Je change …

… j’avais la tête ailleurs ces derniers mois

Mes lectures « littéraires » étaient un peu parasitées par des lectures plus « pratiques »…

Ce genre de lectures :

Le « classique » : sérieux et complet (mais ma version est plus vieille, ça ne change pas tant que ça, non?)

(Plus rigolo)

(Un peu « américain » à mon goût)

Mais aussi quelques magazines :

Voilà, la famille est au courant, la plupart des amis ont été prévenus

Je peux maintenant le dire au monde entier (Tu m’écoutes le World Wide Web??)…

Dans 6 mois, si tout va bien, ma vie -notre vie- va changer du tout au tout!

Je couve un petit bébé  qui est prévu pour la mi-octobre…(enfin…petit, petit…c’est pas gagné…si l’hérédité s’en mèle il risque de ne pas être si petit … Je faisais 4kg400 à la naissance et L’Homme-Qui-Va-Etre-Papa faisait aussi 4kg et quelques!!!)

Je n’ai pas hâte d’accoucher 😉

MON pronostic pour le Prix des Lectrices de ELLE 2009

(Totalement subjectif et uniquement basé sur les livres que J’AI préférés…)

« MON Grand Prix de Elle 2009 à MOI »

Dans la catégorie roman, j’ai eu 3 coups de coeur…

1) « Mon traître » de Sorj Chalandon

2) « Les déferlantes » de Claudie Gallay

3) « La ballade de Baby » de Heather O’Neill

Mais ça ne me dérangerait pas que « C’était notre terre » de Mathieu Belezi ou « L’autre moitié du soleil » de Chimamanda Ngozi Adichie gagnent.

Dans la catégorie polar, j’ai vraiment beaucoup aimé

« Zulu » de Caryl Férey

Mais ça ne me dérangerait pas que « Ténébreuses » de Karine Alvtegen ou « Meurtres en bleu marine » de CJ Box gagnent.

Dans la catégorie documentaire, j’ai eu 1 coup de coeur pour

« Tant que je serai noire » de Maya Angelou

Mais je ne suis pas seule, nous sommes 120… Et vous les lectrices du Prix de Elle qui passez par ici…quel est votre pronostic??

« Un après-midi un peu couvert » de Philippe Squarzoni

Pierre rejoint Catherine sur une petite île bretonne assez rude (très fréquentée en été mais plutôt isolée en hiver). Catherine travaille à la station ornithologique et au lieu de passer la journée avec lui elle doit travailler et le laisser seul pour l’après-midi.

Il part se promener dans cette petite île et rencontre quelques uns de ses habitants. Ils sont plutôt renfermés et secrets, entre autre à cause d’une histoire récente de pédophilie qui a beaucoup meurtrie et divisée les habitants.

Les rencontres qu’il fait en cet après-midi, le font se questionner sur sa vie en générale.

Je n’ai pas tellement aimé la façon dont l’auteur dessine les personnages qui me semblent très figés.

Par contre, j’ai beaucoup aimé l’atmosphère de l’île, les paysages de mer et de vent, avec une couleur sépia qui donnait une impression « hors du temps » à cette journée. Il y a des cases avec juste un bout de paysage. De plus, le fait qu’il y ait très peu de texte fait qu’il se dégage une certaine lenteur qui est tout à fait adapté à une île « hors saison ».

« Slumdog Millionaire » de Dany Boyle

Film tiré du roman « Les Fabuleuses aventures d’un Indien malchanceux qui devint milliardaire » de Vikas Swarup, un livre que j’ai lu (avant le blog) et beaucoup aimé.

Synopsis de AlloCiné :

« Jamal Malik, 18 ans, orphelin vivant dans les taudis de Mumbai, est sur le point de remporter la somme colossale de 20 millions de roupies lors de la version indienne de l’émission Qui veut gagner des millions ? Il n’est plus qu’à une question de la victoire lorsque la police l’arrête sur un soupçon de tricherie.
Sommé de justifier ses bonnes réponses, Jamal explique d’où lui viennent ses connaissances et raconte sa vie dans la rue, ses histoires de famille et même celle de cette fille dont il est tombé amoureux et qu’il a perdue.
Mais comment ce jeune homme est-il parvenu en finale d’une émission de télévision ? La réponse ne fait pas partie du jeu, mais elle est passionnante. »

http://www.dailymotion.com/swf/x7rygh_slumdog-millionaire-la-bande-annonc_shortfilms&related=1
« Slumdog Millionaire »- La bande annonce de la semaine
envoyé par troiscouleurs

Mon avis :

Évidemment, c’est moins bien que le livre… Il y a des raccourcis, on n’évoque pas tous les détails qui permettent de comprendre comment un évènement est relié à un autre, ce qui fait qu’on a parfois l’impression que tout va un peu trop vite dans la vie de ce petit garçon. Mais c’est une adaptation et il faut arriver à faire abstraction du roman d’origine.

En ce qui concerne le film, j’ai plutôt bien aimé, j’ai trouvé cela rythmé, assez réaliste et j’ai beaucoup aimé les acteurs (particulièrement les enfants). Je me suis laissée porter par les images et l’histoire. J’ai pris cela comme un bon divertissement.

J’ai lu beaucoup de critiques négatives sur le film : comme le fait que ce n’était pas réaliste, que les personnages étaient trop beaux ou que cela ne montrait qu’un aspect négatif de l’Inde à savoir sa très grande pauvreté.

Et je ne suis pas d’accord avec ces critiques.

Tout d’abord, c’est un film -une fiction- tiré d’un roman -une fiction également- et pas un documentaire…Alors, les petites incohérences, les petites exagérations, en un mot la part d’imaginaire ne me choque pas du tout (Est-ce qu’on se pose cette question sur tous les autres films où les héros arrivent à désamorcer des bombes une seconde avant l’explosion, ou quand des filles, après s’être battues pendant des heures et avoir couru à travers les bois, n’ont même pas filé leurs collants??)

Quant à la beauté des acteurs (ce qui est tout relatif, car si j’ai effectivement trouvé la jeune femme un peu trop belle, les autres m’ont semblé plutôt normaux) elle relève du même problème : C’est du cinéma : ce n’est pas la vraie vie!

En ce qui concerne la grande misère, particulièrement celle des enfants des bidonvilles, je crois que c’est une critique qui émane surtout d’un point de vue indien par des gens qui n’apprécient pas que cet aspect-là de leur pays soit mis en lumière. Mais soyons honnête, cette pauvreté elle existe, ce contraste entre richesse et modernité et extrême précarité il est réel…J’ai lu plusieurs livres se situant dans l’Inde moderne (et écrits par des indiens) et c’est évoqué. Je connais aussi des gens qui sont allés en Inde récemment et qui ont été choqué par ce contraste qui est visible à l’oeil nu. Et puis qui n’a pas vu des reportages sur ces bidonvilles? Même si l’Inde ne se résume pas qu’à cela, même si le pays évolue,  c’est malgré tout une réalité.

Bref, allez voir ce film si vous voulez vous divertir avec une histoire un peu rocambolesque se situant en Inde. N’y allez pas si vous voulez voir un documentaire socio économique objectif sur ce pays.

Mais surtout…Lisez le livre!!

Mamie Gâteaux : Cake aux Carambars

Dans ma période « Je ne lis que pour ELLE », je dois dire que j’ai heureusement le temps de manger pour MOI 😉

Opération chirurgicale :

AVANT:

APRÈS :

Je vous propose une recette très bonne et légèrement régressive… Un gâteau qui fait retomber en enfance…

Je vais être honnête, c’est pas mon idée…je l’ai piqué à ma copine YZA (ma copine depuis le collège…25 ans…ça nous rajeunit pas tout ça…) qui cuisine super bien (et pas que des desserts aux bonbons 😉 et qui vient d’ouvrir un blog de cuisine!

Alors, je fais la faignasse…je passe le relais…je vous envoie chez elle pour voir la recette…

YZA Foodista vous présente le Cake aux Carambars

Le seul défaut de cette recette, c’est qu’en attendant de faire le gâteau, on se retrouve à boulotter des Carambars en douce alors qu’on avait oublié à quel point c’était bon ces conneries cochonneries là!!

Allez, je veux quand même participer un peu à cette recette…Voici quelques « blagues Carambar » …elles n’ont pas vieillies…Ce sont presque les mêmes qu’à notre époque!

« Que dit un chat quand il se fait poursuivre par un chien? »

« Qu’il est fait comme un rat! »

« Docteur, j’ai des pertes de mémoire, que puis-je faire? »

« Payez moi d’avance! »

Et pour finir, en voici une qui est un peu plus « moderne » :

« Comment fait un pâtissier qui veut se lancer dans l’internet? »

« Il crée une tarte-up! »

Ah Ah Ah Ah!!!!     C’est bon de rire parfois 😉

« Avant d’être papillon » par la compagnie Dernier Soupir

Spectacle de danse et de mime pour la jeunesse de 40 mn.

Description du spectacle : 

Fable poétique pour une danseuse, une comédienne et une musicienne, « Avant d’être papillon » conte l’histoire de Léna, qui un jour, tout à son désir de jouer et avec la cruauté propre aux enfants, arrache l’aile d’un papillon et le tue… Plus tard, en rêve, elle vivra l’étrange expérience de la métamorphose.

Un très joli spectacle, qui pose la question de l’identité et de la transposition du réel et de l’imaginaire. La scénographie fait traverser les étapes successives de la métamorphose, dans un espace très intime, au son de la harpe dont Isabelle Olivier tire des sons singuliers : souffles, grincements, glissements…

Chorégraphie : Sophie Quénon    Avec : Eva Klimackova et Emilie Horcholle   Musique : Isabelle Olivier

photo trouvée ici

Mon avis :

Beaucoup d’enfants dans la salle et ils ont été captivés. L’histoire est celle d’un papillon qui commence chenille, qui s’enferme dans son cocon et qui finit en s’envolant…Rêve de la petite fille qui vient d’arracher une aile de papillon et qui lui fait comprendre la fragilité de la vie.

La première partie qui montre l’évolution du papillon est très réussie : effet comique du jeu et de la mise en scène de la chenille, effet magique du cocon et de la sortie du papillon de celui-ci et surtout magnifique danse du papillon avec ses ailes légères et aériennes. Le tout accompagné d’une harpe et de sons grinçants ou jouant sur des sons presque organiques.

Malheureusement la dernière partie où les deux protagonistes dansent sans aucun des accessoires qui apportaient du merveilleux dans le spectacle était nettement moins marquant et cassait trop le rythme. C’était un peu pataud. Le spectacle s’arrête un peu sans qu’il y ait vraiment de fin ou de temps fort. C’est un peu dommage car il y a avait des vrais moments de poésie!

« Roméo et Juliette » de Shakespeare par la compagnie DODEKA

Hier j’ai eu la chance de profiter de la place qu’une amie avait pour un spectacle auquel elle allait un autre jour… J’ai eu la chance d’être au deuxième rang au milieu…place géniale!! Merci D.


Présentation du spéctacle :

De quoi sont faits ce Roméo et cette Juliette ?

« De quoi sont-ils faits pour aller au premier baiser s’aimer jusqu’à mourir, pour que d’une lumineuse mais commune quête de sensualité ils basculent vers un audacieux hymen au souffle tragique ? […] Je veux aussi traiter cette pitoyable et catastrophique chute en lui rendant par endroits son statut de simple fait-divers. » Vincent Poirier

Lumière, drapés, transparences, pour jouer vite et donner son plein rythme au poème, pour aller à l’essentiel, jusqu’à autopsier les âmes.

Se confronter à Shakespeare est toujours un moment majeur pour une compagnie, l’occasion et la nécessité d’être à son meilleur. Pour cela, les Dodeka ont rassemblé leur famille théâtrale : anciens profs, compagnons d’études et élèves sont de la distribution. Comme pour unir tous les éléments constitutifs de leurs parcours, de leur art, en cette création. C’est dire les enjeux !

Mon avis :

Dans des décors sobres, épurés, sur fond noir, avec des estrades noires modulables et des panneaux de voilages évoluant sur la scène, le parti pris semblait être celui de mettre en avant le texte et les acteurs.

Et c’est exactement ce que j’ai ressenti : le texte de Shakespeare plein d’amour et de cruauté joué avec intensité et naturel par des acteurs formidables.

Une mise en scène moderne sans pour autant dénaturer le texte.

J’ai vraiment été emballée par cette pièce et je n’ai pas vu passer les plus de 2 heures de spectacle!! Ce fut une très belle expérience de théâtre, un plaisir de voir ces acteurs jouer!

Ce spectacle est créé par la compagnie Dodeka. Si le monde du spectacle vous intéresse, allez faire un tour sur leur blog, ils vous montrent l’envers du décors!

mise en scène : Vincent Poirier
dramaturgie : Nicolas Rivals
scénographie : Charles Altorffer et Tramber Regard

avec :
Robert Angebaud, Sarah Auvray, Nadine Darmon, Clément Demoen, Isabelle Quantin, Romain Puyelo, Nicolas Rivals, Carles Romero-Vidal, Emmanuel Vérité, Clémence Viandier (une Juliette de 18 ans très crédible!)

Crumble saumon-épinards

Ça faisait longtemps que je n’avais pas cuisiné dites-donc! (Du moins sur le blog 😉
Ingrédients (pour 2 personnes dans des grands ramequins / mini-plats / plat commun en plat principal ou pour 4 personnes dans des petits ramequins, en entrée)
  • 2 pavés de saumon (frais ou surgelés) (ou 4 tranches de saumon fumé)
  • entre 75 et 100 gr épinards en branche (surgelés c’est très bien!)
  • 1 oignon ou 1 gousse d’ail ou 1 échalote
  • 3 grosses cuillères à soupe de crème fraîche
  • 2 ou 3 cuillères de basilic frais ou surgelé
  • 40 gr de beurre
  • 30 gr de parmesan
  • 50 gr de farine
  • 3 cuillères à soupe de chapelure.
Préparation :
  • Préchauffer le four th 6
  • Couper l’oignon (ou échalote) finement ou écraser l’ail
  • Faire blondir quelques minutes dans la poêle
  • Ajouter les épinards congelés (soit vous les mettez encore congelés et vous les laisser se décongeler à la poêle, soit (si vous êtes un peu pressée) vous les faites décongeler au micro-ondes avant de les faire revenir dans la poêle!)
  • Saler et poivrer.
  • Couper les pavés de saumon / ou les tranches de saumon fumé en morceaux (si vous utilisez du saumon surgelé, faites-le décongeler avant.)
  • Dans un bol, mélanger la crème fraîche, le basilic
  • Saler et poivrer.
  • Dans le plat ou les ramequins, placer les épinards, ajouter les morceaux de saumon, recouvrir de crème au basilic.
  • A part, mélanger la farine, la chapelure et le parmesan. Avec les doigts ou une fourchette, écraser le beurre pour faire une pâte de crumble. (C’est la même technique que pour les crumble sucrés)
  • Disposer la pâte de crumble sur le dessus du plat, saupoudrer de basilic.
  • Mettre au four pour 20-25 mn.

« Amères saisons » de Etienne Schréder

Voici un roman graphique autobiographique sur un autre sujet de société très fort : l’alcoolisme et l’errance que cela entraîne dans la vie d’un homme qui n’a plus aucun repère.

Etienne Schréder nous raconte comment entre 1979 et 1984, il a vécu une vie d’alcoolique, de déchéance, de SDF et de marginal. Il raconte comment de nombreuses fois il a tenté de s’en sortir et comment il a été facile pour lui de retomber dans le gouffre. Il dresse un portait d’une société parallèle : les marginaux qui avec leurs histoires particulières se serrent les coudes tout en se tirant vers le bas.

C’est un document poignant, sans concession, où il raconte avec lucidité la vie quand on est au fond du trou.

Le dessin en noir, blanc et gris est (comme les souvenirs) parfois net, parfois flou, parfois torturé

François Schuiten a écrit une très belle préface : « […] c’est un voyage douloureux d’où l’on ressort sans doute un peu différent, parce qu’il dévoile une intimité si troublante et surtout, fait exploser une frontière si patiemment construite. Mais il en ressort un livre inspiré et fragile, un jalon incontournable et nécessaire pour son auteur et pour nous lecteur, un livre rare. »

« Breakfast after noon » de Andi Watson

Découvert par hasard à la médiathèque parce que le trait noir tout simple du dessin m’avait plu, j’ai lu ce roman graphique qui raconte une histoire de vie quotidienne sur fond de crise sociale, très intéressante d’un point de vue social, psychologique… En un mot, d’un point de vue humain.

Un jeune couple sur le point de se marier est licencié du jour au lendemain de l’entreprise de faïencerie dans laquelle ils travaillaient tous les deux.

Pour la jeune femme, qui n’avait pas un poste très intéressant, c’est presque une « chance ». Dès qu’elle apprend la nouvelle, elle se prend en main, reste positive, va à l’agence pour l’emploi, trouve une formation et voit dans toutes ces démarches une manière de s’améliorer.

Pour le jeune homme c’est une catastrophe. Il travaillait dans cette usine comme ouvrier qualifié depuis qu’il avait quitté l’école et ne veut rien faire d’autre et surtout ne se croit pas capable de faire autre chose. Après avoir despérément cru qu’il pourrait récupérer son travail, il se laisser aller. Il traîne chez lui, regarde la télé à longueur de journée (et se lève très tard d’où le titre : « Breakfast after noon » : « petit déjeuner après midi »), boit beaucoup, voudrait continuer à vivre comme avant.

Malheureusement ce laisser aller fait qu’il ne pense plus qu’à lui, délaisse l’organisation du mariage, juge ses amis et perd peu à peu pied vis à vis de sa compagne. Ils s’éloignent petit à petit car elle ne supporte plus de le voir dans une espèce de déchéance.

Cette histoire est très touchante car elle montre la difficulté de garder la tête haute en période de crise, elle permet aussi d’évoquer les difficultés personnelles, autres que juste économiques, qui entourent le chômage.

Un document particulièrement d’actualité que je vous conseille.

Pour en savoir plus vous pouvez aller faire un tour sur BD-Thèque