Après TMLP, Gilles Rochier nous emmène à nouveau en banlieue parisienne mais cette fois il nous parle plutôt des adultes, des pères. Ils traînent encore un peu comme les jeunes, c’est vrai, mais surtout ils cherchent à avoir une place normale dans la société, ils s’occupent des enfants qu’il faut chercher à l’école, ils font des petits boulots, s’inquiètent du voisinage, font les courses… Ils ont des vies somme toute assez banales et pourtant bien loin de l’image de « racailles » que véhiculent les médias sur la banlieues.

On y trouve quand même les dealers (mais il y a un running gag entre une « petite frappe » et un client qui lui pose toutes sortes de questions sur la drogue qu’il vend qui est d’abord assez incompréhensible mais qui devient très drôle quand les personnages nous expliquent qu’en réalité c’est une forme de résistance passive à l’invasion des dealers dans les immeubles!), il y a aussi les descentes de police et les jeunes qui zonent mais il y a aussi les personnes âgées et leurs chiens.

C’est un portrait assez touchant de cette « Petite couronne » où les gens cherchent à vivre le mieux possible. C’est drôle, c’est grinçant et c’est très « documentaire ».

Passez peut-être outre un dessin assez austère et hachuré, pas forcément très esthétique mais qui à mon avis sert bien le sujet. Je vous le conseille.

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2 commentaires sur « La petite couronne : Gilles Rochier »

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