Challenge « Amérique du Nord Anglophone »

En septembre, je suivrai mon challenge personnel « Amérique du Nord anglophone ».

Je précise que c’est un challenge personnel mais si vous voulez vous l’approprier, vous êtes les bienvenus! Par contre, je ne ferai pas de recensement de liens. Si vous vous voulez y participer avec moi, vous pouvez m’envoyer le lien vers votre blog ou page Facebook ou Instagram et pour être plus précis vous pouvez mettre le liens vers la catégorie de ce challenge chez vous. Vous pouvez aussi utiliser le logo si vous le souhaiter!

De quoi s’agit-il? Et bien, comme son nom l’indique, avec ce challenge, je vais parler d’Amérique du Nord anglophone, c’est à dire des Etats-Unis ou du Canada. Des lectures sous toutes ses formes (romans, documentaires, BD, jeunesse, audio) par des auteurs américains ou qui se passent aux Etats-Unis et des séries et une recette aussi.

Le mois américain existe aussi sur Instagram sous la houlette de Lamousme.

Voici mon programme :

  • 4 septembre : Tout le bonheur du monde de Claire Lombardo (Roman) Etats-Unis
  • 6 septembre : L’Empreinte de Alexandria Marzano-Lesnevich (Documentaire) Etats-Unis
  • 8 septembre : une recette Nord Américaine
  • 10 septembre : Arpenter la nuit de Leila Mottley (Roman) Etats-Unis
  • 11 septembre : 11 septembre 2001, le jour où le monde a basculé de Baptiste Bouthier et Héloise Chochois (BD) Etats-Unis
  • 12 septembre : Tout ce qu’on ne s’est jamais dit de Celeste Ng (Roman) Canada
  • 14 septembre : Ellis Island Bienvenue en Amérique ! de Philippe Charlot et Miras (BD) Etats-Unis
  • 16 septembre : Miss Peregrine et les enfants particuliers (T1, T2, T3, T4, T5) de Ransom Riggs (Lu par Benjamin Jungers) (Romans jeunesse audio) Etats-Unis
  • 18 septembre : Bastien participera aussi avec le tome 1 de « L’assassin Royal ».
  • 20 septembre : My sister’s keeper (Ma vie pour la tienne) de Jodi Picoult (Roman) Etats-Unis
  • 22 septembre : American Dirt de Jeanine Cummins (lu par Mélissa Windal) (Roman audio) Etats-Unis
  • 24 septembre : Harvey de Emma Cline (Nouvelle) Etats-Unis
  • 26 septembre : L’empreinte de l’ange de Nancy Huston (Roman) Canada
  • 28 septembre : Fagin le Juif de Will Eisner (BD) Etats-Unis
  • 30 septembre :

Voici pour les livres déjà lus ou en cours de lecture.

Je pense également faire un billet sur quelques séries si j’ai le temps!

Changer l’eau des fleurs : Valérie Perrin

On me parlait depuis longtemps de ce roman -en grand bien- et pourtant, j’avais un peu peur de le lire… Pour plusieurs raisons : la principale étant que j’avais peur que ce soit un « feel good » dégoulinant de bons sentiments sucrés qui ne me plairait pas, une autre étant qu’il faisait plus de 600 pages et la dernière, aussi paradoxal que cela puisse paraître, parce que beaucoup de gens que j’apprécie beaucoup l’avaient adoré et j’avais vraiment peur de les décevoir si je ne l’aimais pas (j’ai plus peur de faire de la peine à mes amis en n’aimant pas un de leurs livres chouchous que de vexer les auteurs dans mes billets, personnellement ;-)… Alors qu’est-ce qui m’a fait changer d’avis? Et bien, l’été dernier j’ai audiolu « Trois » de l’autrice et j’ai beaucoup aimé et il y a quelques semaines, je suis tombée sur une offre chez Leclerc, d’un poche offert pour l’achat de deux (je n’ai pas résisté!) et « Changer l’eau des fleurs » était dans la pile sur le présentoir ! Une lecture commune planifiée avec Nath Sci a scellé le tout et je ne regrette pas une seconde car j’ai beaucoup aimé (et je l’ai dévoré en quelques jours, en profitant de mon isolement dû au covid!)

Par contre je me retrouve bien embêtée pour vous en parler car vous vous doutez bien qu’en 660 pages, il s’en passe des choses mais que je ne peux pas vous parler de tout pour garder du suspens!

Alors je vais vous planter le décors : l’histoire est principalement celle de Violette Toussaint, qui dans les années 1980 est une jeune fille un peu paumée, qui tombe sous le charme de Philippe Toussaint avec qui elle se marie et devient d’abord garde-barrière sur une ligne de train. Son mari est plutôt un bon à rien coureur de jupons mais ils restent ensemble.

Je passe sur un grand nombre d’événements qui vont jalonner leur vie parce que l’histoire n’est pas racontée de façon linéaire alors je ne veux pas faire de gaffes en parlant de certains personnages ou certains éléments…

Nous retrouvons plus tard Violette alors qu’elle est devenue gardienne de cimetière. Ici, elle est une figure importante, sa maison est comme un refuge entre la vie et la mort pour les personnes endeuillées et elle recueille les confidences et apaise les esprits. Elle est aussi bien entourée par les employés municipaux du cimetière, les employés des pompes funèbres et le curé qui sont comme sa famille. Mais pourtant on sent bien que Violette n’est pas entièrement sereine dans sa propre vie…

De nombreux personnages et des tranches de vies vont s’intercaler dans l’histoire, des personnages secondaires sans importance apparente mais qui vont en mettre d’autres sur le chemin de Violette et ceux-là vont changer sa vie…

Je ne peux pas vous parler des drames, ni des dépressions, ni des « renaissances », ni des enquêtes, ni des destins brisés, ni des amours sincères … vous les découvrirez au fur et à mesure et j’admire la façon dont l’autrice a réussi à faire de ce roman une fresque foisonnante : à la fois saga familiale et roman d’amour, quasi polar et roman psychologique, roman sur la mort pourtant plein de douceur et d’espoir… Les personnages sont tous bien construits et intéressants, même les moins importants, il y a des belles figures maternelles et paternelles et beaucoup de transmission.

Bref, je n’ai pas vu les pages se tourner et je vous le recommande à mon tour!

Chez Brize : Livre de Poche (663 pages)
avec Nath Sci : allons voir son avis!

Rose : Tatiana de Rosnay

Le roman se situe sous le Second Empire alors que Paris est en pleine destruction par les travaux magistraux d’assainissement et d’embellissement entrepris par le Baron Haussmann.

Dans la rue Childebert, Rose Bazelet, qui vit dans la maison de famille de feu son mari, pense que son quartier est à l’abri des travaux à cause d’une église. Mais un jour, elle aussi reçoit une lettre du préfet qui lui annonce que le futur boulevard St Germain passera par sa demeure.

Elle et ses voisins sont bouleversés, les commerçants perdent leurs lieux de travail et leurs clientèles et les habitants se préparent à quitter leurs logements pour aller en province ou dans leurs familles. Mais Rose ne peut pas quitter cette maison car c’est toute sa vie.

Et ce roman est en fait une longue lettre qu’elle écrit à son mari mort 10 ans auparavant. Elle y raconte son combat pour essayer de sauver le maison, l’évolution de Paris et du quartier, ses sentiments pour sa famille, ses amitiés et des secrets qu’elle ne lui avait encore jamais confiés.

Ce roman est très touchant, par tous les aspects personnels de la vie de Rose, son passé et son présent, et par le point de vue des habitants de Paris qui subissent les travaux d’Haussmann, les gens ordinaires qui sont expropriés sans états d’âme et les conséquences immédiates et à long terme pour les parisiens.

Le hasard a voulu que le soir même où j’ai fini ce roman, j’ai vu un documentaire sur France télévision sur les changements apportés à Paris par le baron Haussmann!

par Mrs B
avec Nath Sci : allons voir son avis
Catégorie couleur

Où va le blog cette semaine?

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Où va le blog cette semaine?

Les vacances sont presque terminées, la pré-rentrée est mercredi et la rentrée des élèves jeudi et en attendant, je me remets dans le bain du travail (mais aujourd’hui Bastien et moi allons faire une course sur le sable : 3km pour lui et 7 pour moi!) et je vais avoir moins de temps pour lire mais j’ai de l’avance sur les billets de blog alors je vais pouvoir reprendre tranquillement 😉

Quel est le programme cette semaine?

Demain, dimanche 28 août, le billet sera sur « Rose » en lecture commune avec Nath Sci.

Mardi 30 août, vous pourrez lire mon avis sur « Changer l’eau des fleurs » aussi en lecture commune avec Nath Sci.

Mercredi 31 août, je vous présenterai mon challenge personnel « Amérique du Nord anglophone ».

Jeudi 1er septembre, il y aura le bilan de mes lectures de l’été.

Vendredi 2 septembre, ce sera le billet mensuel « Oyez! Oyez! »

Et enfin, dimanche 4 septembre, je vous parlerai de « Tout le bonheur du monde ».

En ce moment, avec les yeux, je lis « Harvey » de Emma Cline et avec les oreilles, je lis « American Dirt » de Jeanine Cummins (lu par Mélissa Windal).

Ma prochaine lecture sera « La dernière fugitive » de Tracy Chevalier et je n’ai pas choisi ma prochaine lecture audio.

Je vous souhaite une bonne semaine et de belles lectures à tous! A bientôt!

Un peu, beaucoup, à la folie : Liane Moriarty

Résumé de l’éditeur : « Trois couples épanouis. De charmants enfants. Une amitié solide. Et un barbecue entre voisins par un beau dimanche ensoleillé : tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment. Alors, pourquoi, deux mois plus tard, les invités ne cessent-ils de se répéter : « si seulement nous n’y étions pas allés » ?« 

*

Le roman alterne des chapitres qui se déroulent au moment présent et des passages qui se déroulent « le jour du barbecue » et on entend les voix de six personnages qui forment trois couples. Erika et Oliver, un couple un peu rangé, Clémentine et Sam, un couple avec deux petites filles de 4 et 2 ans. Les deux femmes sont amies depuis l’enfance même si elles sont très différentes que ce soit dans leurs personnalités ou dans leurs histoires personnelles et familiales. Les voisins de Erika et Oliver, Tiffany et Vid, parents de Dakota qui a 10 ans, les invitent tous à faire un barbecue chez eux.

Je ne veux vraiment pas trop en dire car on ne sait pas ce qui s’est passé pendant le barbecue avant le milieu de ce pavé de 620 pages alors je ne veux rien dévoiler. Mais ce que je peux dire c’est que dans les passages au présent, il y a de très grosses tensions pour tous les personnages, adultes comme enfants.

En plus de ce qui s’est passé pendant cette soirée, il y a aussi des éléments de la vie de tous les personnages qui petit à petit prennent de l’ampleur dans leur quotidien : le travail, les relations toxiques que ce soit les traumatismes de l’enfance avec les parents ou dans l’amitié, les problèmes de couples et autres retours sur le passé…

J’ai aimé qu’on ne sache pas tout tout de suite et qu’on se pose la question de la cause du problème au coeur du roman mais finalement, une fois que l’on sait ce qui s’est passé, on se rend compte que ce sont tous les autres secrets ou les non-dits qui existent entre les personnages, même proches.

Cependant, j’ai un bémol sur la longueur du roman. Je pense en effet, qu’il n’aurait pas pâti de quelques coupes pour le raccourcir un peu. Mais cela se lit bien pour les vacances.

Chez Brize (Livre de Poche : 620 pages)
avec Manika : allons voir son avis!
Catégorie ponctuation

Dix : Marine Carteron (Billet avec Bastien)

Le jour où j’ai parlé de l’adaptation en bande dessinée de « Ils étaient dix » d’après Agatha Christie, Caro m’a conseillé de lire ce roman jeunesse car c’est une version dérivée de « Dix petits nègres » (dont j’avais aussi parlé). Et comme Bastien a lu la BD, qu’il a commencé à lire des romans d’Agatha Christie et qu’il avait envie d’écrire un texte « polar », c’est donc une lecture que nous avons fait à deux lors de notre traditionnelle lecture du soir, où je lui lis un livre (lui qui dévore tout seul a toujours envie qu’on lui lise des histoires!).

L’histoire commence comme dans « Ils étaient dix / Dix petits nègres » : 10 personnes doivent se retrouver sur une île. Ici, ce sont principalement des lycéens du même lycée, une professeur de français (et mère d’un des garçons), un ancien commissaire et une intendante qui croient tous qu’ils sont là pour participer à une émission de téléréalité sous forme d’escape game littéraire et qu’ils seront filmés en permanence. Ils se connaissent très bien ou juste de vue et il se trouve que l’intendante est l’ancienne infirmière du lycée.

Très vite on comprend que toutes ces personnes ont un point commun : Esther, une autre lycéenne qui s’est suicidée. Certains étaient amis avec elle, certains ont été odieux avec elle, certains n’ont pas la conscience tranquille et pour d’autres, on ne sait pas très bien quel lien ils avaient précisément avec elle…

Si vous connaissez l’histoire d’Agatha Christie qui est la base de cette histoire (même si ce n’est pas du tout une adaptation mais plus une inspiration), vous vous doutez bien que rien ne correspond aux apparences, à part que l’île est bel et bien isolée et inaccessible et que les dix personnages sont dépendants les uns des autres… Et qu’il y aura beaucoup de morts…

C’est vraiment très réussi! C’est un roman ado avec des jeunes très réalistes dans leurs dialogues et dans leurs personnalités. L’ambiance est bien noire, les thématiques aussi et les morts sont gores et spectaculaires mais j’étais plus impressionnée que Bastien (« Mais, c’est bon maman, c’est pas pour de vrai, c’est un roman! »).

A la fin, Bastien et moi mettions en commun nos hypothèses sur le coupable (et jusqu’à la résolution, nous avions un doute sur deux personnages!)

C’est donc un très bon polar jeunesse mais qui n’est pas simpliste et qui traite aussi de sujets de société très intéressant. J’ai beaucoup aimé!

L’avis de Bastien (presque 13 ans)

C’est l’histoire de 7 ados et 3 adultes, invités sur une déserte pour un jeu télévisé… bon, ceux qui ont lu « les dix petits nègres » d’Agatha Christie comprendront vite l’intrigue !

Les morts sont parfois un peu gores, mais bon, on ne peut pas y échapper…

On peut deviner le coupable, à quelques chapitres de la fin, mais sinon, impossible de savoir.

J’ai adoré ce livre, l’intrigue est très bien faite.

Petit défaut : les répétitions pour nommer les personnages (l’ex commissaire, l’ex commissaire, l’ex commissaire…)

Catégorie « chiffre »

The High House : Jessie Greengrass

Je dois commencer par dire que ce roman n’est actuellement pas encore traduit mais j’ose espérer qu’il le sera très vite car il est vraiment bon et le sujet est terriblement d’actualité… Ce roman m’a été prêté par mon amie Mrs B qui me permet souvent de faire de belles découvertes non traduites car elle est plus aventureuse que moi dans ses choix de lectures en anglais 😉

Pour vous donner une idée du sujet du roman, je vous montre la page 11 du roman (et ma traduction personnelle). Je l’ai lue après une journée de canicule comme je ne me souviens pas avoir vécue en Normandie. j’ai trouvé cette synchronicité un peu effrayante…

« Il faisait souvent chaud en juillet et août quand j’étais enfant mais pas comme c’est devenu plus tard, quand les étés duraient la moitié de l’année et que chaque jour il y avait un soleil blanc dans un ciel pâle. Il y avait beaucoup de locations de vacances dans le village et en fin de matinée une portion de la plage était remplie de vacanciers, des rangées, allongés sur le dos ou assis avec leurs enfants autour d’eux, seaux et pelles éparpillés, et des restes de pique-niques, bouteilles de crème solaire, chapeaux de soleil, vêtements. Francesca à la maison disait :

-Comment peuvent-ils supporter de l’apprécier, cette météo ? […]

-Ils agissent comme si c’était un mythe pour les effrayer disait Francesca

-au lieu de la fin imminente de notre putain de planète.

Et je savais que quand elle disait « ils », elle voulait dire mon père aussi, et moi. »

Les étés de l’enfance du personnage qui parle ici correspondent à nos étés actuels mais comme vous le comprenez la situation va empirer et devenir absolument critique.

Au niveau de la narration, trois points de vue s’alternent, ceux de Sally, Caro et Pauly et leurs propos reviennent sur leurs passés respectifs et sur leur présent commun et permet aussi de brosser un tableau de la situation mondiale.

Le père de Caro est marié avec Francesca qui est une militante écologiste très impliquée. Pauly, le demi-frère de Caro et fils de Francesca nait au moment où la situation climatique empire et Francesca et le père de Caro, qui est scientifique, s’éloignent de leurs enfants pour essayer d’alerter le monde entier sur les graves dangers que nos sociétés vont subir (on retrouve ici en filigrane ici une thématique vue dans le film « Don’t look up » sur Netflix).

Caro, adolescente, s’occupe de Pauly comme d’une mère de substitution et quand un coup de fil de son père lui dit de quitter en urgence leur maison pour rejoindre la maison de campagne de Francesca « The High House », elle obéit car elle prend conscience que le monde est en train de s’effondrer.

Sally, elle, est un peu plus âgée et elle vit seule avec son grand-père, Grandy, dans un village côtier, principalement habité par des touristes en été et délaissé en hiver. Grandy est une sorte de gardien du village et il essaie d’enseigner, de transmettre, à sa petite fille tout ce qu’il sait… C’est dans ce village que se situe la maison « The High House ». Avant la grande catastrophe écologique, Francesca a pris contact avec Grandy pour lui confier la maison et par conséquent, Caro et Pauly, puisqu’elle a la certitude que seule cette maison pourra être préservée d’une inondation historique et peut-être définitive et que c’est là que son fils ira vivre…

Ce roman parle donc d’écologie, de la destruction du monde tel que nous le connaissons , mais aussi des relations familiales, de transmission, d’amour et de traumatismes, de survie et de psychologie. C’est assez noir et inquiétant sur notre situation et en même temps, il y a de vraiment beaux passages sur la nature et sur les introspections des personnages.

J’ai beaucoup aimé l’histoire et la construction du roman faite d’allers et retours dans le passé et le présent et dans les vies des différents personnages. J’espère que vous aurez l’occasion de le lire. Si vous lisez en anglais, n’attendez pas et s’il est traduit en français, je pense qu’on en entendra parler!

par mon amie Mrs B : Merci!

Normal people : Sally Rooney

Au début du roman, Connell et Marianne sont lycéens dans le même lycée mais n’ont d’autre lien que le fait que la mère de Connell fasse le ménage chez la mère de Marianne. Au niveau personnalité, ils sont aussi très différents : Connell, bien que plutôt réservé et taiseux, est un jeune homme bien intégré dans un cercle d’amis plutôt populaires et Marianne est elle très à l’écart : bonne élève, solitaire et peu appréciée. Et pourtant, ils vont avoir une relation secrète. Relation au départ sexuelle mais aussi assez intime mais qui par la volonté de Connell doit rester secrète au lycée car il a peur des conséquences si ses copains savaient qu’il sortait avec Marianne. Cette dernière ne cherche pas à faire changer les choses. D’ailleurs, ni l’un ni l’autre ne déclare « sortir ensemble ». Leur relation est aussi intellectuelle. Ils sont tous les deux très intelligents et ils échangent beaucoup. Marianne persuade même Connell de poursuivre ses études de Lettres à Trinity College à Dublin.

Quand ils se retrouvent, une fois étudiants à Dublin, les rôles sont inversés. Marianne a pris de l’assurance et a un cercle d’amis et Connell se sent isolé et a du mal à faire sa place. Et pourtant, ils reprennent leur amitié sexuelle et intellectuelle.

Au fil du temps, d’incompréhensions en non dits, de malentendus en manque de communication, ils se blessent et s’aiment tour à tour. Ils ne sont jamais un couple mais ils ont toujours besoin l’un de l’autre. Ils ont chacun leurs moments où ils vont mal, ils sont toujours là l’un pour l’autre mais n’admettent jamais qu’ils s’aiment et pourraient vivre une vraie histoire ensemble.

Leurs peurs, leurs traumatismes personnels, leurs difficultés à être des « personnes normales », le fait qu’ils se cherchent eux-mêmes et ont de mal à se connaître eux-mêmes font qu’ils ont du mal à aller au bout de quelque choses entre eux tout en ayant une relation vraiment forte.

J’ai aimé cette histoire, même si j’avais parfois envie de secouer Connell et Marianne pour leur dire de se laisser une chance mais je comprends aussi qu’ils préfèrent sans doute ne pas perdre ce qu’ils ont au profit de quelque chose qu’ils auront peut-être. A ne pas lire si vous voulez des histoires pleines de rebondissements mais à lire si vous aimez les histoires qui analysent la psychologie des relations humaines.

Repéré dans une émission des Bibliomaniacs.

par mon amie Mrs B

CIEL (1.0 / 2.0 / 3.0 / 4.0) : Johan Heliot (Billet par Bastien)

Bastien poursuit avec son nouveau rendez-vous où il écrit des billets de blog sur des lectures personnelles.

Billet écrit par Bastien (presque 13 ans)

C’est une très bonne série, en 4 tomes.

Dans un futur proche, le CIEL a remplacé Internet. C’est une IA super-puissante, qui gère les quantités astronomiques de données nécessaires à notre mode de vie. Elle est apparemment inoffensive puisqu’elle est configurée pour ne pas pouvoir faire du mal aux humains. Jusqu’au jour où elle passe à l’action, prenant le contrôle des machines, toutes connectées, soit disant pour sauver la planète. Un rêve d’écolo : seulement, elle compte détruire l’humanité pour y parvenir.

On suit le quotidien des membres de la famille Keller, éparpillée dans le monde. Avec Tomi, vieillard solitaire, Peter, commandant des services de renseignements, Jenny, jeune femme en Allemagne, Thomas, ado à l’internat, et sa mère, Sarah, militante écologiste, on observe la misère, la résistance. S’en sortiront-t-ils ? Quelle sera la prochaine espèce dominante prévue par l’IA ?

du collège d’Enna (tome 1 et 2)
par Titi la copine-collègue d’Enna

La vérité sort de la bouche de Bastien

Bastien a 12 ans et 10 mois et la vérité sort toujours de sa bouche ;-)

Je dis à Bastien qu’une amie est psychanalyste et il me dit : « Psychanalyste ? C’est là où tu t’allonges sur un divan et tu racontes ta vie? Trop bien! Après ils savent tout sur toi! « Alors, parlez moi de votre mère…«  🙂

*

« Moi je ne regrette qu’une chose c’est de ne pas avoir appris mes tables de multiplication…
Tu ne regrettes QU’UNE chose ? Tu ne regrettes rien d’autres ? (Et là il se met à chanter « Non rien de rien, je ne regrette rien…« ) Et j’ai ri!

*

Je lui dit un truc, il me dit « Mais qu’est ce que c’est que ça ?« 
Je lui réponds que c’était lui qui avait dit que c’était une bonne idée alors il me répond « Ah si c’est moi qui l’ait dit alors c’est une bonne idée !« 

*

Episode 1 : Début juillet, après la fin des cours, je lui demande où il a mis la gourde que je lui avais passée et il me dit qu’il ne l’avait pas apportée au collège donc je dis qu’on l’a perdue… Et lui réagit : « Mais on ne l’a pas encore perdue : on ne l’a pas encore cherchée!« 

Episode 2 : Fin de l’été, on trie le matériel scolaire pour acheter les fournitures et je vide son cartable (qui est un vrai capharnaüm…) et tout d’un coup je trouve la gourde « perdue » (j’en avais même rachetée une pour les vacances!) et quand je lui montre, il s’écrit : « Tu vois que je ne l’avais pas perdue! » (Quelle mauvaise foi!)

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Sa cousine a eu son brevet mention très bien et Bastien réagit en disant : « Ça met la pression!« 

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Comme j’étais malade du Covid, je ne voulais pas que Bastien boive dans ma bouteille et il me dit : « J’ai qu’à boire en wifi ! » Et il me montre que c’est verser l’eau de la bouteille sans toucher la bouche!

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Bastien a l’habitude qu’on voyage en Airbnb et qu’on défasse les lits avant de partir et pendant ces vacances nous sommes allés à l’hôtel :
« On doit ranger les lits?
-Non, à l’hôtel, pas la peine.
Ah c’est trop bien, on n’a rien à faire !« 

*

« Je peux pas croquer ma glace, ça va me faire un gel de dents! »

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Bastien a traîné ses grands-parents de 86 ans à Burger King (ma mère me disait que la dernière fois qu’elle avait mangé un burger devait être quand j’avais le même âge que Bastien !). Il me dit : « J’ai pris le burger qui était en photo dans les abribus et qui me faisait envie et il est aussi bon qu’il était appétissant en photo!« 

*

Nous sommes partis en vacances avant la fin de mon isolement pour COVID alors j’ai gardé mon masque tout le temps (sauf dehors quand j’étais un peu éloignée de Bastien et son père) et pour dormir, la première nuit, ils ont dormi dans le même lit et moi toute seule, mais comme c’était dans la même pièce, je leur demande s’ils pensaient que je pouvais dormir sans mon masque et Bastien dit légèrement énervé : « Si je me coltine papa toute la nuit, c’est bien pour que tu dormes sans ton masque !« 

*

Au Puy du Fou, il y avait des tables de pique-nique et j’hésitais à y aller pensant qu’elles étaient pour les restaurants. Je dis : « Je ne sais pas si ce n’est pas réservé aux gens qui ont acheté quelque chose. » Et Bastien me répond (à juste titre) : « Mais on A acheté des choses : des billets d’entrée et des pass!« 

*

Nous étions dans un hôtel avec une carte, Bastien me demande la carte pour ouvrir la chambre car il adore ce côté « technique » et au moment où je lui donne, il se reprend : « Comme c’est ton anniversaire, je te laisse le faire!« . Je lui réponds que moi, je me fiche pas mal d’ouvrir la chambre, il le répond « Ah bon? Mais c’est trop bien !!!« 

*

J’explique à Bastien que je vais mettre des boucles d’oreilles en particulier parce que je trouve qu’elles vont mieux avec ma robe et il souffle : « Quand je serai grand, je m’habillerai n’importe comment, c’est trop compliqué de tout assortir ! » 

Position de lecture improbable pendant la canicule
Goûter en audiolisant le tome 3 de Miss Peregrine et les enfants particuliers qui n’était pas disponible en version papier à la médiathèque! Vive les livres audio! « Je n’aime pas la voix qu’il donne à Milard, c’est trop mou, moi je l’imaginais dynamique!« 
Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est AM-JKLWsVdIuLpSzlVREnplJ8MlY_R0CAW7sHMckkPmCnIr-qp06Zjvy4G2vWLjBMB7kNMRisRCvXIc4WCypL0-FLcflFaDmRL7ZMFNK4LbJNYyuPRliGmGEMH6vRXooAERWAyzYGmBKhsS5N-JPQlaAz0yZ7w=s779-no