Un jour j’irai chercher mon prince en skate : Jo Witek

C’est le troisième roman de Jo Witek que je lis et décidément elle sait vraiment parler des ados car ses personnages et les situations qu’elle évoque sonnent juste! (Petite anecdote amusante : en rapatriant les commentaires des deux précédents billets sur des romans de Jo Witek, je me suis rendue compte que par le plus grand des hasards, ils avaient été publiés des 26 août alors cette fois-ci ce n’est pas un hasard si j’ai choisi cette date ;-))

Fred est une ado plutôt garçon manqué qui passe sa vie sur son skate en jean et sweat. Elle a des copains mais comme la plupart des jeunes de son âge, elle rêve sinon du prince charmant, au moins de  pouvoir enfin connaitre son premier baiser. Mais l’adolescence est cet âge ingrat où on ne rentre pas forcement dans le moule… Les garçons la considèrent comme une pote et elle n’arrive pas à devenir « une fille » selon les critères attendus.

Une réunion familiale imprévue lui permet de rencontrer une tante qu’elle ne connaissait pas. C’est aussi sa marraine et elle est rebelle, ne rentre pas non plus dans le moule et elle va lui apporter beaucoup!

Ce roman est assez féministe et encourage à la confiance en soi et je le recommande à toutes les jeunes filles qui sont en pleine évolution et qui ont besoin de se rassurer : elles n’ont pas besoin de se conformer pour être heureuses!

3ème ligne catégorie « déplacement »

La traversée : Jean-Christophe Tixier

Sam est un jeu Africain qui dirige une embarcation fragile en direction de l’Europe. Ce bateau est chargé d’autres migrants, hommes, femmes et enfants et quand la tempête les fait naufrager, faisant de nombreux morts, Sam et d’autres s’accrochent à l’épave avec l’énergie du désespoir. Sam se raccroche aussi à son histoire, son passé, ses motivations et ses rêves.

Chaque chapitre revient sur une personne qui a traversé la vie de Sam, soit dans son enfance soit pendant son périple entre chez lui et cette mer hostile. Et chaque histoire, chaque rencontre est l’occasion de dresser un portrait de ces hommes et ses femmes prêts à tout quitter -leurs foyers, leurs familles, leurs pays, leurs histoires et tout risquer, même leurs vies pour l’espoir d’une vie meilleure.

Ce roman jeunesse est très fort et très juste. Il est factuel et pourtant extrêmement touchant. Il fait prendre conscience de ce que traversent les migrants qui font parfois peur aux occidentaux mais quand on voit ce qu’ils traversent on ne peut plus les juger de la même manière et je pense que ce roman sera très utile pour informer les jeunes lecteurs et pour qu’ils se forgent une vision plus positive et réaliste de ce qui pousse des gens à tout quitter.

A faire lire à des ados (je dirai à partir de 12 ans). Ce roman est au CDI de mon collège et j’espère que de nombreux élèves le liront car nous avons quelques jeunes réfugiés et ce serait un moyen de mieux comprendre leur parcours.

J’ai repéré ce roman chez Saxaoul

catégorie « déplacement » de ma ligne jeunesse