Le chœur des femmes : Martin Winckler

Jean Atwood est interne en gynécologie, avec l’objectif de faire de la chirurgie gynécologique pointue. Avec de l’ambition à revendre, c’est un jeune médecin qui a toujours tout fait pour réussir et qui voit comme un frein inutile à sa carrière l’obligation de faire un stage de 6 mois dans l’unité 77, un « service de médecine de la femme », très éloigné de son rêve de grandeur médicale.

Franz Karma, le médecin généraliste qui gère ce service, est une sorte d’ours qui sait pourtant écouter les femmes et les soigne avec respect et qui milite pour que les soignants soient des personnes vraiment humaines qui considèrent leurs patients comme des êtres humains à part entière et pas juste comme des pathologies.

L’histoire de Jean Atwood et de Franz Karma est vraiment intéressante car ils évoluent ensemble, on les découvre tour à tour professionnellement et personnellement, ils ont chacun leur failles et leurs bons côtés. Mon seul bémol serait que la transformation radicale de Jean se produise en une semaine seulement, ce qui parait un peu irréaliste.

Mais au-delà de l’aspect romanesque de l’histoire, ce roman est surtout un livre qu’on voudrait offrir à tous les étudiants en médecine (et pas seulement aux futurs gynécologues) car c’est un manifeste sur la relation soignant/soigné. Au point de vue de la gynécologie, c’est une mine pour sortir des idées préconçues, sur les actes médicaux, sur la contraception, et la douleur.

Pour moi, c’est un coup de cœur pour ce roman médical et profondément humain.

Martin Winckler est aussi réellement médecin (alter égo de son personnage de Franz Karma), spécialiste de la femme. Il a un site très riche : Winckler’s Webzine.

Dans cette vidéo, vous pourrez entendre Martin Winckler, qui parle ici en tant que médecin sur sa vision de la médecine

Et voici l’adresse d’un site internet où un jeune médecin raconte des anecdotes très humaines également sur les relations soignants/soignés : « Journal de soignés/soignants réconciliés »

 par Sandrine… J’ai eu envie de lire ce roman grâce à son billet et aussi celui de Mrs B, d’Orchidée et de Saxaoul! (D’habitude je ne mets pas autant de liens mais là, les billets tentateurs ont été nombreux et m’ont fait dépasser ma « peur du pavé » 😉

D’ailleurs, ses 600 pages me permettent de participer au challenge du pavé de l’été de Brize  (Cliquez  pour tout savoir)


Commentaires laissés à l’époque sur canalblog :
J’ai prévu de le lire depuis très longtemps mais l’occasion ne s’est pas encore présentée.
Posté par sylire, vendredi 30 août 2013
Son côté pavé me faisait peur et pourtant j’étais tentée! et du coup le
« pavé de l’été » et le fait que Sandrine me l’ait prêté m’a motivée et j’en
suis ravie, je l’ai lu très rapidement, je ne pouvais pas le lâcher!
Posté par ennapapillon, vendredi 30 août 2013
Ravie de ton enthousiasme à cette lecture !
Posté par Sandrine(sd49), vendredi 30 août 2013
Merci de m’avoir tentée, je suis vraiment contente de l’avoir lu!
Posté par ennapapillon, vendredi 30 août 2013
Un titre que j’avais noté et que tu me donnes envie de sortir de ma liste à lire.
Posté par cartonsdemma, vendredi 30 août 2013
Oh oui! Lis le tu ne le regretteras pas, je n’ai lu que des avis
enthousiastes dessus!
Posté par ennapapillon, vendredi 30 août 2013
Cette lecture commune fut pour moi l’occasion de découvrir ce livre que j’avais tant hésité à lire. Une belle découverte. Dire que l’auteur est venu faire une conférence pour les profs dans l’année scolaire et que je n’ai pas pu m’y inscrire.
Posté par val-m-les-livres, vendredi 30 août 2013
Moi aussi je tournais autour sans oser me lancer et voilà un coup de coeur!
Quel dommage pour cette conférence, car c’est un homme qui parle vraiment
bien de son sujet! J’ai mis une vidéo dans mon billet mais j’en ai écouté
bien d’autres après avoir lu le roman car il a éveillé ma curiosité! Et
nous sommes assez raccord sur notre impression sur ce livre ce qui est
assez rare pour être souligné
Posté par ennapapillon, vendredi 30 août 2013
Cette lecture commune fut pour moi l’occasion de découvrir ce livre que j’avais tant hésité à lire. Une belle découverte. Dire que l’auteur est venu faire une conférence pour les profs dans l’année scolaire et que je n’ai pas pu m’y inscrire.
Posté par val-m-les-livres, vendredi 30 août 2013
Pas encore lu celui-ci, mais les deux lus de cet auteur m’ont passionnée !
Juste avant la rentrée, parce que tu le vaux bien, un award pour toi, avec un petit tag ! c’est ici que ça se passe : http://liliba.canalblog.com/archives/2013/08/30/27892314.html
Bonne journée !
Posté par liliba, vendredi 30 août 2013
J’ai aussi envie de lire « La maladie de Sachs » (mais bon, je crois que c’est aussi un pavé alors peut-être l’été prochain
Je te conseille vraiment celui-là!
Posté par ennapapillon, vendredi 30 août 2013
La maladie de Sachs était mon premier, je l’avais adooooré ! J’ai lu aussi Les trois médecins, super bien.
Ah j’ai bien envie de le lire !!!! Sandrine le fait voyager ?
Posté par liliba, vendredi 30 août 2013
Demande lui, je l’ai en tout cas et je comptais lui rendre en mains propres
(peut-être d’ailleurs que je pourrais te le donner aussi en mains propres?
Posté par ennapapillon, vendredi 30 août 2013
Suis en train de cogiter sur le peut-être avec les tarifs de la sncf !!!! te réponds au plus vite ! en tout cas, merci, ça m’a fait hyper plaisir !
Posté par liliba, vendredi 30 août 2013
Je croise les doigts fortement (on en reparle en privé, ok?)
Posté par ennapapillon, vendredi 30 août 2013 | Recommander Recommander | Répondre
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Un grand livre, à offrir aux médecins mais aussi aux femmes !
Posté par delphined, vendredi 30 août 2013
Entièrement d’accord! Ce livre remet en question la façon de soigner des
médecins mais aussi la manière dont les femmes acceptent certaines choses
sans que ce soit nécessaire.
Posté par ennapapillon, vendredi 30 août 2013
J’ai vraiment adoré ce livre et j’aimerais trouver un gynécologue (et de manière plus général, un médecin) aussi à l’écoute. La psychologie, ce n’est pas vraiment le point fort de la médecine, j’en ai eu encore la preuve il n’y a pas très longtemps…. Il y a intérêt à être fort dans sa tête sinon….
Posté par saxaoul, vendredi 30 août 2013
Je crois que j’ai souvent eu de la chance avec les médecins que j’ai croisé
mais quand j’avais 20 ans, j’étais allée chez une gynéco -femme- que je ne
connaissais pas, pour un truc qui me tracassait (une banale mycose mais à
20 ans, ça fait peur) et elle m’a non seulement fait mal en m’examinant
mais elle m’a parlé avec mépris en me disant que quand j’aurai des enfants
ça serait autre chose… Ce jour là j’ai décidé que JAMAIS je n’irai chez
une autre gynéco femme!
Posté par ennapapillon, vendredi 30 août 2013
C’est quand tu as des problèmes que tu te rend compte de l’écoute -ou non- de ton médecin. En tous cas, je trouve que la gynécologie n’est pas très humaine en France. Au niveau « technique » rien à redire par contre…
Posté par saxaoul, vendredi 30 août 2013
J’ai adoré aussi… mais ça tu le savais déjà
Posté par MrsB-loves-books, vendredi 30 août 2013
Celle qui m’a fait « sauter le pas » pour lire ce gros livre c’est toi quand
tu m’en as parlé de vive voix!
Posté par ennapapillon, vendredi 30 août 2013
Un chirurgien humain c’est rare, j’en ai connu un qui te téléphone au réveil et qui passe juste avant que tu sortes chercher son chèque . mais il y en a des formidables au niveau relation un livre sur ce sujet m’ intéresse il y a juste le côté pavé qui m’inquiète.mais je note le titre
Posté par evalire, vendredi 30 août 2013
Moi aussi ça m’inquiétait mais je l’ai dévoré! Je pense que le côté humain
te plaira car le personnage de Franz Kafka combat le genre de chirurgien
dont tu parles.
Posté par ennapapillon, vendredi 30 août 2013
Il me tente celui-là, mais comme c’est un pavé je pense qu’il sera pour l’été prochain..
Posté par Eh! Lias, samedi 31 août 2013
L’été est parfait pour ce genre de pavé, mais tu verras, il se lit bien!
Posté par ennapapillon, samedi 31 août 2013
ça tombe bien, j’ai plusieurs Martin Winckler dans ma PAL. C’est un médecin qui a l’air drôlement humain et qui se bat notamment contre les idées reçues en gynécologie notamment. Son blog est une mine d’infos!
Posté par Nag, dimanche 01 septembre 2013
oui, il y a beaucoup de changements à faire dans les esprits des gens,
médecins et patients! Je l’ai aussi entendu à la radio, il parle bien et
simplement des choses importantes!
Posté par ennapapillon, dimanche 01 septembre 2013
Oui il y a un vrai respect des patients chez lui je trouve et une volonté de sensibiliser les soignants à de meilleures relations avec les patients en souffrance ou simplement déboussolés…
Posté par Nag, dimanche 01 septembre 2013
Il explique bien dans « le choeur des femmes » que les « grands pontes » ne
font que reproduire ce qu’ils ont eux même appris..il y a encore du travail
pour faire avancer les choses, mais il y a de l’espoir que les jeunes
médecins soient un peu différents!
Posté par ennapapillon, dimanche 01 septembre 2013
J’ai beau lire de bons avis (mais il y en a aussi de moins enthousiastes), je me sens encore réticente, mais comme je le suis vis à vis de tout ce qui touche à la médecine, en fait …
Posté par Brize, lundi 02 septembre 2013
C’est marrant parce que j’aurai tendance à me sentir réticente vis à vis de
l’aspect médical mais je me rends compte que j’ai eu un coup de coeur pour
ce roman et aussi un coup de coeur pour « La porte des larmes » qui est
également un roman « médical » …comme quoi
Posté par ennapapillon, lundi 02 septembre 2013
ce livre a aussi été pour moi un vrai coup de coeur, la maladie de Sachs est également une réussite
Posté par Lecture et cie, lundi 02 septembre 2013
Il faut vraiment que je me lance dans « la maladie de Sachs » aussi
(peut-être pour mon pavé de l’été prochain
Posté par ennapapillon, lundi 02 septembre 2013
Je l’ai noté il y a peu, je crois que j’ai bien fait Le sujet est intéressant en tout cas !
Posté par Bianca, mardi 03 septembre 2013
Oui, c’est vraiment un livre très riche! A lire
Posté par ennapapillon, mardi 03 septembre 2013
chouette que tu aies eu un coup de coeur
Posté par orchidee, mardi 03 septembre 2013
maintenant il faut que je lise « La maladie de Sachs » car je me souviens que
tu avais aimé
Posté par ennapapillon, mardi 03 septembre 2013
Ce bouquin m’avait bouleversée. Comme tu le dis, il faudrait l’offrir et le faire lire à tous les futurs médecins, à tous ces praticiens qui nous considèrent comme des numéros et qui oublient l’être qui existe derrière. Un livre qui me « hante » encore…
Posté par Miss Alfie, jeudi 05 septembre 2013
Ah oui, on peut espérer des changements! Ma mère qui a accouché de moi il y
a 40 ans, se rappelle du gynéco et de la sage femme qui discutaient de
leurs weekend respectifs au-dessus d’elle comme si elle n’était pas là,
tout ce temps après elle se souvient s’être sentie comme un vulgaire bout
de viande…
Posté par ennapapillon, jeudi 05 septembre 2013
Il faut que je le lise celui-là. Yueyin (encore elle) me l’a encore mis dans les mains. Le thème traité me tente beaucoup en plus. Je vais juste attendre d’avoir le temps de lire un pavé… après le mois québécois!
Posté par Karine:), samedi 07 septembre 2013
Oh oui, lis le, tu verras, c’est livre utile qui fait vraiment réfléchir à la place des femmes et des patients en général dans la médecine! (tu as de bons fournisseurs
Posté par ennapapillon, dimanche 08 septembre 2013

Encore un tag! Mais je ne vais plus avoir de secret pour vous!

J’ai été taguée tour à tour par deux blogo-copines et même si je ne pensais pas y répondre, je me suis dit que je pouvais quand même faire un effort!

Par contre, je vais jouer la mauvaise élève (ben quoi, c’est pas encore la rentrée, na!) et je ne vais pas forcément respecter les règles : pas de logo (j’ai la flemme) et pas de tag à d’autres blogueuses (d’autant qu’il fallait en trouver 15 et là, c’est trop 😉

J’ai donc été taguée par Saxaoul, qui est une blogueuse que je ne connais que virtuellement mais avec qui j’ai beaucoup d’affinités. On aurait pu se rencontrer à La Rochelle et on a failli se rencontrer à Porto, et maintenant, j’attends vraiment de la rencontrer en vrai!

Sandrine est une blogueuse que j’ai d’abord rencontré virtuellement par le blog mais qui après plusieurs rencontres (dont deux weekend passés l’une chez l’autre) est devenue une vraie copine!

Un peu après Liliba m’a aussi taguée! Nous avons très vite eu un bon feeling sur la toile et si nous ne nous sommes vu que 2 fois, ce furent deux weekends en famille l’une chez l’autre et c’est elle aussi une vraie copine!

Alors, passons aux choses sérieuses, 7 choses sur moi (que vous ne savez pas encore… dur dur… ne m’en voulez pas si je me répète!)… Ah oui, les filles, je ne vais pas non plus me creuser la tête pour trouver 14 choses à dire (oui, oui, mode « faignasse » on 😉

1) J’ai couru un marathon juste avant mes 40 ans et si tout va bien,  je vais en courir un autre juste après…

2) J’aime tellement les livres audio que je viens de me racheter un deuxième MP3 pour ne mettre que des livres audio et les séparer de la musique quand je cours (Livre audio quand je cours tranquillement / musique qui pusle pour les moments plus rapides!)

3) J’ai rencontré L’Homme par Meetic (et il habitait à 500 mètres de chez moi).

4) Depuis ma grossesse, je ne bois presque plus de café, le goût m’en est passé, mais j’aime prendre un café après le repas au restaurant.

5) Je bois beaucoup de thé mais pas du thé « classe », le thé basique anglais en sachets (je l’achète par grosses boites de 80 au supermarché en Angleterre)

6) J’ai toujours eu un problème avec mon poids mais curieusement, maintenant que je suis au plus haut poids jamais atteint (enfin, à part pendant et après la grossesse), je me sens plutôt bien dans ma peau et la principale  raison qui m’a poussé à commencer un régime, c’est que je veux gagner en vitesse à la course à pied!

7) Je suis une traumatisée des grands pieds. Je peux le dire sans (trop) de honte aujourd’hui, je chausse du 42 mais quand j’étais ado, j’ai entendu des réflexions de vendeurs de chaussures du genre « Vous pourriez regarder chez les hommes. » ou « Ah! Ah! On ne fait pas du 42 en femme!! » Maintenant c’est plus facile de trouver des chaussures et du coup, j’en achète beaucoup trop!

Voilà ! Si vous voulez raconter 7 choses sur vous, reprenez donc ce tag (chez vous ou dans les commentaires),  je les lirai avec plaisir !

Au bonheur des dames : Emile Zola (lu par Evelyne Lecucq)

J’ai lu « Au bonheur des dames » quand j’étais en 3ème (hum…hum…il y a environ 25 ans…) et j’en gardais un très bon souvenir même s’il était imprécis -j’ai d’ailleurs encore mon exemplaire de l’époque dans ma bibliothèque car je savais que j’aurai envie un jour de le relire un jour. alors quand j’ai découvert ce livre audio à la médiathèque, je me suis dit que moi qui ne relis presque jamais, ça serait l’occasion!
Et j’ai vraiment eu raison cette écoute fut un vrai régal!
Ce roman raconte l’histoire d’un magasin « Le bonheur des dames », à Paris au 19ème. C’est un magasin de tissus et de confection et grâce à la vision de son patron Octave Mouret, il prend de plus en plus d’ampleur : physiquement en s’étendant dans le quartier et psychologiquement en devenant un lieu incontournable pour les femmes de tous horizons. Il écrase les autres petites boutiques du quartier.
Denise est une jeune normande qui débarque à Paris avec ses deux frères et qui va travailler dans ce grand magasin. Son destin est lié à la fois au lieu et à M. Mouret.
Le roman est passionnant à tous les niveaux. Le Paris de cette époque est un personnage à part entière -les transformations architecturales de la ville, les modifications physiques, sociologiques et économiques sont des points essentiels du roman.
Mais il y a également l’aspect humain. Tout le monde essaie de dépasser l’autre, que ce soit parmi les vendeurs ou dans la haute société. Ce sont des petits jeux de pouvoirs, des manœuvres pour garder sa place, progresser ou prospérer. Malgré les différences sociales, la nature humaine est montrée comme universelle dans ce sens.
J’ai trouvé ce roman très moderne dans son aspect économique par la présentation de la destruction des petits commerces d’un quartier parisien au bénéfice des « grosses machines » à vendre que sont les grands magasins. Les techniques de vente montrées comme précurseurs au « Bonheur des dames » résonnent particulièrement vivement de nos jours…avec le commerce par internet par rapport aux boutiques, comme dans les années 70 avec l’arrivée des supermarchés… Ce qui fait réfléchir à l’aspect cyclique et inéluctable de la chose 😦
Les femmes sont à la fois dépeintes comme faibles et faciles à manipuler face aux tentations d’acheter dans ces magasins mais également fortes au travers du personnage de Denise, qui ne se laisse pas faire durant tout le roman et qui a une vision très à la pointe dans le domaine économique et social.
J’ai vraiment aimé cette lecture, cet univers, l’aspect humain et historique. La lectrice Evelyne Lecucq l’a lu avec beaucoup de justesse et de talent avec une voix très agréable.
Un détail, mais la couverture est très bien choisie : en la regardant, je suis replongée dans l’histoire!

 

                           

                    2ème Roman de la catégorie « sentiment »  pour ma ligne roman du  Petit Bac 2013

Bernard Pras

Je ne parle pas souvent d’art ici, car je ne m’en sens pas forcément capable mais cet été, par le plus grand des hasards, j’ai découvert un artiste qui m’a bluffée :  Bernard Pras.

Nous étions à Etretat et en ce moment, en Normandie, dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste, il y a de nombreuses reproductions de tableaux impressionnistes mis « en scène » devant les sites où ils ont été peints. A Etretat, donc, j’ai vu de loin, sur une boutique, une grande « affiche » représentant les falaises  (« Mer agitée à Etretat ») mais en m’approchant, je me suis rendue compte que ce n’était ni une reproduction, ni une peinture, mais une installation qui représentait ce tableau de Monet avec des objets divers et variés et j’ai vraiment été impressionnée (ah! ah!) par cette version moderne de l’impressionnisme! C’était une œuvre de Bernard Pras.

L’original par Monet

La version de Bernard Pras à Etretat

Chez moi, de loin

chez moi, de près

Il se trouve qu’il y avait une expo de Bernard Pras à Fécamp, tout près de là, alors nous y sommes allés!

Et j’ai été encore plus impressionnée! Il fait des reproductions de tableaux avec des objets décalés mais aussi ce qui s’appelle des anamorphoses (j’ai découvert ça là-bas), c’est à dire des œuvre qui semblent déconstruites et sans forme mais qui lorsqu’elles sont regardées sous un certain angle deviennent des tableaux… (Vous pouvez faire un tour ici pour mieux comprendre.)

En allant sur cette page, vous trouverez de nombreuses œuvres de Bernard Pras et je pense que vous serez étonnés! (Je ne me risque pas à mettre des reproductions sur mon blog, car je n’en ai pas l’autorisation, mais allez voir !)

Voici pour finir, quelques vidéos que nous avons prises au musée de Fécamp, en partant du détail vers l’ensemble.

Je pense que cet artiste est un digne héritier moderne de l’impressionnisme!

 

 

 

« Swing à Berlin » de Christophe Lambert

Ce roman se déroule en Allemagne en 1942. Joseph Goebbels veut remonter le moral des troupes et de la population en créant un groupe -aryen- de musique « de danse accentuée rythmiquement » pour remplacer le jazz qu’il a fait interdire (musique « dégénérée de nègres »).

Pour cela, il s’adresse à Wilhem Dussander, un vieux pianiste qui jouait du jazz avant la guerre et dont le groupe a été dissout car ses musiciens étaient juifs.

Il traverse l’Allemagne pour recruter des musiciens -jeunes et aryens– capables de jouer d’un instrument et ayant aussi l’ingrédient essentiel : le swing. Il est très exigent. Une fois le quartet réuni et au point, après avoir appris à se connaitre et à jouer ensemble, la tournée commence et ils ont un succès fou.

Mais vient alors le moment pour ces quatre jeunes hommes d’horizons différents et ce vieux musicien qui s’est toujours refusé à se mêler de politique, de se poser des questions sur le gouvernement de leur pays. Peuvent-ils – veulent-ils- résister? Et comment?

J’ai beaucoup aimé ce  roman jeunesse qui mêle différents niveaux de lecture. Au premier plan, il y a la musique, l’évocation du jazz, de son histoire et avec les auditions, il y a un petit côté « X Factor » ou « La nouvelle star ». Mais surtout sur un plan plus profond, il y a un aspect moins connu de l’histoire de l’Allemagne de la seconde guerre mondiale : la résistance allemande.

C’est vraiment un roman instructif et distrayant en même temps. Un roman riche et fort qui permettra aux jeunes lecteurs de se poser des questions.

                 

Lu dans le cadre du prix des  2013-2014, sélection 3ème – seconde.

 

Ce roman est ma  2ème lecture « lieu » pour le  

 

 

« Argentina Argentina » de Christophe Léon

Un journaliste français va en Argentine pour rencontrer un étudiant argentin qui va témoigner sur sa jeunesse et aussi raconter une partie de l’histoire de son pays.

Il évoque son enfance auprès de ses parents et grands-parents -une vie simple et heureuse qui est détruite par l’arrivée au pouvoir de la dictature militaire. Ses parents étant considérés comme des dissidents dangereux, ils sont arrêtés avec lui quand il n’avait que 6 ans. Les adultes sont torturés et disparaissent mais lui a été adopté par un officier et élevé par celui-ci et sa femme.

Malgré une enfance tronquée, faussée et difficile, le jeune garçon a vécu avec des sentiments très mêlés sur sa situation. Son présent de jeune adulte est fortement perturbé à cause de cela… Une sorte de double personnalité…

L’intérêt du roman est qu’il donne le point de vue d’un enfant sur une situation qu’il ne comprend pas complètement et la difficulté de se faire une opinion claire. Il y a de la rancœur, il y a de la haine et pourtant, il ne peut pas complètement renier son passé car il fait parti de lui.

Ce roman montre aussi la difficulté de survivre à une enfance si particulière.

J’ai trouvé ce roman intéressant et assez didactique sur l’histoire de l’Argentine. J’ai peut-être été moins sensible que je l’espérais car j’avais vu un reportage sur le sujet des enfants disparus avant et lu Mapuche de Caryl Frérey, mais je pense que c’est une bonne entrée en matière, très abordable pour les jeunes lecteurs.

 

                 

Lu dans le cadre du prix des  2012-2013, sélection 3ème – seconde.

« Argentine, les 500 bébés volés de la dictature » : pour en savoir plus sur les disparitions de la dictature en Argentine

Ma lecture de « Mapuche » dont je vous ai parlé hier et celle de « Argentina Argentina » dont je vais vous parler demain, ont été motivées par  un documentaire poignant que j’ai vu sur France 5 il y a quelques temps :

« Argentine, les 500 bébés volés de la dictature »

Je vous ai trouvé des informations sur ce documentaire passionnant et très émouvant  sur le site de France 5.

Et vous pouvez aussi visionner le documentaire en question ici (Il dure 1h30 mais il vaut vraiment la peine…)

Préparez les mouchoirs : j’ai beaucoup pleuré en le voyant! 

Il se peut qu’il ne soit plus visible sur mon blog  : la première vidéo Youtube que j’avais mise en ligne a été supprimée par Youtube, j’en ai remise une autre mais si ça devait se reproduire, il suffit de taper le titre en rose dans google /vidéo je pense que vous la retrouverez .

 

 

Cinq heures vingt-cinq : Agatha Christie

Dans le hameau de  Sittaford, un petit groupe de personnes vivent en bons voisins. Le capitaine Trevelyan  qui logeait dans la grande demeure au centre de ces maisons, a loué sa maison à Mme Willet, une mère et sa fille venant d’Afrique de Sud qui souhaitaient s’y installer malgré l’hiver. Trevelyan  s’est installé à Exhampton, le village d’à côté, ne gardant contact qu’avec son vieil ami, le major Burnaby, qu’il voit chaque semaine.

Un jour de neige, chez les dames Willet, lors d’une invitation entre voisins, une partie de spiritisme est organisée. C’est à ce moment là, qu’un esprit intervient et annonce que le capitaine Trevelyan est mort. Le major Burnaby, très perturbé, demande l’heure : il est 5h25… Angoissé pour son ami, malgré la neige, il va rejoindre le village à 10 km de là pour voir si son ami va bien.

Il le trouve mort, assommé dans sa maison. D’après le médecin, la mort a probablement eu lieu autour de 5h25… Quand la neige se dégage, la police mène son enquête et accuse un neveu venu rendre visite à son oncle la veille de sa mort. 

Emily la fiancée de ce dernier, le croyant innocent, vient au village pour mener elle aussi son enquête. Elle y rencontre un journaliste avec qui elle interroge les voisins et creuse dans la famille et l’entourage. Ils découvrent la vérité.

Un bon roman d’Agatha Christie, je me suis un peu doutée de certaines choses mais je ne voyais pas du tout comment mes hypothèses étaient possibles! Le personnage d’Emily, une jeune femme moderne et dynamique est très plaisant!

32e Agatha Christie de ma collection

 

Debout les morts : Fred Vargas (Lu par Paul Barge)

Sophia Siméonidis, ancienne cantatrice, est déstabilisée quand un matin, elle découvre que quelqu’un a planté un jeune hêtre dans son jardin. Son mari semble indifférent à cette nouveauté mais elle est très inquiète.

Dans la maison d’à côté, assez délabrée, s’installent trois jeunes hommes. Ce sont trois amis, historiens (spécialistes de trois époques différentes, ce qui est une source de conflits entre eux, et qui est vraiment amusant pour le lecteur!) avec l’oncle de l’un d’entre eux, Armand Vandoosler, ancien commissaire de police véreux, figure de pater familias gérant les conflits entre les historiens.

Les hommes font connaissance avec leur voisine qui se confie à eux sur son inquiétude concernant cet arbre. Ils se lient également d’amitié avec Juliette une amie de Sophia, qui tient un restaurant dans la même rue.

Et puis Sophia disparait sans laisser de traces… Seules son amie et sa nièce venue lui rendre visite avec son fils semblent s’en inquiéter. Où peut-elle être et pour quelles raisons a-t-elle disparue? Y a -t-il un rapport avec l’arbre? Avec son passé? Avec son présent?

C’est une bonne enquête -sans le commissaire Adamsberg mais avec d’autres personnages hauts en couleurs que sont les historiens et l’oncle (ils réapparaissent d’ailleurs dans d’autres romans de Fred Vargas). Beaucoup de faux semblants et une enquête qui tient la route. J’ai beaucoup aimé!

Le lecteur, Paul Barge fait parfaitement fait vivre ce roman. Je trouve d’ailleurs que les romans de Fred Vargas se prêtent vraiment bien à la lecture à voix haute. Le rythme, les univers, les personnages ont un vrai caractère oral.

  par Vive les bêtises … Merci! Vous pouvez lire son billet ici.

Tarte aux poireaux et au chèvre

Voici un classique des « recettes du soir » à la maison! C’est facile à faire, rapide, c’est bon et ça fait manger des légumes (et Bastien aime bien, ce qui ne gâche rien 😉

Ingrédients : un pâte feuilletée / 3 ou 4 poireaux / 100 g de lardons / 3 œufs / 3 ou 4 cuillères à soupe de crème fraiche / une buchette de fromage de chèvre /sel, poivre / 2 cuillères à café de thym

TH 6-7

> Laver les poireaux, les couper dans le sens de la longueur (surtout s’ils sont gros) pouis en rondelles assez fines.

> Dans une poêle avec de l’huile d’olive, faire revenir les poireaux avec les lardons et le thym (moi, je mets un couvercle sur ma poêle pour que ça fasse un peu « vapeur) jusqu’à ce que les poireaux soient tendres.

 

 

> Dans un bol, battre les œufs et ajouter la crème et mélanger (saler et poivrer)

> Mettre la pâte feuilletée dans le moule, piquer la base.

> Mettre les poireaux et lardons au fond de la pâte

> Verser le mélange œuf-crème par dessus

> Couper des rondelles de fromage de chèvre et les placer sur les poireaux

 

 

> Mettre au four pendant 25 mn;

Bon appétit!