Le mois anglais 2020

C’est la 9ème année consécutive que je participe au mois anglais, je suis fidèle au poste depuis le début (et pour les petits nouveaux, anecdote : le 1er « mois anglais » n’a pas eu lieu en juin mais en décembre 😉

De quoi s’agit-il ? Il faut parler sur son blog de tout ce qui concerne l’Angleterre (attention, on a bien dit mois « ANGLAIS », pas « Britannique » !) : en littérature, on peut lire des livres écrits PAR des auteurs anglais ou qui se situent EN Angleterre. On peut aussi parler de la culture anglaise : musique, films, séries et art sous toutes ses formes et on peut aussi faire voyager en Angleterre et manger de la cuisine anglaise !

Si vous voulez, vous pouvez vous inscrire et piocher des idées de lecture communes dans les billets suivants chez Lou et Titine et même en proposer. Il y a aussi un groupe facebook si vous voulez échanger encore plus. Et cette année encore, Mélanie va s’occuper du compte Instagram « Le mois anglais » pour partager nos lectures en images avec le #lemoisanglais!

      chez Lou, Titine et Mélanie (il y a plein plein plein de logo sur la page FB!)

De mon côté, voici mon programme, non définitif concernant les dates… contrairement à l’année dernière je n’ai pas beaucoup d’avance dans mes lectures mais comme je suis en arrêt je vais avoir du temps pour lire 😉

Mercredi 3 juin : je vous proposerai un « cadavre exquis de titres » spécial Mois Anglais et vous pourrez aussi jouer avec des titres anglais 😉

Jeudi 4 juin : « La fabrique de poupées » de Elizabeth MacNeal (lu par Thierry Janssen) en audio avec un concours en partenariat avec Lizzie pour gagner ce livre audio à trois personnes! (LU)

Samedi 6 juin : « Au pays de mes histoires » de Michael Morpurgo (LU)

Lundi 8 juin : c’est le jours du rendez-vous « Les tags d’Enna » et j’ai décidé de faire un tag spécial « Mois Anglais » et bien évidemment tout le monde pourra le reprendre pendant le mos anglais (je peux même vous envoyer les rubriques en avance si vous voulez le faire le 8 avec moi!) Je vous proposerai aussi une recette de « fat rascals ».

Mercredi 10 juin : « Le Detection Club » de Jean Harambat  pour le rendez-vous de la BD de la semaine. (LU)

Vendredi 12 juin : « Assez de bleu dans le ciel » (« This Must Be the Place ») de Maggie O’Farrell  (LU)

Dimanche 14 juin : « La nuit qui ne finit pas » d’Agatha Christie (un mois anglais sans Agatha Christie? IMPENSABLE!! D’ailleurs, j’en glisserai peut-être un 2e si j’ai le temps 😉 (LU)

Mardi 16 juin : « Les Détectives du Yorkshire, Rendez-vous avec le crime » de Julia Chapman (lu par Odile Cohen) (LU)

Mercredi 24 juin : « Dans la tête de Sherlock Holmes T01 : l’Affaire du Ticket Scandaleux » de Cyril Lieron et Benoît Dahan pour le rendez-vous de la BD de la semaine. (LU)

Et les autres lectures prévues mais pas arrêtées au niveaux des dates sont :

« Le Cœur de l’Angleterre » (« Middle England ») de Jonathan Coe

« Un mariage anglais » de Claire Fuller (Lu par Rafaèle Moutier)

« La Prisonnière du temps » (« The clockmaker’s daughter ») de Kate Morton

« Une place à prendre » (« The casual vacancy ») de J.K Rowling

« Mr Golightly’s holidays de Salley Vickers (pas traduit)

Alors : allez-vous lire des livres anglais en juin vous aussi?

Le prix Audiolib 2020 : mon classement


En janvier, j’apprenais que j’étais à nouveau jurée du Prix Audiolib. J’ai lu et chroniqué les 10 romans et j’ai réfléchi à mes impressions sur les textes et sur les interpretations des lecteurs pour classer les titres. Pour tout dire, le n°1 et les n°9 et 10 étaient des évidences mais je dois avouer que la selection était vraiment bonne et que j’aurais presque pu mettre ex æquo le n°4, 5 et 6! Pas facile alors j’ai fait à l’instinct! Je dois aussi dire que je n’ai été gênée par aucune interpretation, je lai même trouvées très bonnes!

1 Beloved de Toni Morrison lu par Anne Alvaro

J’ai très vite su que ce roman allait être un coup de coeur. C’est même un double coup de coeur pour le texte et pour la lectrice. Une merveille!

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2 Né d’aucune femme de Franck Bouysse lu par Cachou Kirsch et Simon Duprez

Un roman coup de coeur, très fort avec une très bonne interprétation.

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3 Dans la forêt de Jean Hegland lu par Maia Baran

Un roman coup de coeur, très fort avec une très bonne interprétation.

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4 L’homme qui savait la langue des serpents d’Andrus Kiviräkh lu par Emmanuel Dekoninck

Un roman passionnant, à la fois drôle et qui fait réfléchir à évolution de la société. Excellente interprétation.

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5 Ici n’est plus ici de Tommy Orange lu par Sylvain Agaësse, Benjamin Jungers et Audrey Sourdive

Un roman vraiment très intéressant sur les Indiens d’Amérique, sociologique et psychologique. Très bonne interprétation.

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6 Le Bal des folles de Victoria Mas lu par Audrey Sourdive

Très bon roman à la fois historique et psychologique. Une bonne interprétation.

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7 La Femme révélée de Gaëlle Nohant lu par Claudia Poulsen

Une bonne histoire avec des sujets vraiment intéressant mais j’ai trouvé dommage que les deux parties soient si distinctes l’une de l’autre. Bonne interprétation.

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8 Miroir de nos peines de Pierre Lemaitre lu par l’auteur

J’ai plutôt aimé ce roman mais je ne l’ai pas trouvé aussi passionnant que je l’aurai voulu. Bonne interprétation.

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9 Girl d’Edna O’Brien lu par Claire Cahen

Ce roman n’est pas mauvais mais il m’a manqué quelque chose pour ressentir des émotions autre que juste factuelles et la lecture audio n’a pas transcendé le texte pour moi.

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10 Vie de Gérard Fulmard de Jean Echenoz lu par Dominique Pinon

Sans hésitation, assez vite dans ma lecture, j’ai su que ce titre serait mon dernier du classement… Je me suis ennuyée et le lecteur aussi bon soit-il n’a pas réussi à relever ce texte qui m’a laissée de côté…

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Et maintenant?

Tous les jurés vont envoyer leurs classements d’ici le 10 juin, puis Audiolib va établir un classement de 5 titres.

Ensuite, ces finalistes seront soumis au vote des internautes (à votre tour de jouer!!), vote qui déterminera le grand lauréat du Prix Audiolib 2020.

Jours sans faim : Delphine de Vigan (lu par l’auteure)

Delphine de Vigan est une auteure que j’aime beaucoup et ici, c’est son premier roman qui a d’abord été publié sous le pseudonyme « Lou Delvig ». Depuis, il est publié sous son vrai nom. La version audio est lu par Delphine de Vigan et elle le fait vraiment bien, j’ai beaucoup apprécié son interprétation.

Ce texte très autobiographique raconte l’histoire de Laure, 19 ans, atteinte d’anorexie à un stade très avancé qui se retrouve à l’hôpital, dans un service qui soigne les personnes ayant des troubles liés à l’alimentation. Et ce texte assez court est très intense sur tout les étapes par lesquelles Laure est passée dans son anorexie, sur ce qui a pu l’y mener, sur sa vision de son hospitalisation, des contrats qu’elle passe avec elle-même, avec le médecin, son désir de contrôler sa vie même à l’hôpital…

C’est un récit très touchant, très honnête et très fort. Tout sonne juste.

 Chez Sylire

par Sylire (Cliquez sur son nom pour voir son billet)

catégorie « pluriel »

Pour seul refuge : Vincent Ortis

Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en ouvrant ce livre car je n’en avais pas trop entendu parler mais je fais confiance à mon amie Mrs B qui me l’a prêté. Et ce polar est assez efficace, je l’ai lu très vite ce qui est bon signe!

Je vous déconseille de lire la 4e de couverture par contre, car elle est trompeuse, parlant surtout de la 2e partie et du coup, on peut avoir du mal à comprendre qui est qui…

Un ancien flic dépanne un juge dont la voiture de luxe est tombée en panne sur le bas côté dans la neige abondante du Montana alors que celui-ci allait retrouver son fils accusé de traffic de drogue…

Mais… le juge se retrouve dans une cabane en haut d’une montagne enneigée avec l’impossibilité de repartir en voiture… Il ne sait pas comment ce flic l’a emmené là ni pourquoi mais il a clairement quelque chose à régler avec lui…

Petit à petit on va comprendre les raisons de ce kidnapping, qui n’est pas le seul du roman et qui va entraîner la 2e partie du roman dans une course pour la survie de deux hommes qui ont tout pour se détester mais qui doivent s’entraider car leur ravisseurs a fait en sorte qu’ils ne peuvent pas s’en sortir l’un sans l’autre…

Dans ce roman, ce que j’ai apprécié c’est que tous les personnages ont plusieurs facettes, passant de victimes à coupables de choses de plus ou moins graves qui ont eu des répercussions en chaîne.

Le fait que l’histoire se passe dans une nature sauvage du Montana nous plonge dans un univers hostiles qui déplace le huis clos en extérieur…

Je n’en dis pas trop car le lecteur est surpris!

par Mrs B : merci!

chez Antigone

Le Journal d’Anne Frank : Ari Folman et David Polonsky

Je n’ai pas lu « le journal d’Anne Frank » quand j’étais ado et je n’ai pas du tout aimé quand je l’ai lu il y a quelques années (j’ai même abandonné ma lecture). J’ai presque honte d’avoir trouvé Anne Frank insupportable, une ado dans toute sa splendeur que l’enfermement n’a pas rendu plus agréable me semble-t-il… Mais je comprends par contre très bien que les adolescents de toutes les époques se retrouvent en elle et c’est certainement intéressant qu’ils lisent le livre mais quand je l’ai lu, j’étais du mauvais côté, plutôt côté adulte et Anne m’a paru une tête à claques 😉 Mais j’espère que personne ne me tiendra rigueur de cette impression, j’explique mon ressenti dans le premier billet que j’avais écrit (cliquez sur le lien en début de billet).

Quand mon amie Mrs B m’a proposé de lire cette BD, je me suis dit que ce serait intéressant de voir un autre point de vue. Et effectivement, le support BD m’a plus convenu, d’une part parce qu’il évite un certain nombre de longueurs qu’il y a dans le livre, que toutes les parties descriptives sont forcément plus faciles à visualiser et enfin, que le « personnage » de Anne est tout à fait remise dans son contexte familial de l’ado brimée, incomprise et malheureuse ce qui m’a permis de me rendre compte que ce n’était pas seulement moi qui l’avais perçue comme cela 😉 et puis je trouve aussi que la place donnée aux personnes qui aident les familles enfermées est mise en avant.

Cette BD est pour moi une réussite, elle parlera autant aux jeunes lecteurs qu’aux adultes. Les dessins sont très réussis et vivants. C’est un mélange de BD et de texte, donc très fidèle au récit d’origine tout en sortant l’essentiel.

par Mrs B : merci!

(comme pour le texte d’origine, je pense que cette BD est adaptée aux jeunes lecteurs à partir de 12-13 ans, l’âge de Anne Frank)

personne connue ligne jeunesse

 

L’Odyssée d’Hakim, tome 1 -De la Syrie à la Turquie- : Fabien Toulmé

Résumé de l’éditeur : « L’histoire vraie d’Hakim, un jeune Syrien qui a dû fuir son pays pour devenir « réfugié ». Un témoignage puissant, touchant, sur ce que c’est d’être humain dans un monde qui oublie parfois de l’être. L’histoire vraie d’un homme qui a dû tout quitter : sa famille, ses amis, sa propre entreprise… parce que la guerre éclatait, parce qu’on l’avait torturé, parce que le pays voisin semblait pouvoir lui offrir un avenir et la sécurité. Un récit du réel, entre espoir et violence, qui raconte comment la guerre vous force à abandonner votre terre, ceux que vous aimez et fait de vous un réfugié. »

*

Je n’ai pas grand chose à ajouter au résumé de l’éditeur pour vous raconter l’histoire. Ce que je peux vous dire c’est que j’ai beaucoup aimé cette BD et que j’ai très envie de lire la suite. Tout d’abord, c’est très instructif sur la montée des problèmes politiques dans la vie quotidienne des Syriens, la montée des tensions et de la repression du pouvoir. L’obligation de fuir pour survivre, l’envie de s’en sortir, de travailler, d’aider sa famille …

C’est vraiment raconté avec beaucoup d’humanité, c’est touchant et révoltant et le personnages d’Hakim a aussi beaucoup d’humour et sans doute de résilience quand il témoigne sur son exil. J’ai apprécié aussi le regard de candide de Fabien Toulmé, qui prend la place du lecteur en découvrant cette situation et en nous la transmettant.

C’est vraiment un album témoignage / reportage à découvrir!

De cet auteur, j’avais déjà aimé « Ce n’est pas toi que j’attendais« .

catégorie « prénom »

Sauvages : Nathalie Bernard

A première vue, on pourrait croire que Jonas, 16 ans, est en prison tant il compte les jours avant de pouvoir partir de ce lieu. Cet internat est tellement rude et les conditions de vie sont tellement mauvaises qu’on a du mal à croire que cette soit-disant école n’est effectivement pas une prison pour les jeunes qui y vivent parmi les bonnes soeurs et le prêtre qui sont censés s’occuper d’eux.

Tous ces jeunes ont été retirés de familles amérindiennes et dans cet internat québécois, on les force à parler français, on leur a coupé les cheveux, donné des habits neutres et ordonné d’oublier leur culture, ils sont déshumanisés, n’étant plus appelés par leur prénom mais par leur numéro d’arrivée. Quand il ne se passe pas des choses pires pour certains…

Jonas, qui est là depuis des années, s’est blindé et ne se mêle pas aux autres ni de ce qui se passe autour de lui. Il semble froid mais c’est une protection. Sa seule respiration, c’est quand il travaille avec le bûcheron et quand il repense à son enfance de véritable indien auprès de sa mère … Et puis, sa carapace se fendille quand il commence à éprouver des sentiments pour Lucie et quand naît une rivalité avec Gabriel qui va se transformer en relation plus forte par la force des choses… Il ne pourra pas rester insensible à ce qui l’entoure et plutôt que de juste attendre que le temps passe pour partir, c’est une course poursuite pour sa survie qui va commencer.

Ce roman aborde un sujet qui m’intéresse beaucoup et dont j’ai déjà parlé avec plusieurs lectures sur le blog. En jeunesse : Le premier qui pleure a perdu de Sherman Alexie et Kill the Indian in the child de Elise Fontenaille, et en littérature adulte : Jeu blanc de Richard Wagamese et Wenjack de Joseph Boyden.

Ici, l’histoire mêle habilement des faits historiques et dramatiques sur la condition des jeunes indiens qui étaient coupés de leur culture, maltraités par les institutions et par les religieux à des aspects psychologiques et abordant le sentiment d’appartenance et aussi de l’aventure. Un très bon mélange pour un bon roman jeunesse (adolescent).

Repéré chez Nath Sci

catégorie « gros mot » de ma ligne jeunesse

Sacrées sorcières : Pénélope Bagieu et Roald Dahl (Billet avec Bastien)

J’avais lu le roman « Sacrées sorcières » il y a quelques années et j’avais beaucoup aimé et j’avais entendu parler de la version BD de Pénélope Bagieu sur sa page Instagram mais j’avoue que j’étais sceptique, car j’avais peur que le roman soit un peu dénaturé et puis j’ai entendu les avis très positifs des Bibliomaniacs et j’ai été convaincue! J’ai donc acheté cette BD pendant le confinement chez mes libraires pour moi et Bastien car lui aussi avait aimé le roman.

Je dois commencer par vous dire que les deux premiers chapitres m’ont beaucoup émue et je trouve que c’est un vrai tour de force car les dessins sont colorés et le personnage de la grand mère assez cocasse dès le début mais, l’émotion passe vraiment, j’en ai eu les larmes aux yeux.

Puis, on suit la relation entre le petit garçon orphelin et sa grand-mère irrévérencieuse et hors du commun qui doit apprendre à s’occuper de son petit-fils. Elle va lui dévoiler ses connaissances sur les « vraies » sorcières, pas celles de contes, mais celles qui rodent partout pour se débarrasser des enfants.

Tous les deux vont se retrouver dans un hôtel au bord de la mer, au grand désespoir de la grand-mère qui ne supporte pas les vieux et qui pense plus à fumer ses cigares et boire des cocktails dans ses fringues flashy! (J’ai adoré le personnage de la grand-mère).

Le petit garçon va se retrouver malgré lui au milieu d’un rassemblement de sorcières d’Angleterre et l’aventure pour essayer de se débarrasser d’elles va commencer avec l’aide d’une petite fille rencontrée dans l’hôtel.

C’est dynamique, drôle, touchant et même un peu effrayant (la Grandissime Sorcière est vraiment affreuse!), le scenario est très fidèle au roman de Roald Dahl, les dessins et les couleurs sont vraiment agréables! Une réussite!

Et voici un petit clin d’oeil à Roald Dahl que j’ai remarqué au détour d’une page : on aperçoit sur le bus rouge un bout de la publicité pour la comédie musicale « Matilda » 😉

Voici l’avis de Bastien (10 ans et demi) tapé tout seul sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

Ce livre est une très bonne adaptation de Sacrées Sorcières, par Roald Dahl, en BD. On y retrouve toute l’intrigue du roman d’origine, avec quelques ajouts qui offrent à l’ensemble un suspense dévorant. À lire de toute urgence !

Tout comme le roman dont est tiré l’histoire, l’aventure commence par un petit garçon dont on ignore le nom qui vient d’assister à l’enterrement de ses parents. Puis, un soir, alors qu’il n’arrive pas à dormir, il vient demander une histoire à sa grand-mère, grande amatrice de cigares avec qui il vit désormais. Alors elle commence une histoire (vraie, même si c’est dur à croire) de sorcières qui détestent les enfants. Et puis, de fil en aiguille, en commençant par une toux due aux cigares, en finissant par des souris et en passant par une cabane dans un arbre, ils vont avoir affaire avec lesdites sorcières… Mais je n’en dis pas plus pour laisser du suspense!

Avertissement à l’usage des personnes assez jeunes : grosse surprise de frayeur en voyant le vrai visage de la Grandissime Sorcière. En revanche, les souris de la page 90 sont… je n’ai pas de mots pour décrire quelque chose d’aussi mignon !

  chez Moka 

catégorie gros mot

La vérité sort de la bouche de Bastien

Bastien a 10 ans et 7 mois et la vérité sort toujours de sa bouche 😉

  • « Est-ce que ça te rapporte quelque chose si tu as des vues sur ton blog ?

-Non, rien du tout.

Même pas un petit cadeau ??! »« 

  • « J’attends toujours le tome 23 des Légendaires ! À mon avis en ce moment Patrick Sobral il a rien d’autre à faire alors il va sûrement vite le finir ! »
  • Quand Bastien m’entend parler des aberrations sorties par Trump sur le coronavirus et il dit : « Mais personne ne va le faire, personne ne l’écoute ! » Je lui réponds que si, beaucoup de personnes l’écoutent car il a été élu et il s’écrit : « Quoi ? Il a été élu ? Il n’a pas pris le pouvoir par la force ??!! »
  • On lit un livre dans lequel un personnage dit qu’un autre personnage est faussement méchant car il a connu des choses difficiles et là Bastien s’écrit : « Ah ! J’aime pas toute cette morale de petit chaton : il ne faut pas être méchant, tout le monde est gentil… »
  • Bastien m’envoie un SMS :
    « Je suis au chapitre 5 de Watership Down. »
    -ça te plaît ?
    -Oh oui ! C’est trop méga cool ! « 
  • Quelques temps auparavant j’avais expliqué à Bastien qu’une dialyse c’était en quelque sorte pour nettoyer les reins. Plus tard je reparle de ça et il s’écrit : « Ah, c’est horrible, c’est quand on se fait brosser les reins ! » (dans sa tête il avait associé « nettoyer » et « brosser »!)
  • Avec le confinement, il a pris l’habitude d’appeler sa bande de copains sur skype et il a développé un vocabulaire nouveau : « Faut que tu branches la camroche » (= la caméra) et « La connec marche pas » (=la connexion)
  • Exercice d’anagrammes : « pour « DIRE », je ne vois autre chose que le mot anglais « RIDE » (qu’il prononce à l’anglaise « raïd » pour ensuite s’écrier : « Mais non ! C’est RIDE !!! Sur le visage !! »
  • Il cuisine une tarte au citron et apprend le coup de main pour zester les citrons : « Ce citron là il est pratique, il a un petit truc pour caler le pouce ! »
Vive les BD en libre accès sur la tablette pendant le confinement!
Vive les cours d’anglais avec sa grand-mère par Skype sur la tablette pendant le confinement!

Mon père des montagnes : Madeline Roth

J’avais noté ce livre chez Mirontaine qui m’avait donné très envie de le lire et quand je l’ai acheté sans trop me souvenir du sujet j’ai donc plongé dans ce court roman sans idée préconçue et je suis tout de suite tombée sous le charme de cette histoire.

Cette l’histoire pleine de pudeur raconte un père et un fils ado qui ne communiquent pas. La mère oblige un peu les deux à partir passer une semaine ensemble à la montagne dans la maison isolée que le père retape depuis longtemps. Là-bas, ils seront coupés du monde et devront se retrouver.

En effet, à 16 ans, Lucas ne comprend pas la vie de son père et il est assez malheureux de vivre avec l’impression qu’il ne compte pas pour lui et que ce dernier le tient à distance. Le père, un taiseux, ne comprend pas son fils, ne ressent pas le besoin de parler.

Cette semaine à deux, ils vont s’observer, repenser à leurs passés respectifs, leurs moments communs, penser à ce qu’ils ont vécu, ce qui leur manque et ce qu’ils peuvent partager.

Et à pas de loup, petit à petit, ils vont se rapprocher.

La nature, à la fois grandiose qui exacerbe les émotions et qui les coupe du monde extérieur, est un personnage à part entière qui va servir de pont entre le père et le fils.

J’ai du mal à dire à quel point ce roman sonne juste et j’ai eu envie que L’Homme (un taiseux) le lise avant que Bastien ait 16 ans et il l’a beaucoup aimé. Je ne peux que le conseiller à tous les pères qui ne savent pas trop comment communiquer avec leur enfants qui grandissent car c’est une vraiment belle histoire de relations humaines tellement réalistes.

A lire! Allez lire le billet de Mirontaine, elle en parle mille fois mieux que moi!

« lieu »