Le mois anglais 2019

C’est la 8ème année consécutive que je participe au mois anglais et j’ai commencé à lire depuis mai (et même avant car j’ai gardé certains billets pour ce mois de juin!)!

De quoi s’agit-il ? Il faut parler sur son blog de tout ce qui concerne l’Angleterre (attention, on a bien dit mois « ANGLAIS », pas « Britannique » !) : en littérature, on peut lire des livres écrits PAR des auteurs anglais ou qui se situent EN Angleterre. On peut aussi parler de la culture anglaise : musique, films, séries et art sous toutes ses formes et on peut aussi faire voyager en Angleterre et manger de la cuisine anglaise !

Si vous voulez, vous pouvez piocher des idées de lecture communes dans les billets suivants chez Lou et Titine et même en proposer. Il y a aussi un groupe facebook si vous voulez échanger encore plus. Et cette année, Mélanie a aussi ouvert un compte Instagram « Le mois anglais » pour partager nos lectures en images avec le #lemoisanglais!

      chez Lou et Titine.

De mon côté, voici mon programme, non définitif concernant les dates, bien sûr, mais par contre, presque tout est déjà lu!

Vous pourrez trouver mes avis sur :

« Notre Jack » de Michael Morpurgo (jeunesse) : le 4 juin
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« Une mer si froide » de Linda Huber (audio) : le 6 juin)
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« Brexit romance » de Clémentine Beauvais (jeunesse) : le 10 juin
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« Kaspar Le chat du Grand Hotel » de Michael Morpurgo (Jeunesse) Billet avec Bastien : le 10 juin
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« Miss Marple au club du mardi » et « Le club du mardi continue » de Agatha Christie : le 12 juin
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« Le mystère de Lucy Lost » de Michael Morpurgo (jeunesse) : le 14 juin Lecture Commune avec Bastien et Alexielle
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« Raison et sentiments » de Jane Austen : le 16 juin
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La série de BD jeunesse « Hilda » de Luke Pearson (5 tomes) : le 20 juin

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« Te laisser partir » de Clare Mackintosh (audio) : le 22 juin
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« Tableaux d’une exposition » de Patrick Gale : le 24 juin
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« Courtes distances » de Joff Winterhart (BD) : le 26 juin
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« Cassandra Drake » de Posy Simmonds (BD) : le 26 juin
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Je vous emmènerai aussi en voyage en photos dans les rues de Londres le 29 juin.

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Et pour reprendre des forces je vous proposerai une recette anglaise (le choix n’est pas arrêté et je n’ai encore rien testé alors ça reste hypothétique!)   avec  les gourmandises en cuisine chez Syl

Voilà un mois qui devrait être bien sympa comme d’habitude! Si vous souhaitez me proposer des lectures communes, n’hésitez pas!

Amours : Léonor de Récondo (lu par l’auteure)

1908, dans une maison aisée, Victoire est mariée depuis cinq ans avec Anselme de Boisvaillant un notaire un peu austère qui ne pense qu’au travail. Elle s’ennuie dans sa vie d’épouse d’autant qu’elle n’a pas d’enfant et qu’on ne lui laisse pas vraiment oublier.

Anselme, de son côté monte régulièrement dans la chambre de Céleste, la bonne de 17 ans, pour l’abuser… La jeune femme tombe enceinte et pour sauver les apparences, Victoire la persuade de garder son enfant et de le leur donner pour qu’il devienne leur fils. Céleste accepte, n’ayant pas vraiment d’autres alternatives.

Mais les faux semblants ne sont pas si faciles à tenir pour Victoire qui n’arrive pas à s’attacher à « son » bébé qui commence à dépérir par manque d’affection. Une nuit, Céleste se glisse dans la chambre de sa patronne pour emmener le bébé dans sa chambre et lui redonner de la vie par le contact physique du peau à peau. Quand Victoire cherchant le petit trouve la bonne dans sa chambre, leur vie va prendre un tournant radical…

En effet, les deux femmes si différentes vont découvrir des sentiments intenses et un amour physique que ni l’une ni l’autre n’avait connu jusque là. Elles vivent une parenthèse enchantée ensemble, Céleste goûtant une douceur de vie et Victoire découvrant une liberté jusqu’alors inconnue mais elles seront rattrapées par les convenances de la société.

Très beau roman que j’ai vraiment apprécié. C’est une histoire d’amour très forte et aussi une peinture de la « bonne société » et des personnes plus modestes au début du siècle.

La version audio est très bien lue par l’auteure (ce qui n’est pas toujours le cas). J’ai vraiment été transportée dans le monde de Céleste et Victoire, elle me racontait leur histoire. Je vous conseille ce support de lecture!

 Chez Sylire

 

L’écorchée : Donato Carrisi (Lu par Antoine Tomé)

Résumé de l’éditeur : « Sept ans après s’être mesurée au Chuchoteur, Mila Vasquez travaille aux Limbes, le département des personnes disparues. L’enquêtrice excelle dans son domaine. Peut-être parce qu’elle est incapable d’éprouver la moindre émotion. Ou peut-être parce qu’elle-même porte dans sa chair la marque des ténèbres. On a tous ressenti l’envie de s’évanouir dans la nature. De fuir le plus loin possible. De tout laisser derrière soi. Or chez certains, cette sensation ne passe pas. Elle leur colle à la peau, les obsède, les dévore et finit par les engloutir. Un jour, ils se volatilisent corps et biens. Nul ne sait pourquoi. Bientôt, tout le monde les oublie. Sauf Mila.
ET PUIS, SOUDAIN, CES DISPARUS RÉAPPARAISSENT POUR TUER.
Face à eux, Mila devra échafauder une hypothèse convaincante, solide, rationnelle. Une hypothèse du mal. Mais pour les arrêter, il lui faudra à son tour basculer dans l’ombre. »

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Après avoir lu « Le chuchoteur » il y a quelques années, j’ai eu envie, pour le mois italien de retrouver cet auteur qui m’avait vraiment marquée à l’époque. Pour commencer, je dois dire que si on retrouve le personnage de la policière Mila Vasquez qui est présente dans le roman précédant et que l’affaire du chuchoteur est évoquée, ce n’est pas à proprement parlé une suite (même si c’est « vendu » comme tel). J’avais d’ailleurs oublié les détails du premier roman qui auraient pu m’aider à comprendre les allusions faites et même si je regrettais un peu de ne pas les avoir en tête, ça ne gêne pas la compréhension de ce roman mais j’ai trouvé que quitte à reprendre un personnage, l’auteur aurait pu développer un peu plus les informations qu’il avait dû donner dans le premier tome car j’avais du mal à cerner Mila. Je n’ai pas trouvé ce tome aussi fort que le premier et au moment d’écrire mon billet, j’ai même un peu de mal à me souvenir des détails  alors que je l’ai audiolu il y a peu de temps.

Donc, l’histoire est celle d’assassinats perpétrés par des personnes disparues depuis des années, qui reviennent du jour au lendemain dans la société pour tuer des gens d’une manière qui, au départ, ressemble à de la vengeance puis qui semble moins logique. Chaque « réapparu » tue quelqu’un et laisse des indices que seule Mila peut décrypter et elle va partir à la recherche non seulement des criminels actuels mais replonger aussi dans le passé pour chercher des points communs entre eux et découvrir comment ils ont disparus à l’époque.

Mila est aidée par un par un enquêteur Simon Berrish, un homme à qui les gens se confient facilement mais qui vit en autarcie dans le milieu de la police. Ils sont donc deux personnages assez sombres qui vont se serrer les coudes dans cette enquête.

J’ai apprécié cette audiolecture sur le moment tout en me disant que c’était quand même un peu confus. Pourtant, la toute fin me donne quand même envie de lire la suite (« L’égarée ») même si j’ai un peu peur que le suivant me plaise encore un peu moins que le premier 😉

 Chez Sylire

Chez Martine

catégorie « partie du corps »

Appelez-moi Nathan : Catherine Castro et Quentin Zuttion

L’histoire commence avec Lila, une petite fille puis une adolescente… Mais en fait, depuis toujours, Lila sait qu’elle n’est pas une fille et elle n’est pas Lila… Son nom choisi est Nathan et il veut que tout le monde arrive à le considérer comme ce qu’il sait qu’il est : un garçon… Pas une fille « garçon manqué », pas une lesbienne, non, il ne veut pas « devenir un garçon » car il « est » un garçon, c’est quelque chose que Nathan sait…

Evidemment, ce n’est pas une situation facile à exprimer et faire comprendre à son entourage. Quand Nathan est encore Lila, il commence par porter des vêtements masculins et une coupe « garçonne » mais au bout d’un moment cela ne suffit pas… Les seins et les règles deviennent des tortures permanentes.

Ses amis acceptent la situation très bien, les parents ont besoin de plus de temps… (ce qui est compréhensible) mais une fois que chacun a accepté qui était réellement Nathan, tout est mis en oeuvre pour lui permettre de devenir lui-même aux yeux de tous et notamment de la loi.

J’ai trouvé cet album très touchant, poignant même car on ne sait pas forcément ce qui traverse les personnes transgenres et cet album permet par le biais graphique de transmettre la souffrance ressentie. L’environnement adolescent de la vie de Lila/Nathan est aussi très intéressant car cet album montre à la fois des vies d’adolescents ordinaires et les tourments de Nathan et c’est un vrai appel à la tolérance et à la compréhension d’un sujet sérieux auprès des jeunes lecteurs.

The Autist Reading en a parlé il y a peu de temps. Et je vous conseille aussi le roman jeunesse « George » sur une tranche d’âge plus jeune.

catégorie « lecture » (nom de l’éditeur) pour ma ligne BD

Les croques -Tome 1-Tuer le temps : Léa Mazé (Billet avec Bastien)

J’avais repéré cette BD lors d’un rendez-vous de la BD du mercredi et je me souviens avoir demandé à la personne qui en avait parlé si ça pourrait plaire à Bastien mais j’ai oublié qui c’était, désolée. Quand j’ai vu que Masse Critique proposait ce titre, je l’ai coché pour moi et Bastien!

Céline et Colin sont des jumeaux qui vivent avec leurs parents au pied d’un cimetière car leurs parents s’occupent d’une entreprise de pompes funèbres. Ils vivent très mal leur metier car au collège tout le monde se moquent d’eux et leur donnent des surnoms en rapport avec les croques-morts… Ils ne sont pas très sérieux au collège et finissent par être exclus plusieurs jours et doivent rester à la maison.

Leurs relations familiales sont très tendues les adultes semblent sur les nerfs et les enfants les dérangent toujours… Céline et Colin doivent s’acquitter de leur punition qui est de nettoyer le cimetière et se réfugient auprès de Poussin, le graveur de pierres tombales qui travaille pour leurs parents, avec qui ils s’entendent très bien.

En traînant entre les tombes, ils remarquent des signes étranges gravés sur les pierres tombales et ils se décident à mener l’enquête pour résoudre cette énigme et tuer le temps…

Ce premier tome se termine par un grand suspense et ma réaction a immédiatement été : « Ah non! » et j’ai ensuite été chercher la date de sortie du tome 2 (car je sais que je le lirai!) et c’est prévu pour la fin septembre 2019!

J’ai aimé les dessins et j’ai particulièrement aimé les couleurs.

Voici l’avis de Bastien (9 ans et demi) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« C’est l’histoire de deux enfants qui habitent dans un cimetière et qui doivent subir les railleries de leurs camarades. Mais leur vie va être changée par une marque trouvée sur une tombe. Ils vont alors se lancer dans une enquête dans le cimetière mais à la fin… Je n’en dis pas plus pour laisser du suspense…

J’ai bien aimé ce livre car il y a de l’aventure et du suspense … mais beaucoup trop de suspense à la fin et je veux le tome 2!

Je n’ai rien de particulier à dire sur les dessins, c’est comme n’importe quelle BD. »

Merci à   et Les Editions de la Gouttière

La petite peste philosophe -Anatomie d’une débâcle : Vanna Vinci

Quatrième de couverture : « Elle est nihiliste, parle comme une jeune femme de trente ans, passe son temps sur Internet, demande un lifting pour son anniversaire, est spécialiste du sotto voce et lit Kant en cas d’insomnie. Heureusement, la petite peste philosophe a un interlocuteur à sa mesure, une peluche, Lillo, son confesseur qu’elle adore parce qu’il l’écoute sans poser de questions et surtout accepte toutes ses fantaisies. Bref, cette petite fille, vous allez adorer la détester ! »

J’ai choisi cette bande dessinée uniquement parce que son auteur est italienne et je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. L’histoire commence par un chapitre intitulé « Genèse » et avec la naissance de l’héroïne, le jour de l’accouchement, ou plus exactement, son refus de naître. Le dialogue entre le bébé et le gynécologue est assez surréaliste car non seulement  l’enfant à naître parle très bien mais elle a des idées bien arrêtées sur le monde dans lequel elle ne veut pas entrer…

Tout le reste est à l’avenant : la petite fille est cynique à souhait et réagit non pas comme une jeune femme de trente ans comme le dit la 4eme de couverture, mais plutôt comme un vieux grincheux… Bien qu’elle dépasse pas l’enfance dans cet album.

Les relations avec sa mère, son doudou, ses camarades de classe et … un cochon qui parle, intellectuel et distingué qui danse très bien le tango… sont l’occasion de faire ressortir son nihilisme et son cynisme…

Au départ, j’ai trouvé des points communs avec « Mortelle Adèle » (je me demande vraiment d’ailleurs si les auteurs de cette série jeunesse ne se sont pas largement inspirés de « La petite philosophe », c’est tellement frappant) mais plus adaptée aux adultes qu’aux enfants, plus « intellectuel », qui se prend un peu trop au sérieux… Personnellement, si j’ai souri par moments, je me suis assez vite lassée. C’est un peu trop répétitif et cela sonne faux. Je ne suis pas entrée dans l’univers de cette petite fille car la personnalité est vraiment trop décalée de l’âge supposé du personnage. J’aurais peut-être plus adhéré si elle avait eu 13 ans, cela aurait été plus réaliste…

Je vous recommande plutôt Mortelle Adèle (Tome 1 / Tome 3) 😉

Chez Martine

catégorie « partie du corps » pour ma ligne BD

Où va le blog cette semaine?

Où va le blog cette semaine?

Je suis crevée! Du coup j’oublie plein de trucs et surtout, je lis à deux à l’heure!! Et comme la fin d’année scolaire arrive vite avec les conseils de classe, je sens que ça ne va pas s’arranger…

Alors quel est le programme de la semaine?

Dimanche 26 mai, il y aura deux BD : « La petite peste philosophe » pour le mois italien chez Martine et « Les croques » reçu grace à l’opération Masse Critique (un billet avec Bastien)

Mardi 28 mai, je vous parlerai d’une BD très forte : « Appelez moi Nathan »

Jeudi 30 mai, je vous présenterai deux romans audio : « L’écorchée » pour le mois italien chez Martine et « Amours » (lu avant de rencontrer l’auteure Léonor de Récondo le 7 juin!)

Vendredi 31 mai, je vous présenterai le mois anglais qui sera à l’honneur en juin!

Samedi 1er juin, vous pourrez voir le bilan de mes lectures de mai.

Et enfin, dimanche 2 juin, ce sera le traditionnel billet « Oyez! Oyez! »

En ce moment, avec les yeux, je suis en train de lire « Tableaux d’une exposition » (« Notes from an exhibition ») de Patrick Gale (pour le mois anglais chez Lou et Titine) et avec les oreilles, je lis « La maison des hautes falaises » de Karen Viggers (Lu par Valérie Marchant). Ma prochaine lecture avec les yeux sera « Les Mysteres d’Avebury » de Robert Goddard pour le mois anglais sur ma liseuse et je n’ai pas encore choisi ma prochaine lecture avec les oreilles!

Bonne semaine à tous et bonnes lectures! 🙂

La Croisade des Innocents : Chloé Cruchaudet

Au 13e siècle, Colas fuit sa famille car sa soeur vient d’avoir un accident par sa faute et il a peur de son père. Il se retrouve parmi d’autres enfants errants, vivant dans la fatigue, exploités qu’ils sont par le patron de la brasserie où ils travaillent. Le seul moment de répit est la messe et le spectacle de marionnettes sur Jésus que leur montrent les prêtres.

Un jour, Colas voit un corps pris dans un plan d’eau gelé et commence alors la légende de celui qui a vu Jésus… Avec son copain Camille, ils racontent que Jésus leur a demandé d’aller à Jerusalem. Les autres enfants, purs et croyants, décident de suivre cette croisade.

Ils partent sans adultes et décident de n’accepter que des enfants purs comme eux. Au fil du chemin, des plus grands, moins purs, les rejoindront et pour survivre ils organisent des spectacles de marionnettes pour raconter leur croisade et le message de Jésus.

Ils croient à leur histoire, même Colas et Camille veulent y croire. Mais vivre seuls dans ces conditions n’est pas simple pour une grande bande d’enfants sans défense. Et des coeurs purs ne suffisent pas.

C’est une jolie histoire illustrées de façons très agréable dans des tons sombres qui retracent bien le texte. J’ai trouvé la fin vraiment touchante. Je vous recommande cet album, comme tous ceux de Chloé Cruchaudet (dont j’ai aimé tout ce que j’ai lu, qui est, c’est important de le noter, toujours très différents d’un album à l’autre!) : La poudre d’escampette, Ida, Groenland Manhattan et Mauvais genre.

J’avais repéré chez Mo!

Kérosène : Alain Bujak et Piero Macola

Résumé de l’éditeur : « Janvier 2010. Mont-de-Marsan. Alain Bujak se dirige vers le Camp du rond, « chez les manouches ». Il y a rendez-vous avec Marie, la doyenne. Juste après la Seconde Guerre mondiale, ils se sont installés là, Marie avec ses parents, ses frères et sœurs, dans les baraques en bois laissées vacantes par les prisonniers allemands qui venaient de partir. Le Camp du rond est situé en bout de piste d’une base militaire aérienne. C’est une Zone A. Personne ne devrait y vivre compte tenu du bruit et des rejets de kérosène, dangereux pour la santé. L’ancienne équipe municipale a revendu le terrain à l’armée pour un euro symbolique. La nouvelle mairie décide de reloger les familles. Mais comment respecter leurs choix et leur identité, tout en respectant les normes et les lois ? L’isolement dû au racisme est bien plus violent que la misère…

Dans les Landes, le plus vieux camp de gitans de France doit être démantelé pour laisser place à une base militaire. A faire disparaître cet espace qui porte la mémoire de la communauté, c’est la communauté elle-même qu’on renverse et une identité qu’on gomme. Comment ceux qui ont toujours vécu en extérieur, et en dehors des villes pourraient supporter de vivre dans des logements ordinaires ? Est-il possible de trouver racine ailleurs, lorsqu’on est d’abord déracinés ? »

*

Cet album est un récit et pour ne pas dénaturer les faits, j’ai préféré recopier les informations trouvées sur le site de Futuropolis. J’ai emprunté cet album par hasard pour le mois italien parce que le dessinateur est Italien et je suis vraiment ravie de cette découverte. Je ne suis pas passée loin du coup de coeur et je peux commencer par vous recommander cette BD!

Tout d’abord, c’est un récit et un album qui prend le temps d’apprendre à connaître ces « manouches ». L’auteur, ne se précipite pas, il les observe, les écoute et leur donne la parole et on a vraiment l’impression d’être chez eux et avec eux et c’est vraiment très enrichissant. On laisse passer les mois et on voit l’évolution d’un projet autour de cette communauté, la manière dont ils le vivent, l’acceptent plus ou moins bien, leur installation et leurs réactions.

J’ai aimé l’atmosphère qui en résulte tant dans le texte que dans les dessins au crayonné aux couleurs douces. C’est vraiment un album subtil et riche. L’album a aussi cette originalité d’être accompagné de clichés, des photos prises par Alain Bujak lors de ses visites du camps et plus tard aux nouveaux logements. Ces photos accentuent vraiment l’impression « d’y être ».

C’est vraiment un très beau moment humain que les auteurs nous font vivre.

Et une fois n’est pas coutume, je peux signaler que c’est une lecture qui vous est aussi recommandée par L’Homme!

Un aperçu avec quelques planches ici.

  chez Stephie

Chez Martine

Le prix Audiolib 2019 : mon classement

En janvier, j’apprenais que j’étais à nouveau jurée du Prix Audiolib. J’ai lu et chroniqué les 10 romans et j’ai réfléchi à mes impressions sur les textes et sur les interpretations des lecteurs pour classer les titres.

Voici donc mon classement (vous pouvez lire ou relire mes avis en cliquant sur les titres)

  • 1 : 
My Absolute Darling de Gabriel Tallent lu par Marie Bouvet

Sans hésitation! C’est un coup de coeur et un coup de poing avec une très bonne interprétation. C’est un roman qui m’a marquée et qui mérite d’être lu!

Un texte très touchant et émouvant sur l’amour d’une soeur pour un frère et sur le deuil mais pas seulement. Interprétation très réussie de l’auteure.

Excellent surprise que ce texte qui est un roman sur la passion pour l’écriture et un portrait de la société américaine du début du 20e sous tous ses aspects. Passionnant et très bien interprété.

Un texte original. Il ne se passe pas grand chose et pourtant ce sont des tranches de vies que j’ai trouvées très riches. Le roman est servi par un style intéressant et une excellente interprétation.

  • 5 :
La Daronne d’Hannelore Cayre lu par Isabelle de Botton

Une histoire originale, pas tout à fait un polar mais plutôt le portait d’une femme hors du commun qui plonge dans le milieu de la drogue presque par hasard. Une bonne interprétation.

Une incursion dans le Paris de 1900 avec pour témoin une sorte de cow-girl qui porte un regard sur la ville avec un éclairage artistique. Une bonne interprétation.

Un roman court et fort sur la première guerre mondiale du point de vue d’une tirailleur sénégalais. Je n’ai pas forcément adhéré totalement au roman malgré des qualités que je lui reconnais. L’interprétation par un lecteur africain apporte un vrai plus au roman que j’ai sans doute plus apprécié en audio que je ne l’aurais fait en version papier.

J’ai trouvé toute la première partie beaucoup trop longue et lente et si j’ai apprécié la deuxième moitié, je dois dire que c’est grâce à l’interprétation de Thibault de Montalembert qui est toujours très bonne!

J’ai abandonné ce roman à la moitié parce que je l’ai trouvé trop long et bavard mais je peux malgré tout y trouver de beaux passages. L’interprétation est bonne. Plus court, il aurait été plus haut dans le classement.

Si j’ai terminé ce roman c’est sans doute en grande partie parce qu’il était court car je dois dire que je suis un peu passée à côté, particulièrement de la deuxième moitié. L’interprétation était plutôt bonne.

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Ce que je note cette année, c’est que j’ai eu deux coups de coeur et de très bonnes découvertes et surtout que toutes les interprétations m’ont plu, elles étaient réussies et aucun ne m’a gaché un roman comme cela a déjà été le cas d’autres fois et c’est un point très positif!

Et maintenant?

Tous les jurés vont envoyer leurs classements d’ici le 27 mai, puis Audiolib va établir un classement de 5 titres.

Ensuite, du 13 juin au 23 août ces finalistes seront soumis au vote des internautes (à votre tour de jouer!!), vote qui déterminera le grand lauréat du Prix Audiolib 2019.