, ma deuxième semaine de vacances, a été une semaine où j’ai pu profiter de mon jardin pour lire mais aussi pour corriger des interrogations 😉 Et ce soir, samedi, je vais avoir la chance de rencontrer Julie Wolkenstein à côté de chez moi!

Quel est le programme cette semaine?

Demain, dimanche 24 avril, vous pourrez lire mon avis coup de coeur pour la version audio de « Enfant de salaud ».

Mardi 26 avril, je vous parlerai du roman « Le lac de nulle part » et je dirai aussi quelques mots sur ma rencontre avec Pete Fromm, l’auteur du roman.

Jeudi 28 avril, vous trouverez mon avis sur le recueil de nouvelles « Lorsque la vie déraille », pour le mois Belge de Anne.

Samedi 30 avril, je vous dirai ce que je pense du roman « S’adapter ».

Et enfin, dimanche 1er mai, ce sera le rendez-vous du bilan de mes lectures d’avril.

En ce moment, avec les yeux, je lis « Elmet »de Fiona Mozley et avec les oreilles, j’audiolis « La danse de l’eau » de To-Nehisi Coates (Lu par Alex Fondja) pour le prix Audiolib.

Ma prochaine lecture sera « Les femmes de North End » de  Katherena Vermette et ma prochaine lecture audio sera « Les Gardiens du phare » de Emma Stonex Lu par Christine Braconnier et Guillaume Orsat pour le prix Audiolib.

Je vous souhaite une bonne semaine et de belles lectures à tous! A bientôt!

Le printemps d’Aubaka : Didier Jean & Zad, Pierre Cezard et Caroline Taconet

La maison d’édition m’a proposé cet album car ils avaient aimé mon avis sur « Paris Paradis » et je suis toujours curieuse de voir des album jeunesse pour les plus grands.

Dans un royaume plutôt paisible, le nouveau roi veut augmenter l’impôt pour agrandir l’armée. La population refuse mais plus tard, on annonce qu’un soldat a été tué à l’extérieur du village par des barbares. Il est alors demandé aux habitants de protéger leurs maisons pour éviter le danger et tout le monde suit les recommandations. Puis, on leur dit que les barbares sont aux portes du village alors les hommes vont construire une forteresse pour se protéger… Et ils évitent de plus en plus de sortir du village par peur…

Puis un jour, Milann, un jeune homme du village revient de voyage et il ne comprend pas ce qui s’est passé en son absence. Et lui ne se plie pas à toutes les nouvelles règles qui se sont imposées aux autres villageois petit à petit. Il profite de la campagne et informe les autres qu’il n’y aucun danger à l’extérieur…

J’ai lu cet album entre les deux tours des élections présidentielles et je ne parlerai pas politique mais cette histoire m’a vraiment fait penser à ces partis politiques qui attisent la peur des gens et même qui créent des peurs, la peur de l’autre, la peur de l’étranger et qui font que même des gens qui n’ont jamais rencontrés ces autres en aient malgré tout peur… Et donc, je pense que cet album est très intéressant pour illustrer auprès de plus jeunes cette manipulation tellement fréquente.

Merci aux Editions Utopique!

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Simon & Louise : Max Radiguès

Le nom de l’auteur et les dessins me rappelaient quelque chose et j’ai vu sur le blog que j’avais déjà lu « 520 km » et en relisant mon billet de 2014, j’ai réalisé que « Simon et Louise » est en fait un intégral qui rassemble « 520 km » et « Un été en apnée » (que je n’ai pas lu). Pour être tout à fait honnête, quand j’ai lu cette BD, je ne m’en suis absolument pas souvenue! C’est donc en partie une relecture mais j’ai beaucoup aimé cet intégrale!

Dans la première partie, Simon découvre que sa petite amie Louise a changé son statut facebook à « célibataire »? Quand il lui demande ce qui se passe, elle lui dit que c’est son père qui lui a dit qu’elle était trop jeune pour avoir un petit ami et elle ne veut plus qu’il la contacte.

Simon est malheureux et il va faire une fugue pour la rejoindre dans le sud où elle se trouve pour la persuader de rester avec lui. En route, en faisant du stop, il fait de bonnes et de moins bonnes rencontres.

Malheureusement, une fois arrivé à Montpellier, c’est la douche froide pour lui.

Dans le deuxième partie, on a la même histoire mais du point de vue de Louise et on découvre alors un éclairage différent et on verra qu’elle n’a pas vraiment vécu les choses comme on le pensait et c’est intéressant de voir que les apparences sont parfois trompeuses.

C’est une très jolie histoire d’adolescents. Cet été sera vraiment pour les deux personnages un moment où ils vont grandir, chacun de leur côté, ils vont apprendre à se connaître eux-mêmes, s’affirmer et cela leur permettra de se retrouver.

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Pour le mois Belge chez Anne

La vérité sort de la bouche de Bastien

Bastien a 12 ans et 6 mois et la vérité sort toujours de sa bouche ;-)

« La prof de français nous a demandé de citer des héros et des héroïnes et j’ai dit Martin Luther King et Rosa Parks. Tu vois, tu m’as bien éduqué ! »

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Après moi, c’est son père qui a eu le covid. Quand on l’a dit à Bastien sa première réaction a été : « Comment on va faire pour les repas?« . J’ai dit qu’il devrait nous faire à manger alors il m’a prévenue : « Je sais faire que le riz au rice cooker alors j’espère que vous aimez ça!« . J’ai suggéré que la meilleure solution était que ce soit lui qui soit isolé dans sa a chambre et il n’a pas été d’accord : « C’est bon! J’ai déjà été isolé une semaine !« . Plus tard Bastien me sort : « J’ai qu’à l’attraper à nouveau et comme ça on l’a tous et pas besoin de s’isoler !« 

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Il a fait beau fin mars : « C’est la saison des shorts qui recommence!!!« 

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Le père de Bastien a commencé à lui lire « La ferme des animaux » avant de dormir. Il y a souvent le mot « camarade » et son père lui explique que c’est parce ça vient du communisme. Et par association d’idées Bastien lui demande : « C’est quoi le capitalisme ? » Une grande question juste avant de dormir !

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Je lui sers une boule de glace, assez petite. Comme son père n’en prend pas, il me dit : « Je peux avoir la part de papa ? » Je lui en rajoute et il me dit : « Je pense que papa mérite une plus grosse part!« .

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Je lui parle de sa combinaison pour son cours de voile et je dis : « Tu as pensé à retourner ta combine? » Et là il me dit : « Ah non! Pour moi c’est comme la polémique « pain au chocolat/chocolatine » : je ne supporte pas qu’on dise « combine », on dit « combi »!!« 

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On regarde le 20h et il y a un reportage sur le fait qu’à cause de la guerre en Ukraine il y aura une pénurie d’huile de tournesol et donc une pénurie de frites en France. « Alors nous, en France, on s’inquiète de ne plus pouvoir manger de frites alors qu’en Ukraine il y a des gens qui meurent ! » (il était vraiment choqué d’autant que juste avant il y avait un reportage sur des Ukrainiens qui vivaient dans des caves dans la peur…). De regarder le 20h avec lui pendant les vacances (ce qu’on ne fait jamais en temps normal) a aussi soulevé beaucoup de questionnement sur le fait que Poutine devrait subir la peine de mort pour ce qu’il fait au Ukrainiens… Des discussions pas simples…

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Hunger Games : Suzanne Collins  (Billet écrit par Bastien)

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Bastien poursuit avec son nouveau rendez-vous où il écrit des billets de blog sur des lectures personnelles.

Billet écrit par Bastien (12 ans et demi)

Hunger Games est une super série, c’est une trilogie, même si un autre livre annexe raconte l’histoire du président Snow, le « méchant » de l’histoire. L’héroïne Katniss vit dans le district 12. Les district sont des régions pauvres, que le Capitole a créé. Il y a longtemps, les districts se sont rebellés contre le capitole (capitale riche du pays Panem).

Pour faire régner la peur, chaque année, les Hunger Games sont organisés. Le concept est simple : une fille et un garçon de chaque district sont tirés au sort, puis lâchés dans une arène. Le dernier survivant gagne. Quand sa petite sœur est tirée au sort, Katniss se porte volontaire à sa place. Mais, au cours des événements, la révolution gronde…

J’ai adoré cette série, même si la fin est… Si triste, et terrible… On retrouve dans les côté sombre du pays, une certaine ressemblance avec les actualités. Tous les personnages secondaires ont leur caractère, leur imperfections, mais aussi leur évolution, au cours de l’histoire.

C’est très bien écrit, on se sent vraiment avec les personnages, et même si on n’approuve pas toujours leur décisions, on peut se mettre à leur place.

Un coup de cœur.  

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