Heartstopper Tome 3 Voyage à Paris / Tome 4 Choses sérieuses : Alice Oseman (Billet avec Bastien)

Avant de vous parler de ces deux tomes, je vous renvoie vers mes avis sur le tome 1 (et la série Netflix) et sur le tome 2. Je ne vais pas vraiment rentrer dans les détails de ces deux autres tomes car ils sont dans la continuité des deux premiers au niveau des personnages et de la thématiques des premiers émois amoureux de jeunes lycéens homosexuels/bi-sexuels.

Dans mon billet sur le tome 2, je vous disais que j’allais proposer à Bastien de lire la série, ce qu’il a fait (le tome 1 en anglais et les autres en français) plusieurs fois! Il m’a dit qu’il avait aimé cette série et je suis contente d’avoir pu parler avec lui et de savoir que pour lui, la sexualité des autres lui importe peu et que si des copains à lui lui disaient qu’ils étaient homosexuels, ça ne changerait rien pour lui.

Cette série est vraiment très réussie car elle aborde avec beaucoup de naturel et d’une manière tout à fait adaptée aux jeunes lecteurs (et aux parents aussi je trouve) et devrait être dans tous les CDI et toutes les médiathèques. Je suis d’ailleurs très contente que la mienne les ait.

Résumé de l’éditeur : Ceci est l’histoire de deux lycéens. Amis, puis petits amis, ils apprennent ensemble à affronter le regard des autres. Depuis que Nick a fait son coming out auprès de sa mère, Charlie et lui tentent de plus en plus de s’affirmer en tant que couple. Mais entre les cours et les examens, ils peinent à  trouver le temps de se voir. Heureusement, le voyage scolaire arrive à grands pas! Et quoi de mieux qu’une excursion à Paris pour  se retrouver  entre amoureux? 

*

Dans ce 3e tome, Charlie et Nick vivent leur histoire d’amour naissante tranquillement, même s’ils ne sont pas forcément aussi disponibles avec les examens de fin d’année. Un voyage scolaire à Paris pendant l’été va leur donner l’occasion de se rapprocher encore et s’assumer plus auprès de leurs amis.

Dans ce tome, les deux garçons rencontrent quelques difficultés : Nick essaie de contacter son père pour lui annoncer sa relation avec Charlie mais il n’est jamais disponible et son frère aîné se montre pas d’un grand soutien, au contraire il est très moqueur. Charlie, de son côté, revient sur ses souffrances psychologiques lors de son outing l’année précédente, ses angoisses ne sont jamais loin.

D’autres personnages sont un peu plus mis en avant : Tara et Darcy, le couple de copines ouvertement lesbiennes et Tao (l’ami proche de Charlie) et Ella (une amie transgenre) qui se rapprochent beaucoup.

Résumé de l’éditeur : Charlie était persuadé que Nick ne partagerait jamais ses sentiments. Pourtant, les voilà officiellement en couple, et Charlie se sent de plus en plus prêt à dire «  je t’aime  ». Nick partage ses sentiments, mais il a plein de choses en tête, notamment faire son coming-out à son père et les possibles troubles alimentaires de Charlie. Alors que l’été devient automne et que la rentrée approche, Charlie et Nick vont en apprendre beaucoup sur l’amour, le vrai, et tout ce qu’il implique. Heartstopper est un livre qui aborde des sujets forts tel que l’amour, l’amitié, la loyauté, et les maladies mentales. Il réunit les tranches de vie de Charlie et Nick pour créer quelque chose de plus grand, qui peut parler à toutes et tous.

 *

Dans ce 4e tome, Charlie et Nick vont aller plus loin dans leurs sentiments même s’ils ont peur tous les deux de se dire « Je t’aime ». Ce tome est beaucoup plus sombre car il traite principalement du mal-être de Charlie qui va connaître des troubles alimentaires et être hospitalisé mais il est toujours soutenu par Nick et sa famille. Ce tome est particulièrement touchant.

Avis de Bastien (13 ans et quelques) sur :

J’ai vraiment adoré cette série (même si je n’ai lu que les 4 premiers tomes, la suite n’étant pas encore sortie). Il y a une vraie ambiance romantique, les personnages sont attachants et crédibles, les dessins simples mais efficaces. On pourrait toute fois reprocher à cette bande dessinée d’être un peu répétitive.

Charlie est homosexuel, et il a été beaucoup harcelé pour ça. Après une dispute avec Ben, à qui il servait d’expérimentation, il rencontre Nick. Grand et fort, joueur de rugby, sympa… Et visiblement hétérosexuel. Pourtant, au fil du tout, les deux garçons vont se rapprocher, devenir amis, et même plus qu’amis. Au final, c’est une belle histoire d’amour dans un monde où être accepté n’est pas toujours facile.

Catégorie Lieu et Objet

Le bal de folles (d’après Victoria Ma des) : Véro Cazot et Arianna Melone (Billet avec Bastien)

Cette bande dessinée est une adaptation du roman éponyme de Victoria Mas que j’avais audiolu et beaucoup aimé (je vous renvoie d’ailleurs vers mon billet de l’époque). Quand j’ai vu la couverture à la médiathèque, j’ai immédiatement eu envie de la lire!

L’histoire est celle de femmes qui se retrouvent à la Salpêtrière où le professeur Charcot soigne les hystériques et autres maladies mentales des femmes… Mais toutes ne sont pas vraiment malades : il y a aussi celles qui sont traumatisées et celles qui ont été oubliées là et aussi Eugénie qui a été internée par son père bourgeois parce qu’elle est trop indépendante et surtout elle voit des esprits…

Ces femmes ensembles vont vivre le quotidien pesant d’un asile qui est loin d’être un lieu de guérison mais plus d’aliénation avec des hommes qui profitent d’elles que ce soit en décidant de leur avenir, en abusant d’elles, ou en les exposant au public soit dans les « soins » soit avec le « bal des folles » organisé pour montrer les patientes de la Salpêtrière aux notables de Paris.

Eugénie avec son don va apaiser beaucoup de personnes et notamment Mme Geneviève l’infirmière qui va voir sa vie renversée.

L’histoire est fidèle au roman -en plus succinct comme souvent dans une adaptation en BD -mais elle garde l’essentiel et surtout les dessins à l’aquarelle sont vraiment magnifiques!

Je vous conseillerai quand même de lire le roman, avant ou après la BD.

Avis de Bastien (13 ans et quelques) :

J’ai plutôt apprécié cette BD lue vite fait dans un trajet en voiture : les dessins à l’aquarelle sont très beaux, et l’histoire un peu rapide : la fin m’a laissé perplexe, mais sinon, c’est très bien !

Catégorie gros mot

Le Féminisme -En sept slogans et citations- : Anne-Charlotte Husson et Mathieu Thomas

En ce 8 mars, je profite que le rendez-vous de la BD du mercredi ait choisi de mettre en avant la thématique des femmes à l’occasion de la Journée Internationale des droits des femmes pour déroger à mon planning où je ne mets pas d’habitude de billet de lecture le 8 du mois !

Voici une petite BD documentaire qui cherche à expliquer par l’exemple ce qu’est le féminisme ou plutôt à montrer différents aspects du féminisme.

Le livre part de sept slogans et citations célèbres en lien avec le féminisme et les développe pour apporter un éclairage sur ces concepts :

  • « La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune » (Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, article X.)

Ce chapitre remonte dans l’histoire de la place des femmes (place donnée par les hommes depuis l’origine) et montre la difficulté pour les femmes de s’émanciper et prendre une vraie place dans la société.

  • « Le privé est politique« 

Surtout axé sur le droit à l’avortement.

  • « On ne nait pas femme, on le devient » (Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe)

L’influence de la société dans la représentation que les hommes et les femmes confondus ont des femmes.

  • « White women listen!« 

Le chapitre que j’ai préféré car c’est un sujet que j’ai étudié : le fait que les femmes Noires ont souvent du mal à se retrouver dans les mouvements féministes car de tous temps elles ont dû lutter sur deux fronts : le racisme et le machisme ainsi que l’indifférence des femmes blanches.

  • « Nos désirs font désordre« 

Sexe, genre et sexualité ou comment les femmes sont sans cesse sexualisées.

  • « Le féminisme n’a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours » (Benoîte Groult)

Les violences faites aux femmes et en particulier les féminicides.

  • « Ne me libère pas, je m’en charge !« 

Des témoignages de femmes qui expliquent qu’elles ne veulent pas être libérées mais qu’elles veulent prendre leur liberté.

Je ne suis pas hyper emballée par cette lecture car je ne l’ai pas trouvée très lisible que ce soit par les dessins ou le propos. J’ai trouvé ça assez confus et fouillis. Elle a le mérite d’exposer des éléments importants et intéressants sur le sujet mais pour une BD qui se veut didactique et simple à comprendre, je pense qui si on n’est pas déjà familiarisé avec le sujet on doit être assez perdu… Pas sûr que cela plaise ou que cela vulgarise assez pour toucher celles et ceux à qui cette BD semble s’adresser, c’est à dire les jeunes (hommes ou femmes) car pour moi cela manque de clarté.

avec Blandine: allons voir si elle a plus aimé que moi!

Queenie, la marraine de Harlem : Elizabeth Colomba et Aurélie Levy

Résumé de l’éditeur : « Harlem. 1933. Une femme noire, tirée à quatre épingles, est relâchée de prison. Son nom : Stéphanie St Clair. Signes particuliers : un accent français à couper au couteau et un don pour les chiffres. Née dans la misère à la Martinique, la célèbre Queenie est à la tête de la loterie clandestine de Harlem. Avec l’aide d’une poignée de complices loyaux, elle a patiemment bâti un véritable empire criminel qui règne sur Harlem tout en protégeant ses habitants des exactions des policiers. »

J’ai entendu parler de Queenie pour la première fois dans le roman jeunesse « Le petit prince de Harlem » alors quand j’ai pu que cette BD était à la médiathèque, je me suis dit que ça pouvait être intéressant d’en savoir plus sur elle.

L’histoire de cette femme, née à la Martinique et qui a connu la pauvreté et qui se retrouve femme de tête dans le milieu de la pègre du Harlem des années 1930.

Fait d’allers-retours entre le passé et le présent de Stéphanie St Clair ou Queenie, cette BD est à la fois le portrait d’une femme hors du commun mais présente aussi la situation aux Etats-Unis à cette époque : le Sud avec la ségrégation et le Ku Klux Klan, et bien sûr Harlem qui est au centre de cet album.

En noir et blanc, les dessins rendent parfaitement l’ambiance du lieu et de l’époque.

Catégorie lieu pour ma ligne BD

La vie d’adulte : Sophie Adriansen, Eloisa Scichilone et Mauro Gandiniqui + [Billet guest star de Mrs B]

J’avais envie de lire cette BD depuis sa sortie, d’abord pour Sophie Adriansen et puis parce que ce que j’en avais entendu dire par des blogueuses amies me tentait beaucoup. Et comme le Père Noël ne me l’a pas apportée sous le sapin, je me la suis offerte 😉

C’est un double coup de coeur : pour l’histoire et pour les dessins que j’ai trouvés vraiment très beaux! A la fois doux et lumineux, ils accompagnent parfaitement l’histoire et portent le lecteur dans un univers de douceur. Les parties sur Rome, et l’Italie en général, donnent vraiment envie d’y aller!

L’histoire est très inspirante. C’est celle de Marina qui suite à un problème de santé grave fait le bilan de sa vie … Elle réalise alors qu’elle n’est pas heureuse : son travail ne lui plait plus, l’homme avec qui elle vit n’a plus rien d’idéal et même les relations avec sa mère ne sont pas forcément positives….

Suite à une rencontre à l’hôpital, elle quitte tout, presque sur un coup de tête, et part à Rome, puis en Toscane où elle va faire d’autres rencontres, apprendre à ne plus être au centre, à donner aux autres et grâce à cela recentrer sa vie.

Elle va grandir et évoluer de rencontre en rencontre, va écouter son instinct et se trouver, trouver une nouvelle vie qui lui correspond vraiment.

J’ai adoré cette histoire qui montre bien qu’on est acteur de sa vie, même si parfois on se sent empêtré dedans et que les rencontres que l’on fait peuvent apporter des petits cailloux pour retrouver son chemin vers la personne qu’on voudrait/pourrait être.

A lire!

billet guest star de Mrs B :
Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est AL9nZEVQ3cttoq_ui_m6tGKlG_eRI1QYIlOr9j2pf1pV9KfznKoyqNOFvV_Bfwpy53ixlcuFBckbsSEj1c71Q7QF8bQ2FsfwoNqytNmmuO09Q3m5g0bdIuiw9A3dmwVqK0ftrskMl-adkW3RNyjx0ZXGQRhU=w275-h183-no

Je ne suis pas très BD et Enna le sait et pourtant j’ai dévoré « La vie d’adulte ».

Je ne m’appelle pas Marina, je n’ai pas 30 ans mais comme elle j’ai été brutalement amenée à réfléchir à ma vie suite aussi à un problème de santé. Voilà donc un début d’histoire tout à fait plausible.

Cette BD parlera donc à toutes celles (je trouve que cette BD est féminine) qui se posent des questions sur leur quotidien, qui hésitent entre rester, fuir ou se réinventer.

Les dessins ont beaucoup contribué à mon plaisir. Les couleurs pastels, les dessins un peu flous se marient parfaitement à l’histoire.

Année zéro : Anna Roy et Mademoiselle Caroline

Madeleine est sage-femme, elle a 27 ans, un amoureux et de l’énergie à revendre quand il s’agit de ses patientes à l’hôpital ou celles qu’elle suit à domicile…

Quand elle tombe enceinte, elle est persuadée que tout va se passer comme sur des roulettes, vu que la grossesse et la naissance c’est son domaine… Mais dès que son ventre commence à se voir, elle se retrouve en difficulté face à certaines patientes qui traversent des moments difficiles dans leur grossesse car elle ne se sent pas de leur mettre son ventre sous le nez…

Et puis, il y a la naissance de son enfant, et c’est un grand choc… Elle réalise qu’elle n’avait pas totalement conscience de ce que c’était d’avoir un bébé au quotidien…

Et sa vie va être bouleversée, sa relation à son travail, à ses amis et dans son couple et ce bouleversement, ce post-partum difficile, cet ajustement à sa nouvelle vie va correspondre à sa première année en tant que mère : l’année zéro de son bébé.

J’ai aimé cette BD qui m’a rappelé des souvenirs (même si ma période difficile n’a pas duré un an, mais quand même quelques mois qui n’ont pas été « que du bonheur » comme certaines mères disent. C’est bien de voir une situation réaliste pour que les futures ou jeunes mères se rendent compte que ça ne dure pas!

Je vous conseille aussi « La remplaçante » de Sophie Adriansen et Mathou sur le même thème.

De Mademoiselle Caroline, j’ai aussi parlé ici de La différence invisible et Carnets d’aventures ordinaires : L’homme / La lose / Les potes.

Catégorie gros mot

Carnets d’aventures ordinaires : L’homme / La lose / Les potes : Mademoiselle Caroline

Résumé de l’éditeur : « L’homme. Son homme. L »unique. Capable de couper du bois à mains nues ou de flinguer une réputation en une phrase… On pourrait s’arrêter à son air malveillant ou à ses remarques cinglantes, mais en grattant un peu, on tombe sur le bonhomme le plus gentil de l’univers… Ce premier album thématique regroupe des pages initialement publiées sur le blog de mademoiselle Caroline, « Le Journal d’en haut ». »

Résumé de l’éditeur : « Bien sûr, Mademoiselle Caroline n’échappe pas à la règle de l’emmerdement maximum et subit comme tout le monde ces petites contrariétés qui peuvent transformer une banale journée en un véritable calvaire. Mais pour notre bonheur, elle possède aussi ce petit quelque chose qui change tout, l’aptitude à l’autodérision qui lui permet de faire émerger de chaque situation vécue la part la plus drôle.« 

Résumé de l’éditeur : « En vacances, à la maison, à la terrasse des cafés, ils sont partout et c’est tant mieux même si parfois il faut bien le dire ils font des trucs étranges, agaçants, insupportables. Il leur arrive aussi parfois d’être drôles, touchants ou attentionnés et puis s’ils sont toujours là quand on s’y attend le moins ils le sont aussi quand on a le plus besoin d’eux : bref, on a les amis qu’on mérite !« 

*

Je ne vais pas rentrer dans les détails car ces petits albums ne racontent pas vraiment une histoire mais des tranches de vie. La vie d’une mère de famille (avec trois enfants d’âges variés source de joie comme d’exaspération), d’une compagne (d’un homme bourru au coeur tendre), une amie, une fan de mode, une femme qui a de l’assurance et qui en même temps manque de confiance en elle, une sportive, une gourmande, une gaffeuse…

Bref, c’es tune femme comme vous et moi et qui a un peu notre vie et c’est vraiment amusant! Mais j’ai quand même moins aimé « Les potes » que j’ai trouvé moins creusé.

Voici des passages de chaque album, qui m’ont bien parlé et fait rire :

L’homme
La lose

Bastien les a lus aussi et il a trouvé ça très drôle!

Je suis Mademoiselle Caroline sur Instagram et j’aime beaucoup ces BD mais aussi son état d’esprit!

De Mademoiselle Caroline, j’ai aussi parlé ici de Année zéro de La différence invisible.

Catégorie objet et gros mot de ma ligne BD

La marche du crabe (Trilogie) : Arthur de Pins (Billet avec Bastien)

T1 LA CONDITION DES CRABES

J’ai repéré le tome 1 de cette série chez Mamabookine et j’avais d’abord emprunté le tome 1 et presque immédiatement les deux autres tomes!

Dans cette série, les personnages principaux sont des crabes, mais pas n’importe lesquels : le cancer simplicimus vulgaris. C’est un petit crabe carré que l’on trouve en Gironde et qui ne peut faire que des allers retours en ligne droit. Il ne peut pas tourner ou changer de direction… Ce qui ne facilite pas les rencontres entre eux…

Mais un jour, un de ces petits crabes va découvrir un moyen de changer de direction par l’entraide, ils peuvent enfin se croiser et vont même se donner des noms puisque des interactions nouvelles peuvent exister et cela va changer l’équilibre de toute la faune…

En parallèles des journalistes animaliers font un documentaire sur ces crabes ce qui va mettre en avant d’autres problèmes humains de la région

T2 L’EMPIRE DES CRABES

Lors du naufrage d’un bateau, un crabe découvre par hasard que sous le coup de la peur, il peut changer de direction par lui-même. Il réalise alors que si son espèce ne changeait pas direction jusqu’ici ce n’était pas dû à une raison biologique mais par habitude.

Deux camps commence à se former parmi ces crabes : ceux qui veulent tourner et ceux qui veulent rester dans la tradition.

D’autres espèces, les tourteaux et les homards, cherchent à faire en sorte que les choses ne changent pas ou alors à les faire tourner en leur faveur…

Toujours en arrière plan, les humains montrent aussi leur mauvais jour…

T3 LA REVOLUTION DES CRABES

Entre les crabes libres et les crabes qui préfèrent continuer à aller tout droit, c’est la guerre … Mais comme ceux qui peuvent tourner peuvent se reproduire plus facilement, ils envahissent la plage ce qui ne plait pas du tout ni aux humains ni aux tourteaux et aux homards…

Une marée noire va à nouveau changer l’équilibre mais les crabes libres ne vont pas se laisser faire…

Cette série est à la fois drôle mais elle délivre aussi des messages intéressants sur le déterminisme , sur le vivre ensemble et sur diverses formes d’oppressions (mais c’est vraiment amusant!).

Avsi de bastien (13 ans) :

J’ai adoré cette trilogie adaptée d’un film d’animation. C’est vraiment hilarant : les dessins, les personnages, l’intrigue, tout est drôle. Mais cette série dénoncerait-elle des défauts de notre société ?

Catégorie « maladie » et « animal » de ma ligne BD

Les vieux fourneaux -Tome 7- Chaud comme le climat : Lupano et Cauuet

Comme d’habitude avec mon frère, la tradition veut que je lui offre le dernier tome des Vieux Fourneaux à Noël et comme il ne reste pas très longtemps après Noël, je le lis avant de lui offrir!

J’avais été moins enthousiaste avec tome 6 mais j’ai beaucoup aimé ce tome 7 qui, à mon avis, est plus dans la veine des premiers!

On retrouve le village et ses habitants, on retrouve nos trois compères syndicalistes et anarchistes qui n’ont pas tout à fait le même point de vue sur les manifestations mais qui ont la même envie de voir changer les choses. On retrouve Sophie qui doit toujours jouer à la maman pour ces trois vieux gamins et on retrouve aussi -indirectement- le grand patron Armand Garan-Servier.

Ajoutez à cela des sujets d’actualité comme la main d’œuvre sans papiers exploitée au moment des cueillettes et la montée d’un racisme décomplexé, la lutte des classe toujours présente et saupoudrez de vieilles querelles et vous trouvez un album qui fait à la fois rire et réfléchir.

J’ai beaucoup aimé!

Un extrait ici!

Les vieux fourneaux -Tome1- Ceux qui restent
Les vieux fourneaux -Tome 2- Bonny and Pierrot 
Les vieux fourneaux -Tome 3- Celui qui part
Les vieux fourneaux -Tome 4- La magicienne
Les vieux fourneaux -Tome 5- Bons pour l’asile
Les vieux fourneaux -Tome 6- L’oreille bouchée

La louve boréale : Núria Tamarit

Résumé de l’éditeur : « Il y a un endroit, de l’autre côté de l’océan, où les hommes partent et d’où ils reviennent après quelques semaines avec des sacs remplis d’or. Sur le Vieux Continent déchiré par les guerres, Joana a tout perdu. Elle vend alors ses dernières possessions et s’embarque pour ce Nouveau Monde plein de promesses, décidée à intégrer une expédition d’orpailleurs. Mais sur place, elle déchante vite : dans ces grands espaces froids et hostiles encore inexplorés, c’est la loi du plus fort qui règne et personne ne veut d’une femme dans son équipe. Qu’à cela ne tienne, elle ira seule. Bien vite, elle prend pourtant pour compagne de voyage une chienne qu’elle a libérée d’un maître cruel, avant d’être rejointe également par Opa et Tala, deux femmes Natives fuyant Matwei, un chercheur d’or prêt à toutes les violences pour assouvir sa cupidité.
Elles s’engagent alors ensemble dans une course contre la montre : il faut rentrer avant que l’hiver n’ait recouvert de son manteau mortel ce territoire des loups tout en évitant les hommes qui haïssent les femmes.
« 

*

J’ai emprunté cette BD à la médiathèque après avoir vu la couverture dans les nouveautés, sans même savoir de quoi cela parlait. Et je n’ai pas été déçue : j’ai tout aimé!

Tout d’abord, je dois vous dire que j’ai trouvé les dessins superbes, vraiment magiques et poétiques, dignes de tableaux. Pour voir des planches, cliquez ici!

Quant à l’histoire, que j’ai aussi beaucoup aimée, le résumé de l’éditeur explique bien le sujet. C’est donc une aventure en Amérique à la recherche de l’or. C’est un environnement rude et violent avec des hommes qui maltraitent tout ce qui les entoure que ce soit les femmes de leur entourage, les Natifs qui sont censés les aider, les animaux ou la terre qu’ils exploitent pour l’or…

Et d’ailleurs, ce que j’ai aussi aimé dans cette BD, c’est que dans cette aventure à la fois réaliste et juste ce qu’il faut de mystique (l’éditeur dit d’ailleurs aussi « Nuria Tamarit réinvente Jack London façon Princesse Mononoké« ), il y a des thèmes tout à fait d’actualité. Pour moi, c’est un album féministe et qui traite aussi de l’écologie et du respect de la terre. Mais il y a aussi un questionnement sur ce nouveau continent que le personnage principal a rejoint mais qui ne lui fait que regretter amèrement son pays d’origine.

Je ne peux que vous conseiller cette très belle lecture!