Résumé de l’éditeur : « On part en montagne pour éprouver la solitude, pour se sentir minuscule face à l’immensité de la nature. Nombreux sont les imprévus qui peuvent se présenter, d’une rencontre avec un cerf au franchissement d’une forêt déracinée par le vent. Sur un sentier escarpé des Dolomites, un homme chute dans le vide. Derrière lui, un autre homme donne l’alerte. Or, ce ne sont pas des inconnus. Compagnons du même groupe révolutionnaire quarante ans plus tôt, le premier avait livré le second et tous ses anciens camarades à la police. Rencontre improbable, impossible coïncidence surtout, pour le magistrat chargé de l’affaire, qui tente de faire avouer au suspect un meurtre prémédité. Dans un roman d’une grande tension, Erri De Luca reconstitue l’échange entre un jeune juge et un accusé, vieil homme «de la génération la plus poursuivie en justice de l’histoire d’Italie». Mais l’interrogatoire se mue lentement en un dialogue et se dessine alors une riche réflexion sur l’engagement, la justice, l’amitié et la trahison.«
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Je ne vais pas en dire plus que le résumé qui raconte bien l’histoire de ce court roman. C’est une histoire qui, du point de vue psychologique, montre deux personnalités fortes et d’un point de vue éthique et politique et même philosophique, dépeint un homme qui a été fidèle à ses convictions toute sa vie. Je ne connais pas bien la vie Erri De Luca mais son personnage semble vraiment beaucoup lui ressembler ce qui rend l’histoire encore plus intéressant. Et en plus, on découvre toute la force de la montagne. Un beau roman.
La version audio est extrêmement bien lu par Laurent Natrella et Denis Podalydès qui incarnent vraiment les personnages.
Pour la semaine italienne, je me suis dit que j’allais lire un roman de cet auteur dont j’avais beaucoup entendu parler ainsi que son personnage récurrent le commissaire Montalbano… Mais je dois avouer que je n’ai pas été sous le charme du tout.
Tout d’abord, le style et la langue était très particulier. Le traducteur explique cela en préface (ce qui est d’ailleurs très intéressant… je crois que c’est la partie que j’ai trouvée la plus intéressante ;-)) :
Mais, je n’ai pas adhéré, j’avais l’impression de lire un français que je ne reconnaissais pas… J’ai compris les choix du traducteur mais je n’ai pas vraiment aimé.
Le commissaire Montalbano est en repos suite à une blessure mais il est rappelé pour aider ses collègues lorsqu’une jeune fille a disparu. Très vite la famille reçoit une demande rançon. Le commissaire Montalbano s’interroge sur la manière dont la jeune fille a disparu et sur les raisons qui ont entraîné cet enlèvement. Il y a des histoires de famille, des histoires de voisinage et aussi des aspects liés aux personnages récurrents qui ne m’ont pas du tout parlé.
J’ai trouvé l’ensemble à la fois lent et trop tiré par les cheveux : le commissaire semble tout comprendre par déductions qui sortent un peu de nulle part… J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de bavardages pour finalement une intrigue très légère. Bref, je n’ai pas été emballée du tout…
Résumé de l’éditeur : « Un père, Juan, et son fils Gaspar traversent l’Argentine par la route. À qui cherchent-ils à échapper ? Comme son père, Gaspar a hérité d’un terrible don : il est destiné à devenir médium pour le compte d’une mystérieuse société secrète qui entre en contact avec les Ténèbres pour percer les mystères de la vie éternelle. Gaspar pourra-t-il être sauvé de son destin fatidique ? Mariana Enriquez repousse les limites du roman et impose sa voix magistrale, quelque part entre Silvina Ocampo, Cormac McCarthy et Stephen King. Un grand livre, où l’Histoire et le fantastique se conjuguent dans une même poésie de l’horreur. »
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Je dois être honnête et vous dire que j’ai abandonné cette audiolecture après un tiers mais comme ce CD fait plus 27 h d’écoute, vous voyez que j’en ai quand même écouté pas mal!
J’ai bien aimé le début avec une sorte de road trip pour un père et son fils (certains aspects m’ont fait penser à « On était des loups » de Sandrine Collette). Il y avait bien des sous-entendus sur les « pouvoirs » que possèdent le père et le fils mais cela restait vague. J’ai commencé à me lasser quand le sujet est rentré plus dans le côté « mystique » voir « horreur »… Sachant que le roman était tellement long, je ne me sentais pas de continuer…
Comme c’était une lecture pour le prix Audiolib et que c’était un CD lu par trois acteurs, quand j’ai décidé d’arrêter, j’ai passé des chapitres pour écouter toutes les voix car je n’avais entendu que Féodor Atkine et j’ai donc écouté quelques passages lus par les deux lectrices. Et je tiens à dire que j’étais totalement sous le charme de la voix de Féodor Atkine mais que les passages lus par Clara Brajtman et Françoise Cadol étaient aussi excellents. Si j’ai abandonné ce n’est qu’à cause du sujet du roman, car à la fois le style qui m’a bien plu et les voix des lecteurs feront que ce titre ne sera pas le dernier de mon classement pour le prix Audiolib.
Résumé de l’éditeur : « Ils se nomment Marius, Boris, Ripoll, Rénier, Barboni ou M’Bossolo. Dans les tranchées où ils se terrent, dans les boyaux d’où ils s’élancent selon le flux et le reflux des assauts, ils partagent l’insoutenable fraternité de la guerre de 1914. Loin devant eux, un gazé agonise. Plus loin encore, retentit l’horrible cri de ce soldat fou qu’ils imaginent perdu entre les deux lignes du front, « l’homme-cochon ». À l’arrière, Jules, le permissionnaire, s’éloigne vers la vie normale, mais les voix de ses compagnons d’armes le poursuivent avec acharnement. Elles s’élèvent comme un chant, comme un mémorial de douleur et de tragique solidarité.«
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Laurent Gaudé est un auteur que j’aime beaucoup (parmi les romans de lui que j’ai lus, j’ai juste abandonné « Ecoutez nos défaites ».) J’ai découvert après ma lecture que « Cris » était son premier roman et même si ce n’est pas mon roman préféré au niveau du style, c’est quand même un sacré tour de force pour un premier roman.
Ce roman est court mais très intense. Il raconte l’histoire poignante des tranchées pendant la 1er guerre mondiale mais au-delà de la guerre, c’est des hommes qu’il s’agit et surtout de la folie crée par cette guerre atroce.
L’auteur donne la parole aux soldats au coeur des conflits : simples soldats, officiers, médecin, un gazé coincé dans le no man’s land, un permissionnaire… C’est un témoignage de l’inhumanité de cette guerre qui transforme ses êtres humains et les plonge tous les uns après les autres dans une forme de folie…
C’est fort et cela fait vraiment prendre conscience de ce que traversent des soldat dans des combats si terribles (l’évocation des combats à la baïonnette fait froid dans le dos) et cette folie qui fait des hommes ordinaires des bêtes qui crient…
Dans le recueil « Les oliviers du Negus« , Laurent Gaudé a aussi parlé de la 1er guerre mondiale dans la nouvelle : « Je finirai à terre« , c’est donc sans doute un sujet qui lui tient à coeur.
Résumé d’Audiolib : « L’inspecteur principal Claude Schneider revient dans la ville de sa jeunesse après la guerre d’Algérie. Nommé patron du Groupe criminel, il ne tarde pas à être confronté à une douloureuse affaire : Betty, la fille d’un modeste cheminot, n’est pas rentrée alors que la nuit est tombée depuis longtemps. Schneider n’arrive toujours pas à accepter sa mort. Faire la lumière sur cette affaire ne l’empêchera pas de demeurer au pays des ombres… Novembre 1973. L’inspecteur principal Claude Schneider revient dans la ville de sa jeunesse après un passage par l’armée et la guerre d’Algérie dont il ne s’est pas remis. Il aurait pu rester à Paris et y faire carrière, mais il a préféré revenir « chez lui ». Nommé patron du Groupe criminel, il ne tarde pas à être confronté à une douloureuse affaire : Betty, la fille d’un modeste cheminot, n’est pas rentrée alors que la nuit est tombée depuis longtemps. Son père est convaincu qu’elle est morte. Schneider aussi. Schneider est flic, et pourtant, il n’arrive toujours pas à accepter la mort. Surtout celle d’une adolescente de quinze ans au petit visage de chaton ébouriffé. Faire la lumière sur cette affaire ne l’empêchera pas de demeurer au pays des ombres…
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J’ai abandonné cette lecture à un peu plus de la moitié mais pour être franche j’ai eu envie d’arrêter avant ça…
Je m’ennuyais vraiment pendant cette écoute et en plus j’avais l’impression qu’il ne se passait rien et parfois il arrivait des choses qui sortaient de je ne sais où (soit j’avais décroché de mon audiolecture soit c’était confus…). A vrai dire, je n’avais aucune envie de savoir ce qui allait se passer dans l’histoire…
Dans ce que j’ai à reprocher aussi au roman, c’est son aspect très descriptif. J’avais parfois l’impression de lire une audiodescription dans un film : beaucoup de descriptions physiques et d’actions et j’ai trouvé ça un peu trop lourd. De plus, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de personnages et que le gimmick de donner des surnoms à tous les personnages n’arrangeait pas les choses.
J’ai aussi eu du mal à croire à l’ambiance des années 1970, j’ai trouvé le roman difficile à situer dans le temps mais j’avais plus l’impression que ça se passait dans les années 40 ou 50…
Vous l’aurez compris, je suis passée complétement à côté de ce roman. La version audio n’a pas réussi à compenser mes bémols…
Ce roman est pavé d’environ 500 pages dans la version anglais (mais j’ai vu qu’il faisait 800 pages en poche français!) qui m’a beaucoup plu et même si j’ai trouvé qu’il était un peu lent au démarrage, le rythme s’accélère à la moitié.
Le roman commence avec Toby Hennessy, un jeune irlandais qui vit une vie plutôt réussie et facile entre son travail, des copains de lycée avec qui il est toujours resté proche, une petite amie adorable avec qui il ne vit pas encore mais qu’il envisage d’épouser et une famille plutôt unie. Après une soirée très arrosée avec ses deux amis qui conclut une période compliquée au travail, il subit une terrible agression dans son appartement par deux cambrioleurs. Laissé pour mort, il va s’en sortir mais devra accepter de vivre diminué, notamment par des pertes de mémoires qui affectent tant ses souvenirs récents ou anciens que son vocabulaire.
Le hasard fait que son oncle Hugo vient d’être diagnostiqué d’un cancer incurable au cerveau et ses cousins Leon et Susanna l’encouragent à venir s’installer avec leur oncle pour l’accompagner dans ses derniers instants. Les trois cousins ont toujours passé toutes leurs vacances dans la maison de famille où habite leur oncle Hugo : Ivy House. Adolescents, ils étaient au lycée ensemble, même s’ils se voyaient surtout les étés qu’ils passaient ensemble. Ne pouvant pas travailler et traumatisé à l’idée de vivre dans son appartement, Toby s’installe à Ivy House avec sa petite amie Melissa et tous les trois avec Hugo prennent leurs marques pour vivre ensemble paisiblement.
Et puis un jour où les 3 cousins étaient réunis avec leur oncle, les enfants de Susanna font une découverte macabre : dans le tronc creux d’un orme (« wych elm » en anglais) ils découvrent un crane humain…
La police entre en jeu et très vite découvre qu’il s’agit du cadavre vieux de 10 ans de Dominic, un camarde de lycée des trois cousins. Evidemment, la police s’intéresse particulièrement à ce jardin, cette maison et cette famille. Et cela va perturber particulièrement Toby qui ne semble pas avoir les mêmes souvenirs de cette époque et de Dominic que les autres …
Espérant retrouver des informations et comprendre ce qui s’est passé à l’époque, Toby va mener sa propre enquête mais va découvrir plus qu’il ne l’imaginait… Les inspecteurs de police jouent aussi avec les nerfs de tous les personnages…
C’est un polar très psychologique qui interroge sur le passé, les souvenirs que l’on peut avoir sur les événements. Il est question de loyauté et de famille et interroge aussi sur ce que c’est d’être une bonne personne.
Il y a aussi quelques histoires parallèles, peut-être pas toutes essentielles, mais l’ensemble m’a plu car ce n’est pas une histoire avec des personnages manichéens et la fin, qui n’est pas une résolution d’enquête ordinaire, était aussi intéressante.
J’avais déjà lu un roman de Tana French et j’avais aussi aimé : « La maison des absents » et j’ai aussi « La mort dans les bois » dans ma PAL!
Il n’est vraiment pas facile de parler de ce roman, d’autant que je n’ai pas aimé la quatrième de couverture qui parle de certains éléments qui n’apparaissent qu’à la toute fin du roman. Il faut dire que la construction est loin d’être linéaire et que les personnages sont évoqués à différents moments de leur vie avec des allers-retours dans le passé, certains personnages sont introduits sans qu’on sache tout de suite quel lien ils ont avec les personnages principaux. Et pourtant, je n’ai pas été perdue dans ma lecture et j’ai beaucoup aimé cette construction (mais ça ne me facilite pas la tache pour vous en parler sans trop en dire!)
Dans les années 1980, Cléo, 13 ans, fait de la danse moderne jazz dans une MJC de banlieue. Elle vit une vie plutôt ordinaire avec ses parents et n’est pas malheureuse. Un jour, une femme l’approche suite à un cours de danse en lui disant qu’elle l’a remarquée car elle est douée et lui parle d’une bourse au mérite attribuée par la fondation Galatée qui s’adresse aux jeunes filles qui peuvent avoir des destins exceptionnels. Cathy est une femme qui présente bien, elle donne une image de quelqu’un d’aisé et cultivé et surtout elle s’intéresse beaucoup à Cléo, et fait découvrir un autre monde à la jeune ado : elle a du charme et elle entraîne Cléo dans le rêve d’être sélectionnée pour la bourse en lui offrant des vêtements, du parfum et même de l’argent. Même les parents lui font confiance. Quand Cléo rencontre les jurés de la fondation Galatée, tous des hommes plus très jeunes, elle découvre assez vite -sans tout à fait comprendre- l’envers du décors… Ils cherchent bien des jeunes filles mais pas forcément pour leurs capacités exceptionnelles mais plus pour leur jeunesse…
Cléo va alors devenir l’assistante de Cathy et changer de rôle tout en ayant conscience de ce que vont vivre les jeunes filles qu’elle présente à Cathy. Elles tombent sous le charme aussi… Notamment, Betty, une fille de 12 ans, danseuse classique très douée, que Cléo refuse de voir s’engager dans ce système mais Betty est très déterminée…
Et puis on va (re)découvrir Cléo plus tard dans sa vie, par ses expériences ou par la visions que d’autres ont eu d’elle, sa vie de danseuse de variété dans l’émission « Champs Elysées » ou en dans cabaret style Lido et on va aussi retrouver indirectement la trace de Betty…
C’est un roman très réussi et très fort sur les abus sexuels, sur la manière dont les jeunes filles ont subi le « grooming » d’une personne charismatique ce qui a entraîné la culpabilité, le déni de ces dernière et puis la résilience… C’est vraiment très intéressant et très bien écrit et construit, j’ai vraiment aimé, c’est très touchant et réaliste.
Résumé de l’éditeur : « Les Rois maudits, célèbre fresque historique en sept volumes, font revivre le XIVe siècle, entre le procès des Templiers et les débuts de la guerre de Cent Ans. Traduits dans le monde entier, Les Rois maudits ont remporté un succès exceptionnel et sont considérés comme un des modèles contemporains du roman historique. Le Roi de fer, premier volume du cycle, a pour figure centrale Philippe IV le Bel, roi d’une beauté légendaire qui règne sur la France en maître absolu. Tout doit s’incliner, plier ou rompre devant l’autorité royale. Mais l’idée nationale loge dans la tête de ce prince calme et cruel pour qui la raison d’État domine toutes les autres. Sous son règne, la France est grande et les Français malheureux.«
Je vais être franche avec vous : je n’avais pas vraiment envie de lire ce livre et sans le prix Audiolib je ne serais JAMAIS allée de moi même le lire! Le côté historique sur une période qui ne m’intéresse pas à priori n’avait rien pour m’attirer… Et pourtant, après un petit temps d’adaptation au vocabulaire de l’époque (au début, je ne pouvais pas m’empêcher de penser au film « Les visiteurs » avec certaines expressions et conjugaisons vieillies) je me suis assez vite laissée porter et j’ai aimé! Je ne dis pas que je lirai toute la série (il y a 7 tomes chez Audiolib) mais je ne regrette pas de l’avoir lu!
Quant à l’histoire, sans rentrer dans les détails, il est question de la cour et de ses manigances politiques et religieuses, des jeux de pouvoir et d’influence, d’amour et d’adultère et même un peu de sorcellerie. Je n’ai jamais vu la série « Game of Thrones » mais j’en ai largement entendu parler et je comprends maintenant pourquoi G.R.R. Martin explique dans la préface (lue par Lemmy Constantine) à quel point il a été inspiré par « les Rois Maudits » pour sa célèbre série : tous les ingrédients sont là. Mais au-delà du côté purement romanesque, il y a aussi un aspect historique et véridique, une peinture de la société de l’époque et des enjeux royaux mais également un côté roman d’aventure qui pourra donc plaire à tout le monde!
Ce fut donc une bonne surprise pour moi. Le lecteur, Jérémie Covillault, n’y est sans doute pas pour rien car avec sa voix grave et rocailleuse il a vraiment su donner vie au roman.
Résumé de l’éditeur : « Moscou, 1948. Alors que le violoniste virtuose Ilja Grenko quitte la salle de concert sous des tonnerres d’applaudissements, son stradivarius à la main, il est arrêté et conduit à la terrifiante Loubianka, le siège du KGB, sans comprendre ce qu’on lui reproche. Après des jours de privations, d’humiliations et d’interrogatoires, Ilja signe des aveux absurdes qui le condamnent à vingt ans de goulag, après qu’on lui a promis que sa femme Galina et leurs deux très jeunes enfants ne seront pas inquiétés. Mais sa famille est envoyée en exil au bout du monde, dans un enfer à ciel ouvert, le Kazakhstan. Le violon de Grenko d’une valeur inestimable disparaît à jamais. Deux générations et quelques meurtres plus tard, le petit-fils de Ilja, Sasha, se met en quête du stradivarius et apprend les heures les plus sombres de l’histoire de sa famille, broyée par le régime totalitaire et ses hommes de main, indifférents à toute dignité humaine.«
La quatrième de couverture résume bien le début du roman. L’histoire alterne donc trois points de vue : dans le passé, on a l’histoire de Ilja Grenko, le violoniste virtuose qui a été condamné au goulag sous prétexte qu’il aurait voulu fuir en Europe. On va découvrir l’horreur de ces camps de travail où chacun est déshumanisé. Puis nous suivons aussi Galina, sa femme qui a été condamnée à l’exil avec ses fils, punie pour la faute de son mari, le traitre à la patrie. Elle va souffrir également et devoir se refaire une vie de travail et de conditions très difficiles… Et en plus elle est persuadée que son mari les a abandonnés… Evidemment, si les vies des deux personnages sont bien celles décrites dans le roman, tout part d’un mensonge car Ilja n’a jamais voulu s’enfuir et il n’a jamais été un traitre …
Au présent, Sacha, le petit fils d’Ilja et Galina, vit en Allemagne et n’a pas une vie facile : il n’a jamais connu son grand-père et a du quitter sa grand-mère pour aller en Allemagne avec ses parents et sa petite soeur. Mais ses parents sont morts dans un accident de voiture et il s’est retrouvé séparé de sa soeur et a été placé en foyer… Des années plus tard, il est contacté par sa soeur qu’il n’a jamais revue depuis l’enfance… A partir de là, il va se trouver confronté à des assassinats et découvrir que l’histoire de son grand-père n’était pas celle qu’il avait toujours connue et que son père avait commencé des démarches pour retrouver le Stradivarius (un violon d’une grand valeur) de son grand-père… Tous les non-dits et les secrets (et bien d’autres) vont être mis à jour mais cela met Sacha en danger…
Tout d’abord, si j’ai acheté ce livre c’est parce que j’ai vu qu’il avait eu le prix de ELLE et que je m’étais dit que ça ferait un livre de plus à ajouter à mon challenge « Prix des lectrices de ELLE« . Mais après l’avoir lu, je m’étonne de sa classification dans la catégorie « Polar » car ce n’est pas vraiment un polar pour moi mais plus un roman historique avec quelques aspects presque d’espionnage (ça c’est pour avertir les fans de polars!)
J’ai beaucoup aimé les parties dans le passé qui m’ont fait découvrir un aspect de l’histoire soviétique que je connaissais très mal. J’ai trouvé que c’était bien écrit et bien amené. Par contre, je suis beaucoup moins convaincue par la partie actuelle, qui manquait de réalisme pour moi, j’ai trouvé ça assez confus, proche du roman d’espionnage, j’ai trouvé trop d’incohérences et j’ai eu du mal à comprendre les tenants et les aboutissants de cette partie.
Cependant, je vous recommande quand même ce roman malgré mes petits bémols.
Résumé de l’éditeur : « Quatre amis d’enfance. Une randonnée au cœur de ce que l’Islande a de plus sauvage. Un huis clos d’où surgissent trahisons et secrets. Réussiront ils tous à survivre à cette nuit ? Ils pensaient se retrouver le temps de quelques jours paisibles. Une simple chasse à la perdrix dans les hauts plateaux de l’est de l’Islande… Mais le voyage tourne au cauchemar. Une tempête de neige violente et inattendue s’abat sur eux et les oblige à se réfugier dans un pavillon de chasse abandonné. À l’intérieur, une découverte macabre changera à jamais le cours de leur existence – et de leur amitié. C’est le début d’une longue nuit, où les quatre amis voient ressurgir ce qu’ils ont de pire en chacun d’eux.«
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Je dois vous dire dès le début que je n’ai pas apprécié ce roman, ou plus exactement je n’en ai pas bien vu l’intérêt… Il est court alors je l’ai audiolu jusqu’au bout mais franchement je ne l’ai pas trouvé bon.
Tout d’abord, le postulat de départ ne m’a pas du tout convaincue… Dans le résumé, on parle d’une « découverte macabre » dans le refuge mais ce n’est pas du tout macabre : il y a juste un homme, vivant, avec un fusil et qui ne parle pas et ne bouge pas… Ils sont quatre adultes, ils sont armés, mais les quatre amis sont terrorisés par cet homme et ils parlent de lui en étant dans la même pièce (un refuge ce n’est pas grand, non?) sans que cela ne le fasse réagir…Ils ont tellement peur que deux d’entre eux vont affronter le blizzard -sans arme!- pour essayer de rejoindre un autre refuge pour appeler des secours et les deux autres vont rester dans le refuge… Pour moi, c’était totalement incohérent donc, dès le début j’écoutais avec une oreille critique.
D’autre part, ces quatre amis de lycée, tellement proches qu’ils vont passer un weekend dans des conditions extrêmes et isolées ne semblent pas se connaître si bien que ça, ni s’apprécier tant que ça pour certains…
Bref, je n’y ai pas cru une seconde et le dénouement ne m’a pas convaincue non plus. Donc on peut dire que je suis passée à côté! La version audio ne m’a pas gênée mais pour autant elle n’a pas su transcender le roman …
Le seul aspect un peu positif c’est l’ambiance pesante mais comme pour moi elle repose sur quelque chose de plutôt irréaliste ça n’avait pas tellement d’effet… J’ai lu que les droits d’adaptation cinéma ont été acquis par Ridley Scott et j’imagine que ça fera sans doute un meilleur film que ça n’a été une lecture pour moi!
C’est la première fois que je lis un roman de Ragnar Jónasson et j’ai aussi vu plusieurs avis qui disaient que ce n’était pas un roman du niveau habituel de cet auteur alors peut-être qu’il faudra que je lui donne quand même une deuxième chance avec un autre titre! (Mais pas tout de suite!)