L’île des oubliés (d’après Victoria Hislop) : Frédéric Vervisch et Roger Seiter  

J’avais lu le roman « L’île des oubliés » il y a très longtemps (en 2013) et comme ma mère m’a offert « Cette nuit-là » de Victoria Hislop qui reprend les personnages de ce roman, je voulais me rafraîchir la mémoire avant de le lire alors quand j’ai vu cette adaptation en BD, je l’ai tout de suite empruntée.

L’histoire est celle d’une famille dans un village en Crète, situé juste en face de l’île de Spinalonga où est installée une colonie pour malades de la lèpre. La mère y est envoyée, laissant le père avec ses deux filles. L’une d’entre elles se marie à un riche héritier et l’autre, qui devait épouser le cousin de son beau-frère, apprend qu’elle a attrapé la lèpre et doit quitter le village pour aller sur l’île.

Pendant ce temps, sa soeur trompe son mari avec le cousin et elle a une fille mais cela se finit par un drame. Grace aux progrès de la médecine, les malades de Spinalonga guérissent de la lèpre et peuvent reprendre le cours de leur vie.

Je ne rentre pas plus dans les détails, vous pouvez aller voir mon billet sur le roman.

Je n’ai relu mon billet de 2013 qu’après avoir fini la BD, et même si cela m’a moins gênée dans la lecture de la BD parce qu’étant plus court, c’est plus concis, je suis toujours d’accord avec mon premier avis. Les personnages des sœurs sont très manichéens : il y a la gentille soeur parfaite et la soeur égoïste par qui le malheur arrive…

Et au niveau des dessins, ils sont agréables mais je reprocherai le fait qu’il y a trois personnages féminins de générations différentes (la fille, qui de nos jours revient en Grèce pour découvrir l’histoire de sa famille, la mère qui était enfant et la femme qui était adulte dans les années 1950) et franchement, leurs traits ne sont pas très différents les uns des autres.

Pour résumer, j’ai préféré la BD au roman et je pense que la BD fait ressortir le meilleur de l’histoire en ne faisant ressortir que l’essentiel.

Où va le blog cette semaine?

La semaine a été très compliquée dans ma vie familiale et par conséquent au niveau de la lecture. La grand-mère de Bastien est décédée dimanche dernier et hier c’était un jour particulièrement triste car nous avions la cérémonie pour lui dire aurevoir pour la dernière fois. Je suis en vacances mais je vais mettre le blog en pause pour quelques jours (à part pour le seul billet que j’ai d’avance) car j’ai besoin un peu de temps pour me remettre à lire et à écrire des avis et pour me recentrer sur L’Homme et Bastien (et aussi corriger tous les devoirs que je n’ai pas eu la force de corriger cette semaine).

Où va le blog cette semaine?

Mercredi 26 octobre, pour le rendez-vous de la BD, je vous parlerai de « L’île des oubliés ».

Mardi 1er novembre, ce sera le bilan de mes lectures d’octobre.

Mercredi 2 novembre, il y aura le billet mensuel « Oyez! Oyez! »

Vendredi 4 novembre, je vous parlerai de la version audio de « Le murmure de l’ogre »

Et enfin, le dimanche 6 novembre, je vous présenterai « Les roches rouges ».

En ce moment, avec les yeux, je lis « Les roches rouges » de Olivier Adam et avec les oreilles, je vais commencer à audiolire « Miss Peregrine et les enfants particuliers T6 Les désolations de l’Arpent du Diable » de Ransom Riggs (Lu par Benjamin Jungers). Mes prochaines lectures papier seront « The End » de Zep et « Brooklyn » de Colm Toibin et je n’ai pas choisi ma prochaine lecture audio.

Je vous souhaite une bonne semaine et de belles lectures à tous! A bientôt!

Une femme en contre-jour : Gaëlle Josse

Quand j’ai parlé de la BD « Vivian Maier A la surface d’un miroir » (pour laquelle j’ai eu un coup de coeur), plusieurs personnes m’ont conseillé de lire ce roman qui est une sorte de biographie romancée de la photographe dont parle la BD.

Voici la 4e de couverture écrite par Gaëlle Josse : « Raconter Vivian Maier, c’est raconter la vie d’une invisible, d’une effacée. Une nurse, une bonne d’enfants. Une photographe de génie qui n’a pas vu la plupart de ses propres photos. Une Américaine d’origine française, arpenteuse inlassable des rues de New York et de Chicago, nostalgique de ses années d’enfance heureuse dans la verte vallée des Hautes-Alpes où elle a rêvé de s’ancrer et de trouver une famille. Son œuvre, pleine d’humanité et d’attention envers les démunis, les perdants du rêve américain, a été retrouvée par hasard – une histoire digne des meilleurs romans – dans des cartons oubliés au fond d’un garde-meuble de la banlieue de Chicago. Vivian Maier venait alors de décéder, à quatre-vingt-trois ans, dans le plus grand anonymat. Elle n’aura pas connu la célébrité, ni l’engouement planétaire qui accompagne aujourd’hui son travail d’artiste. Une vie de solitude, de pauvreté, de lourds secrets familiaux et d’épreuves ; une personnalité complexe et parfois déroutante, un destin qui s’écrit entre la France et l’Amérique. L’histoire d’une femme libre, d’une perdante magnifique, qui a choisi de vivre les yeux grands ouverts. Je vais vous dire cette vie-là, et aussi tout ce qui me relie à elle, dans une troublante correspondance ressentie avec mon travail d’écrivain. »

*

J’avais déjà été fascinée par l’histoire de cette femme. Si cette histoire n’était pas vraie, on aurait peut-être du mal à y croire : une femme qui a eu une enfance digne d’une fiction pleine de rebondissements, puis qui devient une nurse et qui en parallèle prend sans arrêt des photos sans forcément toutes les développer et surtout sans jamais chercher à exploiter un talent qui sera découvert par le plus grand des hasards lors d’une vente de garde-meuble. C’est donc à titre posthume qu’on découvre une grand artiste!

J’ai aimé la façon dont Gaëlle Josse raconte cette vie, avec beaucoup de justesse, se mettant juste ce qu’il faut en retrait et tout en y apportant aussi sa touche personnelle. Je vous le recommande!

Et pour voir le talent de Vivian Maier voici le site où on peut voir ses photographies! Ses autoportraits sont superbes et ses scènes de rues sont tellement authentiques!

Et voici la bande- annonce du documentaire « Finding Vivian Maier » sur l’enquête menée sur la photographe mystérieuse :

Retour à Yvetot (Post-Scriptum inédit par l’autrice) : Annie Ernaux (Lu par Dominique Blanc)

Quatrième de couverture : « Son enfance, sa mémoire, sont la matière même de ses livres. Pourtant, c’est seulement en 2012 qu’Annie Ernaux retourne à Yvetot sur invitation de la ville de Normandie qui l’a vue grandir. Elle vient y donner une conférence sur son travail qui y est intimement lié. Ce retour en tant qu’écrivaine est un véritable événement littéraire et c’est cet événement qui est retranscrit ici. À la suite de ce texte lu par Dominique Blanc, Annie Ernaux se remémore, dans un entretien inédit, des moments de son enfance et de sa jeunesse à Yvetot à travers des photographies qu’elle a choisi de commenter.« 

*

Je ne connais pas bien Annie Ernaux et d’elle je n’ai lu que « Mémoire de fille » (que j’avais aimé) et j’avais abandonné « Les années ». Le fait qu’elle ait obtenu le prix Nobel de littérature m’a motivée pour audiolire ce texte d’elle que j’avais depuis un certain temps dans ma Pile à Ecouter.

Dans ce texte -une conférence qu’elle a faite à Yvetot- l’autrice qui a basé toute son œuvre sur sa vie, revient sur les liens qui existent entre Yvetot, la ville de son enfance, et son oeuvre. Elle fait en quelque sorte un résumé de sa vie et de ses romans et cela donne vraiment envie de lire ses romans.

La lecture par Dominique Blanc est comme d’habitude parfaite!

Le texte est suivi d’un post-scriptum, où Annie Ernaux décrit des photos de sa jeunesse à Yvetot et raconte l’histoire derrière ces clichés. Ces parties sont lues par Annie Ernaux et c’est vraiment un joli plus!

Que faisions nous le lundi 10/10 à 10h10 et/ou à 22h10?

Le 10/10 nous avons été 8 à prendre 14 photos -au même moment ou presque- de ce que nous étions en train de faire. J’ai envoyé les photos à Steff qui a fait les mosaïques  :

A 10h10 : 7 PHOTOS

  • Steff n’a pas pris de photo ce mois-ci.
  1. Personnellement, j’étais en train de parler avec un collègue en salle des profs en tenant mon thé dans ma tasse fermée.
  2. Nath B était en RTT donc grasse mat, petit dej et lecture.
  3. Aifelle sortait de chez l’ostéopathe et elle rentrait chez elle.
  4. Céline était en réunion du staff médical d’un des services dont elle s’occupe.
  5. Mare tea ne préparait son vélo pour aller au village chercher son pain.
  6. Rachel faisait une petite pause entre deux coups de balais.
  7. William arrivait chez une famille pour des papiers à remplir.

A 22h10 : 7 PHOTOS

  • Steff n’a pas pris de photo ce mois-ci.
  1. Personnellement, je répondais aux commentaires sur le blog et je relevais les chiffres pour le Book Jar.
  2. Nath B regardait la 3ème saison de « Umbrella Academy » sur Netflix. 
  3. Céline recherchait des idées cadeaux pour le Noël qu’elle organise avec ses frère et sœurs, beaux-frères et belle-sœur. 
  4. Mare tea ne lisait le livre d’Olivia de Lamberterie (bof bof).
  5. Rachel faisait une séance de yoga pour pouvoir mieux dormir… Elle avait trop marché dans la journée.
  6. William suivait le match du PSG sur son téléphone sur internet 😉
  7. Didingc passait la soirée tranquillement en regardant un épisode série en sirotant une petite tisane.

Merci à tous les participants : les fidèles (les accros?) et les occasionnels (n’hésitez pas à en parler autour de vous, on peut même jouer sans blog ou sans réseau social!)

Le prochain rendez-vous sera le :

Vendredi 11/11 à 11h11 et/ou à 23h11!

Bastien a 13 ans la vérité sort toujours de sa bouche ;-)

Bastien a 13 ans aujourd’hui!

Il y a 13 ans à 19h49, nous rencontrions Bastien pour la première fois et je pourrais écrire mot pour mot ce que j’ai écrit l’année dernière… Il est adolescent, officiellement maintenant, et il passe parfois de l’enfant au petit tyran mais cela reste gérable 😉

Il est toujours passionné de lecture, d’écriture et de jeux vidéo. Depuis cet été, il est aussi fan du jeu de cartes « Magic the gathering » et il a même monté un club du midi au collège avec ses copains. Il est sportif, poursuivant le karaté et la voile et courant aussi avec moi ou dans quelques courses. C’est un bon copain, bien entouré de garçons du même style que lui. Il est sensible, attentionné, drôle, gentil mais aussi paresseux et très tête en l’air avec une légère tendance à râler et une grosse tendance à être bordélique. Et en un mot je n’en changerai pour rien au monde 😉

Malheureusement, en septembre, il a été confronté pour la première fois à la violence gratuite quand des petites frappes du collège l’ont agressé dans le bus en lui collant des chewing gums dans les cheveux … Dur dur… (Mais heureusement très bien géré par le CPE).

Mais encore plus dur, Bastien est en train de vivre la plus grande épreuve de sa jeune vie car sa grand-mère paternelle est décédée il y a deux jours 😦 Et moi je suis particulièrement triste de le voir triste.

L’an dernier, j’avais dit que j’arrêterai de collecter ses petites phrases à 13 mais peut-être que je vais continuer un peu 😉

En tout cas, en voici encore quelques-unes!

« Qu’est-ce que tu as fait en physique-chimie ?
On a travaillé sur la composition de l’air. J’ai appris que c’est composé de 78% de diazote, 21% de dioxygène et 1% d’autres gaz…
-Et tu te souviens de tout ça spontanément ?
Ben oui!
Et son père me dit : « Tu te rends compte : il est capable de retenir ça et qu’il oublie tout le temps d’éteindre la lumière ! »

*

« Tu fais quoi avec tes copains à la récréation ?
A la récréation du matin, je déambule avec Lucas…
-(Je ne peux pas m’empêcher de rire) Tu fais quoi?
Je déambule ! On marche et on parle! Pourquoi tu ris?
-Juste parce que c’est mignon !
Mais pourquoi? C’est le bon mot! » (Je ne lui ai pas dit que je pense que beaucoup de jeunes de son âge ne sauraient sans doute pas comment utiliser ce mot!)

*

Devenu un adepte du jeu de cartes « Magic the Gathering » il m’explique un peu sa stratégie de jeu : « Je joue un deck vert avec des cartes qui viennent d’autres decks, j’en ai qui sont overcheatées! » (J’ai eu besoin d’une traduction :  » Je joue avec un paquet de cartes avec des cartes qui viennent d’un autre paquet, j’en ai qui sont trop puissantes! »

*

« Pourquoi tu m’appelles avec ta voix de « Je crie mais pas trop fort mais je crie quand même »… Ca s’entend dans ton intonation ?« 

*

« J’ai trouvé une façon scientifique d’insulter quelqu’un : »T’es Carbone Oxygène Azote ! » parce que sur le tableau périodique des éléments, ça fait CON!« 

*

« Pour moi Dublin c’était en Allemagne ou en Belgique ! Je trouve que ça donne bien pour la Belgique !« 

*

« Elle est tellement parfaite cette madeleine je n’ai même pas envie de la manger! » (mais il l’a quand même mangée :⁠-⁠)

*

Il me raconte qu’au sport il allait courir 12mn et essayer de faire 10 tours de stade.
Je lui dis : « Ne te tue pas à la tâche quand même !
Ah non! Je ne compte pas mourir avant d’avoir essayé la Wii ! (On lui offre une Wii pour son anniversaire…il compte les jours)

*

« Si on  compresse une grande masse, on obtient un trou noir, donc si on « compresse » la lune, est-ce qu’on peut faire un trou noir ? » (Il adore les sciences, et lit assidument « Sciences et Vie Junior!)

Première course de 5 km (23mn45)
Toujours les positions de lecture improbables!
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Numéro deux : David Foenkinos

Quatrième de couverture : « En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par la même occasion, deviendrait mondialement célèbre.
Des centaines d’acteurs furent auditionnés. Finalement, il n’en resta plus que deux. Ce roman raconte l’histoire de celui qui n’a pas été choisi
. »

*

Dans ce roman, David Foenkinos commence par raconter l’histoire d’Harry Potter, depuis l’écriture du roman par J.K Rowling jusqu’aux films et il nous présente Martin Hill qui, par hasard, s’est retrouvé en lice pour jouer le rôle de Harry Potter, en concurrence avec David Radcliff… Et tout le monde sait qui a obtenu le rôle…

A partir de là, l’histoire devient celle de Martin Hill et de son traumatisme lié à cet échec qu’il vit extrêmement mal. Il va grandir avec une sorte de honte douloureuse et ne supporte absolument pas d’entendre parler de Harry Potter, au point où il entre dans une forme de dépression.

En plus de cette souffrance psychologique, il va traverser d’autres drames dans sa vie privée et familiale qui ne font qu’accentuer son mal-être. La vie de ce petit garçon qui vit dans ce monde parallèle à celui qu’il pense qu’il aurait dû vivre est vraiment touchante. On voit bien qu’il est submergé par ce qu’il pense avoir raté et cela lui gâche la vie qu’il a vivre.

Je ne sais pas si un « Martin Hill » a vraiment existé mais David Foenkinos a parfaitement su lui donner vie en intégrant dans son roman tout un pan réel de l’histoire d’Harry Potter et c’est très réaliste.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman et je l’ai même passé ensuite à Bastien qui est un grand fan de Harry Potter (qu’il a sans doute lu 10 fois), car c’est un roman qui peut parler autant aux fans du phénomène « Harry Potter » qu’à des lecteurs qui ne s’y intéressent pas mais qui aiment les romans psychologiques et aussi sociologiques. Je vous le recommande!

par Mrs B (grande fan d’Harry Potter)
Catégorie Chiffre

Où va le blog cette semaine?

Au moment où j’écris ce billet, je n’ai qu’un billet tapé d’avance et même si j’ai des avis à écrire, je ne sais pas si je vais avoir le temps et le coeur à les taper car nous traversons une période très triste dans notre famille, particulièrement pour L’Homme et Bastien 😦 On verra comment ça se passe …

Où va le blog cette semaine?

Demain, dimanche 16 octobre, je vous parlerai du roman « Numéro deux ».

Mardi 18 octobre, Bastien aura 13 ans et il y aura encore ses petites phrases. Je ne vous promets pas un billet de lecture en raison de la situation familiale, on verra comment il le sent…

Mercredi 19 octobre, si tout va bien, vous devriez voir la mosaïque du 10/10.

Jeudi 20 octobre, ce sera un billet sur le texte audio « Retour à Yvetot » (en hommage au prix Nobel de littérature de Annie Ernaux).

Et enfin, le samedi 22 octobre, je devrais vous parler de « Une femme en contre-jour » (mais à l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai pas fini le livre!)

En ce moment, avec les yeux, je lis « Une femme en contre-jour » de Gaëlle Josse et avec les oreilles, j’audiolis « Le murmure de l’ogre » de Valentin Musso (lu par Julien Allouf). Mes prochaines lectures papier seront des BD empruntées à la médiathèque « L’Île des oubliés d’après Victoria Hislop » de Fred Vervisch et Roger Seiter, « The End » de Zep, « Faut pas prendre les cons pour des gens, Tome 02 » de Emmanuel Reuzé et Nicolas Rouhaud et « Faut pas prendre les cons pour des gens, Tome 03 » de Emmanuel Reuzé, Nicolas Rouhaud, Jorge Bernstein et ma prochaine lecture audio sera « Miss Peregrine et les enfants particuliers T6 Les désolations de l’Arpent du Diable » de Ransom Riggs (Lu par Benjamin Jungers).

Je vous souhaite une bonne semaine et de belles lectures à tous! A bientôt!

Loin : Alexis Michalik (Lu par Damien Ferrette)

Antoine est un jeune homme de 26 ans qui a une vie très (trop) rangée. Il est fiancé, il est sur le point d’entrer dans une grande entreprise, il n’a pas le goût de voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Son ami Laurent quant à lui est un globe-trotteur invétéré, journaliste qui vit surtout de ses petits boulots de serveur. Sa soeur, Anna, est une jeune femme de 19 ans un peu en rupture sociale, qui a un peu de mal à se situer dans la vie et qui n’a aucun tabou et qui n’a pas froid aux yeux.

Un jour, par le plus grand des hasards, Antoine trouve une carte postale que son père a envoyé à sa mère quelques années après qu’il ait disparu sans laisser d’adresse 20 ans plus tôt. Tout d’un coup, il se dit que peut-être son père n’est pas mort comme tout le monde le croit et l’aventure inattendue va commencer…

C’est vraiment difficile de parler de ce roman parce qu’il y a tant à dire : c’est un roman d’aventures, un roman où on voyage géographiquement dans le monde entier, entre l’Autriche, l’Allemagne, la Turquie, l’Arménie, l’Inde… Mais aussi dans l’histoire car on remonte à l’époque de la 2e guerre mondiale et aussi l’URSS de l’après-guerre…

Mais au-delà de ces aventures, il y a un vrai voyage humain qui se déroule pour les personnages. Que ce soit dans leurs relations (entre le personnage principal et son meilleur ami et avec sa soeur) mais aussi dans l’évolution intime de chaque personnage qui seront tous changés profondément.

C’est un voyage généalogique improbable mais auquel on croit totalement! C’est rythmé et historique tout en étant aussi émouvant et enthousiasmant! Un savant mélange qui m’a énormément plu!

Alexis Michalik a un vrai don de conteur (j’avais vu sa pièce « Le porteur d’histoires » que j’avais adoré et le film « Edmond » que j’avais trouvé formidable aussi!) et il a parfaitement su le mettre à profit dans ce roman qui malgré sa longueur ne m’a jamais lassée!

Le lecteur rend aussi cette lecture très vivante !

Faut pas prendre les cons pour des gens : Emmanuel Reuzé et Nicolas Roubaud

C’est L’Homme qui a emprunté cette BD pour le titre et je l’ai lue aussi et c’est vraiment très bien! C’est tout à fait dans l’esprit de Fabcaro mais peut-être un peu plus réaliste, tant dans le dessin que dans le récit.

Ces planches, parfois une seule parfois quelques pages sur le même thème, montrent toutes les absurdités de la société. Abordant toutes les thématiques avec du poil à gratter, de façon cynique et humoristique mais c’est vraiment très grinçant et cela permet de pointer du doigt les dysfonctionnements de notre société.

J’ai été particulièrement touchée par les pages sur l’éducation (les diplômes sont dorénavant disponibles dans des distributeurs moyennant finances et les enseignants doivent être reconvertis en policiers… Ou quand les patients des hôpitaux doivent soigner les autres malades fautes de médecins…)

Pour voir des planches, cliquez ici!

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