Résumé de l’éditeur : « C’est la fin de l’été et Wallace retrouve ses camarades au sein d’une prestigieuse université du Midwest. Mais parmi ces jeunes gens blancs et insouciants, Wallace peine à trouver sa place. Le veut-il vraiment ? Hanté par son passé, troublé par de récents événements, le jeune homme garde sans cesse une distance avec ceux qui l’entourent. Le temps d’un week-end, entre les fêtes et les discussions qui refont le monde, Miller va tenter de se rapprocher de lui. Leur liaison va pousser Wallace dans ses derniers retranchements. Real Life est un campus novel et un roman d’apprentissage d’un ordre nouveau, porté par une prose élégante et un regard tranchant. D’une maturité impressionnante, Real Life pointe sans manichéisme le diable caché dans les détails d’une jeunesse américaine faussement apaisée, et dresse le portrait sensible et touchant d’un homme en crise d’identité. Un premier roman intense et politique qui marque la naissance d’un auteur puissant, finaliste du Man Booker Prize et du Dylan Thomas Prize.«
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Ce roman a plusieurs niveaux de lecture : tout d’abord, comme le dit le résumé c’est un « campus novel » avec pour personnages principaux des étudiants chercheurs en biologie, des jeunes un peu hors du vrai monde qui vivent entre eux que ce soit pour le travail ou leurs loisirs.
Au centre du roman, il y a aussi les relations humaines : que ce soit les amitiés, datant toutes de leur arrivée sur le campus et leurs amours : plusieurs personnages sont homosexuels, certains sont en couple, d’autres non. Il y a aussi toute une réflexion sur le couple justement, quel que soit l’orientation sexuelle de ces couples. Une réflexion sur la jalousie et l’honnêteté.
Et puis, un autre point très important du roman (bien que tous ces thèmes soient absolument liés les uns aux autres) c’est la notion de racisme, ressenti par le personnage principal, Wallace, qui est le seul Noir du groupe et qui a du mal à se faire une place et à se sentir à sa place justement, même s’il a des amis et des amours dans son groupe, il n’en reste pas moins à la marge.
C’est un roman très psychologique et qui dissèque, un peu comme les scientifiques que sont les personnages du roman le font, la nature humaine, creuse les sentiments et les ressentis des uns et des autres tout en étant aussi un miroir de la société actuelle.
Ce n’est pas un roman d’action, il est un peu lent un peu comme si la façon dont les personnages s’embourbent dans leurs questionnements se ressentait dans le roman. J’ai bien aimé, j’avais envie d’en savoir plus sur ce groupe de personnages même si je me doutais un peu que ça n’irait pas bien loin. Je ne me souviens plus où j’ai lu cette remarque mais elle est très juste : « »Real Life » est un peu « Normal people » qui rencontre James Baldwin », car il est question de relations qui patinent un peu tout en abordant des sujets importants comme les discriminations raciales et l’homosexualité.