Nom de code : super pouvoirs : Thomas Gunzig (Billet avec Bastien)

En Amérique du Sud, une coulée de boue vient de détruire une partie d’un village et un adolescent se fait remarquer en sauvant une petite fille coincée dans un puits alors qu’il n’avait pas d’oxygène pour rester plus de 10 mn sans respirer…

Et pour cause, c’était très facile pour lui car Hugo, Elisa et Pedro qui vivent dans le bidonville depuis qu’ils ont été recueillis bébés par leur mère adoptive ont tous les trois des particularités physiques extraordinaires : l’un n’a pas besoin de respirer, l’autre, n’a pas besoin de dormir et la dernière n’a pas besoin de manger. Jusque là, ils vivaient bien avec leurs super pouvoirs mais maintenant, ils doivent se cacher car le secret a été découvert et un homme d’affaire américain a lancé après eux un général qui vient jusqu’au village pour les menacer.

Juste avant, la femme qui les a recueillis bébés, leur a raconté la vérité sur leur naissance et leur a donné des informations sur leurs origines. Les trois amis décident de partir à l’aventure malgré les dangers pour découvrir d’où ils viennent et comprendre pourquoi ils ont ces pouvoirs.

Pour cela ils doivent entrer dans un pays qui est complètement fermé depuis un putsch militaire et qui vit sous une dictature. Sur place, ils vont être aidés par des personnes qui sont des résistants.

Cette histoire pleine d’aventures et un peu fantastique (ou scientifique) ouvre aussi les esprits des jeunes lecteurs sur des situations politiques et sociales qui existent vraiment. Il ya aussi toute une partie qui concerne une multinationale pharmaceutique et des modifications génétiques. C’est un roman assez riche et une bonne découverte.

Bastien m’a demandé s’il pouvait le lire et j’ai accepté car il n’y a qu’une scène qui pourrait ne pas « être de son âge » (quand une jeune fille rejoint un garçon dans sa chambre mais c’est très sous-entendu donc je n’ai pas pensé que ça pouvait le choquer et d’ailleurs quand je lui ai demandé s’il avait tout compris et s’il avait des questions, il m’a juste demandé si le pays avec les militaires existait vraiment) mais son niveau de lecture est un peu au-dessus de sa tranche d’âge et je conseille cette lecture plutôt à partir de 11-12 ans, mais ça pourrait plaire jusqu’à 14-16 ans.

Voici l’avis de Bastien (9 ans et demi) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« C’est l’histoire de trois enfants, Hugo, Pedro et Elisa, qui ont été adoptés par la « Vieille Dolores » et ils ont des petits super pouvoirs : Hugo ne respire pas, Pedro ne dort pas et Elisa ne mange pas.

La Vieille Dolores leur raconte qu’ils ont été trouvés avec un bracelet en cuir avec une inscription. Ils vont partir dans une aventure à la quête de leurs origines.

J’ai bien aimé ce livre car ça parle de super pouvoirs, d’aventures et d’un tas d’autres choses que j’apprécie. J’ai beaucoup aimé la façon dont c’était raconté. Je le recommanderai pas à d’autres copains de mon âge parce que je pense que moi, ça m’a plu parce que je lis plus qu’eux. Ca pourrait plaire à des collégiens.

Je trouve que c’est raconté de la même façon que Percy Jackson alors je pense que certains enfants de mon âge qui lisent Percy Jackson pourraient aimer. »

Pour le mois Belge chez Anne et Mina 

Yasmina et les mangeurs de patates : Wauter Mannaert (Billet avec Bastien)

J’avais repéré cette BD chez Mes pages versicolores et je me suis tout de suite dit qu’elle pourrait me plaire ainsi qu’à Bastien et c’était bien le cas!

Yasmina est une petite jeune fille qui adore cuisiner des légumes. Elle fait à manger tous les jours pour son père qui se donne beaucoup de mal pour joindre les deux bouts en travaillant à contre coeur dans une fritterie. Yasmina peut s’improviser chef cuisinier grâce à l’aide de Cyrille et Marco, deux jardiniers qui cultivent des jardins ouvriers dans le voisinage, en cueillant  des plantes sauvages sur le chemin de l’école ou même en volant quelques fruits et légumes dans le jardin de sa voisine qui cultive aussi son indépendance avec un certain mystère.

Mais un jour, les jardins sont rachetés par une firme industrielle de pommes de terre qui voit les choses en grand et qui inonde le marché de produits alimentaires industriels qui non seulement rendent accros les consommateurs mais qui transforment aussi leur comportement.

Avec l’aide de ses amis jardiniers, de son père et même de la voisine du dessus, Yasmina va s’engager physiquement pour rétablir la santé de ses compatriotes en essayant de contrer l’industrie agro-alimentaire dans ce qu’elle présente de pire pour rétablir les vrais aliments.

Cette bande dessinées jeunesse est vraiment réussie car elle allie de l’humour et l’aventure à des sujets d’actualité vraiment sérieux comme le pouvoir des grosses entreprises qui ne pensent qu’au profit au détriment de la santé des citoyens mais aussi une précarité d’une certaine partie de la société. Les dessins et les couleurs sont très agréables avec des cases suggérées et des pleines pages. J’ai beaucoup aimé l’ensemble.

Voici l’avis de Bastien (9 ans et demi) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« C’est l’histoire d’une petite fille qui adore cuisiner et qui prépare toujours le repas de son père qui travaille dans un magasin de frites.

Elle va voir ses voisins Cyrille et Marco qui ont des jardins mais qui sont très opposés dans leur façon de s’en occuper.

C’est alors qu’arrive une nouvelle marque de patates industrielles et que tout le monde en devient accro. Tous ceux qui en mangent ont un comportement étrange.

Yasmina, son père, Cyrille et Marco vont tout faire pour stopper cette nouvelle industrie et faire revenir les légumes bio.

J’ai adoré ce livre car 1) le titre est rigolo, 2) l’histoire parle du bio et du combat contre l’industrie, 3) il y a beaucoup d’aventure, 4) Cyrille et Marco sont très rigolos et 5) les lapins qui sont au début sont très rigolos aussi.

Je n’ai pas vraiment d’avis sur les dessins mais ils sont bien. »

catégorie végétal

Pour le mois Belge chez Anne et Mina 

Notre secret à nous : Gudule

Ce roman jeunesse est écrit sous forme de journal intime. Lou est une adolescente qui traverse une passe où elle ne supporte plus son père, il y a beaucoup de tensions entre eux. C’est justement à cette époque que Lou découvre un auteur de romans qu’elle adore et le hasard veut que sa mère ait été sa secrétaire juste avant sa naissance… Sa meilleure amie, elle aussi fan de l’auteur insuffle l’idée qu’Armand Grémillon est peut-être son vrai père. Lou commence à se demander si ce n’est pas possible, elle en rêve d’autant plus que cela expliquerait pour elle l’incompatibilité d’humeur entre elle et Jean-Mi, celui qui est sensé être son père.

Elle mène l’enquête dans les romans d’Armand Grémillon, auprès de sa grand-mère en Belgique, qui lui raconte comment ses parents se sont connus avant de se marier et elle s’interroge encore plus sur la période où sa mère a travaillé à Paris pour le fameux auteur…

Mais le secret, s’il existe n’est peut-être pas celui qu’elle imagine et pourtant, il est lourd de conséquence…

Très bon roman, qui a le ton juste sur les révoltes adolescentes contre les parents et les rêves d’une vie plus romanesque. C’est aussi un roman qui raconte des choses assez lourdes qui sont la cause d’un secret de famille qui liera cette famille. Une histoire intéressante qui s’adresse à mon avis aux 12-15 ans.

Pour le mois Belge chez Anne et Mina 

L’amour, c’est n’importe quoi! : Mathieu Pierloot

Résumé de l’éditeur : « Quand elle a fait ce rêve que parmi ses élèves se cachait un grand écrivain, mademoiselle Junon a distribué des carnets à spirale à chacun d’entre eux, pour y noter tout ce qui leur passait par la tête. A défaut d’écrire un roman, Sacha y prend des notes sur les êtres qui l’entourent et les questions qu’il se pose. Il se demande comment savoir que l’on est réellement amoureux.
«Si je comprenais bien, l’amour était une guerre, un combat dont le but était de sortir vainqueur à tout prix.
J’ai écrit :
Être amoureux, est-ce vouloir que l’autre soit aussi malheureux que soi ? D’un autre côté, je voyais bien que papa faisait tout l’inverse. Il passait sa vie à essayer de faire plaisir à maman ! Mais alors…
Être am,oureux, est-ce vouloir que l’autre soit aussi heureux que soi ?»

*

Sacha est en 6e et c’est un garçon assez discret et innocent. Sa meilleure amie Juliette est une sorte d’ovni décalée, un peu hors normes qui ne fait jamais attention à comment elle s’habille et qui est très franche sur ce qui l’entoure et très critique sur les sentiments humains et en particulier sur l’amour qu’elle méprise.

A côté de cela, la soeur de Sacha, plus âgée et très « girly » et assez superficielle, vient de se faire larguer par son petit copain et son voisin de classe est amoureux de leur prof de français.

Tout cela fait que Sacha se lance dans une réflexion intense sur le sujet de l’amour… Il mène une sorte d’enquête sur l’amour et se demande si justement il ne ressent pas ce sentiment mystérieux…

C’est un petit roman intéressant sur un sujet qui certainement parlera aux pré-ados qui commencent à se demander ce qu’est l’amour. Il casse un peu les clichés et ne joue pas sur le happy end. Il traite aussi des relations familiales et amicales et aborde donc des thématiques qui touchent certainement les 9-12 ans.

Pour le mois Belge chez Anne et Mina 

L’étrange boutique de Miss Potimary T1 La boîte à secrets : Ingrid Chabbert et Séverine Lefebvre (Billet avec Bastien)

Après avoir fêté son anniversaire en famille et avec son rat Dare Dare, Betty tombe sur l’étrange boutique de Miss Potimary. C’est une sorte de brocante pleine d’objets mystérieux. Betty achète une boîte japonaise qui est une sorte de casse-tête. Miss Potimary la prévient que « quiconque parvient à déjouer les secrets de cette boîte est emporté très loin. »

Quand enfin Betty réussit à l’ouvrir, elle et Dare Dare sont envoyés dans le passé. La fillette voit des fantômes avec qui elle sera en contact.

Je ne peux pas dire que je suis emballée par cet album. J’ai trouvé que le début, l’installation de l’histoire, est un peu lent et la résolution de l’aventure va beaucoup trop vite.

Quant aux dessins, ils sont assez enfantins, aux couleurs chaudes avec un univers un peu intemporel (seuls quelques détails situent l’histoire à notre époque mais les vêtements sont un mélange de différentes époques.) C’est joli mais je ne suis pas vraiment fan.

Voici l’avis de Bastien (9 ans et demi) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« C’est l’histoire d’une petite fille qui a un hamster (maman, elle, pense que c’est un rat) qui s’appelle Dare Dare. A son anniversaire, elle va s’acheter une boîte à secrets japonaise qui va l’emporter très loin.

J’ai bien aimé l’histoire mais pas vraiment l’aventure et la fin car c’est court. Il y a une grande présentation des personnages, une longue présentation de la boîte mais l’aventure est trop courte.

Je n’ai pas trop aimé les dessins mais les fantômes sont très jolis avec leur couleur bleutée. »

catégorie Objet

Tu vois, on pense à toi : Cathy Ytak (Billet avec Bastien)

Clément, Nolan et Alwena sont trois copains de classe mais quand ils partent en classe de mer sur l’île Scorbier (près de l’île d’Aix), Alwena ne peut pas les accompagner car elle est  hospitalisée après un grave accident.

Le trio ne va pas être vraiment séparé cependant car les enfants de la classe ont le droit d’envoyer des emails le soir et Clément et Nolan profitent de ce moment pour écrire à leur amie et lui raconter leurs aventures.

C’est donc un roman épistolaire sous forme d’emails qui nous raconte la vie sur cette île… un séjour très animé, romanesque même – car ils ne disent peut-être pas toute la vérité à Alwena -pour son bien.

De son côté, Alwena a confié quelque chose à ses amis qu’ils doivent jeter à la mer sans leur dire pourquoi.

C’est une jolie histoire d’amitié et d’enfance avec un peu d’aventures -plus ou moins réelles et un questionnement sur les mensonges qui sont parfois faits pour aider l’autre à traverser des moments difficiles.

Voici l’avis de Bastien (9 ans et demi) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« C’est l’histoire de deux enfants (Clément et Nolan) qui partent en classe avec l’école sur une île mais leur amie Alwena qui est à l’hôpital n’a pas pu venir avec eux et chaque jour ils lui envoient des emails pour lui raconter ce qu’ils font.

Plusieurs fois, ils lui racontent qu’ils sortent chaque nuit du dortoir pour vivre des petites aventures.

Alweena leur a confié une mission a effectuer pour elle sur l’île.

A la fin, il se passe un événement important mais je n’en dis pas plus pour laisser du suspense.

J’ai bien aimé le fait que l’histoire était racontée avec des emails et j’ai bien aimé « l’événement » de la fin et la « mission » que leur confie Alwena. C’est une histoire pleine d’amitié et d’aventures. C’est l’un des rares titres des Incorruptibles que j’ai apprécié (avec « Le village aux mille roses« .)

 sélection CE2-CM1

Les beaux étés 4. Le repos du guerrier : Zidrou et Jordi Lafebre

Dans cet album, on est en 1980. Pour une fois, Pierre, le père dessinateur de BD n’est pas en retard dans son travail et les vacances en famille vont pouvoir commencer à l’heure. Les 4 enfants et le petit copain de Nicole vont partir tous ensemble et pour une fois : pas de camping à l’aventure! Non, Pierre et Madeleine ont acheté une villa tout confort sur plans et ils sont impatients de la découvrir en famille.

Forcément quand ils découvrent que le promoteur est parti avec toutes leurs économies sans avoir construit quoique ce soit, ils tombent de haut… Mais ils ne vont pas se laisser abattre et ils vont camper sur leur terrain, entraînant avec eux les voisins dans la même situation qu’eux.

Et ces vacances semblent être les meilleures de toutes, même pour Jean-Emmanuel le petit ami très aisé pas habitué à ce genre de circonstances.

C’est joyeux, c’est plein d’amour dans une famille qui pourtant se chamaille autant que dans toutes les familles!

Une famille qu’on est toujours content de retrouver : Tome 1 / Tome 2 / Tome 3

  chez Noukette

Pour le mois Belge chez Anne et Mina  (Zidrou, le scénariste est Belge)

catégorie « métier »

Les beaux étés 3. Mam’zelle Esterel : Zidrou et Jordi Lafebre

En 1992, la fameuse 4L qui a accompagné les Faldérault pendant toutes les vacances familiales entre la Belgique et le Sud de la France est vendue et cet album raconte comment cette voiture est entrée dans leur vie avec un retour en 1962 lorsque les parents de Madeleine la leur offre « en échange » de vacances avec eux…

Pierre qui rêve d’aller camper avec sa femme et ses deux enfants (une petite fille espiègle et un bébé glouton) devra suivre scrupuleusement les règles de Yvette, sa belle-mère rigide qui dirige tout le monde avec son guide Michelin et qui impose des vacances à Saint Etienne.

Gros-Papy, le beau-père, est lui plutôt jovial et plein d’entrain, mais il vient de subir un problème cardiaque et Yvette fait tout pour sa santé : même dans l’hôtel restaurant Belge où ils logent, il a interdiction de manger des frites…

Alors ces vacances ne sont pas dépaysantes et pas celles dont les Faldérault rêvaient mais ils vont malgré tout apprendre à aller au-delà des barrières que la mère de Madeleine a dressé et finalement sous les aspects comiques de cet album plein de bonne humeur, c’est une BD assez touchante.

C’est toujours un plaisir de voyager dans le temps avec cette famille : Tome 1 / Tome 2 / Tome 4

  chez Noukette

Pour le mois Belge chez Anne et Mina  (Zidrou, le scénariste est Belge)

Natures mortes : Zidrou et Oriol

Je suis tout de suite tombée sous le charme des dessins et des couleurs qui sont vraiment superbes.

J’ai vraiment aimé cette BD qui raconte une histoire d’art -avec des artistes du 19e siècle en Espagne, des créanciers qui poursuivent des peintres désargentés, des modèles nues superbes…

Au-delà de cet aspect purement artistique, il y a aussi une enquête car une jeune femme a disparu. Elle était  un des modèles dont le peintre Vidal Balaguer avait peint un superbe portrait (la couverture de l’album). Il semblerait que le peintre était le dernier à l’avoir vue. Il est aussi accusé d’avoir dérobé la dépouille d’un homme dont la famille l’avait chargé de peindre un dernier portrait avant l’inhumation…

Vidal ne comprend rien et il vit d’autant plus mal ces accusations qu’il était amoureux de la jeune femme disparue.

C’est là qu’entre en jeu un côté fantastique assez fascinant.

A la fin de l’album, il y a une biographie de ce peintre et en fermant la BD, je n’avais qu’une envie : savoir où je pourrai voir ses oeuvres… C’est alors que j’ai découvert cette page Wikipédia crée par Dargaud, l’éditeur de l’album… Alors, je me suis faite un peu « avoir » par ce faux artiste, mais une chose est certaine, les dessins de cette bande dessinées sont d’une grande qualité esthétiques et l’histoire est si bien écrite qu’on a envie d’y croire!

Repéré chez Moka qui m’a donné très envie de le découvrir et Lili l’a lu aussi et son point de vue est très intéressant!

catégorie « végétal »

Pour le mois Belge chez Anne et Mina  (Zidrou, le scénariste est Belge)

On the come up (Parée pour percer) : Angie Thomas

J’ai repéré ce titre chez Jackie Brown qui en a parlé juste après que j’ai lu « The hate U give« , le premier roman de l’auteur. Je n’ai pas attendu et je l’ai acheté en Angleterre en mars et je l’ai lu dans la foulée (au départ je voulais attendre février prochain pour l’African American History Month Challenge mais en réalité j’ai une PAL et une LAL assez conséquentes pour ne pas avoir à attendre 😉 et une LC avec Karine m’a motivée aussi!

Cette histoire n’est pas une suite de « The hate U give » mais elle se passe dans le même quartier et la mort d’un jeune, tué par un policier, suivie d’émeutes, est évoquée donc on est bien dans le même univers que dans le premier roman.

L’héroïne, Bri, est une jeune fille Noire de 16 ans qui vit dans un quartier compliqué, avec des gangs et peu de chances d’évolution pour la jeunesse. Son père qui était un rappeur assez influent dans le quartier a été assassiné par un gang des années auparavant. Bri et ses deux meilleurs amis vont dans un lycée extérieur spécialisé dans les arts qui prend des jeunes des « quartiers » et depuis les émeutes, des gardiens fouillent les lycéens à l’entrée…

Bri est passionnée de rap et elle est douée. Elle est capable d’exprimer ses sentiments et ses ressentis avec des phrases rimées et percutantes. Sa tante l’encourage et la pousse à participer à une « battle » en public et c’est un vrai succès… Bri envisage même de gagner de l’argent en décrochant un contrat pour sauver sa famille de la misère dans laquelle ils sont en train de sombrer.

Un jour, les gardiens à l’entrée du lycée, qui avaient déjà montrés des signes de préjugés raciaux, s’en prennent arbitrairement à Bri et la plaquent au sol comme une délinquante qu’elle n’est pas… La colère inspire le jeune fille et elle écrit un rap virulent contre cette situation et cette chanson est enregistrée et diffusée. « On the come up » fait le buzz mais elle ne fait pas l’unanimité dans son entourage car pour dénoncer le fait que les jeunes Noirs sont toujours pris à partie, Bri donne d’elle une image de « racaille » armée prête à en découdre …

Influencée par l’ancien manager de son père, Bri qui a toujours le souhait de gagner de l’argent vite, risque de se perdre en acceptant de donner la mauvaise image d’elle.

Ce roman est vraiment riche car il y est question de l’histoire familiale de Bri avec sa mère, ancienne droguée sevrée depuis 8 ans,  qui fait de son mieux pour s’occuper dignement de sa fille et de son fils, diplômé qui est revenu vivre avec sa mère et sa soeur en travaillant dans une pizzeria pour aider à la maison. Il y a donc aussi toute l’évocation de la difficulté pour les jeunes de s’en sortir, même en faisant des études, de devoir quitter le quartier pour pourvoir évoluer sereinement. On y parle aussi d’une conscience politique qui se développe dans la veine du « Black Lives Matter » et aussi la place des gangs (Pooh, la tante de Bri est dealer de drogue dans un gang) et de leurs rivalités. Et l’homosexualité est aussi un sujet abordé et ce n’est pas anodin.

J’ai beaucoup aimé. Attention, ce roman n’est pas encore traduit… et je souhaite bon courage au traducteur vu qu’il y a beaucoup de passages de rap qui sont à la fois un mélange de langage très spécifique à ce style musical et au quartier et la communauté Afro-Américaine et de poésie rythmée/rimée.

avec Karine : Allons voir son avis!