La petite menteuse : Pascale Robert-Diard

Le roman commence quand Lisa Charvet rencontre Alice Keridreux pour qu’elle devienne son avocate lors du procès en appel de Marco Lange qui a été condamné à 10 ans de prison pour le viol de Lisa. Elle explique à l’avocate qu’elle veut « être défendue par une femme » et le choix des mots n’est pas anodin puisqu’elle est censée être la victime …

Le titre est important et dévoile une partie de l’histoire car très vite, après avoir raconté à Alice ce qui s’est passé quand elle avait 15 ans et qui a entraîné ce procès pour viol, Lisa va avouer que Marco Lange est innocent…

Alice Keridreux va creuser la vie de l’adolescente perturbée qu’était Lisa pour comprendre : comment a-t-elle pu mentir à ce point et surtout pourquoi avoir menti sur ce sujet. Car c’est plus profond que juste un mensonge en l’air…

Le procès et les réflexions de l’avocate vont faire réfléchir tout le monde : parents, professeurs, amis, professionnels de la justice sur la place que les adultes ont donné à ce que ressentait l’adolescente et qui ont transformé tout cela en un crime…

Un des personnages secondaires n’apprécie pas que l’avocate défende une personne qui avoue avoir menti sur un viol car cela risque de décrédibiliser toutes les femmes violées en plein au moment où elles commencent juste à oser parler plus librement mais en réalité, ce procès va permettre de mettre en avant un autre problème qui est que parfois l’enfer est pavé de bonnes intentions et que les victimes ne le sont pas toujours du crime que l’on imagine…

Je n’en dis pas plus car ce court roman est assez intense et rythmé. Une grande partie de l’histoire revient sur la période du collège de Lisa et cela m’a beaucoup parlé en tant qu’enseignante, je crois que je garderai certains aspects en tête longtemps.

Je vous conseille ce roman que j’ai beaucoup aimé.

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