Résumé de l’éditeur : « Lors de l’hiver 1911, l’asile d’aliénés de Sharston, dans le Yorkshire, accueille une nouvelle pensionnaire : Ella, qui a brisé une vitre de la filature dans laquelle elle travaillait depuis l’enfance. Si elle espère d’abord être rapidement libérée, elle finit par s’habituer à la routine de l’institution. Hommes et femmes travaillent et vivent chacun de leur côté : les hommes cultivent la terre tandis que les femmes accomplissent leurs tâches à l’intérieur. Ils sont néanmoins réunis chaque vendredi dans une somptueuse salle de bal. Ella y retrouvera John, un «mélancolique irlandais». Tous deux danseront, toujours plus fébriles et plus épris. 
À la tête de l’orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l’eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d’esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades. Projets qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour Ella et John. « 

J’avais repéré ce titre chez Saxaoul qui m’avait donné envie de le lire mais je crois que ce roman a pâti d’un mauvais timing de lecture. A la même époque, j’avais déjà mis de côté un autre roman qui était un peu exigeant et je pensais que cette lecture serait plus facile et pourtant, j’étais fatiguée et occupée et j’ai trop picoré, lu par petites tranches et je ne suis donc pas vraiment rentrée dans l’histoire pleinement. Et je me suis un peu ennuyée malheureusement. Mais je reste persuadée que j’aurais pu aimer ce roman si je l’avais lu à un autre moment car j’ai trouvé le style vraiment agréable et beau.

Ce que j’ai trouvé beau et touchant dans cette histoire, c’est l’évolution des personnages qui sont enfermés non pas parce qu’ils sont « fous » mais parce qu’ils ne sont pas adaptés à la société dans laquelle ils vivent. Ils sont enfermés dans un carcan et on voit petit à petit l’espoir qui transparaît entre John et Ella. Ils sont en quête de liberté et leur rencontre leur permet de s’en donner les moyens.

Il y a aussi Clem, qui est comme née à la mauvaise époque, elle a soif de connaissances et n’arrive pas à entrer dans le moule rigide dans lequel sa famille aisée veut la faire rentrer. Elle s’autodétruit et vivra par procuration la liberté de Ella dont elle sera une alliée.

Et enfin, il y a le personnage de Charles, le médecin de l’asile. Le médecin malgré lui sans doute. Il aurait tant rêvé être musicien professionnel. Mais il lutte contre lui même et se plonge à corps perdu dans son travail en apportant la musique comme thérapie pour ses patients mais surtout dans ses rêves de grandeur dans un projets d’eugénisme des « faibles d’esprit ». Mais ce n’est pas la seule frustration dans sa vie personnelle et progressivement, c’est le personnage qui sombre le plus dans la folie.

Pour conclure, je vous conseille cette lecture mais en essayant de vous ménager de bonnes périodes de lecture pour bien vous imprégner de la vie des personnages car ils le méritent. Je pense que c’est une auteur à qui je donnerai une seconde chance.

 chez Titine

15 commentaires sur « La salle de bal : Anna Hope »

  1. Oh, dommage…. J’avais commencé par son premier roman, Le chagrin des vivants, qui m’avait donné envie de découvrir celui-là.

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  2. oh oui l’eugenisme reste quand meme une philosophie sociale qui donne a vomir…en tout cas il doit etre fort ce livre, surtout a une epoque ou les fous n’etaient pas si fous…

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  3. J’avais été un peu mitigée à la lecture du Chagrin des vivants, je ne sais plus trop pourquoi… (je n’ai pas écrit de billet, et voilà, j’oublie !)

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  4. Un titre que j’avais beaucoup aimé : un de mes belles découvertes de la RL 2017. Dommage que tu sois passée à côté, mais effectivement, il y a des livres qu’il faut croiser au bon moment.

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    1. en fait je ne suis pas entièrement passée à côté, j’y ai vu beaucoup de qualités mais j’aurais aimé être plus emportée, mais je sais que c’était aussi à cause de la période où je l’ai lu 😉

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