Dans la chaleur de l’été : Vanessa Lafaye

Ce roman se situe en Floride en 1935, un état qui connait la ségrégation raciale. Les Noirs et les Blancs se côtoient dans la vie quotidienne – les Noirs étant généralement les employés des blancs (et d’ailleurs, au début, j’ai compris quels personnages étaient Blancs ou Noirs uniquement grâce aux éléments sociaux plus que par leur description physique). Au moment de l’intrigue, en plus des habitants de la petite ville où tout le monde se connait, il y a un camps d’ancien combattants de la première guerre mondiale, (qui ont été embauchés pour construire un pont mais surtout pour calmer les révoltes de ces anciens soldats laissés pour compte par le gouvernement depuis des années, cc et élément étant un fait avéré.).

Parmi les personnages principaux, il y a un couple aisé qui a un bébé mais qui ne s’entendent plus, le sheriff qui a un bébé très « coloré » alors que sa femme et lui sont Blancs et qui vit très mal cette humiliation mais qui adore son enfant, le médecin de la ville qui vit seul après que sa femme soit partie avec son enfants quand il est revenu de France, Selma, une mère Noire dont le fils, Henri, est parti aux combats en France en 1917 mais n’est pas rentré tout de suite dans sa famille, et qui n’est revenu que quand les vétérans sont arrivés et qui préfère rester dans les camps avec eux, et Missy, employée de maison, qui a attendu Henri depuis son départ…

L’histoire se passe juste au moment des festivités du 4 juillet, sur la plage, avec les Blancs et les Noirs séparés chacun de son côté et avec la présence des vétérans qui crée des tensions supplémentaires car ils ont mauvaise réputation à cause de leur attitude souvent violente…

Le roman prend un tournant presque « polar » quand suite à cette soirée, une des femmes blanche a été retrouvée presque morte dans un fossé. Le Sheriff va mener l’enquête et en profiter aussi pour essayer de trouver qui est le père de son enfant…

Au même moment, le propriétaire de la boutique qui est un passionné de météorologie essaie de prévenir tout le monde qu’un ouragan terrible arrivait sur eux. Il essaie de protéger les vétérans qui vivent dans des tentes mais personne ne s’attend à l’ampleur de cet ouragan (qui est aussi un fait réel) qui va détruire tout sur son passage…

J’ai beaucoup aimé ce roman, qui a plusieurs niveaux de lecture, de la saga familiale au roman d’aventure en passant par une sorte d’enquête, mais aussi un roman social et un peu un roman d’amour! C’est une histoire très rythmée et riche et je suis étonnée de ne pas en avoir entendu parlé avant (je l’ai acheté par hasard au détour de la vente du pilon de ma médiathèque). Je vous le recommande!

« Descendent -Les héritiers d’Africatown » de Margaret Brown (documentaire) / « Mudbound » de Dee Rees (Film) sur Netflix

Descendent -Les héritiers d’Africatown

J’ai entendu parler de ce documentaire parce que Barack Obama en a parlé sur Instagram. Dans la ville de Mobile, Alabama, il y a toute une communauté noire qui est composée des descendants des esclaves amenés par le bateau négrier le Clotilda qui a la particularité d’avoir été le dernier bateau à débarquer des esclaves alors qu’à cette époque ce trafic était déjà illégal. Le Clotilda ayant été détruit immédiatement après l’arrivée des esclaves, les descendants cherchent à le retrouver pour avoir des traces du passé de leurs ancêtres. Ce qui est fascinant, c’est qu’en 1927, Zora Neal Hurston, l’autrice et anthropologue, avait filmé le témoignage de Cudjo Lewis, le dernier esclave survivant et l’histoire de ces esclaves s’est transmise de génération en génération et que la plupart des descendants sont encore présents à Africatown, le nouveau nom de cette localité. Passionnant, historiquement et culturellement et se regarde comme une enquête!

Mudbound

Dans le Sud des Etats-Unis, les McAllen, un couple blanc, Henri et Laura avec leurs jeunes enfants et le grand-père acariâtre viennent s’installer dans le Mississippi où le père a acheté une ferme alors qu’ils viennent de Memphis. Ce sont les années 1940 et le frère du mari est à la guerre en Europe. Sur cette ferme, il y a Hap et Florence Jackson et leurs enfants, une famille de Noirs, métayers, qui travaillent dur pour faire fructifier la terre qu’ils louent aux McAllen. Leur fils aîné va au front de la 2e guerre mondiale… Les deux soldats reviennent auprès de leurs familles mais ni l’un ni l’autre n’arrivent à reprendre leur ancienne vie, notamment pour le jeune homme noir qui a pu goûter à une certaine liberté pendant son temps en Europe. En effet, le Sud des Etats-Unis de ces années est une terre de ségrégation et de racisme et le film montre bien tous les aspects de ce racisme prégnant, que ce soit par des petits sous-entendu dans la relation presque « propriétaire/esclave » entretenue par Henri ou par par des situation s dramatiques liées au Ku Klux Klan.

J’ai trouvé ce film excellent, avec une histoire vraiment bien construite et un très bon jeu d’acteur et une très belle mise en scène et lumière qui rend l’ensemble à la fois noir et très esthétique. A voir!

Grace à Mimipinson et son billet sur « Mississippi » d’Hillary Jordan, j’ai découvert que « Mudbound » était une adaptation de ce roman!

Real Life : Brandon Taylor

Résumé de l’éditeur : « C’est la fin de l’été et Wallace retrouve ses camarades au sein d’une prestigieuse université du Midwest. Mais parmi ces jeunes gens blancs et insouciants, Wallace peine à trouver sa place. Le veut-il vraiment ? Hanté par son passé, troublé par de récents événements, le jeune homme garde sans cesse une distance avec ceux qui l’entourent. Le temps d’un week-end, entre les fêtes et les discussions qui refont le monde, Miller va tenter de se rapprocher de lui. Leur liaison va pousser Wallace dans ses derniers retranchements. Real Life est un campus novel et un roman d’apprentissage d’un ordre nouveau, porté par une prose élégante et un regard tranchant. D’une maturité impressionnante, Real Life pointe sans manichéisme le diable caché dans les détails d’une jeunesse américaine faussement apaisée, et dresse le portrait sensible et touchant d’un homme en crise d’identité. Un premier roman  intense et politique qui marque la naissance d’un auteur puissant, finaliste du Man Booker Prize et du Dylan Thomas Prize.« 

*

Ce roman a plusieurs niveaux de lecture : tout d’abord, comme le dit le résumé c’est un « campus novel » avec pour personnages principaux des étudiants chercheurs en biologie, des jeunes un peu hors du vrai monde qui vivent entre eux que ce soit pour le travail ou leurs loisirs.

Au centre du roman, il y a aussi les relations humaines : que ce soit les amitiés, datant toutes de leur arrivée sur le campus et leurs amours : plusieurs personnages sont homosexuels, certains sont en couple, d’autres non. Il y a aussi toute une réflexion sur le couple justement, quel que soit l’orientation sexuelle de ces couples. Une réflexion sur la jalousie et l’honnêteté.

Et puis, un autre point très important du roman (bien que tous ces thèmes soient absolument liés les uns aux autres) c’est la notion de racisme, ressenti par le personnage principal, Wallace, qui est le seul Noir du groupe et qui a du mal à se faire une place et à se sentir à sa place justement, même s’il a des amis et des amours dans son groupe, il n’en reste pas moins à la marge.

C’est un roman très psychologique et qui dissèque, un peu comme les scientifiques que sont les personnages du roman le font, la nature humaine, creuse les sentiments et les ressentis des uns et des autres tout en étant aussi un miroir de la société actuelle.

Ce n’est pas un roman d’action, il est un peu lent un peu comme si la façon dont les personnages s’embourbent dans leurs questionnements se ressentait dans le roman. J’ai bien aimé, j’avais envie d’en savoir plus sur ce groupe de personnages même si je me doutais un peu que ça n’irait pas bien loin. Je ne me souviens plus où j’ai lu cette remarque mais elle est très juste : «  »Real Life » est un peu « Normal people » qui rencontre James Baldwin », car il est question de relations qui patinent un peu tout en abordant des sujets importants comme les discriminations raciales et l’homosexualité.

Gagné chez Le mois américain sur Instagram : merci aux Editions La Croisée

Où va le blog cette semaine?

Dernier weekend avant la rentrée mais j’ai vraiment bien rechargé les batteries pendant les vacances : dépaysement total dans le Sud de la France et plein de vitamine D et beaucoup de lecture (par contre, il faut que je me rattrape vite pour écrire mes avis!).

Quel est le programme de la semaine?

Demain, dimanche 26 février, ce sera un billet sur le roman « Real Life ».

Lundi 27 février, je vous proposerai un billet sur un documentaire et un film sur Netflix : « Descendent » et « Mudbound ».

Mardi 28 février, pour le dernier jour de l’African American History Month challenge, je vous parlerai du roman « Dans la chaleur de l’été ».

Mercredi 1er mars, ce sera le bilan de mes lectures de février.

Jeudi 2 mars, ce sera le rendez-vous « Oyez! Oyez! » ainsi que le rappel J-1 pour la photo du 3/3 à 3h03 et/ou 15h03.

Vendredi 3 mars, il y aura le rappel jour J pour la photo du 3/3 à 3h03 et/ou 15h03 et le soir (ou le lendemain car c’est la soirée porte ouverte de mon collège) mes photos (pas sûre que j’y arrive, entre la photo au milieu de la nuit et le fait que je sois en plein cours à 15h03!)…

Et enfin, le samedi 4 mars, vous aurez un billet sur « Le réseau Corneille » en audio.

En ce moment, avec les yeux, je lis « Blackwater T2 La Digue » de Michael McDowell et avec les oreilles, j’audiolis « On était des loups » de Sandrine Collette (Lu par Thierry Hancisse) pour le Prix Audiolib. Ma prochaine lecture papier sera « Blackwater T3 La Maison » de Michael McDowell et ma prochaine lecture audio sera Entre fauves de Colin Niel lu par Charlotte Campana, Cyril Romoli, Alexandre Nguyen et Thierry Blanc toujours pour le Prix Audiolib.

Je vous souhaite une bonne semaine et de belles lectures à tous! A bientôt!

Memorial Drive : Natasha Trethewey

« Memorial Drive » est un récit autobiographique mais aussi une enquête et un témoignage tout en étant aussi presque une étude psychologique… C’est un document vraiment riche!

Natasha Trethewey va dans ce texte raconter l’histoire de sa mère qui a été assassinée par son beau-père en 1985. Cette mort violente alors que l’autrice n’avait que 19 ans l’a traumatisée et presque rendue quasi amnésique sur le sujet. Des années plus tard, presque par hasard, elle se retrouve sur Memorial Drive à Atlanta à l’endroit où elle vivait avec sa mère et où cette dernière a été tuée et cela réveille quelque chose en elle. Puis, autre hasard : elle rencontre un policier ayant travaillé sur l’enquête et qui, comme les dossiers allaient être détruits, lui donne tous les documents ayant traits à l’enquête sur la mort de sa mère.

Natasha Trethewey va commencer son récit par nous dresser le portrait de sa famille atypique pour l’époque puisque sa mère, Noire, et son père Canadien et Blanc, vont non seulement avoir un enfant mais se marier à une époque où cela était illégal dans le Mississippi. Sa grand-mère maternelle était aussi une femme atypique pour son époque et la première partie de ce livre parle très bien de la situation des Noirs aux Etats-Unis à la fin des années 1960-1970 ainsi que le fait d’être une enfant métisse.

Puis, plus tard, l’histoire va nous raconter la vie de la mère et la fille suite à la séparation d’avec son père, une émancipation et une vie à deux agréable. Mais tout va changer lorsque Gwendolyn va se remarier avec « Big Joe », un vétéran de la guerre du Vietnam. Il va d’abord avoir un comportement très ambiguë avec Natasha, la laissant toujours avec sentiment de malaise, jouant sur la menace en permanence. Puis, la relation de Gwendolyn et Big Joe va tomber dans la violence conjugale, la manipulation mentale, les menaces avec une fin tragique.

S’en suit tout un aspect psychologique car Natasha en revenant sur son histoire rouvre une plaie qui avait mal cicatrisé, cela semble aussi douloureux que salutaire. C’est vraiment très touchant.

J’ai beaucoup aimé ce livre que j’avais repéré dans une émission des Bibliomaniacs.

Catégorie lieu

Queenie, la marraine de Harlem : Elizabeth Colomba et Aurélie Levy

Résumé de l’éditeur : « Harlem. 1933. Une femme noire, tirée à quatre épingles, est relâchée de prison. Son nom : Stéphanie St Clair. Signes particuliers : un accent français à couper au couteau et un don pour les chiffres. Née dans la misère à la Martinique, la célèbre Queenie est à la tête de la loterie clandestine de Harlem. Avec l’aide d’une poignée de complices loyaux, elle a patiemment bâti un véritable empire criminel qui règne sur Harlem tout en protégeant ses habitants des exactions des policiers. »

J’ai entendu parler de Queenie pour la première fois dans le roman jeunesse « Le petit prince de Harlem » alors quand j’ai pu que cette BD était à la médiathèque, je me suis dit que ça pouvait être intéressant d’en savoir plus sur elle.

L’histoire de cette femme, née à la Martinique et qui a connu la pauvreté et qui se retrouve femme de tête dans le milieu de la pègre du Harlem des années 1930.

Fait d’allers-retours entre le passé et le présent de Stéphanie St Clair ou Queenie, cette BD est à la fois le portrait d’une femme hors du commun mais présente aussi la situation aux Etats-Unis à cette époque : le Sud avec la ségrégation et le Ku Klux Klan, et bien sûr Harlem qui est au centre de cet album.

En noir et blanc, les dessins rendent parfaitement l’ambiance du lieu et de l’époque.

Catégorie lieu pour ma ligne BD

Et pourtant je m’élève : Maya Angelou (Edition bilingue traduit par Santiago Artozqui)

J’aime beaucoup Maya Angelou : la femme et la poétesse. Je vous ai parlé plusieurs fois d’elle sur le blog : pour ses autobiographies « Tant que je serai noire » et « Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage« , son essai « Lettres à ma fille » et surtout ses poèmes dans le recueil à l’époque non traduit « And still I rise« .

A l’époque, en 2018, quand je vous parlais de ces poèmes, j’étais extrêmement déçue de découvrir que ce recueil n’avait pas été traduit en français mais en 2022, j’ai vu passer chez Misspompom sur Instagram cette édition bilingue et je l’ai immédiatement acheté même si j’avais déjà lu les poèmes en anglais.

Je remercie donc les éditions Seghers qui ont publié ce recueil!

Je ne vais pas vous redire tout le bien que je pense de ces poèmes mais plutôt vous renvoyer vers mon billet dans lequel j’ai retranscrit des poèmes en anglais et où je vous propose aussi des vidéos dans lesquelles Maya Angelou lit ses propres poèmes.

AND STILL I RISE

Je ne peux que vous encourager à acheter ce joli petit recueil qui a le grand mérite de garder le texte original et une traduction en miroir. Et à la fin, le traducteur explique certains de ses choix, racontant qu’en poésie, il ne faut pas seulement traduire les mots mais aussi le rythme et les sous-entendus et j’ai trouvé cette dernière partie assez passionnante!

Voici une broche que je me suis offerte et qui montre à quel point j’aime ce texte!

Et j’en profite pour vous proposer aussi ce documentaire sur Maya Angelou que j’ai trouvé sur Youtube :

Le rêve de Sam : Florence Cadier (Billet avec Bastien)

Dans ce roman, on va suivre Sam entre 1952 et 1964, et par la même occasion découvrir les grandes étapes de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis. En effet, Sam est un jeune Noir dans le sud des Etats-Unis en pleine période de la ségrégation.

Pour nous faire traverser l’époque et les événements marquants de la lutte, l’autrice a fait de Sam le neveu de Rosa Parks (qui, comme dans la réalité, a été à l’origine du boycott des bus de Montgomery), puis l’un des 9 premiers lycéens à intégrer un lycée réservés aux Blancs (les « Little Rock 9″… même si dans ce roman c’est « Hard Rock »), il deviendra un proche ami de Martin Luther King, sera à la tête d’un mouvement d’étudiants activistes, son frère se rapprochera des Black Mulsims et de Malcom X, Sam sera un « Freedom rider » (les étudiants qui allaient en bus dans les états du sud pour encourager les Noirs à aller voter), il sera présent pendant les manifestations violement réprimées à Birmingham et il assistera aussi au discours « I have a dream » de Martin Luther King qui a suivi la marche sur Washington…

Les faits sont là et très intéressants et remis dans le contexte historique en y mettant une part personnelle et fictive mais je dois avouer que je suis un peu gênée car le choix de mettre un personnage de fiction au milieu de faits réels, en lien direct, à mon avis dénature les faits historiques et surtout est un peu exagéré – une seule personne impliquée dans tous ces évènements, c’était un peu too much pour moi! J’aurais préféré que Sam soit un observateur extérieur et moins impliqué pour y croire plus.

Mais cela ne retire pas l’intérêt de l’histoire et c’est une approche intéressante pour un jeune lecture qui peut avoir un aperçu de toute cette époque.

Avis de Bastien (13 ans et quelques) :

Je n’ai pas particulièrement aimé ce livre… Je n’ai pas accroché à l’histoire ou aux personnages même si certains passages sont intéressants.

Sam est un jeune garçon quand ses parents sont tués par le Ku-Klux-Klan pour avoir voulu voter. A partir de là, il va prendre part à tous les combats historiques pour l’égalité et la fin de la ségrégation. Il va notamment assister au refus de céder sa place de Rosa Parks (sa tante), être très proche de Martin Luther King…

avec Blandine : Allons voir son avis!

catégorie prénom

La vérité sort de la bouche de Bastien

Bastien a 13 ans et quatre mois aujourd’hui!

« Il est encore vivant Zidane ? Mais c’est super méga légende ! Je pensais qu’il était mort moi! »

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J’ai écrit un mail à la maman allemande qui a reçu Bastien pour la remercier de sa gentillesse et de son accueil car Bastien a passé un excellent chez séjour chez eux. Sa réponse en anglais m’a rendu très fière de mon petit voyageur. Bastien m’avait dit qu’elle et son fils parlait très bien français : « Je sais que mon français n’est pas très bon mais on s’entendait très bien parce que Bastien parle un très très bon allemand et que quand tout échouait, on passait à l’anglais ! Mais sérieusement, tous les parents et les autres élèves qui ont appris à connaître Bastien ont été impressionnés par son allemand courant et son courage pour parler! Croyez-moi, très peu de ses camarades de classe parlait autant allemand.« 

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Je parle de choses qui sont du luxe et Bastien rigole en disant : « Le vrai luxe c’est de manger des sacs Louis Vuitton! » Et ça m’a fait rire !

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Bastien est malade, après avoir pris un Efferalgan, il s’est recouché avec la radio. Je monte le voir pour prendre sa température qui a un peu baissé : « Tu vois, pour guérir, il faut dormir avec RFM! » (Bien sûr l’Efferalgan n’y est pour rien ;-))

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« J’ai bien dormi, j’ai pas mal à la tête, je me sens mieux!
-Oui mais tu as 39,5°!
Ouais peut-être mais je me sens mieux ! » (La veille il avait eu juste 38° mais très mal à la tête !)

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« Si tu as encore de la température dans 3h, Papa te donnera de l’Advil à 9h… »
Non, 10h… Tu m’a donné l’Efferalgan à 7h, je suis peut-être malade mais je sais encore compter !« 

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« Mon médicament préféré pour la gorge c’est les cuillères de miel!« 

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Le soir de la Saint Valentin, nous avons mangé tous les trois à la maison mais j’avais acheté des bons petits gâteaux d’un pâtissier et Bastien me demande au moment du repas :

« J’en aurai moi aussi?

-Bien sûr! Tu croyais quand même pas qu’on allait te manger un dessert sous le nez!

Ben, je sais pas… je suis pas un amoureux !« 

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On lui montre des photos de lui à la maternité et notamment son père en train de lui changer sa première couche de caca et il est dégouté : « Beurk! Je ne veux jamais faire ça, c’est horrible! Je fais vœu de virginité pour ne jamais avoir d’enfant! » (Bon, on ne lui a pas encore dit qu’il n’était pas obligé d’être vierge pour ne pas avoir d’enfant 😉 )

Commencer à percevoir le jeune homme qu’il est en train de devenir…
Il n’est jamais trop tôt pour manifester contre la réformes des retraites!

« The Get Down » crée par Baz Luhrmann / « C’est assez noir pour vous ?!? » de Elvis Mitchell / « Oprah + Viola » entretien de Viola Davis par Oprah Winfrey sur Netflix

Aujourd’hui, je vous présente des séries ou documentaires vues sur Netflix qui ont pour point commun le cinéma ou la musique.

Cette série en deux saison (je n’ai vu que la première) se passe dans le Bronx en 1977 et montre la montée du disco en particulier avec le personnage de Mylene une jeune hispanique qui rêve d’être la dernière chanteuse à la mode, et l’émergence du hip-hop avec les sessions de « get down » et de DJ avec Zeke un jeune poète qui va se mettre à rapper. La culture musicale est au centre de cette série mais c’est aussi une série sur une époque très bien rendue par les costumes et la bande son et les graffiti. Il y a aussi des histoires de rivalités de bandes, des histoires de famille, de quartier détruit, et des histoires d’amitié et d’amour. J’ai particulièrement aimé l’épisode 5.

Article très intéressant sur « Slate ».

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Ce documentaire revient sur la place et la représentation des Noirs au cinéma américain. C’est un documentaire historique qui revient sur le passé et l’absence de représentation ou une mauvaise image données des Noirs. Et puis l’explosion dans les années 1970 du cinéma Blaxploitation qui a changé la donne. Si vous aimez le cinéma et que la cause des Noirs vous intéresse : ce documentaire est pour vous!

Un article dans Télérama.

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J’aime beaucoup l’actrice Viola Davis et j’ai déjà parlé d’elle ici et sur le blog. Alors quand j’ai vu passer cet entretien par Oprah Winfrey je me suis empressée de le regarder. Autour de son livre de mémoires, c’est l’occasion pour Viola Davis de parler de sa vie de petite fille noire pauvre et sa passion du cinéma.