Le roman commence par un prologue qui raconte que dans les années 1980, 3 enfants de 12 ans ont disparu dans les bois d’un petit village près de Dublin et seul l’un d’entre eux a été retrouvé, traumatisé et ayant perdu la mémoire.  Le roman à proprement parler est raconté par un détective de la police criminelle d’Irlande, basé à Dublin, qui se trouve être l’enfant rescapé. Il a changé de prénom et perdu son accent irlandais car il a fait toutes ses études en Angleterre et personne ou presque n’est au courant de son lien avec cette disparition mystérieuse.

Avec sa coéquipière, qui est aussi sa meilleure amie avec qui il a une relation presque fraternelle sans sous-entendus, ils se retrouvent à diriger une enquête qui se situe dans le lieu où il vivait quand il était enfant et où a eu lieu le drame de son enfance. Il ne parle pas de sa situation personnelle à son chef.

Une petite fille de 12 ans a été retrouvée morte sur le site de fouilles archéologiques qui sont faites dans le village avant la construction d’une autoroute. Elle a été assassinée deux jours avant la découverte et l’enquête va évidemment s’intéresser à ceux qui travaillent sur les fouilles, sur sa famille et sur l’entourage. Katy, la jeune victime, était un petit prodige de la danse classique et devait commencer le Royal School of Ballet à la rentrée. Son père était un défenseur actif du mouvement contre l’autoroute et il a reçu des menaces téléphoniques.

Les inspecteurs ne sentent pas du tout la famille car ils sentent qu’il y a quelque chose qui ne colle pas derrière les portes closes… Et certains archéologues semblent aussi les intéresser mais la piste de l’autoroute est aussi étudiée…

L’enquête en soit n’est pas forcément le plus important du roman même si on a envie de savoir ce qui s’est passé… (Je dois cependant que je me suis assez vite doutée d’un élément essentiel, presque le coupable, mais ça ne m’a pas gâché l’histoire). En fait, deux autres aspects sont intéressants dans ce roman : la relation entre le détective et sa coéquipière, qui va avoir une importance primordiale dans l’histoire et évidemment, le passé du policier.

Le retour pour la première fois sur les lieux de son passé, il va se souvenir de bribes de ce qu’il lui est arrivé, et cela va à la fois orienter l’enquête actuelle car il s’interroge sur des liens possibles entre les deux affaires mais cela va surtout le perturber terriblement jusqu’à un point de rupture. Donc c’est aussi un roman très psychologique.

De cette autrice j’ai lu et aimé « La maison des absents » et « L’arbre du mal » et je pense que ça ne sera pas le dernier!

Sibylline (592 pages)

L’histoire se passe en Irlande mais comme l’autrice est née aux Etats-Unis, je le compte dans le challenge!

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