Résumé de l’éditeur : « Ici, on a tous du sang indien et quand ce n’est pas dans les veines, c’est sur les
mains. »
Le 11 juin 1981, trois cents policiers de la sûreté du Québec débarquent sur la réserve de Restigouche pour s’emparer des filets des Indiens mig’maq. Émeutes, répression et crise d’ampleur : le pays découvre son angle mort.
Une adolescente en révolte disparaît, un agent de la faune démissionne, un vieil Indien sort du bois et une jeune enseignante française découvre l’immensité d’un territoire et toutes ses contradictions. Comme le saumon devenu taqawan remonte la rivière vers son origine, il faut aller à la source…
Histoire de luttes et de pêche, d’amour tout autant que de meurtres et de rêves brisés, Taqawan se nourrit de légendes comme de réalités, du passé et du présent, celui notamment d’un peuple millénaire bafoué dans ses droits. »
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Je lis régulièrement de la littérature québécoise grâce au challenge « Québec en Novembre » chez Karine:) et Yueyin et j’avais vraiment très envie de découvrir cet auteur et ce titre! Et pourtant mon avis est un peu mitigé.
J’ai aimé tout ce qui concernait l’histoire des relations entre les Mig’mags et les Canadiens, entre les Québécois et les Canadiens. Tout le côté social et historique m’a beaucoup intéressée.
J’ai aimé les petits intermèdes sur des aspects culturels des Mig’mag. D’ailleurs j’ai trouvé intéressant la construction du roman qui insère des sortes de vignettes d’informations.
Par contre, il y a une sorte d’histoire policière ou criminelle et je n’ai pas vraiment vu l’intérêt de celle-ci m’a parue artificielle et sonnait faux… Tout semble réglé en deux temps trois mouvements…
Mon avis mitigé est aussi valable pour le lecteur. J’ai trouvé très agréable sa façon de lire le roman mais j’ai trouvé très gênante sa façon d’imiter l’accent québécois pour faire parler certains personnages. Il se trouve que je lis régulièrement de la littérature audio québécoise lue PAR des québécois grâce à Ici Radio Canada, que j’ai des copines québécoises et que je suis allée au Québec. Personnellement, ça m’a gênée, je ne reconnaissais pas du tout l’accent québécois, j’avais l’impression d’entendre un faux accent « paysan ».
D’ailleurs, c’est la deuxième fois pendant mes lectures pour le Prix Audiolib que je me dis qu’il faudrait dire aux lecteurs de ne pas imiter les accents.