Le Grand Monde : Pierre Lemaitre

Pierre Lemaitre est un auteur que j’aime beaucoup. J’ai lu ses polars et romans noirs (La trilogie « Verhoeven » : Travail soigné, Alex (Lu par Philippe Résimont) et Sacrifices (lu par Lionel Epaillard), Trois jours et une vie (Lu par Philippe Torreton), Robe de marié et Le Serpent majuscule (Lu par Nicolas Djermag) et sa trilogie « Les enfants du désastre » : Au revoir là-haut, Couleurs de l’incendie et Miroir de nos peines (les trois en audio parfaitement lus par l’auteur) et deux adaptations BD : Au revoir là-haut et Couleurs de l’incendie par Christian De Metter.

Cet auteur est un conteur né, il sait vraiment raconter des histoires (déjà quand il écrivait des polars) et ses romans de « littérature blanche » -comme on dit- à partir de « Au revoir là-haut », sont comme une seule grande histoire qu’il déroule au travers des époques, faisant rebondir les lecteurs et les personnages d’aventures en aventures et de faits historiques en faits historiques tout en prenant soin de dessiner des personnages complexes dans des relations fouillées (et vice versa) ce qui fait qu’à chaque fois il arrive à mélanger les genres : ce sont des romans historiques, des romans d’aventures, des romans d’amour, des polars, des romans psychologiques… C’est très dur à classer et très dur à raconter!

Ce roman, qui est le premier d’une nouvelle trilogie, « Les Années glorieuses », est dans la même veine! Et je peux vous dire que c’est un roman que je n’ai pas pu lâcher! Par contre, au moment de commencer à écrire, je ne sais pas par quel bout raconter! D’autant que la 4e de couverture n’aide pas, elle-même reprenant des bribes de ce qu’on peut rencontrer dans le roman comme si l’éditeur lui-même ne savait pas non plus comment résumer 😉

Au centre de cette histoire, qui commence en 1948, il y a la famille Pelletier. Les parents Louis et Angèle ont une savonnerie à Beyrouth et 4 enfants adultes. L’aîné, Jean, qui n’est pas très dégourdi, marié à Geneviève qui le mène par le bout du nez et qui vit à Paris après avoir échoué à reprendre la savonnerie. François est lui aussi parti à Paris pour poursuivre ses études. Etienne, amoureux de Raymond, un légionnaire Belge, va trouver un poste dans une administration à Saïgon pour pouvoir rejoindre ce dernier et enfin, Hélène la petite soeur de 18 ans qui est assez indépendante et qui sur un coup de tête, parce qu’elle s’ennuie un peu à Beyrouth, va rejoindre ses frères à Paris. Chaque personnage va vivre des aventures, rencontrer de gens et faire des actions qui auront des répercutions sur les vies de tous les membres de la famille. Il y a des mensonges et des non-dits, des secrets et des arrangements avec la vérité…

Comme dans les précédents romans de Pierre Lemaitre, ces histoires personnelles et humaines qui sont le coeur du roman sont intégrées dans un contexte historique et géographique qui a son importance mais qui sert surtout de prétexte à faire avancer le récit.

Vie de colons à Beyrouth, guerre entre la France et les Viêt-Minh en Indochine et corruption à Saïgon, l’après-guerre en France et à Paris avec l’évocation notamment des privations et des problèmes de logement et l’évocation des profiteurs de guerre et la spoliation des juifs, des grèves et des manifestations d’anciens combattants, une police répressive, des politiques qui ne veulent pas qu’on creuse dans leurs petites magouilles (tiens, tiens, tout ca n’aurait-il pas beaucoup changé?). Et puis il y a aussi des meurtres, des enquêtes par un juge incompétent et des articles de presse par un journaliste talentueux…

Je n’en dirai pas plus : j’ai essayé de tout vous dire sans rien vous dévoiler 😉 Je vous encourage vivement à la lire et même si on n’a pas lu la première trilogie, on peut très bien lire ce roman mais si vous avez lu « Au revoir là-haut » vous aurez une sacrée surprise dans ce roman, on pourrait même dire que ce roman est le 4e tome de la trilogie précédente ;-)!

par ma collègue Coralie
catégorie lieu

La petite menteuse : Pascale Robert-Diard

Le roman commence quand Lisa Charvet rencontre Alice Keridreux pour qu’elle devienne son avocate lors du procès en appel de Marco Lange qui a été condamné à 10 ans de prison pour le viol de Lisa. Elle explique à l’avocate qu’elle veut « être défendue par une femme » et le choix des mots n’est pas anodin puisqu’elle est censée être la victime …

Le titre est important et dévoile une partie de l’histoire car très vite, après avoir raconté à Alice ce qui s’est passé quand elle avait 15 ans et qui a entraîné ce procès pour viol, Lisa va avouer que Marco Lange est innocent…

Alice Keridreux va creuser la vie de l’adolescente perturbée qu’était Lisa pour comprendre : comment a-t-elle pu mentir à ce point et surtout pourquoi avoir menti sur ce sujet. Car c’est plus profond que juste un mensonge en l’air…

Le procès et les réflexions de l’avocate vont faire réfléchir tout le monde : parents, professeurs, amis, professionnels de la justice sur la place que les adultes ont donné à ce que ressentait l’adolescente et qui ont transformé tout cela en un crime…

Un des personnages secondaires n’apprécie pas que l’avocate défende une personne qui avoue avoir menti sur un viol car cela risque de décrédibiliser toutes les femmes violées en plein au moment où elles commencent juste à oser parler plus librement mais en réalité, ce procès va permettre de mettre en avant un autre problème qui est que parfois l’enfer est pavé de bonnes intentions et que les victimes ne le sont pas toujours du crime que l’on imagine…

Je n’en dis pas plus car ce court roman est assez intense et rythmé. Une grande partie de l’histoire revient sur la période du collège de Lisa et cela m’a beaucoup parlé en tant qu’enseignante, je crois que je garderai certains aspects en tête longtemps.

Je vous conseille ce roman que j’ai beaucoup aimé.

Catégorie Gros Mot

Blackwater (série en 6 tomes) : Michael McDowell

L’été dernier j’avais eu très envie de découvrir cette série dont j’avais vu fleurir les magnifiques couvertures de la maison d’édition « Monsieur Toussaint Louverture » sur les réseaux sociaux et les avis enthousiastes de nombreuses copines sur internet me faisaient très envie. Cependant, le succès avait été si grand que le tome 1 était en rupture. J’ai donc attendu Noël en glissant l’idée à L’Homme pour un cadeau! Une fois que j’ai dévoré le premier tome pendant les vacances de février, j’ai acheté les 5 autres tomes dans la foulée et je les ai dévorés les uns à la suite des autres. Cela fait que j’ai lu les 6 tomes un peu comme un seul livre alors je vais essayer de vous en parler sans trop vous dévoiler de choses si vous les lisez de façon plus espacée que moi. En tout cas, sachez que ce sont des livres courts qui se lisent très bien.

Pour résumer rapidement le fond de cette série, il s’agit d’une saga familiale qui va commencer en 1919 dans une petite ville du Sud des Etats-Unis et se termine en 1969. C’est avant tout une histoire de famille, les relations entre les différents membres, les amours et les ressentiments, les arrivées d’enfants, la richesse, les relations avec le personnel noir… C’est un vrai portrait des Etats-Unis au fil des années et c’est vraiment une très bonne série. Mais en plus de cet aspect très réaliste, il y a une touche de fantastique avec un personnage qui n’est pas humain mais qui s’intègre dans la vie de la ville et de la famille et qui apporte une touche assez noire par moments, à la limite de l’horreur mais jamais trop. D’ailleurs, je vais proposer à Bastien de les lire aussi!

Le premier tome s’ouvre sur la petite ville de Perdido complétement sous les eaux après la crue des rivières Perdido et Blackwater. Oscar Caskey va sauver Elinor Dammert, une mystérieuse jeune femme apparue là par hasard (ou pas…). On va alors découvrir la famille Caskey, propriétaires de la scierie locale, avec à sa tête Marie Love une matriarche manipulatrice, James, son beau-frère, plus effacé, Oscar et Sister ses deux enfants adultes sur qui elle a la main mise. Elinor va complétement changer l’équilibre de la famille.

Je pensais dire quelques mots sur chaque tome mais en fait je me suis rendue compte que je n’arrivais pas à me souvenir exactement à quel tome apparentaient les éléments dont j’allais parler.

Ce que je peux dire c’est que ce seront toujours des femmes de la famille Caskey qui mèneront la famille, peu importe les générations, que les enfants passeront de foyer en foyer, que l’homosexualité n’est pas quelque chose de mal perçu, que les relations avec les employés noirs seront parfois plus fortes qu’avec des membres de la famille, que l’argent est très important, que les relations familiales sont très compliquées…

J’ajouterai qu’on traverse l’histoire des Etats-Unis avec la crise de 1929, puis les profits apportés par la seconde guerre mondiale à la scierie et la découverte de pétrole.

Concernant l’aspect fantastique, il commence par des petites touches, presque imperceptibles puis de plus en plus importantes, parfois assez spectaculaires…

C’est un savant mélange qui passe vraiment très bien, très addictif! Je ne peux que vous les conseiller!

Tome 1 : La crue
tome 2 : la digue
Tome 3 : la maison
tome 4 : la guerre
tome 5 : la fortune
tome 6 : pluie

Pour en savoir plus sur les couvertures, je conseille cette vidéo sur le site de Monsieur Toussaint Louverture :

catégories couleur, paysage et bâtiment

Où va le blog cette semaine?

Deuxième semaine de convalescence mais la chirurgienne m’a prolongée d’une semaine. Ca commence à aller mieux même si je suis encore fatiguée et j’en profite toujours pour lire (mais il va quand même falloir que je me remette dans le bain la semaine prochaine, notamment en corrigeant des interro récupérées avant mon arrêt!). En tout cas, mon blog n’a jamais été aussi à jour! J’ai même réussi à remettre à jour tous mes billets d’Agatha Christie à jour depuis mon ancien blog!

Quel est le programme de la semaine?

Aujourd’hui, je mets en ligne la liste des romans d’Agatha Christie dans l’ordre chronologique avec des liens vers ceux dont j’ai parlé sur le blog.

Demain, dimanche 26 mars, je vous parlerai d’une série de 6 romans que j’ai adorée : « Blackwater ».

Mardi 28 mars, je vous proposerai mon billet sur « La petite menteuse ».

Jeudi 30 mars, je vous donnerai mon avis sur « Le Grand Monde ».

Samedi 1er avril, il y aura le bilan de mes lectures de mars. Et ce sera aussi le jour de la première grille du Petit Bac.

Et enfin, le dimanche 2 avril, vous pourrez retrouver le billet mensuel « Oyez! Oyez! ».

En ce moment, avec les yeux, je lis « 60 minutes » de M.J. Arlidge et avec les oreilles, j’audiolis « Sa préférée » de Sarah Jollien-Fardel lu par Lola Naymark pour le Prix Audiolib. Ma prochaine lecture papier sera « Le violoniste« de Mechtild Borrmann et la BD « Jeanne Hébuterne – Un souffle éphémère » de Nadine Van Der Straeten et ma prochaine lecture audio sera « Les Rois maudits, tome 1 : Le Roi de fer » de Maurice Druon lu par Jérémie Covillault toujours pour le Prix Audiolib.

Je vous souhaite une bonne semaine et de belles lectures à tous! A bientôt!

Agatha Christie : liste chronologique de ses livres et mes avis

Heartstopper Tome 3 Voyage à Paris / Tome 4 Choses sérieuses : Alice Oseman (Billet avec Bastien)

Avant de vous parler de ces deux tomes, je vous renvoie vers mes avis sur le tome 1 (et la série Netflix) et sur le tome 2. Je ne vais pas vraiment rentrer dans les détails de ces deux autres tomes car ils sont dans la continuité des deux premiers au niveau des personnages et de la thématiques des premiers émois amoureux de jeunes lycéens homosexuels/bi-sexuels.

Dans mon billet sur le tome 2, je vous disais que j’allais proposer à Bastien de lire la série, ce qu’il a fait (le tome 1 en anglais et les autres en français) plusieurs fois! Il m’a dit qu’il avait aimé cette série et je suis contente d’avoir pu parler avec lui et de savoir que pour lui, la sexualité des autres lui importe peu et que si des copains à lui lui disaient qu’ils étaient homosexuels, ça ne changerait rien pour lui.

Cette série est vraiment très réussie car elle aborde avec beaucoup de naturel et d’une manière tout à fait adaptée aux jeunes lecteurs (et aux parents aussi je trouve) et devrait être dans tous les CDI et toutes les médiathèques. Je suis d’ailleurs très contente que la mienne les ait.

Résumé de l’éditeur : Ceci est l’histoire de deux lycéens. Amis, puis petits amis, ils apprennent ensemble à affronter le regard des autres. Depuis que Nick a fait son coming out auprès de sa mère, Charlie et lui tentent de plus en plus de s’affirmer en tant que couple. Mais entre les cours et les examens, ils peinent à  trouver le temps de se voir. Heureusement, le voyage scolaire arrive à grands pas! Et quoi de mieux qu’une excursion à Paris pour  se retrouver  entre amoureux? 

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Dans ce 3e tome, Charlie et Nick vivent leur histoire d’amour naissante tranquillement, même s’ils ne sont pas forcément aussi disponibles avec les examens de fin d’année. Un voyage scolaire à Paris pendant l’été va leur donner l’occasion de se rapprocher encore et s’assumer plus auprès de leurs amis.

Dans ce tome, les deux garçons rencontrent quelques difficultés : Nick essaie de contacter son père pour lui annoncer sa relation avec Charlie mais il n’est jamais disponible et son frère aîné se montre pas d’un grand soutien, au contraire il est très moqueur. Charlie, de son côté, revient sur ses souffrances psychologiques lors de son outing l’année précédente, ses angoisses ne sont jamais loin.

D’autres personnages sont un peu plus mis en avant : Tara et Darcy, le couple de copines ouvertement lesbiennes et Tao (l’ami proche de Charlie) et Ella (une amie transgenre) qui se rapprochent beaucoup.

Résumé de l’éditeur : Charlie était persuadé que Nick ne partagerait jamais ses sentiments. Pourtant, les voilà officiellement en couple, et Charlie se sent de plus en plus prêt à dire «  je t’aime  ». Nick partage ses sentiments, mais il a plein de choses en tête, notamment faire son coming-out à son père et les possibles troubles alimentaires de Charlie. Alors que l’été devient automne et que la rentrée approche, Charlie et Nick vont en apprendre beaucoup sur l’amour, le vrai, et tout ce qu’il implique. Heartstopper est un livre qui aborde des sujets forts tel que l’amour, l’amitié, la loyauté, et les maladies mentales. Il réunit les tranches de vie de Charlie et Nick pour créer quelque chose de plus grand, qui peut parler à toutes et tous.

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Dans ce 4e tome, Charlie et Nick vont aller plus loin dans leurs sentiments même s’ils ont peur tous les deux de se dire « Je t’aime ». Ce tome est beaucoup plus sombre car il traite principalement du mal-être de Charlie qui va connaître des troubles alimentaires et être hospitalisé mais il est toujours soutenu par Nick et sa famille. Ce tome est particulièrement touchant.

Avis de Bastien (13 ans et quelques) sur :

J’ai vraiment adoré cette série (même si je n’ai lu que les 4 premiers tomes, la suite n’étant pas encore sortie). Il y a une vraie ambiance romantique, les personnages sont attachants et crédibles, les dessins simples mais efficaces. On pourrait toute fois reprocher à cette bande dessinée d’être un peu répétitive.

Charlie est homosexuel, et il a été beaucoup harcelé pour ça. Après une dispute avec Ben, à qui il servait d’expérimentation, il rencontre Nick. Grand et fort, joueur de rugby, sympa… Et visiblement hétérosexuel. Pourtant, au fil du tout, les deux garçons vont se rapprocher, devenir amis, et même plus qu’amis. Au final, c’est une belle histoire d’amour dans un monde où être accepté n’est pas toujours facile.

Catégorie Lieu et Objet

Le bal de folles (d’après Victoria Mas) : Véro Cazot et Arianna Melone (Billet avec Bastien)

Cette bande dessinée est une adaptation du roman éponyme de Victoria Mas que j’avais audiolu et beaucoup aimé (je vous renvoie d’ailleurs vers mon billet de l’époque). Quand j’ai vu la couverture à la médiathèque, j’ai immédiatement eu envie de la lire!

L’histoire est celle de femmes qui se retrouvent à la Salpêtrière où le professeur Charcot soigne les hystériques et autres maladies mentales des femmes… Mais toutes ne sont pas vraiment malades : il y a aussi celles qui sont traumatisées et celles qui ont été oubliées là et aussi Eugénie qui a été internée par son père bourgeois parce qu’elle est trop indépendante et surtout elle voit des esprits…

Ces femmes ensembles vont vivre le quotidien pesant d’un asile qui est loin d’être un lieu de guérison mais plus d’aliénation avec des hommes qui profitent d’elles que ce soit en décidant de leur avenir, en abusant d’elles, ou en les exposant au public soit dans les « soins » soit avec le « bal des folles » organisé pour montrer les patientes de la Salpêtrière aux notables de Paris.

Eugénie avec son don va apaiser beaucoup de personnes et notamment Mme Geneviève l’infirmière qui va voir sa vie renversée.

L’histoire est fidèle au roman -en plus succinct comme souvent dans une adaptation en BD -mais elle garde l’essentiel et surtout les dessins à l’aquarelle sont vraiment magnifiques!

Je vous conseillerai quand même de lire le roman, avant ou après la BD.

Avis de Bastien (13 ans et quelques) :

J’ai plutôt apprécié cette BD lue vite fait dans un trajet en voiture : les dessins à l’aquarelle sont très beaux, et l’histoire un peu rapide : la fin m’a laissé perplexe, mais sinon, c’est très bien !

Catégorie gros mot

Entre fauves : Colin Niel (lu par Charlotte Campana, Cyril Romoli, Alexandre Nguyen et Thierry Blanc)

Quatre personnages, quatre voix, deux continents, deux moments différents : en France, Martin, garde au parc national des Pyrénées, passionné d’ours et activement anti chasse, et Apolline, une jeune femme d’une famille aisée, grande amatrice de chasse à l’arc ; en Namibie, Kondjima , un jeune Homba  qui voit son village dépérir à cause de la sécheresse et il y a aussi Charles le lion…

Au présent, Martin, qui participe à un site internet de « chasseurs de chasseurs », voit une photo d’une jeune femme à côté de la dépouille d’un lion en Afrique et il n’a de cesse de trouver qui elle est pour lui faire payer ce crime.

Quelques mois avant, Apolline et son père sont en safari en Namibie pour tuer un lion.

Quelques temps avant, un village dans le Kaokoland en Namibie subit la violence d’un lion solitaire qui a décimé des bêtes et Kondjima qui est amoureux d’une fille du village hors de sa portée sociale cherche une solution pour impressionner le père de celle-ci.

Le roman alterne les points de vue des personnages mais aussi des vies radicalement différentes qui pourtant se retrouvent toutes liées à ce qui s’est passé pendant cette chasse en Afrique et cela aura des conséquences terribles jusque dans les montagnes des Pyrénées.

Ce roman est très riche : des sujets écologiques sur la diversité animale et sur le rôle de l’homme dans la destruction de la nature que ce soit en France ou en Afrique, le militantisme anti chasse et les grands chasseurs et les traditions africaines qui se frottent à la modernité. Il y a de l’aventure tout en s’intéressant à la personnalité et la psychologie de chaque personnage. Ils ne sont pas manichéens et c’est ce que j’ai apprécié. Ca se lit comme un polar.

J’ai beaucoup aimé la lecture à quatre voix qui apporte beaucoup à l’histoire et j’ai trouvé les voix très adaptées à la personnalité de tous les personnages.

Catégorie animal

Où va le blog cette semaine?

Cette semaine de convalescence a été sous le signe de plus de douleurs que je ne l’imaginais (rien d’insupportable, je vous rassure mais je m’attendais à être plus en forme plus vite). Comme je me suis beaucoup reposée, j’en ai profité pour lire beaucoup et le blog est à jour avec des billets pour toutes les livres lus!

Quel est le programme de la semaine?

Demain, lundi 20 mars, je vous parlerai d’un roman audio que j’ai aimé : « Entre fauves » (pour le prix Audiolib).

Mercredi 22 mars, je vous proposerai mon billet pour la BD de la semaine sur « Le bal des folles » (avec l’avis de Bastien qui l’a lu aussi).

Vendredi 24 mars, Je vous donnerai mon avis sur les tomes 3 et 4 de la BD jeunesse « Heartstopper » et Bastien vous donnera son avis sur cette série BD.

Et enfin, le dimanche 26 mars, vous pourrez lire mon avis sur la série en 6 tomes « Blackwater ».

En ce moment, avec les yeux, je lis « Le silence et la colère » de Pierre Lemaitre et avec les oreilles, je commence « À qui la faute » de Ragnar Jónasson lu par Slimane Yefsah pour le Prix Audiolib. Ma prochaine lecture papier sera « La petite robe de Paul » de Philippe Grimbert et ma prochaine lecture audio sera « Les Rois maudits, tome 1 : Le Roi de fer » de Maurice Druon lu par Jérémie Covillault toujours pour le Prix Audiolib.

Je vous souhaite une bonne semaine et de belles lectures à tous! A bientôt!

Hacker : Sophie Adriansen (Billet avec Bastien)

Résumé de l’éditeur : « Florian, alias Flow, est le garçon le plus populaire de son lycée. Son aura magnétise les élèves comme les profs. La raison de ce succès ? Personne ne peut vraiment le dire, pas même son meilleur pote Pedro, ni sa copine Méline. Tout ce qui se sait, c’est que Florian Murail est un crack de l’informatique et dépense de l’argent sans compter. Et l’adolescent se garde bien de révéler son secret, car, à l’abri des regards, devant l’écran de son ordinateur, il devient Lightman, un hacker qui vole des cartes de crédit pour un réseau sur le dark web. Mais Flow ignore lui-même qu’il a depuis quelques temps éveillé les soupçons des autorités…« 

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Je ne sais pas trop comment vous parler de l’histoire sans trop en dire car la construction du roman permet au lecteur d’apprendre beaucoup de choses de façon non linéaire et de façon détournée mais dresse un portrait très intéressant du personnage principal. J’ai d’ailleurs vraiment beaucoup aimé cette construction, très rythmée et qui nous embarque entre plusieurs passés (plus ou moins lointains) et plusieurs points de vue.

Il y a trois différentes parties qui s’alternent : une qui est datée (à partir de septembre 2006) et qui raconte la vie quotidienne de Florian, alias Flow, lycéen charismatique, fils et frère dans une famille ordinaire, bon copain et petit ami attentionné, surdoué en informatique qui dévoile aussi petit à petit son histoire de hacker -ce qu’il est depuis l’enfance … s’enfonçant de plus en plus dans l’illégalité et le dark web.

Une autre partie s’intitule « L’entretien », elle n’est pas datée et est composées des interrogatoires de police qui sont l’occasion de développer le passé de Florian et qui place le roman dans une ambiance de polar ou roman noir.

Et ces parties sont entrecoupées de témoignages de ses parents ou de souvenirs.

J’ai vraiment aimé l’histoire aussi parce que j’ai trouvé que les personnages étaient bien construits, à la fois réalistes et approfondis au niveau psychologique. Les jeunes et leurs relations ne sont pas artificiels : ça sonne juste.

Bravo à Sophie Adriansen pour ce roman ado très bien réussi!

Avis de Bastien (13 ans et quelques) :

Ce roman est très intéressant, notamment par la façon dont il est écrit : l’histoire est d’abord racontée du point de vue d’un jeune garçon qui s’intéresse beaucoup aux ordinateurs, les comprenant mieux que les autres.

Au fil des ses explorations, il va découvrir la face cachée d’Internet. Il va y faire des rencontres. Puis, récupérer des cartes bleues volées. Au début, ce n’est qu’un hobby. Puis, il va en faire un business.

On voit aussi le point de vue d’un interrogatoire, dans lequel il explique pourquoi il en est arrivé là.

Le hasard fait qu’Antigone en parle aussi aujourd’hui!

Merci aux éditions « La Joie de Lire« !

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