Agatha Doyle est en voyage scolaire avec sa classe et ses deux amis Sherlock et Hercule ainsi que leur professeur d’anglais Miss Marple. Les noms des personnages n’ont (presque) rien à voir avec leurs illustres homologues 😉
Agatha est une jeune fille dynamique et curieuse (et peu disciplinée) et ses deux copains doivent sans cesse la canaliser. Elle adore tout ce qui a trait à la couronne d’Angleterre (et le Prince William en particulier). Par hasard, ils rencontrent James, un jeune prince, cousin (imaginaire) de Harry et William et se retrouvent, malgré eux, liés à une aventure qui implique un complot contre la Reine d’Angleterre.
Ce roman, au travers des aventures vécues par les personnages est une balade très sympathique dans Londres, ses rues, ses parcs, ses monuments célèbres. Mais si l’auteur avait un peu moins insisté sur des parties plus historiques cela m’aurait peut-être moins fait penser à un guide touristique.
C’est un roman d’aventure rythmé même si c’est totalement irréaliste. Bon, déjà, rien que l’organisation du voyage scolaire m’a horrifiée : un prof pour 24 ados, 3 élèves qui passent leur temps à disparaître, jour ET nuit, qui sont même laissés à l’hôtel sans surveillance parce qu’ils sont trop agités pendant les visites…(Ah ah ah… rire nerveux…)
Au-delà de ces petits arrangements littéraires avec la réalité qui font partie des codes du genre, d’autres choses m’ont gênées. Pourquoi faut-il que dans ce roman clairement adressé à de jeunes lecteurs, le personnage d’Agatha répète sans arrêt « My God de merde! »? Cela n’apporte rien au personnage et j’ai trouvé cela dommage. L’autre chose qui m’a posé problème c’est la façon dont les personnages s’adressent à Hercule qui est un garçon plutôt gros. Il est régulièrement appelé « Bouboule » et raillé sur son poids et même décrit par l’auteur comme « le gros ». Je trouve très dommage dans un roman jeunesse de stigmatiser un personnage sur des caractéristiques physiques quand ça ne sert pas réellement l’histoire d’autant que ça passe le message qu’on peut donner des noms d’oiseaux à ses amis si c’est « pour rire »…
Cependant, dans l’ensemble c’est un roman sympathique et qui fait voyager. Je conseille ce roman aux lecteurs de 9 à 13 ans.