L’intuitionniste : Colson Whitehead

Résumé de l’éditeur : « Lila Mae Watson est une « intuitionniste » : au sein du département d’inspection des ascenseurs pour lequel elle travaille, elle est capable de deviner le moindre défaut d’un appareil rien qu’en mettant le pied dans une cabine. Et elle ne se trompe jamais. Première femme à exercer ce métier, noire de surcroît, elle a beaucoup d’ennemis, dont les empiristes, pour qui seules comptent la technique et la mécanique. Aussi, lorsque l’ascenseur d’un gratte-ciel placé sous sa surveillance s’écrase, en pleine campagne électorale, Lila Mae ne croit ni à l’erreur humaine ni à l’accident. En décidant d’entrer dans la clandestinité pour mener son enquête, elle pénètre dans un monde de complots et de rivalités occultes et cherche à percer le secret d’un génial inventeur dont le dernier projet pourrait révolutionner la société tout entière… Publié dans une traduction entièrement révisée, ce livre aux allures de thriller philosophique annonce déjà le talent de l’auteur de Colson Whitehead, son humour grinçant, sa puissance visionnaire et la façon magistrale dont il aborde les questions cruciales de race, de politique et de société.« 

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Colson Whitehead est un auteur que j’ai aimé dans Underground Railroad (version papier et version audio lue par Aïssa Maïga), Nickel Boys (Lu par Stéphane Boucher) et Harlem shuffle alors quand j’ai eu l’opportunité de recevoir ce roman (qui est en réalité le premier roman de Colson Whitehead qui vient d’être publié en France) j’ai sauté sur l’occasion pour l’African American History Month challenge.

Malheureusement, je n’ai pas accroché même si je lui ai laissé une deuxième chance, je dois avouer qu’au bout d’une centaine de pages, je n’arrivais pas à m’intéresser ou à m’attacher aux personnages alors j’ai abandonné mais je vous renvoie vers le billet d’Eva qui a aimé pour vous faire une meilleure opinion !

MERCI AUX EDITIONS ALBIN MICHEL

Spellman et associés : Lisa Lutz / Féroces : Robert Goolrick (Lu par Pascal Casanova) (Deux abandons)

En général je ne perds pas de temps à parler des abandons mais j’ai lu la moitié de « Spellman et associés » en 15 jours alors je me suis dit que si je ne faisais pas un billet pour le mois Nord Américain anglophone j’aurais vraiment perdu mon temps. Alors comme j’ai abandonné deux livres coup sur coup, j’en profite pour parler des deux 😉

Spellman et associés : Lisa Lutz

Résumé de l’éditeur : « Qui pourrait résister aux Spellman, la famille la plus sérieusement fêlée de la côte Ouest ? Certainement pasleur fille, Izzy, associée et néanmoins suspecte. Car, pour ces détectives-nés, rien n’est plus excitant que d’espionner, filer, faire chanter… les autres Spellman de préférence. Mélange détonant d’humour et de suspense, ce best-seller international (et son héroïne) a fait craquer Hollywood: vous n’êtes pas près d’oublier les Spellman ! »

Bon, vous avez compris, je me suis ennuyée… Je n’ai pas ri ni même souri une fois et à la moitié du roman et la partie enquête tourne autour de la famille plus qu’autre chose et rien n’a vraiment commencé à la moitié alors je n’ai pas eu envie de continuer. Et pourtant j’ai vu de nombreux avis très enthousiastes (c’est d’ailleurs pour cela que je l’avais acheté!) mais il n’était clairement pas pour moi!

Féroces : Robert Goolrick (Lu par Pascal Casanova)

Robert Goolrick est un auteur que j’aime beaucoup. De lui, j’ai lu et aimé « Arrive un vagabond« , « L’enjoliveur« , « Une femme simple et honnête » et « Après l’incendie (suivi de Trois lamentations)« .

Dans ce roman autobiographique, Robert Goolrick revient sur son enfance, fait des allers et retours sur différentes époques de sa vie…

Il parle de ses parents pour qui l’alcool était omniprésent, les relations particulières et les apparences à maintenir coute que coute… Et puis, l’auteur raconte sa dépression et son internement et des récits de suicides…

C’est là que j’ai arrêté ma lecture… Pas parce que c’était mal écrit mais au contraire parce que je trouvais ce récit trop dur pour moi , je ne supportais pas cette lecture (en particulier en audio où on ne peut pas vraiment sauter des passages). Et encore, je sais pour avoir lu des avis sur Babelio que le roman recelait d’autres situations dramatiques dans la vie de l’auteur mais même si j’aime en général les histoires noires, ici, c’était trop pour moi.

Cependant, la version audio était très bonne.

Notre part de nuit : Mariana Enriquez (lu par Clara Brajtman, Françoise Cadol et Féodor Atkine)

Résumé de l’éditeur : « Un père, Juan, et son fils Gaspar traversent l’Argentine par la route. À qui cherchent-ils à échapper ? Comme son père, Gaspar a hérité d’un terrible don : il est destiné à devenir médium pour le compte d’une mystérieuse société secrète qui entre en contact avec les Ténèbres pour percer les mystères de la vie éternelle. Gaspar pourra-t-il être sauvé de son destin fatidique ? Mariana Enriquez repousse les limites du roman et impose sa voix magistrale, quelque part entre Silvina Ocampo, Cormac McCarthy et Stephen King. Un grand livre, où l’Histoire et le fantastique se conjuguent dans une même poésie de l’horreur. »

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Je dois être honnête et vous dire que j’ai abandonné cette audiolecture après un tiers mais comme ce CD fait plus 27 h d’écoute, vous voyez que j’en ai quand même écouté pas mal!

J’ai bien aimé le début avec une sorte de road trip pour un père et son fils (certains aspects m’ont fait penser à « On était des loups » de Sandrine Collette). Il y avait bien des sous-entendus sur les « pouvoirs » que possèdent le père et le fils mais cela restait vague. J’ai commencé à me lasser quand le sujet est rentré plus dans le côté « mystique » voir « horreur »… Sachant que le roman était tellement long, je ne me sentais pas de continuer…

Comme c’était une lecture pour le prix Audiolib et que c’était un CD lu par trois acteurs, quand j’ai décidé d’arrêter, j’ai passé des chapitres pour écouter toutes les voix car je n’avais entendu que Féodor Atkine et j’ai donc écouté quelques passages lus par les deux lectrices. Et je tiens à dire que j’étais totalement sous le charme de la voix de Féodor Atkine mais que les passages lus par Clara Brajtman et Françoise Cadol étaient aussi excellents. Si j’ai abandonné ce n’est qu’à cause du sujet du roman, car à la fois le style qui m’a bien plu et les voix des lecteurs feront que ce titre ne sera pas le dernier de mon classement pour le prix Audiolib.

catégorie moment de la journée

Le Carré des indigents : Hugues Pagan (lu par Cyril Romoli)

Résumé d’Audiolib : « L’inspecteur principal Claude Schneider revient dans la ville de sa jeunesse après la guerre d’Algérie. Nommé patron du Groupe criminel, il ne tarde pas à être confronté à une douloureuse affaire : Betty, la fille d’un modeste cheminot, n’est pas rentrée alors que la nuit est tombée depuis longtemps. Schneider n’arrive toujours pas à accepter sa mort. Faire la lumière sur cette affaire ne l’empêchera pas de demeurer au pays des ombres… Novembre 1973. L’inspecteur principal Claude Schneider revient dans la ville de sa jeunesse après un passage par l’armée et la guerre d’Algérie dont il ne s’est pas remis. Il aurait pu rester à Paris et y faire carrière, mais il a préféré revenir « chez lui ». Nommé patron du Groupe criminel, il ne tarde pas à être confronté à une douloureuse affaire : Betty, la fille d’un modeste cheminot, n’est pas rentrée alors que la nuit est tombée depuis longtemps. Son père est convaincu qu’elle est morte. Schneider aussi. Schneider est flic, et pourtant, il n’arrive toujours pas à accepter la mort. Surtout celle d’une adolescente de quinze ans au petit visage de chaton ébouriffé. Faire la lumière sur cette affaire ne l’empêchera pas de demeurer au pays des ombres…

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J’ai abandonné cette lecture à un peu plus de la moitié mais pour être franche j’ai eu envie d’arrêter avant ça…

Je m’ennuyais vraiment pendant cette écoute et en plus j’avais l’impression qu’il ne se passait rien et parfois il arrivait des choses qui sortaient de je ne sais où (soit j’avais décroché de mon audiolecture soit c’était confus…). A vrai dire, je n’avais aucune envie de savoir ce qui allait se passer dans l’histoire…

Dans ce que j’ai à reprocher aussi au roman, c’est son aspect très descriptif. J’avais parfois l’impression de lire une audiodescription dans un film : beaucoup de descriptions physiques et d’actions et j’ai trouvé ça un peu trop lourd. De plus, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de personnages et que le gimmick de donner des surnoms à tous les personnages n’arrangeait pas les choses.

J’ai aussi eu du mal à croire à l’ambiance des années 1970, j’ai trouvé le roman difficile à situer dans le temps mais j’avais plus l’impression que ça se passait dans les années 40 ou 50…

Vous l’aurez compris, je suis passée complétement à côté de ce roman. La version audio n’a pas réussi à compenser mes bémols…

Catégorie bâtiment (= Pièce commune autour de laquelle sont rangées les cabines des officiers dans la Marine)

L’été où tout a fondu : Tiffany McDaniel + [Billet guest star de Coralie]

J’avais eu un gros coup de coeur pour « Betty » de Tiffany McDaniel et ma gentille collègue Coralie l’avait aussi aimé et comme elle a adoré ce roman de la même autrice (le 2e à être publié en France mais qui est en réalité son premier roman), elle l’a tout de suite mis dans mon casier. J’étais ravie car j’avais évidemment envie de le lire après tant aimé « Betty »!

Alors je vais le dire tout de suite, j’ai abandonné ma lecture au bout de 300 pages (environ les deux tiers) et je suis vraiment déçue car j’avais envie d’aimer mais vraiment, je n’ai pas pu me forcer plus car je m’ennuyais. J’avoue même que si j’ai été jusqu’à la page 300 c’était parce qu’il m’avait été prêté avec enthousiasme. 😦

Voici le résumé de l’éditeur : « Été 1984 à Breathed, Ohio. Hanté par la lutte entre le bien et le mal, le procureur Autopsy Bliss publie une annonce dans le journal local : il invite le diable à venir lui rendre visite. Le lendemain, son fils Fielding découvre un jeune garçon à la peau noire et aux yeux d’un vert intense planté devant le tribunal, qui se présente comme le diable en personne. Cet enfant à l’âme meurtrie, heureux d’être enfin le bienvenu quelque part, serait-il vraiment l’incarnation du mal ? Dubitatifs, les adultes le croient en fugue d’une des fermes voisines, et le shérif lance son enquête. Se produisent alors d’étranges événements qui affectent tous les habitants de Breathed, tandis qu’une vague de chaleur infernale frappe la petite ville.« 

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Alors sans raconter l’histoire plus que ça, je vais vous dire pourquoi j’ai abandonné. J’ai trouvé le début très lent et à partir de la moitié, j’ai trouvé ça assez confus et brouillon, un peu répétitif aussi, sans doute des défauts de premier roman mais sur un livre de 470 pages, c’est long… J’ai aussi trouvé que c’était dommage de situer le roman en 1984, car tout le long j’avais l’impression de lire un roman qui se serait passé dans les années 1950 (ou alors c’était fait exprès pour montrer que les choses n’étaient pas bien différentes entre ces deux époques? Pourquoi pas, mais c’était trop subtil!) Et j’ai aussi trouvé que les personnages étaient trop survolés.

L’idée de base était intéressante notamment l’alternance de point de vue avec l’histoire en 1984 où le jeune Fielding, a 13 ans et plus tard avec un Fielding adulte, qui donne du recul à ce qui s’est passé… Mais je n’ai pas eu le courage d’aller au bout pour savoir ce qui s’est passé entre les deux périodes…

billet guest star de coralie :

Coucou! C’est moi, la collègue qui a prêté à votre chère blogueuse le roman « L’été où tout a fondu », et de mon côté j’ai beaucoup aimé le lire!

Il faut dire que j’avais vraiment hâte de le commencer : « Betty », de la même autrice, m’avait bouleversé et figure depuis dans mon top 3 des romans préférés. J’aime beaucoup les éditions Gallmeister dont je guette régulièrement les sorties, et surtout j’ai acheté « l’été où tout a fondu » dans une très belle librairie en Provence, la librairie des Bleuets, halte agréable cet été en compagnie de ma grand-mère, mon parrain, ma tante et mon plus jeune cousin. Vous la sentez, la plus-value émotionnelle de ce livre?

Pour mettre toutes les chances de mon côté, j’ai aussi accentué mon rythme de lecture parce que je sais que je suis passée à côté de certains romans (coucou la saga des Cazalet). La lecture pour s’endormir ne suffit pas, alors on troque le portable au petit déj’ pour une petite place sur le canapé, un plaid, un porridge et le bouquin.

Alors oui, il est peut-être moins fort que Betty, et j’ai moins apprécié les deux niveaux de narration, enfin, surtout les moments où on retrouve Fielding vieil homme aigri (au présent, dans un futur proche?) car plus confus et plus sombre. 

Par contre, j’ai été ravie de retrouver le talent de Tiffany Mc Daniel pour raconter les fables. J’ai beaucoup apprécié la figure de Sal, petit garçon qui se présente comme le diable, et la façon dont il bouscule les personnages de l’intrigue. Sa sensibilité m’a émue et m’a permis de me plonger dans l’histoire de ce roman. 

Maintenant, j’attends avec impatience le nouvel ouvrage de Tiffany Mc Daniel, dont la sortie américaine est prévue en 2023!

par ma gentille collègue Coralie

The tattooist of Auschwitz (Le tatoueur d’Auschwitz) : Heather Morris

Résumé de l’éditeur français : « Le tatoueur d’Auschwitz, c’est Lale Sokolov, un déporté qui a pour sinistre mission de marquer dans leur chair les nouveaux arrivants du camp. Un jour, il lève les yeux sur la jeune femme dont il tient le bras. Elle s’appelle Gita, et elle devient la lumière de sa vie dans cet endroit hanté par la mort. Il lui fait la promesse qu’ensemble ils sortiront de ce cauchemar. Inspiré d’une histoire vraie, un roman bouleversant qui a ému des millions de lecteurs à travers le monde.« 

Je ne vais pas vous mentir : j’ai abandonné ce roman juste avant d’en arriver à la moitié. Je n’arrivais pas à m’y intéresser et puis surtout j’ai trouvé ça plutôt mal écrit. J’ai trouvé ça assez plat, très scolaire et malgré des protagonistes censés être des personnes réelles j’ai trouvé que les personnages n’avaient pas vraiment de matière.

Quant au sujet, j’ai lu des choses plus fortes avant que ce soit des témoignages ou des romans. J’ai vraiment eu l’impression de voir un « Auschwitz » en carton-pâte… J’ai préféré le cahier sur le vrai personnage à la fin !

Normalement je ne parle pas vraiment de mes abandons mais là, comme c’était une lecture commune et que mon exemplaire en anglais était estampillé « le n°1 best-seller de plusieurs millions d’exemplaires » et qu’il n’avait donc pas forcément besoin d’un avis dithyrambique en plus et que ce n’était pas inintéressant d’avoir un avis plus négatif pour se faire une autre idée.

avec Céline : allons voir son avis!
par Mrs B

Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs : Mathias Enard (Lu par Vincent Schmitt)

Résumé de l’éditeur : « Pour les besoins d’une thèse sur « la vie à la campagne au XXIe siècle », l’apprenti ethnologue David Mazon a quitté Paris et pris ses quartiers dans un modeste village fictif au bord du Marais poitevin. Logé à la ferme, bientôt pourvu d’une mob propice à ses investigations, s’alimentant au Café-Épicerie-Pêche et puisant le savoir local auprès de l’aimable Maire – également fossoyeur –, le nouveau venu entame un journal de terrain, consigne petits faits vrais et moeurs autochtones, bien décidé à circonscrire et quintessencier la ruralité. Mais déjà le Maire s’active à préparer le Banquet annuel de sa confrérie – gargantuesque ripaille de trois jours durant lesquels la Mort fait trêve pour que se régalent sans scrupule les fossoyeurs – et les lecteurs – dans une fabuleuse opulence de nourriture, de libations et de langage. Car les saveurs de la langue, sa rémanence et sa métamorphose, sont l’épicentre de ce remuement des siècles et de ce roman hors normes, aussi empli de truculence qu’il est épris de culture  populaire, riche de mémoire, fertile en fraternité. »

*

Il faut que je commence par dire que j’ai abandonné cette lecture mais comme c’est pour le prix Audiolib, je vous donne quand même mon avis…

L’histoire commence avec le journal d’un étudiant ethnologue qui pour les besoin de sa thèse vient « étudier » les habitants d’un village de la France profonde… Cette partie est assez comique et loufoque tant il y a de distance entre cet étudiant citadin et les habitants de ce village isolé… Assez drôle mais je me disais que le roman allait finir par me paraitre vraiment longuet si les 15 heures d’écoute étaient sur le même registre…

Et puis tout d’un coup, il y a une sorte de court intermède qui nous ramène dans le passé (au 19e siècle?) à Niort, puis on revient dans le village mais la narration a complétement changé. L’étudiant n’est plus au centre de l’histoire mais le roman raconte les mêmes évènements avec un point de vue omniscient. Au départ, j’ai eu l’impression qu’on était encore dans le passé, jusqu’à ce que l’étudiant soit à nouveau évoqué…

Alors, j’ai trouvé à ce moment que cela commençait à être lassant de « relire » des évènements qu’on venait de lire… Mais il y a aussi le fait que les personnes qui meurent connaissent la réincarnation dans le futur ou dans le passé et c’est alors pour l’auteur l’excuse pour nous raconter les histoires de personnages annexes dans leurs réincarnations à toutes sortes d’époques et c’est en partie ce qui m’a perdue…

Et l’autre point central du roman c’est le fameux « banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs » qui est littéralement un vrai banquet mais comme on pourrait l’imaginer au moyen âge et qui se passe pourtant à l’époque actuelle. Il y a un côté gargantuesque dans ces passages (d’ailleurs Gargantua sera le sujet d’une anecdote).

Je pense que mon résumé vous donne une image de ce que j’ai ressenti à cette lecture… ça partait dans tous les sens, les parties historiques des âmes réincarnées, les passages actuels et l’étrange banquet m’ont donné l’impression de lire un livre où on aurait mélangé les chapitres ou un recueil de nouvelles où on aurait mélangé les histoires..

Et pour finir, il y avait des passages entiers que je n’écoutais pas vraiment : une partie de belote (racontée dans les moindres cartes, moi qui ne connais même pas la belote!), l’histoire de Gargantua racontée pendant le banquet, des batailles dans des guerres du passé)…

Alors comme je n’arrivais à me raccrocher à rien et que je voyais que le livre était encore très long, j’ai lâché même si le lecteur était très bon!

De cet auteur, j’avais abandonné « Boussole » (en fait, je n’avais même pas vraiment réussi à rentrer dedans), j’avais eu un coup de coeur pour « Rue des voleurs » et j’avais beaucoup aimé « Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants » que j’avais lu en version papier et relu en audio.

Une constellation de phénomènes vitaux : Anthony Marra

J’avais emprunté ce roman à la médiathèque parce qu’il fait partie des livres primés au Prix des Lectrices de ELLE et qu’une très bonne amie me l’avait conseillé et que l’auteur étant Américain, il entrait dans le mois américain en septembre mais malheureusement je me suis arrêtée à la moitié…

Je fais malgré tout un billet parce que ce roman mérite d’être découvert même si je n’ai pas réussi à m’y attacher. Ce roman parle de la Tchétchénie et alterne deux époques : 1994 et 2004, deux périodes de guerre et il décrit un pays complètement dévasté, une population complètement écrasée, qui vit dans la peur et dans la misère… On a du mal à croire que l’histoire se passe aux portes de chez nous quasiment hier…

Les personnages sont un homme, médecin raté, qui essaie de sauver une petite fille dont le père vient d’être emmené par les soldats pour la 2eme fois et qu’il confie à la garde d’une femme chirurgienne, une sorte d’anti héroïne revenue d’une vie facile en Angleterre pour retrouver sa soeur et qui est devenue comme une sauveuse dans un hôpital sans le moindre moyen financier (elle est même contrainte de négocier avec des mafieux pour obtenir des médicaments basiques…)

Je pense que si je n’ai pas réussi à vraiment entrer dans l’histoire c’est qu’elle avait un côté trop documentaire pour moi et terriblement noir… Et pourtant, je suis persuadée que quelqu’un qui s’intéresse plus à l’histoire et aux récits proches de la réalité pourrait sans doute aimer ce roman… Mais ce n’était pas pour moi… En tout cas, il a le mérite de montrer à quel point la vie des Tchétchènes, le peuple ordinaire, vit un calvaire dans cette guerre …

Voici le résumé de l’éditeur :

« Dans un village enneigé de Tchétchénie, Havaa, une fillette de huit ans, regarde, cachée dans les bois, les soldats russes emmener en pleine nuit son père, accusé d’aider les rebelles. De l’autre côte de la rue, Akhmed, son voisin et ami de sa famille, observe lui aussi la scène, craignant le pire pour l’enfant quand les soldats mettent le feu à la maison. Mais quand il trouve Havaa tapie dans la forêt avec une étrange valise bleue, il prend une décision qui va bouleverser leur vie. Il va chercher refuge dans un hôpital abandonné où il ne reste qu’une femme pour soigner les blessés, Sonja Rabina.
Pour Sonja, chirurgienne russe talentueuse et implacable, l’arrivée d’Akhmed et de Havaa est une mauvaise surprise. Exténuée, débordée de travail, elle n’a aucune envie de s’ajouter ce risque et cette charge. Car elle a une bonne raison de se montrer prudente : accueillir ces réfugiés pourrait compromettre le retour de sa sœur disparue. Pourtant, au cours de cinq jours extraordinaires, le monde de Sonja va basculer et révéler l’entrelacs de connexions qui lie le passé de ces trois compagnons improbables et décidera de leur destin.À la fois récit d’un sacrifice et exploration du pouvoir de l’amour en temps de guerre, Une constellation de phénomènes vitaux est surtout une œuvre portée par le souffle profond de la compassion, vers ce qui doit être et ce qui demeure. »

Roman 2015

 chez Titine

Notre Dame de Paris : Victor Hugo (illustré par Benjamin Lacombe)

Je ne suis pas attirée par les classiques (surtout quand ce sont d’énormes pavés!) car ils me font vraiment peur! J’ai acheté ce roman après l’incendie de Notre Dame de Paris quand Folio a décidé de reverser les bénéfices des ventes de l’édition de poche du roman de Victor Hugo pour la reconstruction de la cathédrale. C’est un énorme pavé et je me suis donc dit que cet été était le bon moment pour tenter de le lire un pavé pour le challenge de Brize! Quand ma gentille bibliothécaire m’a dit que je pouvais aussi emprunter la version illustrée par Benjamin Lacombe, je me suis dit que ce serait sympa de varier les supports puisque c’était le texte intégral (mais vu le poids du livre, je ne pouvais le lire que sur une table 😉

J’ai une histoire un peu personnelle avec Victor Hugo, car une partie de ma famille vient de l’île Anglo Normande de Guernesey et j’ai visité de nombreuses fois la maison que l’auteur a habité pendant son exil et j’ai toujours trouvé l’homme fascinant et j’avais même une carte postale de son portrait sur mon murs pendant toutes mes études et pourtant je n’avais encore rien lu de lui car quand en première on était censé lire Notre Dame de Paris (ou était-ce Les misérables ?), je m’étais contentée de lire un résumé chapitre par chapitre (j’ai un peu honte!)…

Bref, il était grand temps que je tente cette lecture… Mais je vais être très honnête avec vous j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce texte, tellement de mal que malgré la version avec les illustrations (très belles), j’ai abandonné au bout de 100 pages… Car j’avais l’impression de devoir me concentrer terriblement et je n’avais jamais envie de le reprendre… Ce qui est un peu dommage pour un pavé 😉

Alors je ne vais pas résumer cette histoire que tout le monde connait, je ne peux juste vous dire que quand j’ai parlé de mon potentiel abandon de lecture sur les réseaux sociaux, j’avais autant de réactions de gens qui comme moi n’avaient pas accroché et pas réussi à le lire que de gens qui m’encourageaient à poursuivre parce qu’ils avaient beaucoup aimé! Alors, mon conseil sera d’essayer te le lire et de voir dans quel « camp » vous vous situez 😉

(Version poche)

 chez Antigone

(Version illustrée)

La presqu’île abandonnée (Les Jaxon Vol 2) : Guillaume Le Cornec

Voici le résumé de l’éditeur : « Lyon. Ses palais Renaissance, sa Croix-Rousse, ses traboules et sa gastronomie. Lyon, grande ville densément peuplée, presque à cheval sur la frontière italienne, cadre parfait pour sortir des radars après le demi-fiasco de L’île aux Panthères ? En théorie, oui… En pratique, c’est un peu plus compliqué. Car le Lyon que vont découvrir les JAXON, c’est aussi une vallée dopée à la chimie fine, des réseaux souterrains très secrets, des puissances sombres et tentaculaires et de l’argent radioactif… Un cocktail bien trop attirant pour que Judith, Amara, Xavier, Oscar et Nicolaï ne veuillent y goûter. Au risque de s’étouffer, une arête de poisson coincée dans la gorge ? Une deuxième aventure qui claque comme un coup de feu et qui résonne férocement avec l’actualité. »

*

Avant tout, il faut que je vous dise que j’ai abandonné ce roman au bout d’un tiers. Ce n’est pas parce que c’est un mauvais roman jeunesse, au contraire, mais ce n’était pas mon genre. Il faut aussi savoir que c’est un 2ème volume (ce que je ne savais pas quand je l’ai emprunté à la médiathèque. Tout ce que je savais c’est que l’auteur était un ami de jeunesse d’une de mes amies et que c’était l’occasion d’enfin le découvrir). Alors, les deux histoires sont séparées et les liens entre les personnages récurrents sont expliqués au fil de l’eau au début de l’histoire mais je pense quand même que cela m’aurait permis une entrée plus fluide dans l’histoire si j’avais lu le 1er tome et donc si j’avais connu les « Jaxon », la bande de jeunes héros de cette histoire.

Mais ce qui m’a fait abandonné sera sans doute ce qui plaira à d’autres lecteurs : c’est un vrai roman d’aventures avec un côté « Mission impossible » avec des jeunes héros et moi, je n’aime pas les histoires d’espionnage et d’aventures rocambolesques avec piratages informatiques, enquêtes et autres ramifications internationales… Mais je dois admettre que c’est bien amené pour ceux qui aiment et bien écrit aussi.

Et puis ce qui est, je pense, l’attrait principal de ce roman c’est la touche écologique dans un roman d’aventures et aussi le fait que ce soit orienté dans un environnement qui parlera aux adolescents.

Je ne l’ai pas proposé à Bastien car je l’ai trouvé un peu complexe pour ses 10 ans (surtout avec cette histoire de tome 2) mais je le conseillerai à partir de 12-13 ans.

catégorie « lieu »