Hôtel Lonely Hearts (édité en France sous le titre : Les enfants de coeur) : Heather O’Neill (lu par Alice Pascual)

Comme il va être difficile de vous parler de ce roman qui est très riche et complexe! C’est un roman à la fois très réaliste- avec des aspects sociaux, historiques et des thématiques très dures mais aussi très proche du conte, un peu irréel et poétique. C’est aussi par moments érotique et pourtant plein de rêves presque enfantins.

Alors, je vais essayer d’en parler sans trop en dire et vous donner envie. Mais sachez que j’ai beaucoup aimé, je me suis vraiment plongée dans cette sorte de saga, une histoire d’amour magnifique et triste à la fois.

L’histoire commence en 1914 dans un orphelinat de Montréal. Nous allons suivre deux bébés arrivés chez les bonnes soeurs (pas si « bonnes »… Même très mauvaises pour au moins l’une d’entre elles…). Là-bas, tous les enfants s’appellent Marie et Joseph mais ces deux bébés seront connus sous les noms de Rose et Pierrot car ils sont loin d’être comme les autres. Très vite, ils se révèlent avoir une forte personnalité, une capacité à fédérer les autres autour de leur caractères fantasques, artistiques et détachés de ce qui les entoure.

Les enfants grandissent ensemble et deviennent même des artistes « loués » par les religieuses auprès de familles aisées, Pierrot étant un prodige du piano et Rose une danseuse-mime talentueuse. Ils découvrent une autre vie et rêvent de cirque… Ils tombent amoureux mais sont séparés – tout d’abord par la mauvaise conscience de Pierrot qui ressent un désir coupable pour Rose et puis par l’adoption du jeune homme par un homme riche et par l’emploi de Rose comme gouvernante dans une famille aisée.

Puis chacun de leur côté, leurs vies plutôt rangées se délitent … Rose devient la maîtresse d’un proxénète et trafiquant de drogue influent à Montréal et Pierrot se retrouve à la rue et entre des vols et des séances de piano dans des cinémas, il tombe dans l’addiction à la drogue…C’est la période de la Grande Depression, on voit la grande pauvreté, les aspects les plus glauques des bas fonds de la société…

Les deux amoureux ne se sont jamais oubliés et quand enfin, le hasard les réunit, ils vont mettre à execution leur rêve de monter un cirque de clowns avec toute la poésie qu’il peut y avoir dans ce projet un peu fou.

Mais la réalité de la vie poétique est confrontée à la vie des milieux de la pègre auxquels ils se mêlent… L’amour suffira-t-il?

Ce roman est noir et glauque par de nombreux aspects comme les abus sexuels, la prostitution, la pauvreté, l’exploitation des femmes et la drogue, mais il est surtout plein d’amour, de rêves, de sensualité (et d’érotisme). Rose et Pierrot sont comme des amants maudits, des enfants qui même s’ils vivent des vies d’adultes très tôt et très dures, restent des enfants au fond d’eux.  Ils sont très touchants, on voudrait le meilleur pour eux.

C’est aussi le portrait sans concession de la société dans une grande ville (des grandes villes, puisqu’on est tout d’abord à Montréal puis à New York) à une époque de mutation : les années folles, les années de la Grande Depression, un entre deux guerres au coeur de la pauvreté…

C’est une très bonne découverte pour moi en version en audio avec une très bonne interprétation.

J’avais déjà aimé « La ballade de baby » de l’auteur, il y a longtemps, et les thématiques de l’enfance un peu sordide et de la poésie de l’enfance aussi étaient déjà présents.

A découvrir en le téléchargeant gratuitement sur Ici Radio Canada

 Chez Sylire

   chez Karine:) et  Yueyin

 chez Stephie

En décembre, le mois nordique revient!

A partir du 1er décembre, Cryssilda organise  (Cliquez pour tout savoir!). Il s’agira de parler des pays suivants : Finlande, Danemark, Islande, Norvège et Suède que ce soit en littérature ou tout autre domaine! Il y a des lectures communes et des thématiques proposées et si ça vous tente, vous pourrez en savoir plus chez Cryssilda mais aussi sur le groupe Facebook dédié.

Je pensais être moins assidue sur ce mois que sur d’autres car ma PAL nordique n’est pas trop conséquente mais j’avais plusieurs livres audio dans ma PAE (Pile à Ecouter) et j’ai aussi trouvé quelques titres à la médiathèque et finalement, le mois de décembre sera sans doute plus court sur le blog car je ferai une petite pause autour de Noël mais il sera sans doute presque entièrement Nordique!

J’ai déjà prévu une Lecture Commune de « Les Bottes suédoises »de Henning Mankell (Suède) (en audio pour moi) le 10 décembre avec Jostein. et peut-être Cryssilda.

Et j’ai aussi audiolu « La faiseuse d’ange » de Camilla Lackberg (Suède) et je pense en parler le 14 décembre.

Je suis actuellement en train d’audiolire « Promesse »  de Jussi Adler Olsen (Danemark) et j’en parlerai sans doute le 22 décembre.

J’ai aussi emprunté des BD à la médiathèque :

  • « Peindre sur le rivage » de Anneli Furmark (Suède) : le 6 décembre
  • « 7ème étage » de Asa Grennvall (Suède) : le 26 décembre

J’ai aussi lu deux livres jeunesse :

  • « Nils, Barbie et le problème du pistolet » de Kari Tinnen et Mari Kanstad Johnsen (Norvège) (album) : le 28 décembre
  • « Une île trop loin »  de Annika Thor (Suède) (roman jeunesse) : le 20 décembre

Je vais essayer de regarder (mille ans après tout le monde) la série « Borgen » (Danemark).

J’ai rencontré l’auteur islandaise Yrsa Sigurðardóttir et je vous en parlerai le 4 décembre.

Je ferai une recette suédoise : des havreflarn pour le 8 décembre.

Alors si vous êtes tentés n’hésitez pas à vous signaler à Cryssilda et bon voyage!

Betty Boob : Julie Rocheleau et Véro Cazot

Cette BD raconte la vie d’Elisabeth à partir du moment où elle subit un cancer du sein qui entraîne une mastectomie et une perte de cheveux. Elle semble s’en remettre vite mais dans son travail, il est inacceptable de n’avoir qu’un sein et une pomme dans le décolleté ne fera pas l’affaire. Elle sera donc renvoyée et son amoureux n’arrive pas à dépasser le changement physique de la jeune femme et elle se retrouvera seule… Et elle perd confiance en elle…

Une rencontre aux hasards des rues avec une troupe de burlesque composée de femmes (et d’un homme) hors normes et pleines de joie de vivre, de sensualité et de beautés variées changera sa vie. Auprès de ces femmes hautes en couleur, entières et fortes et surtout très libres dans leur mode de vie, dans leurs corps et dans leur relations humaines, Elisabeth va grandir, se renforcer et endosser une identité nouvelle : Betty Boob (au singulier car son sein unique va devenir son point fort!).

Cette BD a la particularité d’être sans texte mais cela n’est vraiment pas gênant car elle est tellement riche et complète qu’on a l’impression de la lire! Il y a un petit côté conte, presque magique par moments, irréel et pourtant, on y croit! Les dessins sont superbes, pleins de vivacité, de chaleur, de sensualité et de poésie.

Cette BD est une ode à la féminité, au féminisme et à la « body positive attitude »! Une bouffée de bonne humeur et de bel état d’esprit! A lire!

Quelques planches ici!

Et deux teasers ici!

  chez Moka 

   chez Karine:) et  Yueyin

 chez Stephie

Attention, les murs ont des oreilles! : Raymond Plante (Billet avec Bastien)

Julien qui se trouvait dans le restaurant de hot-dogs de sa mère surprend des bribes de conversation entre un homme louche qui lui fait penser à un gangster et une vieille dame. Il croit comprendre qu’ils préparent l’enlèvement d’un homme riche. Cette conversation va le poursuivre dans la nuit…

Il va d’autant plus y penser que son père, vendeur star en informatique doit accueillir le PDG de la compagnie « Orange » (à mettre en lien avec « Apple » 😉 pour qu’il présente un nouveau jeu vidéo à la presse. C’est le PDG lui-même qui a choisi de venir au Québec pour cette avant-première mais même s’il vient avec toute son équipe, il demande à passer du temps avec la famille de Julien. Et quand Julien revoit l’homme du restaurant traîner autour d’eux, il est persuadé que c’est leur invité qui va se faire enlever.

Avec l’aide de ses amis, il va tout faire pour le protéger… Mais il va découvrir une vérité plus touchante qu’effrayante.

A la recherche de romans jeunesse pour le Mois Québécois, je suis tombée par hasard sur ce petit roman noir à la médiathèque. Parfaitement adapté aux lecteurs de 8 à 11 ans, il raconte une aventure dans laquelle s’engouffre des gamins curieux. Il est assez réaliste par certains aspects et assez aventureux pour plaire aux jeunes lecteurs.

Voici l’avis de Bastien (9 ans) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« L’histoire parle d’un garçon qui s’appelle Julien, dont la mère est la reine des hot-dogs (ses hot-dogs sont renommés dans toute la ville) et son père est le meilleur vendeur d’ordinateurs de la marque « Orange ».

En allant au magasin de hot-dogs de sa mère, il écoute une conversation étrange car deux personnes complotent de kidnapper une autre personne qui est, comme ils disent, très riche.

Et comme par hasard, le lendemain, le PDG de la marque « Orange » (le patron du père de Julien) arrive chez eux et comme par hasard, il est très riche… Serait-ce lui que les deux complices complotaient de kidnapper? Suspense!

J’ai aimé car cela parle d’aventures et de kidnapping et il y a du suspense et la fin est très, très, très (très x 10000) surprenante! »

 autour de la littérature policière dans le cadre de   chez Karine:) et  Yueyin

Le ventre du serpent : Chrystine Brouillet (Billet avec Bastien)

Andréa-Maria et Arthur viennent à Québec pour retrouver le père de Andréa-Maria et surtout pour assister au concert de Chrystale T la chanteuse préférée de la fillette. Son père lui a aussi promis une surprise. Il commence par emmener les deux enfants chez des amis à lui car il doit aller travailler pour la journée (il est journaliste). La surprise c’est que Claude et Michèle, en plus d’être les parents d’une petite Anora, du même âge que les enfants, sont surtout intimement liés à la chanteuse Chrystale et que cette dernière va passer leur dire bonjour et ils vont pouvoir faire des photos avec elle.

Ensuite, Anora, qui est passionnée par une légende du village concernant un trésor caché, emmène ses nouveaux amis à la découverte de la rivière et des environs. Ils sont aussi intéressés  les uns que les autres par ce genre d’aventures!

Mais à leur retour, ils apprennent que Chrystale a été kidnappée et le ravisseur a laissé un texte très mystérieux… Tout le monde est inquiet mais les enfants décident de se pencher sur le texte et entre leur esprit vif et curieux et les connaissances historiques de la maman d’Anora qui est spécialiste de l’histoire indienne de la région, ils arrivent à résoudre des énigmes… se mettant par la même occasion en danger.

Petit roman d’enquête et d’aventures parfaitement adapté aux lecteurs de 8 à 11 ans. Il nous fait voyager à Québec et découvrir des légendes des premières nations. Un roman assez riche sous couvert d’aventures!

Voici l’avis de Bastien (9 ans) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« Ca parle d’une petite fille qui s’appelle Andréa-Maria et son copain Arthur qui sont fans d’une chanteuse qui s’appelle Chrystale T. Le père de Andréa-Maria va obtenir des places pour le concert de Chrystale et ensuite ils partent chez des amis qui ont une fille qui s’appelle Anora et Chrystale T est chez eux en personne!

Mais le lendemain : HORREUR! Chrystale T a été kidnappée par une personne qui signe « La Tortue » sur une demande de rançon d’un milliard de dollars.

Ce kidnapping aurait-il un rapport avec un souterrain secret doté d’un incroyable trésor que Anora essaie de découvrir? Suspense…

J’ai bien aimé ce livre parce que c’est une histoire policière mais pour les enfants, un peu style « Agatha Christie for kids »! Ca ressemble un peu aux Club des 5 grâce au fait que ce soit des enfants qui enquêtent et qu’il y a des aventures mais ça a plus d’envergure que les Club des 5 parce que là c’est un kidnapping, c’est plus sérieux. »

 autour de la littérature policière dans le cadre de   chez Karine:) et  Yueyin

Les petites tempêtes : Valérie Chevalier

Quand j’ai commencé cette lecture j’avais un peu peur de tomber sur un roman à l’eau de rose mais je dois dire que j’ai plutôt été agréablement surprise.

On rencontre Raphaëlle alors qu’elle est adolescente et commence le lycée. Elle vit avec son père (sa mère les a quittés il y a des années) et elle fait la connaissance de Chanterelle, une ado indépendante et au caractère bien trempé qui va devenir sa meilleure amie et la complice de sa vie.

Ce roman est en fait un déroulé de la vie affective de Raphaëlle au fil de sa vie : ses relations fortes et pleine de bienveillance avec son père qui sait lui laisser sa liberté, son amitié indéfectible avec sa meilleure amie Chanterelle, ses choix professionnels quand elle va se lancer dans la vie d’artiste peintre et ses rencontres amoureuses plus ou moins sérieuses, plus ou moins sexuelles…

Elle va traverser des tempêtes, certaines petites, certaines plus grandes et aller de Monréal à Newberry aux Etats-Unis et passer plusieurs mois à Paris.

Ce que j’ai aimé dans ce roman c’est que l’auteur ne nous sert pas le « parfait amour » à longueur de pages. Au contraire, les relations amoureuses de Raphaëlle sont plutôt « normales », passagères et la construisent petit à petit. Les éléments essentiels à sa vie sont son père et son amie. Elle passe par des hauts er des bas comme chacun d’entre nous peut en connaître.

J’ai aussi aimé sa passion pour la peinture et la partie à Paris où sont évoqués les différences culturelles entre le Québec et la France!

Si vous souhaitez un moment de détente sans prise de tête, c’est un petit roman plutôt sympathique.

  chez Karine:) et  Yueyin

Manikanetish : Naomi Fontaine

L’an denier, j’avais eu un coup de coeur pour la version audio du premier roman de Naomi Fontaine : Kuessipan alors je savais que je lirai celui-ci quand j’ai vu qu’elle en avait écrit un autre. J’ai eu la chance de l’acheter lors de son passage au Festival Amercica.

Et c’est à nouveau un coup de coeur. Quelle plume! Cette jeune auteur écrit vraiment bien, tout en finesse, avec une certaine poésie pourtant tout à fait ancrée dans la réalité. Elle dit les choses d’une belle façon, tout sonne juste. C’est d’une belle fluidité.

L’auteur sait s’effacer derrière son texte et pourtant, le texte parle d’elle. Pas uniquement d’elle car elle parle du peuple Innu (anciennement connu sous le nom des Montagnards), de la vie à la réserve de Uashat mais aussi plus particulièrement des jeunes avec qui elle travaille. En peu de mots, elle sait tisser une communauté

On suit Yammie, toute jeune enseignante fraîchement diplômée qui décide de quitter Québec et son petit ami pour retourner à Uashat, sur la Côte-Nord pour prendre son premier poste à l’école Manikanetish (Petite Marguerite). Elle vient de cet endroit, elle y est née mais sa mère est partie à Québec avec elle quand elle avait 7 ans et elle est dans une position particulière de celle qui EST Innue mais qui n’a pas vécu au sein de la communauté. Son retour pour y enseigner est autant pour elle le besoin de transmettre que d’apprendre de ceux qu’elle va côtoyer.

Cette histoire est donc celle de Yammie, de sa famille, de cette jeune femme de son époque qui apprend à s’approprier des codes et retrouver ses racines mais surtout, c’est l’histoire -les histoires- de ses élèves.

Elle rencontre des jeunes parfois en perdition, parfois qui s’accrochent pour s’en sortir malgré les difficultés rencontrées. Décrochage scolaire, maternité précoce, étudiantes élevant déjà un ou deux enfants, suicides, deuils familiaux…

Elle ne va pas essayer de les « sauver » mais de leur apporter une écoute, un enseignement qui les revalorise et aussi, un peu sous la contrainte de son directeur elle va les pousser un peu dans leurs retranchements en leur faisant monter et jouer « Le Cid » dans le cadre d’un atelier théâtre.

Ce roman est très touchant, pas du tout manichéen, il ne cache pas les difficultés à enseigner et les difficultés à vivre dans une réserve, il montre des personnages vraiment attachants et des situations de vie pas simples.

J’ai vraiment aimé et je sais que je lirai son prochain aussi!

Quelques extraits, mais j’aurais pu noter une page deux 😉 :

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Petite anecdote : Au festival America, dans la queue pour la dédicace, j’ai parlé quelques  minutes avec la personne devant moi, elle a évoqué qu’elle avait un blog mais je n’ai pas rebondi mais j’ai entendu le prénom qu’elle donnait à Naomi Fontaine et c’est une fois rentrée chez moi que j’ai réalisé que ce prénom correspondait à la blogueuse Sharon que je connais virtuellement depuis un moment alors on peut dire qu’on s’est rencontrées sans s’en rendre compte 😉

Je n’ai pas eu la chance d’assister à la table ronde sur la thématique des Premières Nations mais j’ai regardé la captation qui en a été faite et c’est passionnant. Cela ne concerne pas seulement les Premières Nations au Québec mais Naomi Fontaine intervient et à l’occasion de cette lecture commune autour de le littérature autochtone, je trouve que c’est très intéressant de se plonger dans leurs univers.

  chez Karine:) et  Yueyin

 autour de la littérature autochtone et sur ce titre plus particulièrement avec  Argali, Karine et Sharon : Allons voir leurs avis!

Sagah Nah T1 Celui qui parle aux fantômes : François Lapierre

Résumé de l’éditeur : « Fin des années 1680, Zakarie de Watopeka est un métis filiforme abenakis. Récemment engagé comme guide et interprète des langues autochtones auprès des français, il doit quitter son village pour se rendre à Québec où l’attend sa première mission. S’ensuivent alors quelques rencontres insolites: celle du Diable et de ses sbires qui se disputent les mourants avec un extra-terrestre ou encore, celle d’un violoniste qui ressuscite les morts pour une dernière valse. Sagah Nah vient d’une vieille expression utilisée par les Algonquins et les Iroquois pour parler d’un état de voyage par le rêve, dans un monde de l’esprit. »

Je cherchais une BD québécoise pour Québec en Novembre et celle-ci me paraissait intéressante car elle évoque les populations autochtones en racontant l’histoire de ce jeune homme qui est envoyé à Québec par les anciens du village où il vivait jusqu’ici. Ils lui font croire qu’il va vivre une expérience initiatique en l’obligeant à traverser la forêt plutôt que de prendre une embarcation.

Et c’est effectivement ce qui va lui arriver car au fil de son voyage, il va rencontrer un homme qui cherche à revivre une vision et qui va se faire emporter par un extraterrestre. Il va croiser plusieurs fois le diable qui cherche à le pousser indirectement vers la mort. La mort est aussi au rendez-vous avec un violoniste qui fait danser des gens qui viennent de décéder. Il rencontre aussi une beauté quasi légendaire et enfin, une vieille femme qui lui raconte une légende…

C’est plein d’humour. L’auteur joue avec les codes du récit historique et mythologique avec une vraie dimension de contes et légendes avec le personnage de Zakarie de Watopeka, tel un candide qui est observateur de toutes ses propres aventures.

Les dessins sont chaleureux et foisonnants. Une bonne découverte. Le tome 2 n’est pas disponible à la médiathèque, c’est dommage mais j’ai quand même apprécié la lecture de cet album.

   chez Karine:) et  Yueyin

Que faisions nous le mercredi 11/11 à 11h11 et/ou à 23h11?

Le 11/11 nous avons été 13 à prendre 18 photos -au même moment ou presque- de ce que nous étions en train de faire.

J’ai envoyé les photos à Steff qui a fait les mosaïques  :

A 11h11 : 13 PHOTOS

  1. Personnellement, j’étais à la cérémonie du 11 novembre de ma ville et comme Bastien a été sollicité au début de la cérémonie pour déposer une gerbe avec quelques enfants présents, j’étais bien placée, juste derrière les porte-drapeaux.
  2. Steff était
  3. Céline remettait un peu de nouveautés dans sa liseuse.
  4. Aifelle s’est agitée dans tous les sens toute la matinée et elle a fini par jeter un œil par la fenêtre quand même pour admirer les arbres. Elle apprécie d’avoir une cour de récréation en bas de chez elle.
  5. Marion était tout simplement dans la rue. Elle venait d’appuyer sur le bouton et elle attendait pour traverser.
  6. Didingc était en train de se préparer pour aller à l’anniversaire de son papa à Metz.
  7. Mare tea ne était en train de se faire les ongles avant de partir déjeuner chez sa soeur à Rouen.
  8. Estellecalim était au cinéma avec sa fille (elle a pris la photo avant le film).
  9. Wakanda a fait une capture d’écran de son smartphone car elle était en train de faire une séance d’étirements sur ce dernier.
  10. Nath B se préparait un thé.
  11. Muriel était à la maison et surveillait l’heure pour la photo.
  12. Audrey était en voiture et s’est faite toute belle !
  13. Manika débarrassait sa table après avoir partager un café avec des personnes intéressées par son projet de construction.

A 23H11 : 5 PHOTOS

  1. Personnellement, j’étais en train de mettre à jour d’anciens billets de blog.
  2. Steff était sur sa liseuse.
  3. Didingc était revenue de son week-end et elle consultait ses réseaux sociaux.
  4. Wakanda était en train de s’inscrire aux dernières courses de cette année 2018.
  5. Nath B se promenait sur pinterest.

Merci à tous les participants! Les fidèles et les nouveaux! 

Le prochain rendez-vous sera  :

Mercredi 12/12 À 00h12  ET/OU À 12H12 !

Mammouth Rock : Eveline Payette et Guillaume Perrault (Billet avec Bastien)

Lors de mon passage au festival America, je me suis arrêtée au stand de la Librairie du Québec et j’en ai profité pour acheter un cadeau à Bastien (qui adore quand je lui rapporte un livre de mes virées littéraires!) J’ai choisi cet album d’une auteur et d’un dessinateur québécois car il m’a paru amusant et quand je l’ai lu avec lui le soir même, nous avons vraiment apprécié cette lecture. A l’occasion du mois québécois, j’ai proposé à Bastien de faire un billet sur cette BD et il était d’accord!

Voici ce qu’en dit l’éditeur : « Louis doit faire un exposé oral sur son animal de compagnie. À la grande surprise de tous, il choisit de présenter le mammouth. Encore plus étonnant, il parle d’une nouvelle espèce d’éléphantidé poilu, jusqu’ici inconnue : le mammouth rock. Ce fier ancêtre des musiciens chevelus des années 1970 ne serait pas vraiment disparu. En fait, il en avait assez d’être une rock star et aspirait à une vie plus calme. Il aurait alors décidé de rester caché durant les derniers millénaires. Ce secret bien gardé, Louis, grand passionné des mammouths et apprenti scientifique rigoureux, finit par le découvrir et le révéler au grand jour. »

Les dessins et l’histoire sont vraiment amusants car très décalés, tout à fait dans l’esprit des enfants de 8-10 ans.  C’est entre le journal, le cahier d’expériences et le récit -presque réaliste mais surtout totalement loufoque! Un bon moment de rigolade.

Mais je laisse la parole au principal intéressé :

Voici l’avis de Bastien (9 ans) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« Ca parle d’un petit garçon qui fait un exposé en classe sur une espèce particulière de mammouths, le mammouth rock. Il explique ensuite l’histoire d’un certain savant, Voïvoden Mamouten, la personne qui a découvert le mammouth rock. Ensuite, il mènera une petite enquête pour découvrir un mammouth rock. Mais je n’en dis pas plus pour laisser du suspense!

J’ai aimé que ce soit une BD parce que j’aime les BD mais c’est aussi un peu un album. Les dessins sont bien faits, ils sont bien pour l’histoire. La couverture est bien parce que elle ressemble à un cahier d’école. Certains dessins sont drôles.

L’histoire, c’est bien parce que ça parle des mammouths. Au début c’est réaliste sauf à la fin, c’est plutôt marrant parce qu’on ne s’y attend pas tellement. »

« Ma page préférée »

 autour de la littérature jeunesse dans le cadre de   chez Karine:) et  Yueyin

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