« Relative love » de Amanda Brookfield (non traduit)

Je vais commencer par vous dire que ce roman n’est pas traduit en français. C’est un roman que ma mère m’a prêté il y a très longtemps car elle aime beaucoup cette auteur (je crois même pouvoir dire qu’elle a converti mon amie Mrs B avant moi!)

Ce roman est une saga familiale qui se déroule sur une année. C’est une famille anglaise de « bonne famille », les parents sont propriétaires d’un domaine. Pour tout dire je trouve que ce roman a un petit côté « Downton Abbey dans les années 2000. C’est le même profil de famille, même origine sociale et même genre de questionnements familiaux.

Les liens familiaux sont très importants : les relations entre les parents et leurs enfants adultes, les relations entre les frères et sœurs et au sein des familles des enfants : relations de couples, épanouissement personnel, rôle de parents…

Il y a des drames, des histoires d’amours illicites, des tromperies, des problèmes de santé, des questions financières, des histoires d’héritage, des  deuils mais aussi beaucoup d’amour.

D’ailleurs le titre « Relative love » a un double sens qui correspond bien au contenu : « amour de famille » ou « amour relatif ».

J’ai beaucoup aimé et je pense que je lirai encore cet auteur (dont j’ai un autre titre dans ma PAL prêté par mère).

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Lecture « famille » pour ma ligne générale du 

« Comment j’ai appris à lire » de Agnès Desarthe

J’ai dévoré ce livre et j’aurai peut-être pu le lire plus tôt s’il avait passé la présélection de ELLE 2014 à la place de l’autobiographie de Edna O’Brien (qui m’a tant ennuyée que je l’ai abandonnée avant la fin!) Et c’est plutôt amusant, je relève plein de maladresses de traduction dans le Edna O’Brien alors que Agnès Desarthe parle ici avec passion de la traduction!

J’ai beaucoup aimé mais je suis encore bien embêtée pour en parler… Et pourtant, je n’ai pas arrêté de corner des petits coins pour noter des passages qui m’interpellaient!

Agnès Desarthe revient sur son parcours de lectrice ou plus exactement sur son parcours de non-lectrice puisque très tôt elle s’est rendue compte qu’elle n’aimait pas lire -qu’elle ne savait pas, qu’elle ne voulait pas… Ce qu’elle voulait, c’était écrire.

Elle traverse sa scolarité sans vraiment lire et arrive même à des études supérieures littéraires sans avoir éprouvé d’attirance pour la lecture. La plupart des lectrices que je connais ont été gênées par un certain manque de modestie de l’auteur qui explique qu’elle a très bien réussi ses études sans lire (après hypokhâgne elle réussi à intégrer l’ENS, Ecole Normale Supérieure,  ce qui personnellement ne m’a pas choquée pendant ma lecture, ayant moi-même eu l’impression de traverser mes études comme « une imposture » mais en discutant avec des copines, j’ai réalisé que c’était sans doute impossible. Je n’avais pas pris la mesure de la difficulté de ces études là)

Elle raconte les rencontres qui lui ont ouvert la voie de la lecture -des professeurs en lui ouvrant la porte de l’analyse des textes, son père, en lui ouvrant la porte de la lecture passion en passant par les polars… Elle réfléchit à la raison de son rejet de la lecture, interprétant cela à un rejet de la langue française qui n’était pas « sa » langue de part ses origines variées. Il y a aussi des passages sur l’écriture qui m’ont beaucoup plu!

Mais le point le plus passionnant c’est la réflexion sur la traduction (car elle est angliciste et traductrice) : les étapes, les niveaux, les nuances, la « trahison » et les choix. C’est très intéressant!

En résumé, si VOUS aimez lire, je pense que vous aimerez ce livre!

Un entretien avec Agnès Desarthe ici.

 

 

 

 

 

 

 Eva (cliquez pour lire son billet) : Merci beaucoup!

J‘inscris ce texte au Défi Livres de Argali 

 Lecture « Verbe » pour ma ligne générale du 

« Sauf quand on les aime » de Frédérique Martin

 

En commençant ce roman, j’ai pensé à « Ensemble c’est tout » de Gavalda (que j’avais beaucoup aimé quand je l’ai lu, il y a longtemps, avant le blog). En effet, des personnages très différents, plus ou moins bien dans leurs vies, vivent ensemble, s’attachent les uns aux autres, se font du mal malgré eux, se font du bien aussi…

Mais la différence, c’est sans doute que « Sauf quand on les aime » est vraiment bien ancré dans l’époque, abordant, sans être anecdotique, des sujets importants de notre société : le harcèlement des femmes, la mauvaise conscience de se sentir lâche en laissant faire, l’homosexualité,  la solitude,  les amours non réciproques, le racisme de part et d’autre, la violence ordinaire, le deuil et la recherche du bonheur…

C’est un roman qui n’est pas « sucré » et « écœurant » mais plein de tendresse. Et pourtant, il y a de la violence à différents niveaux mais aussi beaucoup d’amitié. Ce n’est pas un roman qui « finit bien » et pourtant, il y a de l’espoir.

Un bon roman, très actuel dont j’ai aimé le style. 

L’auteur propose un petit tour dans l’univers sonore de son roman ici!

Merci à  et aux Editions 

 

 

 Coup de projecteur sur l’auteur chez Stephie (Cliquez sur le logo)

 avec Sophie/Vicim et Sylire. Allons voir leurs avis!

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« L’oeil du prince » de Frédérique Deghelt

J’avais beaucoup aimé « La grand-mère de Jade » alors quand l’occasion s’est présentée de lire le dernier roman de Frédérique Deghelt, je me suis laissée tenter mais je vais le dire dès maintenant : j’ai été très déçue. Je me suis même ennuyée… je vais donc peut-être passer pour le vilain petit canard mais je n’ai pas aimé…

Ça commençait mal, avec un arbre généalogique et je trouve qu’à part dans les romans où il y a vraiment beaucoup de personnages c’est un procédé un peu « facile », comme si l’auteur nous donnait des clés au lieu de nous faire découvrir les liens entre les personnages par son texte. Et dans le cas de ce roman, le fait d’avoir lu l’arbre généalogique m’a plus gêné qu’autre chose car j’ai attendu en vain des liens entre les personnages qui n’arrivent en réalité que dans le dernier chapitre et cela a donc retiré un peu de l’effet de surprise de ce chapitre.

Le roman est plus construit comme un recueil de nouvelles sans lien entre les différentes partie -à part dans le dernier chapitre qui révèle justement ces liens.

Dans le premier chapitre, au milieu des années 80, Mélodie est une jeune fille en décalage avec ses parents, elle vit à Cannes et est passionnée de cinéma. Elle a tendance à se sentir un peu supérieure à sa famille et raconte sa vie et ses pensées dans son journal intime. J’ai quand même apprécié que le style rende bien la manière de parler de ce genre d’adolescente.

Puis nous sommes dans les années 60 et Yann écrit aussi son journal dans lequel il raconte comment sa vie s’est écroulée et comment il va se reconstruire.

Ensuite, c’est un échange de lettres entre un résistant et une femme pendant la deuxième guerre mondiale (J’ai lu cette partie en accéléré car c’est celle qui m’a le plus ennuyée…)

Le chapitre suivant nous emmène aux Etats-Unis et deux amis d’enfance, français,  se retrouvent par hasard : l’un est en plein crise dans son couple et l’autre vient de commencer une histoire d’amour qui le rend heureux. J’ai bien aimé cette partie qui montre comment les apparences que l’on donne de soi peuvent varier selon les personnes qui nous entourent. 

Et le dernier chapitre donne la parole à une vieille femme qui revient sur son passé et sur les gens qui ont traversé sa vie… Et vous l’aurez compris, c’est dans ce chapitre que l’on comprend les liens (et les coïncidences assez énormes) qui relient chaque personnages des chapitres précédents.

Je suis passée à côté de ce roman mais je sais que d’autres lecteurs ont bien aimé… Et comme c’est une   avec Sylire et Tiphanie et Fleuralors allez donc lire leurs avis! 

 

 

 Merci aux Editions 

 

 

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Ru : Kim Thùy

Je ne sais pas trop si ce roman est autobiographique ou romancé. Nguyen An Tinh raconte sa vie : sa jeunesse dorée au Vietnam, l’arrivée des communistes, sa fuite avec sa famille comme tant d’autres « Boat People », son passage horrible dans un camp en Malaisie, son arrivée au Québec et son retour au Vietnam plus tard.

Elle raconte par bribes ses souvenirs, ses impressions, son ressenti vis à vis des relations qu’elle a avec les gens autour d’elle : sa famille, sa mère, les soldats, ses rencontres au Québec, ses propres enfants.

On a l’impression qu’un souvenir en entraîne un autre et que la pensée divague.

J’ai aimé le style et le propos de Kim Thùy. J’ai lu des réflexions très belles, très vraies et sans doute très intimes. Et pourtant, je suis un peu restée sur ma faim. J’aurais voulu un peu plus d’épaisseur, un peu plus de matière. J’ai l’impression d’être restée en surface de quelque chose de très profond, comme si l’auteur s’était retenue.

Karine:) et  Yueyin organisent le challenge Quebec en Septembre

« La tournée d’automne » de Jacques Poulin

Voici un très joli roman qui fait voyager au Québec et qui respire l’amour des livres.

Un homme, qui est appelé « Le chauffeur », conduit un bibliobus et se prépare à faire sa tournée d’été auprès des lecteurs de petits villages isolés de la côte Nord du Québec. On sent bien qu’il pense arrêter après cette tournée, qu’il n’y aura sans doute pas de tournée d’automne.

Juste avant de partir de la ville de Québec, il rencontre une troupe d’artistes de rue français. Parmi eux, Marie qui s’occupe plus de la logistique de la petite troupe. Entre Le Chauffeur et Marie, il semble y avoir immédiatement une connexion -intellectuelle, sensible, amicale, humaine.

La troupe d’artistes décide de rester quelques temps au Québec et ils voyagent dans un bus et croisent régulièrement le chemin du bibliobus. Le Chauffeur et Marie se découvrent petit à petit et la relation se développe… Tout en douceur, l’espoir renaît.

Mais au-delà de cette jolie relation humaine, c’est surtout un roman qui est un hymne aux livres -les livres prêtés par le bibliobus, partagés par des « réseaux de lecteurs » et aimés. C’est un roman sur la transmission.

Un livre à lire si on aime les livres et pour découvrir le Québec.

 

Karine:) et  Yueyin organisent le challenge  (clic clic)

 par Orchidée : Merci! Son billet est ici!

 

 

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 autour de Jacques Poulin à l’occasion de Québec en septembre chez Karine:) (26 septembre)

Avec Aifelle, Grominou, Hélène, Karine:), Sylire

J‘inscris ce texte au Défi Livres de Argali 

 Lecture « Moment » pour ma ligne générale du 

 

La plume empoisonnée : Agatha Christie

Dans ce roman, le narrateur, Jerry Burton, vient de s’installer dans le petit village de Lymstock avec sa sœur Joanna, pour se reposer lors de sa convalescence après un accident.

Assez rapidement après leur arrivée, ils reçoivent une lettre anonyme pleine de méchanceté et ils découvrent que de nombreux habitants du village en ont déjà reçues aussi mais personne ne prend cela très au sérieux.

L’ambiance se détériore considérablement quand une personne se suicide après avoir reçu une de ces lettres. La situation empire encore quand une autre personne, ayant sans doute remarqué quelque chose de louche, est retrouvée assassinée.

J’ai beaucoup aimé ce roman d’Agatha Christie. On y retrouve l’ambiance des petits villages de la campagne anglaise que l’auteur sait si bien dépeindre. J’ai particulièrement apprécié la galerie de personnages crées par Agatha Christie. J’ai particulièrement aimé, Joanna, une jeune femme moderne et libre… (Le roman a été écrit au début des années 40 et j’avais parfois l’impression que ce personnage de femme appartenait aux années 60).

Il y a de l’humour, du suspense, bien sûr, (je n’ai pas honte d’admettre que je n’ai pas deviné qui était le coupable!) et il y a même un peu de romance! Ah oui, Miss Marple fait une apparition à la fin du roman mais c’est un peu anecdotique…

C’est une lecture très agréable!

35e Agatha  Christie  de  ma  collection 

 

« Maine » de J.Courtney Sullivan

 

Je ne savais rien de ce roman qui m’a été offert par mon amie Orchidée pour mon anniversaire de l’année dernière (oui, je sais, je ne suis pas en avance dans ma PAL 😉 et je suis immédiatement rentrée dans cette histoire d’une famille -assez dysfonctionnelle- au travers des visions de différentes femmes. Alice, la mère et grand-mère tyrannique, Kathleen, la fille en opposition complète, Maggie la petite fille en pleine recherche d’elle-même et Marie Ann, la belle-fille dévouée.

C’est donc l’histoire commune de cette famille américaine catholique d’origine irlandaise qui s’est toujours retrouvée dans la maison de plage dans le Maine. Une famille avec des enfants et leurs enfants. Une histoire de famille où chaque membre vit dans un certain paraitre, où chacun a des failles et les dissimule à sa manière : alcoolisme, méchanceté, religion, mode de vie à la desperate housewife et une certaine forme de maltraitance…

Il y a beaucoup de cynisme et d’hypocrisie entre les membres de cette famille et c’est assez jubilatoire à lire même si c’est aussi effrayant de se reconnaitre et de retrouver certains traits de sa propre famille dans certains aspects de ce roman…

Je ne veux pas trop en dire sur le roman car des pans de vie sont dévoilés petits à petits par les femmes qui s’expriment tour à tour, comme un puzzle qui prend forme sous nos yeux. Je vous le recommande si vous voulez voir ce qui peut se cacher dans les coulisses des familles « parfaites »!

Un très bon moment de lecture, je pense que je lirai à nouveau cette auteur!

 par Orchidée : Merci beaucoup!

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J’inscris ce texte au Défi Livres de Argali  car le personnage de Maggie est auteur.

Grands boulevards de Tonie Behar

 

Je vais commencer par vous dire que ce roman est l’équivalent littéraire des « rom com » au cinéma : c’est une comédie romantique avec des ficelles un peu grosses, avec des personnages un peu clichés mais on se laisse prendre au jeu, on se laisse embarquer dans leurs vies, le temps d’un film, le temps d’une histoire. Ça fait du bien parfois de lire un peu de littérature facile qui vide la tête au début des vacances (surtout quand on a peiné à entrer dans plusieurs livres de suite!).

Je l’ai lu en 2 jours et je ne regrette pas même si ce n’est à priori pas le genre de livres vers lequel je me tourne habituellement. J’y ai vu plein de défauts, de clichés et d’incohérences mais je n’ai pas pour autant eu envie de le lâcher ce qui est plutôt bon signe 😉 En fait, j’ai quand même l’impression que ce roman a été écrit POUR en faire une comédie romantique au cinéma et je dois dire que je pense qu’avec le bon casting ça pourrait être une bonne comédie française!

Alors de quoi s’agit-il?

Doria, une jeune femme qui cherche à être actrice, vient de quitter son homme et retourne vivre chez son père dans son appartement des Grands Boulevards. Ils vivent ensemble avec son neveu, jeune étudiant en médecine. Le père (et grand-père) Max est un fêtard, joueur de poker et en même temps très papa gâteau pour sa fille et son petit-fils.

L’immeuble doit être revendu à la découpe par la banque propriétaire des lieux et les locataires, tous très différents les uns des autres, se regroupent en association pour se défendre.

Il y a des histoires d’amour, il y a des gens qui ont des secrets, il y a des gens qui ont l’air de ne pas pouvoir s’entendre, il y a des histoires de famille… Mais comme nous sommes dans une comédie romantique, tous les codes sont respectés : le beau gosse dragueur  va se révéler être le mauvais parti, celui dont la belle ne veut pas au début va être l’homme idéal et vous vous en doutez bien : tout est bien qui finit bien 😉

Même si ce n’est pas de la grande littérature, c’est à mon avis le livre idéal pour les vacances d’été, à lire au soleil! 

 

 Sandrine : merci beaucoup! Son billet est ici 

PAL prioritaire                        -14 

 2ème Lecture « Lieu »  du 

Pension Vanilos : Agatha Christie

Hercule Poirot est très étonné quand il apprend que sa parfaite secrétaire Miss Lemon a une soeur qui s’occupe d’une pension pour étudiants. Mais il est surtout très intrigué quand on lui dit que cette dernière a des soucis à cause de disparitions d’objets divers dans la pension. Il décide de s’y pencher car les objets ayant disparus n’ont pas de liens entre eux : certains ont de la valeur, d’autres aucune, certains objets ont été abîmés, d’autres ont été retrouvés… Bref, il n’y a pas de logique et Hercule Poirot aime ce qui est logique! 

Il rencontre donc les pensionnaires. C’est un groupe assez hétéroclite : jeunes gens qui travaillent, étudiants étrangers venant d’Afique, de Turquie ou d’Egypte, jeunes anglais et anglaises… Il y a des intellectuels et des plus naïfs, ils s’entendent bien ou ont leurs petites rivalités, les caractères sont bien trempés…

Assez vite une personne se dénonce d’une partie des petits vols (Ah… l’amour vous fait faire de ces choses…) mais l’histoire est loin d’être finie quand un meurtre est déguisé en suicide…

Petit à petit, Hercule Poirot faisant marcher son sens logique et son observation de la nature humaine découvre qui est en cause et les petits vols du début cachaient bien autre chose…

Je n’en dis pas trop sur l’intrigue car il faut vraiment découvrir au fur et à mesure mais comme d’habitude je peux vous dire que Poirot est égal à lui-même (c’est mon personnage préféré d’Agatha Christie) et évidemment, on se pose la question tout le long pour savoir qui est le coupable, pourquoi et comment Hercule Poirot le découvre. J’ai aimé l’ambiance de cette pension avec ses étudiants des années 50, on sent une modernité, un changement de période, c’est intéressant de voir que Agatha Christie sait peindre son époque.

Petite anecdote trouvée sur Wikipédia : « Le nom Vanilos n’apparaît pas dans les éditions anglophones. C’est en effet un nom introduit par Albert Pigasse, fondateur et directeur de la collection Le Masque à la Librairie des Champs-Élysées, pour couper court, dans les années 1950, à la contestation émanant d’une personne ayant pour mère une dame Nicoletis (le nom de la propriétaire de la pension, dans les éditions en anglais). »

34e  Agatha  Christie  de ma collection