Le village aux mille roses : Philippe Nessmann (Billet avec Bastien)

Ce petit roman / nouvelle ou plus ou moins album (difficile à classer : il est court et illustré mais de façon très stylisée) est un conte qui montre comment l’intolérance peut s’installer et comment la diversité apporte plus de bonheur que la pensée unique.

En utilisant l’image de roses noires qu’un chef de village dictatorial impose à tous parce que, lui, les trouve belles et estime donc que ce sont les seules à avoir de la valeur, on voit comment s’installe un régime de terreur qui efface toute légèreté et cohésion dans le village.

On ne peut pas s’empêcher de penser au régime des Talibans qui rejetait toute forme d’expression de joie.

Ce texte profond sera certainement un déclencheur de discussions avec les jeunes sur la liberté.

Voici l’avis de Bastien (presque 9 ans et demi) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« C’est l’histoire d’un village connu pour ses grands champs de roses. Il y en a de toutes les couleurs mais un jardinier va en inventer une toute nouvelle : une rose noire. Mais le chef du village aimera tellement cette rose noire qu’il décidera de détruire toutes les autres roses. Je n’en dis pas plus pour garder le suspense.

J’ai adoré ce livre et pour l’instant c’est mon livre préféré des Incorruptibles car j’ai bien aimé le côté « phisolophique » (ou « philosophique »?)… c’est à dire le fait qu’il ne faut pas aimer une seule chose… je ne sais pas très bien comment expliquer ça, c’est trop difficile à expliquer en mots… Par exemple, j’ai aimé que le jardinier n’élimine pas les roses noires du rosier multicolore.

Et j’ai bien aimé les illustrations avec des formes géométriques et toutes les couleurs. »

catégorie « lieu » de ma ligne jeunesse

 sélection CE2-CM1

L’incroyable histoire de l’orchestre recyclé : Michel Piquemal et Lionel Le Néouanic (Billet avec Bastien)

Résumé de l’éditeur : « A Cateura, un bidonville du Paraguay, 25 000 personnes vivent dans la misère à côté de la plus grande décharge de la capitale. En 2006, Favio Chavez, assistant social et guitariste, vient y monter un projet autour du recyclage. Il a alors une idée originale : le changement par la musique, pour redonner le sens de la beauté à ceux qui vivent au milieu des déchets. Les enfants apprennent à fabriquer des guitares avec des boites de conserves, un saxo avec une gouttière et des pièces de monnaie, des contrebasses avec des morceaux de bois et de bidons d’huile… Les parents retrouvent leur dignité, et les enfants musiciens, grâce à l’Orchestre de Cateura qui sillone le monde, rêvent de demain…
L’album raconte très poétiquement et simplement cette histoire vraie étonnante. »

Cet album transmet un double message très beau et important : la musique est un vecteur de cohésion, de liberté et de joie et un message écologique sur le recyclage. Il permet aussi de montrer aux jeunes lecteurs des enfants qui vivent des conditions totalement différentes des leurs avec une pauvreté terrible et  un grand dénuement.

Les illustrations sont très intéressantes avec des collages, des objets avec des effets de volumes  et de textures qui rendent l’album très vivant et cohérent avec le sujet.

Mon bémol réside dans la tranche d’âge dans laquelle il a été sélectionné pour les Incorruptibles car je pense qu’il correspond plus à des enfants plus jeunes (CP-CE1).

Cet album raconte une histoire vraie :

Voici l’avis de Bastien (presque 9 ans et demi) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« C’est l’histoire d’enfants dans un bidonville qui commencent à s’intéresser à la musique et qui vont créer tout un orchestre recyclé avec des déchets du bidonville.

Je n’ai pas particulièrement aimé l’histoire car le thème ne me plaisait pas vraiment. Dans le thème, je trouvais que ce n’était vraiment pas mon genre. Et aussi j’ai trouvé ça beaucoup trop court pour moi qui aime les gros romans.

J’ai pas vraiment aimé les illustrations non plus. En fait, je n’ai pas trop aimé le livre. »

avec Blandine, allons voir son avis!

sélection CE2-CM1

catégorie « lecture »

Les heures rouges (Red clocks) : Leni Zumas

Ce roman se situe dans des Etats-Unis imaginaires mais pas si impossibles à imaginer, avec des droits des femmes nettement réduits, une regression des libertés individuelles sur son corps et une moralisation archaïque de ce que doit être la famille. En effet, des lois sont passées, de façon presque inaperçues, qui donnent plus de droits à un fœtus qu’à une femme et qui fait que l’avortement est devenu un acte criminel, peu importe les raisons de cet avortement et que la procréation assistée devient interdite aussi. L’idée est que les bébés qui ne seront pas avortés pourront être adoptés par ceux qui ne peuvent pas en avoir… sauf qu’une nouvelle loi est sur le point d’entrer en application : l’adoption sera réservée aux couples mariés… Les femmes qui cherchent à aller au Canada pour se faire avorter seront arrêtées et condamnées également grace à des accords entre les deux pays…

Dans cette société très proche de la nôtre, nous sommes dans la petite ville de Newville, en Oregon, un lieu un peu reculé, près de la mer avec ses baleines et sa nature assez sauvage. Nous croisons différentes femmes, plus ou moins liées qui, toutes, avec leurs différences, vont se questionner sur leur place de femme dans la société. Elles vivent toute avec une problématique en rapport avec la procréation.

Ro, professeur d’histoire au lycée, essaie désespérément d’avoir un enfant toute seule. Susan, femme au foyer, est mère de deux enfants, Mattie, jeune lycéenne prometteuse, tombe enceinte par accident et Gin, est une femme qui est associée à une sorcière à cause de son mode de vie isolé des autres et ses médecines alternatives à base de plantes. En parallèle, les chapitres concernant les personnages sont entrecoupés par des extraits de la biographie que Ro écrit sur une exploratrice islandaise du 19è siècle.

Ces femmes sont sans doute présentées comme des archétypes de la féminité et d’ailleurs chaque chapitre qui leur est consacré les nomme par un statut (je ne sais pas comment c’est traduit car je l’ai lu en anglais) : Ro est appelée « The biographer » (la biographe), Susan « the wife » (l’épouse), Mattie « the daughter » (la fille, par filiation) et Gin « the mender » (la réparatrice?), qui les enferme en quelque sorte dans un aspect de leur vie. Mais ce que j’ai aimé dans ce roman c’est que justement, les clichés dépassent les personnages.

En effet, il y a pour moi un vrai contraste entre l’image donnée à l’extérieur et les désirs et les questionnements intérieurs de ces femmes. Elles sont tout le contraire de l’image qu’elles donnent. Ro, est donc une célibataire très indépendante, éduquée, qui essaie d’inculquer à ses élèves un sens civique et féministe, qui ne dépend pas d’un homme et qui pourtant meurt d’envie d’avoir un bébé toute seule. Elle en parle assez factuellement à son entourage mais sans pour autant se confier sur le besoin visceral qu’elle ressent. Malgré toute son indépendance, elle jalouse pourtant Susan qui dégage l’image d’une certaine harmonie familiale avec son mari et ses deux enfants. Mais cette dernière n’est pas heureuse non plus, elle regrette d’avoir abandonné ses études, n’arrive pas à trouver sa place dans son couple et dans sa famille et a le sentiment de s’être en quelque sorte sacrifiée à cette famille idéale. Elle non plus n’exprime pas ses doutes et elle laisse les distances s’installer.

Mattie, qui est à la fois l’élève de Ro et la babysitter de Susan, est une enfant adoptée par des parents aimants. Elle réussit bien à l’école et pourtant elle semble être à côté de sa vie au destin tout tracé. Elle tombe enceinte et ne veut pas garder ce bébé, même si cela va à l’encontre des principes de ses parents qui, l’ayant adoptée, prônent leur préférence de l’abandon pour rendre une nouvelle famille heureuse. Mais ce bonheur apparent est terni pour elle du questionnement permanent sur qui est sa vraie mère et elle ne veut pas faire subir cela à son enfant. Et enfin, Gin, elle, fait peur avec sa vie décalée, abandonnée par sa mère, élevée par une tante un peu sorcière, elle aide les autres femmes, les soigne, les libère, les accompagne mais elle porte aussi un fardeau lié à une naissance.

C’est pour moi un très beau roman de femmes, pas sur « les » femmes mais sur « des » femmes, multiples et diverses. C’est aussi un roman qui montre que les femmes ne se parlent peut-être pas assez et ne se soutiennent pas forcément vraiment, que ce soit entre personnes qui se côtoient qu’au niveau plus général car comme le dit Ro à un moment, certaines lois sont passées sans que les femmes ne prennent conscience à l’époque de ce que cela impliquait pour l’avenir…

Le seul bémol, je n’ai pas été très touchée par les passages sur l’exploratrice, je n’en ai pas vraiment vu l’intérêt pour tout dire.

J’ai découvert Leni Zumas lors d’une table ronde au Festival America cette année et j’ai acheté son livre dans la foulée. Si vous voulez écouter les échanges voici la vidéo de cette rencontre de plusieurs autrices (je n’aime pas ce mot!) / auteures :

 chez Antigone

catégorie « objet » (= horloges)

Jouer aux fantômes : Didier Lévy et Sonja Bougaeva

Résumé de l’éditeur : « Plongée au cœur du quotidien d’un petit garçon plein de ressort et d’imagination, qui vit seul avec sa mère et dort la nuit dans des appartements vides. Il ne faut pas faire de bruit, juste « jouer aux fantômes ». Et le matin, filer à l’anglaise, avant l’ouverture de l’école. Puis la journée se passe normalement, sauf que le soir, le garçonnet attend sa mère à la bibliothèque, le temps de trouver un nouveau havre pour la nuit…
Au fil d’une histoire pudique, on découvrira que cette maman courageuse, qui vit de ménages, termine sa tournée par une agence immobilière où trône un tableau avec des clés d’appartements vides… »

Cet album raconte l’histoire d’un petit garçon et sa maman qui vivent des vies de « fantômes ». Le jour, ils ont des vies normales, lui va à l’école et elle va au travail mais le soir, ils changent de logements, dorment dans des appartements vides, en cachette et doivent être toujours très discrets…

Cette vie, c’est celle d’une mère qui fait tout pour que son fils ne pâtisse pas du fait qu’ils sont sans domicile fixe et que tout en travaillant (difficile d’expliquer le concept de travailleur précaire et de travailleur sans logement à son enfant) elle n’a pas les moyens de les loger. Elle essaie de transformer cette mauvaise passe en une aventure mais l’enfant n’est pas vraiment dupe.

Personnellement, j’ai trouvé cette histoire terriblement triste et noire. Les illustrations assez froides servent bien cette situation terrible. Je sais que la littérature jeunesse doit parler de faits de société mais je n’ai pas trouvé que le support de l’album soit vraiment le vecteur le mieux choisi. Je pense qu’un roman aurait permis d’approfondir un peu plus le sujet.

Voici l’avis de Bastien (presque 9 ans et demi) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« C’est des gens qui sont très pauvres, ils doivent changer de maison chaque soir parce qu’ils n’ont pas de maison fixe.

La mère qui fait le ménage dans une agence immobilière emprunte des clés de maisons vides et ils disent qu’ils jouent aux fantômes car il ne faut pas faire de bruit ou allumer le lumière.

Je n’ai pas particulièrement aimé car le sujet ne m’intéresse pas trop. Je me mets mal à la place des personnages.

J’aime bien les illustrations.

J’aime bien qu’il y ait de 1 € qui soit reversé à la Fondation Abbé Pierre parce que ça parle du même sujet et c’est plutôt généreux de la part Sarbacane! »

 sélection CE2-CM1

Ni lire, ni écrire ! : Yves-Marie Clément et Emilie Vanvolsem (Billet avec Bastien)

Zoé est en CP et elle a beaucoup de mal avec la lecture mais elle a le déclic à la fin de l’année scolaire quand, avec une amie, elle prend plaisir à lire un album à la bibliothèque.

Elle est très enthousiaste et son père lui propose de choisir un cadeau. Elle veut un livre mais son père est un peu récalcitrant à aller à la librairie avec elle.

En effet, il ne sait pas lire et c’est ce jour-là qu’il l’avoue à Zoé. A partir de là, le père va faire en sorte d’apprendre à lire et sa fille va l’accompagner.

L’idée est belle et instructive, le message pouvait être double : on peut apprendre à lire sur le tard si on ose demander de l’aide et aussi, si on n’apprend pas à lire à l’école, on peut en souffrir énormément à l’âge adulte. La construction qui alterne le point de vue du père et de Zoé est aussi intéressante mais j’ai vraiment trouvé ce roman beaucoup trop court et le sujet aurait mérité d’être plus fourni.

Mais c’est sans doute un point de vue d’adulte car quand j’ai demandé à Bastien s’il ne l’avait pas trop facile à lire et trop court, il m’a répondu que c’était court mais que c’était quand même un sujet sérieux.

Je le conseille pour des petits lecteurs de CE2-CM1.

Voici l’avis de Bastien (presque 9 ans et demi) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« C’est l’histoire d’une petite fille dont le père sait tout faire -du moins le croit-elle.

Elle vient juste d’apprendre à lire quand elle découvre que son père, lui, ne sait pas lire.

Au début, il ne veut rien faire puis, il ira à des cours de rééducation faits par la mère d’une copine de la fille et quelques leçons après, il arrive à lire.

Ca doit être horrible de ne pas savoir lire car moi, personnellement, j’adore lire!

Mais je n’ai pas particulièrement aimé ce livre car le sujet de m’intéresse pas trop. »

sélection CE2-CM1

catégorie « lecture » pour ma ligne jeunesse

Fief : David Lopez (Lu par l’auteur)

Je ne sais pas par quel bout vous parler de ce roman alors je vais commencer par vous dire que j’ai beaucoup aimé!

Je ne voudrais pas vous faire peur en étant trop réductrice et en vous disant que c’est l’histoire d’une bande de plus ou moins jeunes garçons, qui vivent plus ou moins en banlieue (ils sont vraiment entre la campagne et la ville, pas assez « banlieue » pour être des vraies racailles, mais ne sont ni des « bourg' » de la ville ou des « ploucs » de la campagne) et qui passent leur temps à fumer des joints en parlant des filles et des potes en n’ayant pas beaucoup de perspectives d’avenir…. Et pourtant, il y a de ça dans ce roman… Mais en même temps, cette bande de copains permet de dire beaucoup sur une partie de la société : ceux qui sont dans un entre-deux : entre-deux catégories sociales, entre-deux zones géographiques, entre-deux identités, entre-deux âges aussi et dans une période d’incertitude entre l’envie d’évoluer et l’envie que rien ne bouge.

Je ne voudrais pas vous faire peur en vous disant que c’est un roman sur la boxe, car ce n’est qu’un aspect du roman mais il y a pourtant de très belles pages (oui, belles!) sur la boxe. La boxe comme lien fédérateur et en même temps comme échappatoire, la boxe comme défouloir et comme zone d’espoir. L’auteur dit beaucoup sur son personnage principal au travers de ces pages sur la boxe.

Il y aussi des questionnements très sérieux sur la vie et les relations humaines (amis, femmes, famille) mais aussi des passages très drôles (le chapitre sur la dictée est très amusant et réaliste!). Il y a aussi l’évocation de l’enfance, la manière dont les jeunes prennent tous des voies différentes : les études, le deal de drogue, la glande…

C’est un roman vraiment riche sur de nombreuses thématiques très actuelles et pourtant assez universelles. L’auteur fait aussi le lien avec des textes très littéraires, notamment « Candide » de Voltaire qu’un de ses personnages évoque pour metre en perspective leurs propres vies.

J’ai aimé le style de ce roman qui mêle habilement le language parlé et une narration plus traditionnelle et qui dégage une certaine musicalité, un rythme presque poétique. Il y a parfois des chapitres qui explorent certaines thématiques ou certaines scènes en profondeur : je pense à un combat de boxe, le match de foot du père du personnage principal, un rapport sexuel… et ces scènes sont comme des tableaux qui s’insèrent dans le roman et apportent un autre éclairage sur les passages plus dialogués entre les différents protagonistes. Concernant ces personnages, je note aussi que certains ressortent plus que d’autres : Jonas, le personnage central, Lahuiss, qui est celui qui par les études sort un peu du milieu, Ixe le copain dealer mais les autres forment plutôt une sorte d’ensemble indéfini, on ne voit pas vraiment leurs couleurs, leurs origines, leurs passés et leurs avenirs, il font parti d’un groupe, ils sont un peu une entité et c’est aussi très intéressant dans ce roman.

Dans cette version audio, c’est l’auteur qui lit et il le fait très bien. Il prend un intonation, un rythme qui colle parfaitement à ses personnages et les dialogues sont extrêmement bien lus, on s’y croirait. Vraiment, félicitations pour sa lecture, il donne à son roman une dimension très authentique.

A la fin, il y a un entretien avec l’auteur que j’ai trouvé vraiment intéressant. Il dit des choses sur son écriture et sur ses intentions qui ont vraiment apporté un plus à ma lecture (mais par contre, je me suis vraiment demandé pourquoi la personne qui l’interviewait le tutoyait, j’ai trouvé cela déplacé).

Voici une interview également très intéressante :

Pendant ma lecture, j’ai pensé à deux BD « TMLP (Ta Mère La Pute) » et « La petite couronne » toutes deux de Gilles Rochier et aussi au film « La haine » :

 Chez Sylire

Sandrine l’a aussi lu dans le cadre du prix.

catégorie « lieu »

Différente : Marlène Tissot (Lu par Margot Châron)

Margot est une jeune femme qui semble un peu simplette, gentille et douce mais un peu naïve. Elle travaille avec Gisèle avec qui elle s’entend bien. Elle se sent assez assez à l’aise pour lui raconter que quand elle était enfant, son oncle « soulevait sa jupe et tirait sur l’élastique de sa culotte pour regarder ses fesses. Il l’étouffait avec sa main pour l’empêcher de crier. » Elle raconte cela sans paraître réaliser ce que cela implique. Son autre oncle fait en sorte que son frère soir condamné mais Margot ne s’est pas laissée abattre par ces événements, comme s’ils lui étaient passés au-dessus. Elle dit souvent qu’un médecin lui avait dit qu’elle n’était pas idiote mais « différente » et elle est très attachée à cela.

Et effectivement, Margot est différente. Peut-être plus lente intellectuellement mais surtout pleine de joie de vivre et d’envie de voir le meilleur dans ce qui l’entoure.

Gisèle prend très mal les confidences de Margot, elle ne voulait pas savoir et le seul regret de la jeune femme, c’est la peur d’avoir perdue son amie, qui est un peu comme une figure de mère, après s’être confiée.

J’ai trouvé ce texte très touchant et le personnage de Margot est lumineux. Une belle découverte et la lectrice donne vraiment vie au personnage.

La particularité de la maison d’édition 15K est de proposer des textes courts et celui-ci dure 24 mn. c’est sans doute intéressant pour certains audiolecteurs qui n’ont pas envie de rester trop longtemps sur le même texte audio mais pour moi c’était trop court, j’aurais apprécié de trouver ce texte dans un recueil de nouvelles mais une seule nouvelle ne dure même pas le temps de mon trajet pour aller au travail alors je suis un peu restée sur ma faim.

Mais cette remarque mise à part, je dois dire que j’ai vraiment aimé cette nouvelle.

Lauréat « fiction » 2019 du

 Chez Sylire

La Guerre des Lulus – 1916 La Perspective Luigi (Tome 1) : Régis Hautière et Damien Cuvillier

Avec Bastien nous avons lu les 5 premiers tomes de la série « La guerre des Lulus », et il y a un ellipse dans la série : on sait qu’il s’est passé quelque chose en 1916 quand les Lulus se sont trompés de train et se sont retrouvés en Allemagne au lieu de la Suisse où ils pensaient se réfugier. Rien n’était dit dans la première série mais « La perspective Luigi » commence  1936 quand un homme vient interviewer Luigi, maintenant adulte, car il veut rassembler des témoignages de Français ayant été déportés en Allemagne durant la 1ère guerre mondiale.

C’est donc un retour en arrière sur cette période. Luigi raconte leur arrivée à Berlin, où ils ne savent pas tout de suite qu’ils sont en Allemagne! Très vite, ils doivent fuir la police locale et se trouvent liés à une bande de jeunes vagabonds, voleurs, mendiants, pickpockets…

Ils ne disent pas qu’ils sont français, se faisant passer pour des Suisses et finissent par gagner la confiance de la bande et ils dépassent même la barrière de la langue grâce aux rudiments d’allemand appris auprès de Hans (T2). Ils vont partager leurs vies très difficiles. En effet, Berlin subit la famine et ils ont sans cesse peur d’être attrapés par la police ou par la bande ennemie « Les artilleurs » avec qui ils doivent partager leur territoire de rapine.

Ce premier tome se termine pourtant sur une situation encore plus dramatique pour les jeunes français qui vont s’apprêter à connaître leur épreuve la plus terrible depuis le début de la guerre.

 avec Blandine : Allons voir son avis.

catégorie « métier » de ma ligne BD

 chez Blandine

Calpurnia -Tome 1 : Daphné Collignon (Billet avec Bastien)

Texas, 1899, Calpurnia Tate est une petite fille dans une grande famille aisée. Elle observe ses frères et la nature qui l’entoure. Elle est curieuse du monde animal et auprès de son grand-père, elle se découvre naturaliste. Mais la petite fille un peu sauvageonne a aussi du mal à intégrer ce que la bonne société à laquelle elle appartient attend d’elle. Elle s’intéresse surtout à la science.

C’est un personnage intéressant et attachant et j’espère pouvoir lire le deuxième tome.

J’ai beaucoup aimé les dessins et les couleurs pleins de douceur.

Voici l’avis de Bastien (9 ans et quelques) pris sous la dictée sans que je ne change un mot (et sans qu’il ait eu connaissance de mon avis) :

« Ca parle de la seule fille d’une grande famille de garçons qui a un grand-père plutôt réservé et mystérieux. Elle s’intéresse à la biologie et à tout ce qui se passe autour d’elle.

Elle va découvrir un petit quelque chose au sujet de sauterelles dans son jardin qui lui donne envie de devenir naturaliste comme son grand-père qui l’aidera dans ses recherches.

J’ai beaucoup aimé ce livre où il y  a des insectes et la nature. Je n’ai rien de spécial à dire sur les dessins. »

  chez Stephie

La vérité sort de la bouche de Bastien

Bastien a 9 ans et 5 mois et la vérité sort toujours de sa bouche 😉

  • On a promis à Bastien de l’emmener voir le film La grande aventure Lego 2 dont il nous parle depuis des mois. À midi, il avale de travers et tousse   :
    «Ça serait quand même dommage de mourir étouffé avant d’avoir vu le film!»

 

  • Je ris avec un rire bizarre et inhabituel : «Tu fais un bruit singulier!»

 

  • On cherche une idée de cadeau pour un copain et je lui demande ce que L. aime :
    «Il aime les maths.
    -Est-ce qu’il aime lire?
    Non, maman, il aime les maths, on peut pas aimer les maths et aimer lire, c’est deux choses très distinctes!» (bon, j’ai essayé de lui dire que c’était possible, mais il ne me croit pas trop 😉 )

 

  • Je regarde une vidéo de coureurs kényans qui s’entraînent pour un marathon. Bastien demande :
    «C’est une course réservée aux gens noirs?
    -Non, ce sont des Kényans et les Kényans sont noirs.
    Ah oui, ils courent dans de Grand « Kenyon »? (Canyon Kenyon Kenya 😉 )

 

  • Il est invité à dormir chez un copain pour la première fois : «J’ai un peu le trac…»

La mois dernier chez nous est sous le signe du carnaval!

Je ne suis pas peu fière du déguisement que j’ai fabriqué (avec l’aide de son magazine Astrapi)!