J’ai rencontré Valentine Goby à l’occasion du festival « Rue des Livres » à Rennes, lors d’une table ronde entre elle et Marie-Aude Murail (autant vous dire que c’était passionnant!). Valentine Goby est une autrice que j’aime beaucoup et qui écrit des choses vraiment très variées. Sur les conseils de Gambadou, j’ai acheté « L’anguille » pour Bastien dans l’idée de lui piquer mais nous l’avons lu ensemble lors de nos lectures du soir.
C’est une histoire qui se passe dans un collège. Halis, un garçon de 6e, qui vit très mal son obésité et les piques qu’il reçoit de certains camarades, attend avec impatience l’arrivée d’une nouvelle élève depuis qu’un professeur les a informés qu’elle était handicapée… Il se dit qu’il ne sera plus le plus malheureux de la classe…
Mais quand Camille arrive, au premier abord, elle n’a pas l’air tellement handicapée : elle n’a pas de fauteuil roulant et c’est presque une déception… Mais quand la classe arrive au Louvres ce premier jour, ils découvrent avec stupeur que Camille est vraiment différente : elle n’a pas de bras!
Mais au quotidien, ils s’aperçoivent aussi qu’elle est absolument capable de se débrouiller toute seule en se servant de ses pieds : elle écrit (même mieux que certains élèves!), elle mange et en plus elle nage très bien, comme une anguille!
Mais Camille a du mal avec cette nouvelle vie… Avant, elle vivait dans une petite ville où tout le monde la connaissait depuis sa naissance et ils l’acceptaient telle qu’elle était, sans se poser de questions et ici, elle doit affronter le regard des autres, elle qui déteste être le centre de l’attention…
Petit à petit un lien va se tisser entre Halis et Camille, en dépit de ou grâce à leurs différences et ils vont devenir amis et réussir à fédérer d’autres élèves autour d’un projet qui va faire oublier leurs particularités et au contraire montrer des qualités insoupçonnées de chacun.
C’est vraiment une très jolie histoire sur la différence que ce soit l’absence de membres ou l’obésité et sur l’image que les gens ont d’eux-mêmes ainsi que le poids du regard des autres et c’est surtout une belle histoire d’amitié.
Un livre à conseiller aux jeunes lecteurs à partir de 10 ans et aux plus grands!
VOICI L’AVIS DE BASTIEN (12 ANS ET DEMI) TAPÉ TOUT SEUL SANS QUE JE NE CHANGE UN MOT (ET SANS QU’IL AIT EU CONNAISSANCE DE MON AVIS) :
C’est l’histoire de deux enfants, Halis et Camille. Halis est gros, Camille n’a pas de bras. Ils vont, ensemble, avec d’autres élèves, devoir faire un film pour imaginer la suite de leur manga favori. Vont-ils y arriver ? Camille s’habituera-t-elle aux regards ? Halis aura-t-il toujours honte de son corps ?
C’est un beau livre, sur les différences de chacun et ce que ressentent les gens « différents », ce que ça fait d’être épié.
J’ai bien aimé ce livre qui est très bien pour les gens qui sont mal dans leur peau et pour ceux qui sont confrontés aux différences des autres.